Can't get you out of my head

ft. Mingyu

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image][Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] + Une soirée une autre soirée. Habituelle ? Non Elle était loin d’être habituelle cette soirée, en temps normal, j’aurais été sur le comptoir du bar, échangeant quelques mots rédigés sur un papier avec des inconnus. Cachant mes ressentis derrière des sourires enjôleurs. Mais là, pas questions de faux semblant. Ce soir-là, l’alcool m’était vite monté à la tête, un peu trop vite même. Tellement que mes yeux filaient de partout autour de moi, ne sentant que les vibrations de la musique et tous les odeurs autour de moi. Et si d’habitudes les pulsations des basses m’apaisaient, ce soir-là, elles m’oppressaient complètement. Faisant peser un lourd poids sur ma poitrine, m’empêcher presque de respirer. Alors j’avais fuit, je m’étais rapidement éloigné du fourmillement de cette soirée remplie d’étudiants, courant jusqu’à l’endroit qui semblait être le coin fumeur. Pas trop fréquenté par chance. Le fait était que je n’avais même pas regardé qui était là, j’avais simplement fini par plaquer mon dos contre le mur du nightclub, avant de glisser mes mains sur mon visage, essuyant les larmes qui s’étaient cumulées au coin de mes yeux, avant me laisser glisser lourdement le long de la paroi, me retrouvant fesses sur le sol. J’en avais marre. Je me sentais seul et la seule personne à qui je pensais c’était Lui. Encore et encore. Plus je voulais l’effacer de ma mémoire et plus il s’y imposait. Comment j’étais censé l’oublier ? Comment on faisait pour cesser d’aimer quelqu’un ?  Pourtant je voulais cesser de ressentir tout cela en pensant à lui. Il avait gâché ma vie, alors que je m’étais fait bully, lui n’avait pas levé le petit doigt. Une année de cauchemar après une année d’amour, et les marques de tout ça sur mes avant-bras. Je finis par lâcher mon visage avant de laisser ma tête tomber en arrière, la cognant contre le mur. Avant de finalement prendre mon téléphone sans même m’en rendre compte. Depuis que j’habitais ici, j’avais supprimé son numéro de mon téléphone. Mais le fait était que je m’en souvenais encore parfaitement. Sans même y réfléchir je composais son numéro et quelques paroles. Doux mélange de désespoir et de colère. "Je te déteste Gyu. Sors de ma tête. T’as pas le droit de me faire ça encore après presque deux ans. T’as pas le droit de me faire encore du mal comme ça. Sors ma tête ou reviens, mais me laisse pas comme ça Gyu. Je t’aime encore tellement, laisse moi t’oublier." Je laissais quelques larmes rouler le long de mes joues avant d’appuyer sur la touche d’envoi. Se souvenait-il encore de moi ? Si ça se trouve il avait la belle vie à Busan, une petite future épouse comme son statut social l’aurait voulu. Bien loin de l’imbécile de sourd que j’étais. Je posais ma main sur ma bouche pour étouffer les sanglots et ne pas attirer l’attention sur moi. Je voulais qu’il soit là. Tremblant légèrement j’avais rangé mon téléphone pour sortir mon paquet de cigarette et commencé à fumer, juste pour estomper ces tremblements, ne plus penser à Mingyu, ne plus penser à Lui.

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ft. Mingyu

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image][Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] + Deux années. Presque deux années que j’étais parti de Busan. Parti ? Non le fait était que j’avais fuit comme un voleur, sans rien dire à personne. Après ma tentative de suicide parfaitement ratée, j’avais balancé tout à mes parents. Toutes la vérité derrière les beaux masques qu’on portait pour convenir à notre statut social. Ils m’avaient pensé heureux parce qu’à cette époque je souriais sans cesse. Pour cacher le bully, pour cacher ma préférence pour les hommes, pour cacher toute l’horreur de ma vie. Et pour garder cette hypocrisie et ces faux-semblant sauf. Mais à quoi ça servait ? A rien, rien du tout. J’avais fini par leur dire que j’étais gay avant de me barrer, sans même attendre leur réponse, parce que j’avais toujours su d’avance que je serai rejeté de mes géniteurs. Et j’étais parti, sans rien leur dire, sans rien dire à personne… enfin ce n’était pas comme si j’avais quelqu’un à qui le dire de toute manière. A Gyu ? Après avoir fait comme si notre relation n’avait pas existé, non, clairement pas. J’avais juste voulu l'oublier, oublier cette vie, et en recommencer une nouvelle. Pourtant il avait toujours été là, dans une endroit de mon coeur. J’avais eu beau passer mes nuits avec des parfaits inconnus, mes pensées revenaient vers lui. Le premier. Celui que j’avais tant aimé et admiré. Et ce soir, me voilà en sanglots au coin fumeur plutôt de profiter  pour me saouler un peu plus la tronche. Pleurant un homme qui m’avait forcément oublié. Mes mains tremblantes j’avais sorti une cigarette pour me calmer, calmer ces soubresauts. Couinant toujours, je ne faisais plus attention à ce qu’il se passait autour de moi, il n’y avait plus que ce fichu tiraillement dans mon thorax qui importait. Et quand je sentais une main sur mon épaule, je sursautais, mais c’est quand je vis ce visage que ma cigarette glissa de me doigts pour tomber par terre. Les joues détrempée je le revoyais pour la première fois, et ma seule réaction fut mon coeur qui s’emballa comme un dingue. Pourquoi faisait-il cette tête, et surtout… il foutait quoi là. J’avais tellement souhaité son retour qu’il était là ? Je me figeais et à ses paroles, je restais encore plus cons. Manqué ? La geste fut plus rapide que mes pensées, c’est ma main qui était venu s'abattre sur sa joue. Rageux, mais contradictoire à mort je passais mes bras autour de sa nuque pour me rapprocher de lui et enfouir mon visage dans son cou, serrant mon frêle corps contre le sien; comme si ma vie en dépendait, je gémis pitoyablement avant de m’éloigner. Je signais rapidement toujours dans le gaz. Je suis pas bourré. Je le regardais partagé dans mes émotions si contradictoires. Tant de douleur, de colère, de désespoir, de joie et… d’amour ? Tu fous quoi ici ? Je l’avais signé avant de reprendre toujours avec une attitude sèche et bien loin du garçon timide qu’il avait connu. Prends moi dans tes bras si je t’ai manqué crétin, qu’il me sert fort, et qu’il ne me lâche plus jamais. Je voulais lui dire, mais c’était trop dur. Trop tôt, trop douloureux.

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ft. Mingyu

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image][Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] + Le revoir à cet instant me foutait complètement en vrac. Ce visage, que je pensais avoir oublié, mais le fait était que je n'en avais pas oublié le moindre détail. Le fait était qu'il était exactement comme je l'avais laissé. Toujours magnifique. Putain qu'il était beau Gyu. Et le revoir ne faisait que ressortir tout ce que j'avais essayé d'enfouir au plus profond de moi-même. Tout ce que j'avais voulu laissé derrière moi à Busan. Mais là tout me revenait dans la tronche. Quand je l'avais rencontré, quand étions devenus amis, la première fois que j'avais réalisé que mon cœur battait plus vite pour lui, la première fois que ses leurres s'étaient posées sur les miennes, la première fois que je m'étais complètement donné à lui. Dieu que j'avais pu l'aimer, et que je l'aimai encore. Mais je revoyai aussi cette fois où tout le monde s'était foutu de ma gueule, quand il m'avait tourné le dos en reniant notre relation, toutes les fois où il m'avait vu me faire torturer par nos camarades de classe sans rien faire. Je l'avais détesté, et c'était toujours le cas. Pourtant après lui avoir retourné une baffe je lui avais sauté au cou pour l’enlacer. C'était plus fort que moi. Il m'avait manqué. Pourtant alors que je m’éloignais de lui, mon dialogue était sec, agacé. Et sa réponse qu'il signa - un plaisir que j'eus de le voir encore parler la langue des signes, comme avant - ne me plut pas. Tu m'as pas répondu. J'eus une moue boudeuse alors que je me forçais à essuyer mes joues humides. Je voulais être seul, dis-je simplement, bien loin de parler du bordel de mes pensées, ou du vide dans mon cœur ou du fait que j'essayais tant bien que mal de l'oublier dans les bras d'autres hommes. Mais pourtant c'était raté à chaque fois. Alors que je lui demandais de me prendre dans ses bras si je lui avais vraiment manqué, je restais comme un imbécile quand il s'exécuta. Je fermais mes yeux alors que je le sentis me serrer fort si fort. Mes mains étaient allé se nicher dans ses cheveux, me lovant naturellement contre lui, cherchant le plus de contact possible, cherchant presque à me fondre lui. Mais quand il s'éloigna il me laissa un sentiment de vide, à nouveau. Je le regardais hébété, attristé et je vis ses larmes perler, celles qu'il essuya rapidement. Son sourire lui aussi semblait bien triste. Je le regardais sévère. Pourquoi il voulait me ramener chez moi à tout prix ? Je le faisais très bien tout seul en temps normal. Bon pas si bien que ça, mais qu'importe. Je secouai la tête pour lui spécifier mon refus. À la place je signais à nouveau. Pourquoi tu me lâches encore imbécile de Gyu ?! Sans plus attendre je me jetai à nouveau à son cou. Je ne voulais plus le lâcher, je ne voulais plus m'éloigner de lui, je voulais rester contre lui. Je voulais me dire qu'il ne comptait plus partir. Mon visage s’enfouit à nouveau contre son cou, venant humer doucement son odeur qui m'avait tant manqué. Mes lèvres frolèrent à peine sa peau alors que je n'osais plus le lâcher. Je me tenais à lui comme à une bouée de sauvetage. Et doucement j'osais murmurer à son oreille. Este.. A..ec moi. Je ne voulais pas être seul chez moi, je ne voulais pas affronter la solitude encore.