Monster inside ft Azarova Alena

I hate this feeling, I hate myself, I hate this disease and I hate all the people who talk with me. Just leave me alone, I don't deserve all this attention. I have no time left before I'll go there with her

Quelle longue journée, il avait eu aujourd'hui. Tout ce dont il avait besoin après c'était d'aller mépriser le petit peuple avec ses chers amis. Ah parlons-en de ses chers "amis". Il ne faisait que traîner avec eux parce qu'ils avaient de l'argent et une certaine influence. Traîner ensemble, c'était bénéfique pour tous. De vrais fils à papa, ces jeunes hommes, ils riaient ensemble, se racontaient parfois des futilités et quand il était possible pour eux de le faire, ils finissaient par se poignarder les uns les autres. Seo Jun avait déjà connu ça et la personne qui l'avait poignardé venait du petit peuple, c'est pour ça qu'il l'avait encore en travers de la gorge. Cet acteur, il ne l'oublierait pas de sitôt. Enfin, ça, c'était de l'histoire ancienne et il n'était pas du genre à ressasser le passé.

Tout ce qui importait ce soir, c'était de passer une bonne soirée, de se vider un peu la tête avant de rentrer chez lui parce qu'il savait très bien qu'il finirait par se prendre la tête avec sa chère fiancée pour une quelconque futilité encore. Il se trouvait encore sur le parking dans sa voiture de sport adorée, d'ailleurs, il en faisait la collection. Quelle noble collection, dis donc. Soupirant alors, il finit par prendre une boite de couleur orange dont la transparence laissait entrevoir ses médicaments. Ses satanés médicaments. Qu'est-ce qu'il aurait aimé les balancer par la fenêtre et ne plus jamais avoir à les prendre mais c'était ça ou aller faire de la chimiothérapie. Et même à vingt-six ans, il n'était toujours pas prêt alors il se laissait mourir tout doucement. Il finit enfin par prendre un cachet après avoir ouvert une bouteille d'eau et finit par avaler ce médicament. Refermant la boite, il la rangea dans sa poche et balança la bouteille d'eau sur le siège passager. Le producteur reçut à ce moment même un message de ses amis qui lui avait donné une adresse. Une adresse bien loin de leur quartier préférée qui se trouvait être Gangnam mais changer les habitudes, ça avait du bon.

La voiture enfin démarrée, il finit par conduire jusqu'au lieu indiqué, il n'avait d'ailleurs rien de rassurant. C'était évident que les quartiers ici, n'étaient pas fréquentés par des gens comme eux. Des gens de la haute comme on aimait les qualifier. D'ailleurs, il ne comprenait pas vraiment pourquoi son ami avait voulu venir ici. Quoique peut-être qu'il voulait racheter certains terrains pour construire de nouveaux locaux à l'entreprise de ses parents adorés ? Seo Jun n'oublierait pas de demander. Il finit enfin par se garer, oh, cet endroit n'a rien de bien charmant, lui, il est habitué aux néons des boîtes de nuit, à ces adolescents et jeunes adultes qui se croient tout permit et qui sont animés par les vices et dont il fait partie. Et il se retrouve ici, dans un coin qui lui rappelle étrangement les endroits où l'emmenait les majordomes plus jeunes lorsque ses parents devaient partir en voyage d'affaires d'urgence.

Seo Jun fait tâche ici mais en plus de tout ça, cet endroit lui rappelle des souvenirs sur lesquels il avait pensé avoir fair un trait depuis longtemps. L'endroit qui s'offre à lui ne ressemble pas trait pour trait à la Nouvelle-Zélande mais l'ambiance est la même. Chaleureuse et étouffante. Une ambiance qui lui donne envie de vomir tant il n'y est pas habituée. Pour dire vrai, ça lui rappelle sa fiancée aussi parce qu'elle vient des bas quartiers. Il a de nouveau l'impression de faire la charité. Enfin, il n'a pas vraiment le temps de plus y penser que ses amis finissent par apparaître devant lui. Lorsque son ami mentionne un restaurant, il comprend bien vite de quoi il s'agit. Seo Jun se contente de sourire, ils vont encore recommencer ce petit jeu. Embêter les petits vieux. C'est des cibles trop facile selon Seo Jun qui préfère aller dans l'endroit le plus proche et il en a dans la mire en voyant que le personnel à l'air d'avoir des gens de leur âge. «Bonjour, une table pour quatre, s'il vous plait.» D'habitude, il ne joue pas, ça ne l'intéresse pas vraiment de donner du travail en plus, d'ailleurs, aujourd'hui ne dérogera pas à la règle parce qu'il veut qu'on le voit comme le gentil garçon bien élevé. Quelle blague. Il ne laisse même pas le temps à la personne de les placer qu'il continue sa phrase. «Servez-nous votre plat le plus cher et ramenez nous des bouteilles d'alcool, s'il vous plait.» De l'alcool. Ça n'annonçait absolument rien de bon quand Seo Jun finissait par boire et on le remarquait bien à la tête que tirait ses chers amis.

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Journée calme; silencieuse. Un rien drôle en reposant à la mâtinée. Sourire; heureux. Regard malicieux. Une vengeance personnelle; sauter dans la piscine; éclabousser tout le monde. Un fou rire; un bien fou. Des batailles d'eau; l'heure de se praprer; trop vite. Alena commence à s'y faire à la vie ici. Grâce à eux; eux l'aidant; rigolant; expliquant.

La journée passe; le temps avance doucement. Le tic tac de l'horloge réglemente; rappelle la vie s'écoulant autour d'eux. Très vite; la russe abandonne ses colocataires. Doucher; habiller. A pieds; en métro et encore à pieds. Le boulot n'attend pas. Aider les grands-parents; le travail ne manque pas.

Les heures tournent; les habitués viennent au gré du vent. Toujours souriante; perdue dans des manières; une culture qu'elle n'arrive pas à comprendre. Sa Russie lui manque; tant. Elle sert; rigole; écoute. Maladroite par moment. Mange en cuisine. Aide les autres.

Enfin; le moment où tout bascule. Elle le voit pas occuper à l'autre bout de la pièce. Un regard insistant; Alena essaye de comprendre. Des nouveaux clients. Un dédain se peint sur le visage comprenant. Des riches; ceux qui pensent que le monde leur appartient. Doucement; à pas feutrée; elle approche de sa collègue. Un sourire; un regard. Ils savent qu'elle va s'amuser. Une passe temps pour Alena; remettre ce genre de personne à leur place.

D'un geste de la main; une indication vers une table. La porte de service proche; trop proche. D'autres tables sont libres mais... Elle n'aime pas l'air de celui qui a parlé. "Installez-vous" Voix forte; l'accent étranger chantant. Aucuns regards; sauf celui du dédain. " Je vous apporte les bouteilles." L'accent froid; celui du nord. Enfin; leur regard se croise. Une moue dégoûter en direction de cet homme; celui dont les autres regardent.

Un plateau; des bouteilles d'alcool; du soju et aussi une bouteille de vodka. Elle va jouer; Alena. Les remettre à leur place; qu'ils partent à jamais. Le plateau posé. Cinq pas en arrière; elle s'installe à la table à côté. Sa bouteille et son verre à la main; vingt minutes de pauses; le temps que les plats les plus chers soient cuit. Son verre se remplit; aucune goûte ne dépasse. Elle les regarde; souriant faussement timide. D'un cul sec; le verre se vide. Son regard; noir; lance un défi. Un sourire amusé; étire ses lèvres.

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Pourquoi tu bois ? C'est toujours pour la même raison, pour atténuer la douleur et éviter d'avoir à parler avec ta chère fiancé. Après tout, qu'est-ce qui t'as prit de finir par la demander en mariage ? Si ce garçon n'avait pas joué avec ton cœur et tout dévoilé au public à l'heure d'aujourd'hui, t'aurais été tranquille, seul chez toi à pouvoir te questionner encore et encore sur la vie minable que tu mènes. Et pourtant, t'es enchaîné à cette minable vie, déblatérant des mensonges à qui veut bien l'entendre, traînant avec des gars qui t'insupporte plus qu'autre chose. Si c'était pas pour ta passion, tu serais même pas entrain de tenir tête autant tête à ton père. Quoique si, en fait, t'as jamais apprécier la façon dont il se comporte, tu le hais pour ça, d'ailleurs tu le détestes tellement que tu l'évites un maximum en prétextant avoir un emploi du temps beaucoup trop remplit et trop de rendez-vous à l'hôpital, sûrement parce qu'il sait pour la deuxième cause, il insiste pas vraiment. C'est pas pour autant que tu le trouves plus sympa, oh non, il est infâme et ça, tu le sais bien ; le pure cliché de l'homme mauvais, c'est ton père, abusif, homophobe, violent, imbu de lui-même et encore ce n'est qu'une liste peu exhaustive de tout ses défauts. Tu gardes encore en mémoire tout ces moments horribles où t'as été puni, où t'as dû lui donner tes mains pour te faire corriger, tu vois encore le sang qui en sort et qui finit par sécher sur tes petites mains. T'oublieras jamais le silence dans lequel tu t'es muré par sa faute, préférant tout garder pour toi et ne jamais extérioriser, c'est sûrement ça qui a fait le monstre que t'es devenu. Un être violent qui sait pas comment se contrôler. Personne pourrait comprendre pourquoi tu détestes autant, de toute façon, personne ne sait puisque tu préfères faire croire que t'es narcissique. T'as vingt-six ans et pourtant encore la mentalité d'un enfant de sept ans. Sûrement parce que t'es encore coincé à cette époque de ta vie où on t'éloignais de tout si t'étais pas le meilleur, où t'as jamais eu le droit à l'erreur même après qu'on découvre que t'étais atteint de leucémie. Cette maladie t'as pourrit la vie d'ailleurs, t'étais déjà pas le plus heureux et après cette nouvelle, c'est devenu pire. Malheureusement, c'est la seule chose pour laquelle l'argent ne peut rien pour toi.

Vous avez pas la meilleure table, ça c'est évident, t'aurais pu te plaindre mais t'as bien trop la flemme puis t'es pas sûr que l'emplacement de votre table va changer quelque chose vu l'endroit où vous vous trouvez. Le plus important, c'est que ça te fasse moins mal, le reste, tu t'en fiches pas mal. T'as juste besoin de te reposer pour le moment. Ton regard glacial se pose sur la jeune femme qui te fait face, son accent est absolument pas coréen. Tu le devines bien parce que toi même t'es pas d'ici, ton accent se fait moins ressentir par contre. Elle te défie quelle mauvaise idée, elle a là. Elle ne te connaît pas lorsque tu bois, ça c'est évident. Mais soit, rentrons dans son jeu si c'est ce qu'elle veut, elle ne viendra pas se plaindre par la suite quand le drame finira par arriver. Puis être à jeun, ça te fait trop mal, t'as besoin de boire. «Laissez-moi vous servir, les gars.» Tu sers jamais les autres, c'est pas dans ton habitude. Non, c'est plutôt les autres qui te servent juste pour te lécher les bottes.

Tu deviens joueur, c'est pas habituel mais t'en restes pas moins observateur quand même, tu passes une main dans tes cheveux gris avant de boire ton verre cul-sec, autant dire que t'es le genre à attirer le regard sur toi, autant par tes cheveux que tes tatouages qui en disent énormément sur toi. Tu te ressers à nouveau, t'entends quelqu'un dire que tu devrais quand même attendre un peu pour boire mais t'y fais pas attention, c'est tout toi ça. Enfin, Seo Jun, c'est un gars qui sait ce qu'il fait, celui qui aime jouer, c'est Jason.

Tu te mets à dévisager cette fille et pour une raison que tu n'expliques pas, tu sais déjà que tu ne l'aimes pas trop. Elle te fait penser à ta foutue fiancée. Toi, le genre de fille que t'aimes bien, c'est les filles dociles, celles qui ne parlent pas trop et avec qui t'as pas besoin de trop en dire sur toi. Et d'un autre côté, elle a quelque chose d'envoûtant, elle a l'air de te tenir tête et autant dire que c'est le genre de truc qui attire ton attention. Ce genre de filles, tu les connais bien, elle a rien de timide, tu le sens bien au sourire qu'elle vous accorde, les autres y prêtent peut-être pas attention mais toi, à force de t'être isolé, t'as commencé à décrypter le langage corporel. Tandis que les autres parlent entre eux, tu finis par lui lancer quelques mots. «Les employés ont le droit de boire ici ? Pas que si c'est le cas, la nourriture doit pas être fameuse, non ?» Tu n'as aucun scrupule à dire de telles choses, au contraire, c'est le genre de choses qui t'amuses parce que ça mets les gens hors d'eux. Un sourire apparaît aussi sur tes lèvres tandis que tu lèves ton verre. «Tu devrais pas jouer avec moi. Boire de l'alcool, c'est pas pour les filles faiblardes.» C'est juste de la provocation, comme d'habitude.

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Le repproche dans la cuisine; elle hausse les épaules. Ils sont installés; même si l'endroit est pas parfait. Ils sont grands; et nul besoin qu'un serveur les conduisent à une table. Alena, elle déteste ce genre de personne; ceux qui pensent que tout leur est dû car ils ont de l'argent. Ils savent pas ce que sait de se lever; faire des nuits blanche; recommencer un million de fois. Elle le sait; elle travaille; économise pour offrir un cadeau de valeur à son petit frère; économise pour payer le loyer; la nourriture. Ses doigts portent encore les traces de coupure. Elle est là de l'ouverture à la fermeture; attendant sagement que le dernier client parte; laissant ses grands-parents se reposer. Et ceux-là, méritent comme tout les autres de comprendre que les gens ne sont pas de la merde. Enfant; elle se levait vers quatre heure du matin pour s'entrainer; s'arrêtant à sept heure pour se préparer pour l'école. Ses parents travaillaient; elle avait Ivyn a s'occupé. Y avait les devoirs; les leçons; préparer le repas de Ivyn; manger avec lui; s'entrainer, s'entrainer encore s'entrainer. Sans jamais tomber de fatigue; juste pour qu'elle puisse devenir la numéro un. Les figures changeaient; les lames se cassaient. Puis tout a disparu; d'un coup. Mais elle n'a jamais baissé les bras; elle continue à se battre. N'osant juste plus toucher du bout des doigts son rêve. Alors, eux; ils méritent l'endroit où ils sont.

Un sourire sur le bout des lèvres; un regard amusé. La bouteille sur la table avec leur verre; et elle; installée à une autre table. Elle boit; chose normale quand on la connait. Une habitude qui date depuis l'enfance. Et un regard de défi dans ses yeux aux traits occidentaux. " Vous verrez. " répond-elle. Celui qui parle; que les autres essayent de freiner; y a un truc qui va pas. Sans gêne; elle le dévisage. Regardant tout; son visage; les tatouages. Non pas que ça la choque; elle en aura un aussi. Juste que c'est mal vu; n'est-ce pas les toilard qui en ont dans ce pays étrange. Son verre remplit de nouveau; elle le porte à ses lèvres; arrête à mi-chemin. " Faiblarde ?"

Un rire amusé retentit dans le restaurant; les habitués s'arrêtent de parler, les regardant. Chacun à une table; elle lève son deuxième verre; le vide d'un coup sans le quitter des yeux. D'un signe de menton; elle l'invite à sa table. Se lève; récupère un autre verre; une autre bouteille. Elle s'installe; prenant son temps; et serre deux verres de vodka purs; venant de sa réserve personnelle; une boisson bien russe; rarement commercialisé; vu que c'est de l'artisanat créé par l'un de ses camarades. " Si tu termines la bouteille sans être malade; tu auras tout ce que tu veux. " Impossible qu'il réussise; tout le monde est toujours malade; même elle. Mais il a osé la traiter de faiblarde. Il va donc devoir s'excuser. Puis; voir l'un de ses gosses de riches se penser fort et comprendre qu'il est plus bas que terre; l'amuse. " Si tu y arrives pas. Toi et tes potes, vous payez pour tout le monde et vous vous barrez." L'accent russe ressort; son regard ne le quitte pas. Elle lui sourit; rougit sans se rendre compte. " Tu en penses quoi ?." En plus; elle ose le tutoyer. Heureusement que ses grands-parents ne sont pas là et que le cuisinier est trop occupé. " Pauvre con." un simple petit murmure; pratiquement pas audible; sauf pour celui en face d'elle. Elle lève son verre; le porte à ses lèvres et attend.

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T'es pas sympa en tant normal et encore moins quand tu côtoies ces idiots, on pourrait dire qu'ils sont une mauvaise influence pour toi mais en vrai, c'est toi la mauvaise influence. Ils font des conneries dans l'espoir de t'impressionner un peu et que l'entreprise de ton père signe des contrats avec celles de leurs pères. Sans même savoir que toi, tu gères rien, t'y comprends d'ailleurs pas grand chose, tu t'occupes seulement de ton boulot qui te prends déjà assez de temps. Le cinéma, y'a que ça qui t'intéresse, d'ailleurs, c'est la seule chose qui te reste pour te souvenir d'elle, c'est votre seule chose en commun vu qu'elle n'est plus là. Ton père aime pas ton choix de carrière d'ailleurs mais t'y prêtes même plus attention, quoique tu fasses, tu le rendras jamais fier puis c'est pas comme si t'en avais vraiment envie. Tu veux juste tout lui retirer et lui donner à elle ce qui aurait dû vous appartenir. Quel dommage qu'elle ne soit plus là, vous auriez sûrement été heureux rien que tout les deux. Enfin, elle aurait sûrement été déçu de voir ce que t'es devenu, ce n'est pas comme ça qu'elle t'as élevée, t'as perdu toutes les valeurs qu'elle t'avais inculquée vu que t'es devenu comme ton père. Et t'y penses à chaque fois que tu vois vos photos dans ton portefeuille sauf que tu peux plus revenir en arrière et que désormais rien ne va changer. Elle est partie éternellement, c'est peut-être pour ça que tu t'en veux. Elle t'a quitté alors qu'elle était même pas malade tout ça à cause d'un enfoiré. Le jour où tu le retrouveras, tu vas perdre toute notion de contrôle.

T'es pas du genre à te faire prendre à ce genre de jeu-là et pourtant, tu te vois mal refuser ce petit défi. Non, c'est plutôt amusant au contraire, c'est une manière comme une autre d'occuper ta soirée qui s'annonçait ennuyante dès le départ. Tes provocations ont l'air de marcher, ça t'amuses un peu plus. Garder toutes tes remarques pour toi comme le font les coréens, c'est pas pour toi. Non, et au pire, tu peux mettre ça sur le compte de la mentalité néo-zélandaise, tu t'es jamais retenu de dire quelque chose là-bas alors tu vas pas te garder de les dire ici. Puis tu peux te le permettre, ça ira sûrement pas jusqu'aux oreilles de ton père vu l'endroit où tu te trouves, on doit même pas savoir ton nom. Et les médias aurait de toute façon pas grand chose à dire même si ils étaient présents après tout, tu bois juste de l'alcool tranquillement. Tu soupires à nouveau, tu t'attends pas à de la grande gastronomie alors autant te servir de l'alcool à nouveau, de toute façon, t'es pas vraiment venu ici pour boire, non, c'était juste une excuse pour que les autres idiots viennent embêter les résidents de ce quartier et de ce restaurant, ça aurait pu être n'importe qui d'autre.

Mais t'es bien content que ce soit ici parce que t'as trouvé une nouvelle fille avec laquelle t'amuser, t'es plutôt le genre à briser les filles que tu rencontres d'habitude même si tu te méfies pas mal d'elle. Maman a toujours dit que les femmes étaient comme des roses "belles de l'extérieur mais il ne faut jamais oublier qu'elles ont des épines." Et t'es curieux de savoir ce que cette rose là te réserve comme surprise, quelle genre d'épine elle peut avoir ? Ton sourire ne te quitte pas une seule seconde, ce sourire détestable que tu colles toujours sur ton visage et que les gens détestent. C'est bien parce qu'ils le détestent justement que tu le colles toujours sur ta sale face. Tu ne la lâches pas du regard non plus, elle a l'air de regarder chaque parcelle de ton physique. Sûrement qu'elle se questionne comme un peu tout le monde à chaque fois qu'on te croise. Une carrière exceptionnelle et une apparence qui ne s'apparente en rien à ton attitude sérieuse. Mais tant que ça énerve le vieux fou qui te sert de père, ça te ravit. Tu serais d'ailleurs pas contre l'idée de changer encore de couleurs, de te tatouer encore une fois et de rajouter quelques piercings. «Oui, t'as bien entendu. J'ai dis que t'étais faiblarde.» Tu le dis un peu plus fort pour confirmer ses dires et lui faire comprendre que non, elle n'a pas rêvée.

Tu ne te fais pas prier pour aller à cette table, au contraire, c'est comme si t'attendais que ça. Que quelqu'un te sorte de ton ennuyant quotidien. Les jambes ainsi croisées une fois assis à cette table, tu remontes tes manches, qui en dévoile donc un peu plus sur tes tatouages mais t'as aucune envie de te tâcher. «Vraiment tout ? Tu réalises que je suis pas un petit joueur ? Je relèves ton défi, gamine.» Tu la fixes du regard avec un sourire joueur ancré au coin des lèvres, elle a l'air bien trop sûre d'elle, t'as envie de lui retirer son air si fier parce que c'est pas mal énervant. Puis même si dans le cas où tu perds, c'est pas comme si c'était une action trop compliquée à faire, sortir de l'argent de ton porte-monnaie et acheter les gens, c'est quelque chose que tu connais bien. Sur le bout des doigts même, tu sais faire que ça pour te sentir mieux. «Je suis partant.» Tu prends ce nouveau verre dans ta main afin de le montrer et au moment même où tes lèvres prennent contact avec cette boisson tu sais que c'est beaucoup trop fort pour toi. Mais tu comptes pas t'arrêter là de sitôt. T'as levé ta main mais tu te ravises, si les autres étaient pas là, sûrement que tu serais déjà passé à l'étape de drague intense. «Je préfère salaud, ça me va mieux comme surnom, ma jolie. Tu trouves pas ?» Encore un sourire en coin. T'aimes pas vraiment cette boisson et pourtant t'as bu ce verre en grimaçant. Peut-être que si c'est plus fort, ça s'atténuera plus vite. Tu pourrais prendre tes médicaments mais tu préfères les laisser croupir dans ta veste. «Alors, c'est quoi ton nom mademoiselle je m'amuses à défier les gens ? » Oui, t'es plutôt curieux de savoir qui a l'assurance de te lancer des défis sans aucune peur.

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Un jeu de regard; du défi dans leurs yeux; l'air autour d'eux change. Alena lance le deal. Un sourire étirant ses lèvres; elle sait; il va perdre. Même elle; habituée depuis l'enfance; ne sait terminer la bouteille. Quatre verres; le grand maximum. Nul n'a jamais réussi à tout boire. Il l'a traité de faiblarde; erreur; grossière erreur. Elle va lui prouver; qu'il est le faible. Personne ne la traite de faible sans en payer les conséquences. Un rictus amusée ne la quitte pas. Ses yeux vont de la chevelure aux tatouages; ses joues se pourpre sans qu'elle puisse faire quoi que ce soit. Il est mignon. Elle se gifle mentalement; dès que cette pensée traverse son esprit. Un gosse de riche; un type imbu de lui-même; impossible qu'il soit mignon. Moche; laid. Pourtant; elle rougit; tout en ne gardant pas son air de défi.

Face à face; les verres remplient. Un haussement d'épaule; elle roule des yeux. " Tu es un petit joueur," Elle le cherche; elle sait; il va perdre. Jamais elle défie sans savoir qu'elle va gagner; un principe qui date de Russie. Autour d'eux; le silence. Ils les regardent tous; ne les quittant pas; écoutant l'échange. Alena a l'impression qu'ils sont juste tout les deux; les autres ne comptent pas. " Vieillard." Un sourire plus doux; moins agressif. Elle commence à prendre goût à l'échange. Serre les verres; la même quantité dans chaque. Le verre vide posé sur la table; son regard est sur lui. Souriant; amusé par la grimace qu'il vient de faire. Elle l'insulte; sursaute en entendant sa réponse. " Salaud ?" ; pas d'insulte; pas de geste brusque. Elle le regarde surprise; hochant la tête; souriant tout en resservant un nouveau verre; son dernier pour elle. Lui; il a intérêt à s'arrêter; reconnaître sa défaite. " Oui; ça te va bien. "

Elle porte le verre; le boit cul sec; repose le verre. Une habitude; depuis l'enfance; elle boit de la vodka. Dès le biberon. Jamais un jour sans. Le verre retourner; pour qu'il comprenne qu'elle arrête. La question; l'étrange question. Rare sont ceux qui lui demande son prénom. Elle se penche vers lui; plante son regard dans le sien. " En quoi ça peut te regarder ? " Juste pour rigoler; juste pour qu'il se prenne la tête à trouver un prénom. Sa collègue revient dans la salle; d'un geste de la main; elle lui intimide l'ordre de ne pas l'appeler. La jeune femme ouvre et ferme la bouche. " Tu vas perdre et quitter le restaurant avec tes amis. " Un coup de menton vers l'autre table. " Mais tu as cas le deviner. " un murmure; sans le quitter du regard; le défiant; encore et toujours. Et l'air autour d'eux devient électrique. Elle étire ses lèvres; lui sourit; un sourire doux; un sourire innocent.

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Elle est arrogante, autant dire que t'aimes pas ça mais c'est bien le genre de truc qui attire ton attention, pour une fois que tu ne te trouves pas face à une idiote qui rit à la moindre chose que tu dis, tu t'estimes un tant soit peu chanceux.T'es confiant avec ce défi parce que t'as l'habitude de boire, tu fais même quasiment que ça dans l'espoir de ne plus avoir à souffrir. Est-ce que ça marche réellement ? Tu ne pourrais pas le dire tant tu finis jamais par te rappeler ta soirée toute entière. Faudrait d'ailleurs que tu penses un jour à régler ce problème parce que l'alcool est entrain de ruiner peu à peu ta vie depuis quelques temps et que tu deviens de plus en plus violent quand t'en as consommé et autant dire que t'as peur de blesser quelqu'un sans t'en rendre compte. Tu veux surtout pas devenir comme lui et ne plus savoir te contrôler, tu ne veux pas faire vivre ce que t'as ressentit lorsqu'il te battait. Rien que d'y penser, ça te rend malade et pourtant, tu bois encore. Une addiction qui te colle un peu trop à la peau mais tu te vois mal aller voir des spécialistes qui pourrait t'aider à t'en sortir, non, c'est pas ton genre de demander de l'aide, tu préfères qu'on vienne demander la tienne pour en profiter par la suite. Un soupir quitte soudainement tes lèvres.

Elle fait bien plus gamine que les femmes que t'as l'habitude de côtoyer et pourtant, tu ne détaches pas ton regard d'elle une seule seconde parce qu'elle a du cran. «Je vais donc te prouver que non.» C'est totalement ton genre ça, Jason. Relever des défis idiots sans savoir où ça va te mener, c'est comme si Seo Jun n'existait plus dans un moment pareil, t'es pas comme lui, il sert juste de couverture en Corée mais Jason, c'est le gars au bon fond, le gars qui sait s'amuser, le gars qui est mort en Nouvelle-Zélande après ce scandale. Oui, tu regrettes encore pas mal d'être venu ici, de te taper une fiancée dont tu ne veux rien entendre, d'avoir plus de responsabilités qu'avant, de devoir toujours faire attention à ce que tu fais et surtout de répondre à un nom que tu as toujours détesté. Lee Seo Jun. C'est clairement pas comme ça qu'elle t'appelait. Mais t'as laissé mourir Jason avec elle, c'était mieux comme ça.

Un nouveau sourire se forme sur tes lèvres lorsqu'elle te traite de vieillard, t'es pas si vieux que ça, vingt-six ans, c'est encore la fleur de l'âge, non ? Enfin quoique à l'échelle des médecins, tu serais vraiment un vieillard si t'écoutes leur estimation. Quoique non, tu préfères oublier et quoi de mieux que l'alcool pour ça ? Cet alcool est trop fort et pourtant, tu ne comptes pas abandonner cet affront, c'est ta réputation qui est en jeu. Puis tu veux montrer aux autres ce que c'est que d'être un vrai homme qui ne revient pas sur ses paroles. «T'as vu ça, c'est pour ça que je l'aime bien ce petit surnom. » Ah oui, depuis le temps que tu l'entends, tu t'y es totalement fait, tu ne vois même plus ça comme une insulte tant c'était devenu normal de te faire traiter de ce nom. Ça en devenait même mignon à la longue que tout le monde te surnomme de la même manière. Enfin surnommer est un bien grand mot surtout que c'est souvent dit sous la colère ou la déception, ça dépend des gens et des jours.


Cette fille t'intrigue pas mal, comment elle peut boire cet alcool sans broncher, ni même grimacer alors que c'est trop fort pour toi ? Une gamine qui boit mieux que toi, ça te semble impossible. «J'aime bien savoir qui j'ai en face de moi. C'est toujours plus plaisant de boire en sachant à qui on a à faire.» Oui, c'est aussi parce que tu bois rarement avec des gens que tu connais pas et t'aimes bien tout savoir sur tout le monde. Une véritable petite commère et ça ne s'arrange pas avec le temps. Tu sembles faire une pause avec la boisson, c'est trop fort et t'as l'impression que ça t'as brûlé l’œsophage mais tu ne t'estimes pas vaincu, c'est juste de quoi reprendre tes esprits quelques minutes pour éviter que ça ne dérape. Tu te connais bien et personne n'a envie de voir ça. Tes amis, c'était un bien grand mot pour qualifier les personnes qui te suive comme des petits chiens mais en société, ils étaient considérés comme tel, comme tes amis. «Tu fais pas mignonne petite coréenne.» Non, d'ailleurs, c'était évident qu'elle était étrangère même si t'aurais pas su dire d'où elle venait. C'était un peu en commun entre vous deux, deux étrangers qui se tiennent tête avec de l'alcool à la main, très étrange tableau qui se peint devant tout le monde. «Alors comment je pourrais t'appeler, j'aime bien gamine pourtant, ça te va bien. Surtout que je suis pas doué pour les devinettes.» T'essayes de te triturer les méninges sans succès. «Je vais t'appeler gamine. C'est bien gamine, si tu fais attention.» Tu finis par te resservir un verre, convaincu que celui-ci finira par mieux passer. Pas si sûr mais ça sera toujours mieux pour ton ego de penser ça. «Tu sais j'aime pas trop ton sourire en ce moment.» C'est ce que tu dis dans un murmure afin que les autres n'entendent rien. Tu l'aimes pas parce que comparé à toi, c'est une proie et toi t'es un loup, tu finis toujours par les dévorer. Mais elle a pas l'air si facile et ça t'amuses bien. «Alors, dis moi qu'est-ce qui te prends de défier des clients ? Tu veux ruiner votre restaurant ? »

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Dans la vie; peu de chose insuporte Alena. Mais lui; lui qui l'a regarde; installé devant elle. Qui croit que tout lui est dû. Dès qu'elle l'a vu; elle a su; un prétentieux. Il suffit qu'elle le regarde; le dévisage; tout en lui crie "regarder moi" et ses amis ne sont pas mieux. Du coin de l'œil, elle les voit Alena. Une belle brochette d'idiot. Déjà en Russie; elle les appréciait pas. Pourtant; ils virvoltaient autour d'elle comme des abeilles autour d'un pot de miel. La fille populaire; connue; célèbre. Durant une fraction de seconde; elle ferme les yeux la poupée. Refusant de penser à cette époque douloureise; oublier. Mais qu'est-ce qu'elle s'amusait à leur dépend. Elle l'étoile filante du patinage artistique. Travailler dur; pour être reconnu. Et non; naître avec la cuillère en or dans la bouche. Et tout est parti en l'espace de six mois; sa mère a voulu rentrer en Corée du Sud. Pays de vacance pour Ivyn et elle. Y a eu les brimades du fait du métissage. Le foutage de gueule de ses gosses de riches. Son frère qui était dépressif et elle n'a rien su faire. Puis enfin Seoul; Séoul et ces gosses de riches qui pensent que tout leur est dû. Ce soir, la belle s'amuse. Un joueur, qui ne sait pas dans quoi il vient de mettre les pieds.

M'insulte sort comme une caresse plein de morgue. Elle veut le voir s'enerver; juste pour rire. Mais rien. Pire; il la relance. Lena hausse les epaules sans perdre son sourire victorieux. "Imbécile, cretin; psychopathe... Je peux t'en trouver plein d'autre." Et elle le tutoie juste pour continuer à l'énerver; sans se rendre compte que ses joues blanches prennent une teinte rosés. Que l'air autour d'eux est électrique; ils sont juste lui et elle; à table. Et elle continue à le dévisager; trait par trait comme si elle voulait se souvenir de lui à tout jamais. La couleur des cheveux; le tatouage parant. En vrai; il est pas déplaisant. Et le premier signe de faiblesse apparaît; elle sourit séchant qu'il ne terminera jamais la bouteille. Si facile. Dans une demi heure lui et sa bande de potes vont partir; le restaurant redeviendra un havre de paix.

Et y a la demande de son prénom; un haussement de sourcil de sa part. Elle attend; le regarde; sourit victorieuse en comprenant qu'il faiblit. Elle arrête durant un long moment. N'entend plus les autres; y a que le vieillard et elle. "Tu veux mourir ?" Une question froide; les yeux plissés. Mignone petite coréenne. Lena fait une moue; non mignonne. "Encore heureux." Brad croisés sur sa poitrine; son regard s'attarde sur sa collègue et grimace. "Elles sont étranges les mignonnes petites coréennes. " Pas de reparti,; vivre pour son copain; toujours vouloir être jolie. Non; jamais elle laissera sa part coréenne devenir ainsi. Lena est elle; c'est déjà bien. Vivre pour quelqu'un d'autre; avoir des comportements qui se veut mignons; cuisiner pour un autre que son frère. Puis y a les baisers ; et ce qui va avec. Elle terminera seule avec plein de chat; moins prise de tête. "Gamine?" Elle réfléchit un onstznt; avant de sourire amusée. " Le vieux et la gamine; on croirait un disney. Totalement pathétique. "

Et voilà qu'il se resserre un nouveau verre; le sourire de Alena est plus doux; plus innocent. Elle le regarde boire; l'écoute lui dire qu'il n'aime pas son sourire. Et elle ne comprend pas; toujours le même sourire depuis le début. A son tour; elle se serre un nouveau verre; prête à le boire cul sec. Sauf que le vieux parle plus doucement. Obligée de se relever un peu; de se pencher vers lui; lui laissant une vue sur son décolletée. "Intrigué ? " son sourire s'accentue; son regard s'adoucit; ses joues ont une jolie teinte rosé. Mauvaise idée de se perdre dans le regard du salaud. Y a eu comme une décharge quand elle s'est penchée vers lui. "Je veux juste que vous vous cassez tes potes et toi. " Un murmure à l'oreille avant de se redresser. Elle attrape le verre qu'elle s'est servit et le bois cul sec. "Un conseil ne te lève pas avant d'avoir manger. Tu es bourré" Et elle l'abandonne pour retourner en cuisine.

Là bas; le chef cuisiner lui crie dessus. Pire son grand-père est descendu en urgence. Elle croise les bras; jetant un coup d'œil vers l'autre; avant de promettre qu'elle l'aidera si il est malade; plutôt mourir. Elle se retient de rétorquer qu'il fera rien de mal; que c'est juste un petit con qui se croit permis. C'est pas comme si; il allait faire du chantage dans une semaine. En soupirant; la nordique serre un bol de soupe en plus; celle qu'elle a fait plutôt.

Retour dans la salle avec les plats sur un plateau. Lena le regarde; ne voit que lui. Pourtant; elle pose les assiettes sur la table de ses amis. Avant de poser un bol de soupe devant lui. Elle a promit qu'il sortirait pas bourré d'ici. "Mange; faut que tu es un truc dans le corps si tu veux pas être malade." Et son grand-père qui vient s'excuser de son comportement en leur disant qu'ils peuvent prendre tout ce qu'ils veulent,; c'est la maison qui offre.

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Tu l'as dans ta ligne de mire, oh, ça faisait bien longtemps que quelqu'un ne t'avais pas autant intéressé. La dernière en date était sûrement cet acteur, ta fiancée ne compte pas parce qu'elle venue à toi comme un cheveu dans la soupe pour au final te sauver des médias. Peut-être d'ailleurs que c'est pour cette raison que t'oses par la mettre à la porte quand bien même elle te prend la tête tout le temps. Elle est pas bien méchante, juste un peu idiote sur les bords selon toi et un aussi gros caractère que le tien donc parfois tu plains les voisins. Donc t'as l'habitude de te faire insulter à tel point que ça ne fait rien d'autre que t'amuser et c'est pas une petite dans son genre qui risque de t'énerver pour le moment en tout cas. T'es prêt à jouer avec elle encore un moment quitte à la faire sortir de ses gonds, histoire de voir de quoi elle est capable. Tu te fous bien d'attirer les regards sur toi, tu veux juste montrer qu'avoir fait de toi sa victime, c'est pas la meilleure idée que cette fille ait pu avoir.

Aucun des surnoms qu'elle te donne ne te blesse mais au moins, elle innove comparé aux personnes que t'as l'habitude d'avoir dans les pattes. "Psychopathe", t'avais jamais entendu mais ça te fait bien rire, tu finis par poser ta joue sur ta paume en la fixant toujours avec un sourire au coin des lèvres. Amusé, tu le sais que tu vas passer une soirée assez mouvementée. Elle est mignonne, tu sais pas si c'est l'effet de l'alcool qui te fait dire ça mais tu l'aimes bien pour l'instant cette petite parce que t'es convaincue qu'elle te réserve bien des choses ce soir. Tu finis par prendre une inspiration, il ne faut pas que tu forces trop ce soir même si t'as pris tes médicaments cet après-midi, t'es pas au bout d'une mauvaise surprise. Et ce même si tu tiens assez bien l'alcool. «Psychopathe, j'aime bien. C'est amusant. T'as déjà vu un psychopathe aussi sexy, toi ? » Oui, t'avais finit par jouer de tes charmes, c'était une chose habituelle. Qui aurait pensé que le Narcisse en toi sortirait aussi tard, habituellement tu te serais vanté depuis bien longtemps. C'est toi tout craché parce que tu le sais bien que les gens ont du mal à te résister et c'est bien pour ça que t'en profites continuellement.

Et t'attends qu'elle te donne son prénom même si visiblement elle a aucune envie de le faire, tu peux le comprendre mais elle t'intéresse vraiment et dans le cas où elle ne te le dirait pas, t'enverras ton assistant. Chose que tu fais habituellement, c'est d'ailleurs de cette manière que t'en as su plus sur ta fiancée et qu'elle a une place dans ta vie même si tu lui fais une grosse pression. Tu sais absolument tout d'elle pour pouvoir mieux la contrôler et te servir d'elle. Un rire sort finalement de tes lèvres lorsqu'elle te demande si tu veux mourir, elle est vraiment amusante cette fille-là. «De tes mains, qui sait ? Mais je suis pas trop fan à l'idée de mourir des mains d'une vierge effarouchée.» Un nouveau sourire prend place sur tes lèvres, tu n'as absolument pas honte de dire de telles choses dans un restaurant et tu ne mettras pas ça sur le compte de l'alcool. Absolument pas. C'est tout toi ça. Enfin, c'est plutôt Jason qui dit ce genre de truc, Seo Jun est bien trop classe pour dire de telles bêtises. Elle confirme tes soupçons, c'est pas totalement une coréenne, elle est un peu comme toi alors mais t'es bien d'accord avec elle, les mignonnes coréennes sont bizarres. Tu les as toujours méprisé. «Ah, c'est dommage, je suis pas très fan des Disney.» Non, toi, un réalisateur de ton renom préfère regarder autre chose de plus triste, de plus prenant, quelque chose qui te prend aux tripes, qui joue avec tes sentiments. C'est le genre de choses que tu préfères regarder, oui.

Ton regard finit par se perdre dans son décolleté lorsqu'elle finit par s'approcher à son tour, elle va t'en coller une si elle le remarque, c'est évident. Mais ce que tu remarques, c'est qu'ils sont plus gros que la plupart de ceux des femmes que t'as eu l'occasion de côtoyer et visiblement tu peux pas t'empêcher de l'ouvrir. «Elles ont l'air cool tes bouées.» Jason, tu sais toujours pas te taire, tu reprends toujours le dessus. Et une chose est évidente, si c'est Jason qui parle, les faux-semblants n'existe plus. T'hésites quelques secondes à dire que c'est pas tes potes mais tu le gardes sous silence, pas besoin de le dire, ça se voit assez quand on y fait attention. T'attends un peu avant de boire ce nouveau verre parce que tu sens de nouveau la douleur te prendre. Ton visage se crispe doucement même si t'essaye de pas trop le laisser paraître. «Dommage, j'ai pas encore envie de partir là tout de suite, je m'amuses bien.»

Tu te connais bien et t'as pas besoin des conseils d'une petite pour savoir si tu dois te lever ou pas surtout quand l'alcool finit par te monter à la tête; parce que c'est jamais bon signe chez toi. T'es convaincu que t'es pas encore bourré mais c'est pas ce que dit ton corps. Puis t'entends la voix d'un de tes potes qui rit de toi en disant que t'as l'air d'un gamin. «Je serais toi, je rigolerais pas.» Des mots froids qui sort de ta bouche parce que même si il plaisante, c'est pas ton ami et tu prends mal ce genre de remarques venant de personnes que tu traites comme des inconnus. Et c'est totalement ce qu'il est, un inconnu.

La maison qui offre comme si t'avais besoin de ça, tes mains réagissent plus vite que ton cerveau parce que t'as déjà sortit des billets pour payer en avance, pas question de se faire inviter où que ce soit. Non, c'est contre tes principes, tu préfères montrer à tout le monde que t'as de l'argent parce que de toute façon, t'as que ça et rien d'autre. «J'ai pas faim.» Et ça, c'est pas totalement faux, t'as souvent l'appétit coupé à cause de tes médocs donc il n'est pas rare que tu sautes des repas mais t'oublies une chose. C'est que ça te mets souvent en danger. Mais là, le plus important à tes yeux, c'est que tu remettes en place ton cher ami. T'as du mal à te relever et pourtant, tu te retrouves à attraper ce gars par le col et à faire une scène dans ce restaurant. «Oses encore dire que j'ai l'air d'un gamin et tu vas finir à l'hosto, compris ? » C'est ton côté impulsif qui reprend le dessus et tout ça parce que t'es bourré, c'est souvent comme ça mais habituellement tu fais plus de cirque quand t'es dans les bars. T'as haussé la voix et tu te tiens à la table parce que l'alcool fait son effet, t'as bu à peine trois verres et tu te sens absolument pas bien. C'est quoi qu'elle t'as donné au juste cette gamine pour que ça te fasse la même chose qu'une vingtaine de consommation habituellement.

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Il rigole des surnoms; Lena le regard perturbé; son sourire toujours étirant les lips. Ce type est étrange; complètement fou. Enfin; bon; quand elle voit qu'il a accepté le défi sans demander ce qu'était l'alcool à boire aussi; tout se comprenait. Sexy ? Un haussement de sourcil; elle attrape son verre qu'elle boit d'un coup. Sexy ? Viktor Tsoi est sexy; il ne serait pas mort; Alena n'a pas connu sa période de prestige; vu qu'elle n'était pas née. Peut-être dit-elle en russe; sans le quitter du regard.

Et la conversation se poursuit entre eux; y a personne d'autres qu'eux deux. Comme si y avait une bulle autour de la table. Lena se noie dans ses yeux; sans se rendre compte. Son sourire amusée; devient doux; trop doux. Léger même. Ses joues s'empourprent; sans qu'elle s'en rende compte. Qui sait ? Je suis peut-être la psychopathe entre nous deux. Et elle rigole discrètement. S'imaginant ses doigts autour du cou de ce type; l'étrangler. Ca peut être intéressant; elle proposera l'idée à Hyun Ah. Oh ? Ne pas aimer un Disney. C'est rare; le plus souvent les autres la prenne pour une extraterrestre car elle apprécie pas ce genre de film.

Penchée au-dessus de la table; son décoleté à porter de regard du vieux; Lena ne voit rien; trop concentré sur le visage en face d'elle. Les mots sortent; le sourire mauvais; le regard joueur. Y a cette expression; "cool ses bouées"; elle comprend pas. Hausse un sourcil; cherche ce qu'il a bien pu lui dire. Jamais quelqu'un n'a fait une réflexion sur ses seins; ou peut être; mais c'est le genre d'expression que la russe ne comprend pas. Euh... Merci. dit-elle en se réinstallant à sa place. Si seulement elle avait comprit; il serait dehors à l'heure actuelle.


Les plats posés sur la table des amis de l'autre. Lena; pose la soupe qu'elle a préparé ce matin devant le vieux; lui donnant l'ordre de tout manger. Son grand-père leur dit que tout est gratuit pour eux; pour s'excuser du comportement de sa petite fille. Les billets posés sur la table; elle écarquille les yeux en voyant la liasse. Mais pas le temps de dire ou faire quoi que ce soit. Comme dans l'un des dramas que ses colloc aiment; la scène se joue en ralentit.

Il est debout; tenant l'un de ses amis par le col de sa chemise. Alena ne bouge pas; clignant des yeux; essayant de comprendre comment il a pu se lever si vite sans qu'elle puisse le repousser. Les clients regardent la scène; elle aussi; totalement surprise. L'alcool; y en a qui ne savent pas le tenir. Le type ne sait pas boire; c'est certain. Elle a gagné. Sauf que...

Son poing percute le visage de l'alcoolique; l'obligeant à lâcher son copain et la table. Elle se frotte le poing; lançant un regard noir à la ronde. Vous avez une minute pour vous casser d'ici. Sa voix est froide; alors qu'elle attrape l'autre idiot d'une main pour l'obliger à la suivre. Devant la chaise où se situe la soupe; Alena le lâche. Assis maintenant ! Terminer de jouer; elle ne lui laisse pas le choix; plus de sourire; juste un regard froid. Et tu manges; abruti ! Elle tire la chaise se trouvant à côté de lui; attrape la cuillère. Fais; A ! Elle aurait pu le mettre à la porte aussi; elle aurait dû. Mais; va savoir pourquoi; c'est de sa faute si il est ainsi. Il partira pas; le temps qu'il n'a pas désaouler. Tu manges ou tu veux un autre coup ? Bon; elle se sent aussi un peu honteuse de tout ça; sauf qu'elle le dira pas.

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Seo Jun, tu t'amuses encore, c'est récurent chez toi de le faire dans ce genre de moments. Tu sais bien à quel point, ça peut taper sur les nerfs et pourtant, tu continues à le faire. Plus rien ne t'atteint maintenant, t'as trop eu l'habitude qu'il te considère comme un moins que rien pour réagir à un quelconque surnom ou une quelconque insulte, à présent. C'est assez difficile de te mener à bout sauf lorsque t'as trop bu. Alors c'est pas une gamine qui réussira à te faire sortir de tes gonds, ça t'en ai totalement convaincu. Ta fiancée le fait déjà assez bien rien que par son existence, être enchaîné à quelqu'un que tu n'aimes pas forcément voir absolument pas, ça ne peut que t'énerver. C'est d'ailleurs pour ça que tu passes plus ton temps dehors avec ces idiots que dans ta propre maison. La seule chose qu'il t'apporte, c'est de quoi rire un peu en te foutant d'eux. Leur rappeler à quel point, ils sont minables. Une véritable passion que t'as là dis donc. «Oui, sexy, t'as bien entendu. Après pas étonnant que tu comprennes pas ce qu'est un homme sexy.» Elle avait l'air bien trop jeune mais c'était amusant de s'amuser d'elle, n'est-ce pas ? Et voilà qu'elle finit par parler dans une langue qui ne lui ait pas totalement inconnu. T'as eu l'occasion de visiter beaucoup de pays dans le cadre des festivals du cinéma et même si t''y comprends pas grand chose, t'es persuadé que c'est une langue ressemblant à celle des pays de l'est. Tôt ou tard, tu finiras par savoir quelles sont ses origines, en tout cas, tu peux déjà mettre une croix sur le fais qu'elle soit elle-même néo-zélandaise.

Aux yeux des autres, c'est évident que votre conversation doit paraître étrange et absolument incompréhensible. Est-ce que c'est elle la psychopathe entre vous deux ? Pas si sûre mais après tout, tu l'as connais absolument pas, peut-être que c'est rien d'autre qu'une folle furieuse ou même une croqueuse de diamants qui se cache derrière de faux-semblants. Et maintenant que t'y penses, c'est quoi cet alcool qu'elle t'as donné ? Oui, t'y penses après le troisième verre mais t'as pas percuté tout de suite. Enfin, c'est pas le genre qui te risque de te droguer comme l'ont fait tes « amis » lors de ta fête d'anniversaire. D'ailleurs, c'est à cause de cette fichue soirée que t'es coincé en Corée et surveillé par ton père vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept. «C'est vrai, faut toujours se méfier des gens qui ont des têtes d'ange, merci de me l'avoir rappeler, la gamine.» Si on se trompe pas, on voit bien que tu joues encore de tes atouts, t'essayes d'être drôle là ? T'as juste l'air un peu plus minable, Jay. Ton téléphone se met à vibrer dans ta poche, tu soupires en regardant de qui il s'agit avant de finir par l'éteindre. Toujours des appels d'elle, sûrement pour te demander où tu te trouves. Mais ce soir, ton esprit est occupé par la fille qui te fait face. Curieusement, tu veux en savoir beaucoup plus sur elle. Elle a l'air étonnée que tu n'aimes pas les Disney alors que ça te paraît totalement normal mais une chose est sûre, c'est qu'elle ne sait pas qui tu es. «C'est marrant que ça te surprenne.» Oui, parce que les médias le savent tous, vu combien de fois tu l'as répété.

Tu l'aimes vraiment beaucoup, elle prend ce genre de remarques pour des compliments, ou elle est vraiment idiote ou alors elle est un peu trop naïve pour pas comprendre où tu veux en venir. «T'es pas censé me remercier. Si tu remercies un gars qui te dit ça, il va vouloir profiter de toi, fais attention à ce que tu dis, en somme.» Tu connais ça, t'en as vu des tas de filles dans le monde du cinéma qui ont été utilisés et qu'on a fait chantés par la suite. T'es pas le plus clean d'entre eux mais t'as jamais usé de ce genre de coups bas, être consentant autant l'un que l'autre, ça a toujours été assez important pour toi. Ton sourire ne t'as pas abandonné une seule seconde tout en observant les réactions de cette jeune femme.

T'as pas eu le temps de frapper qui que ce soit, que tout le monde te fixe déjà. Normalement, ça arrive pas dans les restaurants que tu t'énerves comme ça et dans les bras que tu fréquentes, tout ce qui s'y passe reste secret. Tu viens de lâcher le col de l'autre idiot parce que quelque chose vient de s'écraser sur ta joue. Tu rêves pas, tu l'as bien sentit ce coup ? Cette petite vient vraiment de t'en mettre une ? Elle a une sacrée droite, faut dire. Instinctivement, t'es venu masser ta joue. La douleur est bien là. Personne n'a jamais levé la main sur toi, hormis ton père. Et quelques conquêtes qui y croyaient un peu trop aussi. Ils déguerpissent dans la minute mais ton regard est rivé sur cette gamine. Finalement, elle est encore plus intéressante que tu le croyais. Ta main dans la sienne, tu la suis sans broncher comme un gamin qui se fait punir par sa mère. Tu t'es même assis. Une première, si on racontait ça à quelqu'un personne ne le croirait parce que t'as jamais obéis à personne après ta rébellion à l'hôpital. C'est évident qu'elle est restée gravée dans les mémoires des infirmiers, des médecins et de tes parents. Et plus les années passent, plus ça s'aggrave. Et ton corps dans tout ça ? Tu veux pas savoir. «Tu donnes souvent des ordres comme ça à tes clients ?» Oui, parce qu'il comprend pas qu'elle ordonne des trucs comme ça à des gens qu'elle ne connaît même pas.

Soupirant, tu finis quand même par sentir la soupe, histoire de vérifier que tu mourras pas ce soir ou qu'on a pas essayé de t'empoisonner. Manger, c'est pas une chose que tu fais beaucoup et ça se voit quand on sait le poids que tu pèses, t'as pas trop le temps en journée et dans la soirée, t'en as pas tout le temps envie. Parfois rien que l'odeur de la nourriture qui vient d'être cuisiné te donne des nausées. Tu crois rêver, cette fille qui t'as frappé un peu plus tôt veut maintenant te donner la becquée ? «Tu sais que t'es complètement tarée ? Je pourrais te faire un procès parce que t'as levé la main sur moi.» Mais finalement, tu finis par t'approcher un peu pour goûter cette soupe, une fois la cuillère dans ta bouche. Finalement, c'est pas si mauvais que tu le pensais. «Je vais manger, c'est bon. Qu'est-ce que ça peut être chiant une gamine...» Un nouveau sourire finit par apparaître sur ton visage, rempli de malice, les yeux qui pétillent, t'as une idée bizarre derrière la tête toi. «Dis, approches, je dois te dire un secret.» Tu lui fait signe de s'approcher un peu de toi et tu fais de même pour te retrouver face à ton interlocutrice. Profitant que les autres ne vous regarde plus, tu finis par poser tes lèvres sur les siennes. Pourquoi tu fais ça ? Toi-même, tu saurais pas le dire Seo Jun mais ça te démangeait de le faire. C'était rien qu'un simple bisou de rien du tout et t'as finis par te reculer assez vite. Après tout, on sait jamais ce qu'elle peut te faire. Un sourire amusé, tu rétorques encore quelque chose. «C'est un cadeau.» T'as vraiment l'air d'un gamin de cinq ans là. Mais un gamin de cinq ans qui va bientôt se faire tuer, c'est évident.

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Au fur du temps; Alena un million de sentiment qui traverse son esprit. Ce qui était un défi pour qu'il parte avec ses copains; est devenu un jeu dont elle sait qu'elle sera la grande gagnante. Nulle ne peut les déranger; les conversations s'enchainent; ils se cherchent tout les deux; s'épient du regard. Et étrange légèreté s'insinue entre eux. C'est un peu comme si ils se connaissaient; pas dans cette vie mais dans une autre. Beaucoup de légende dans le monde racontent que deux âmes jumelles; se cherchent durant des siècles et dès qu'elles se retrouvent leur comportement changent pour ne faire plus qu'un. Le comportement de la russe change au fur et à mesure qu'ils discutent; comme si ils s'apprivoisaient même. Lorsqu'elle ira se coucher; demain ou les jours après; elle arrivera à se rappeler des traits du visage de celui en face de lui; se rappellera des percings qu'il a aux oreilles; de sa couleur de cheveux; des tatouages. Elle se rappellera de son regard joueur; amusé par la situation. Bien entendu qu'elle le trouve mignon; mais elle est pas née de la dernière pluie; ses joues ne trompent pas. Le sourire qu'elle voulait hargneux au début est tendre; amusée. Son regard froid; pétille; rigole. Regard qu'elle n'arrive pas à détacher de lui; oubliant ceux qui les entourent. Ils ne sont que tout les deux; discutant; jouant comme des enfants... flirtant; mais ça; elle le comprendra un jour.

Je trouve pas que tu es sexy le vieux. Mignon; agréable à regarder. Il a un truc dans son regard qu'elle apprécie; va savoir quoi. Le verre vide; retourner sur la table. Elle le dévisage; hausse un sourcil; son sourire ne la quittant pourtant plus. Plus doux; plus tendre. Et les mots sortant plus facilement en russe. Elle avoue dans sa langue que oui; elle le trouve sexy même si dans son esprit; il ne vaudra pas l'un de ses idoles. Un rockeur russe dont elle est fan depuis sa naissance. Elle patinait; créait des chorégraphie en l'écoutant lorsqu'elle était adolescente. Elle rigole; ne comprenant absolument qu'il flirte avec elle. Ce genre de chose la dépasse après tout. Jamais Alena n'a été le centre d'attention de quelqu'un; depuis des années. Juste l'étrangère; celle qui ne ressemble pas à une coréenne; qui ne se comporte pas comme telle non plus.  Et pourquoi ne puis-je pas comprendre ce qu'est un homme sexy ? C'est vrai; tout le monde n'a pas les mêmes goûts.  Tu as peut être un certaine charme ou pas.

Leur conversation a ni queue ni tête pour ceux qui essayent de les écoutent. Ils sont totalement dans leur mode; s'apprivoisant sans s'en rendre compte. Des années après; elle lui dira certainement qu'il était idiot d'avoir accepté le défi; et lui rigolera en lui rappelant que sans ça; ils ne se seraient jamais rencontrés. Mais pour le moment; elle lève les yeux vers le plafond; remarquant qu'il faudrait peut être le rafraîchir. D'un geste de la main; elle lui fait comprendre qu'elle ne répondra pas à l'insulte à peine voiler. Car; elle n'a pas une tête d'ange; pas pour le moment; se la jouant plutôt gothique juste pour faire peur aux autres; les empêcher de vouloir l'approcher d'elle. Un moyen de défense pour ne plus souffrir comme elle a souffert lors de son arrivée en Corée du sud; et qu'elle a essayé de sympathiser avec ceux de sa classe au lycée.  

Pourquoi je ne devrais pas être surprise ? C'est pas comme si elle lisait des magazines ou regardait des émissions. Le type en face d'elle; non; elle le connait pas. Et elle ne se doute pas; Alena; qu'il est connu. Qu'il peut même faire la pluie et le beau temps; que d'un claquement de doigt; il peut acheter le restaurant de ses grands-parents; d'empêcher son frère de devenir réalisateur; aussi. Elle comprend pas trop; qu'elle joue avec le feu; pensant juste qu'il est qu'un de ses gosses de riches; ne travaillant même pas; né avec l'argent qui lui manque.

Les plats posés devant tout le monde; il lui faut un certain temps pour comprendre ce qu'il se passe réellement. Le vieux était assit où elle l'avait abandonnée et l'instant après; il tient l'un de ses amis par le col de sa chemise; s'appuyant contre la table des autres. Elle cligne des yeux en entendant ce qu'il lui dit. Et c'est sans trop réfléchir que sa main va percuter la joue. Un silence se fait dans le restaurant; elle lance un regard noir à tout le monde; leur hurlant de tous partir avant d'obliger l'idiot qui ne tient pas l'alcool à s'asseoir de nouveau. Il doit manger; elle le sait; elle connait les effets de l'alcool; elle le lui avait dit qu'il ne tiendrait pas. En vrai; elle a gagné mais elle s'en veut; tout ça car elle souhaitait juste remettre à riche arrogant à sa place.  

Seulement quand ils ont trop bu. murmure-t-elle agacer. Il ne quittera pas le restaurant avant qu'il est désaoulé. Elle ne veut pas avoir sa mort sur la conscience. La cuillière plongée dans le bol; elle l'attrape entre ses doigts; lui ordonnant d'ouvrir la bouche comme on ordonne à un enfant; ou comme il lui donne l'impression d'être; une personne perdue. Il sent la soupe; elle reste impassible. Hausse les épaules à sa remarque.  Au moins; tu ne t'es pas battu. un doux murmure; donnant l'impression qu'elle s'inquiète pour lui. Elle lui sourit; d'un sourire tendre en le voyant enfin manger; elle rigole même à sa remarque. La gamine; elle sait ce qu'elle fait.

Perdue dans ses pensés; en le regardant manger. Alena sursaute; hausse un sourcil; avant de se pencher vers lui. Il va certainement lui dire un truc idiot; ou peut être s'excuser. Derrière ses airs de femme forte; c'est juste une gamine perdue; ne comprenant pas vraiment tout ce qui se passe autour d'elle. Elle se penche vers lui; lui tend l'oreille mais rien. Elle tourne la tête vers. Il est près; trop près; même méga proche. Elle ne comprend pas ce qui se passe; avant de sentir les lèvres contre les siennes.

Un instant; une seconde qui parait durer une éternité aux yeux de la russe. Son premier baiser. Son coeur rate un battement; même plusieurs. Doux; c'est le mot qui lui vient à l'esprit. Le contacte est agréable; trop agréable. Y a cette drôle d'impression aussi; comme si; des papillons volaient dans son estomac. Son souffle se coupe; le temps s'arrête. Il est juste là pencher vers elle; posant ses lèvres contre les siennes; un geste qu'un milliard de personne sur terre fond; un geste tendre. Elle en a rêvé; comme toutes les filles; depuis son plus jeune âge. S'imaginant plusieurs scénarios. Son coeur tambourine dans sa poitrine. Elle voudrait qu'il dure toujours; qu'il ne s'arrête jamais. Doux; simplement doux. Sans passion; rien. Et pourtant; un million de sentiment passent dans son esprit. Rien de méchant; des émotions doux. Juste durant une fraction de seconde; un battement d'ail de papillon; Alena a de l'importance pour quelqu'un. Après elle réfléchira; se vengera. Mais elle savoure la surprise du baiser. Pas romantique; pas sensuel. Juste ainsi; car il s'amuse; car il veut rigoler. Et elle ne bouge pas; surprise par ce geste. Elle ne bouge pas; les yeux grands ouverts sous le choc. Goûtant aux lèvres d'un autre. Elle doit faire quoi ? Y répondre ? Fermer les yeux ? Savourer l'instant ? Juste une seconde; même pas un vrai baiser. Elle comprend juste pas pourquoi c'est si doux; un simple contacte est doux et réussit à être égréable. Y a un arrêt dans son esprit. Juste lui et elle; penchés; installé l'un à côté de l'autre; leur tête penchés entre l'espèce de leur deux chaises. Juste une fraction de seconde qui dure une éternité pour elle.

Il se recule aussi vite qu'il l'a embrassé. Elle ne bouge toujours pas; le regardant; toujours aussi surprise. Il lui sourit; amusé. Et elle est totalement perdue; son coeur se remettant à battre plus vite; ses joues devenues rouges. Encore dans les nuages; chassant les frissons qui ont parcourut son corps par ce simple geste que tous  font un jour ou l'autre. Son premier baiser voler ainsi; loin des scénarios qu'elle a toujours rêvé. Il l'a embrassé dans un lieu publique devant du monde. Cadeau ? elle murmure au début; le regardant sans sciller. Cadeau sa voix hautement de ton CAD... le mot ne se termine pas. Elle vient de comprendre; Alena; qu'un inconnu vient de lui voler son premier baiser juste pour s'amuser.

Ses mains se ferment en poing; elle lui lance un regard incendiaire. Il va mourir; elle s'en moque. Elle va le tuer. Comment a-t-il oser ? Elle est pas l'une des ses filles faciles. Son premier baiser ! La main part; la gifle retentit dans le restaurant silencieux. Des larmes coulent sur ses joues. Rend le moi. c'est qu'un murmure; froid; cruel. Il a osé prendre une chose qui n'était pas pour lui; un baiser qui n'est pour personne; mais qui aurait dû être un jour à celui qu'elle aimera. Rend-le moi ! Son ton; augmente. Elle le secoue; comme si ça allait servir à quelques choses. Tu avais pas le droit. et voilà qu'elle murmure de nouveau. Elle a envie de pleurer; d'éclater en sanglot. Tu n'avais pas le droit; il était pas pour toi. il a raison; elle n'est qu'une gamine naïve. c'était mon premier baiser. un simple chuchottement; alors qu'elle va pour se lever; partir loin de lui. Va-t-en; je ne veux plus jamais te voir. froid; perdue; en pleure.