[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Un regard, un sourire, et tout bascule. Un regard, un sourire et tout change à jamais. Ce n'était qu'un sourire. Ce n'était rien de plus et rien de moins, comme lorsque l'on sourit à un passant, un simple geste innocent et sans arrière pensée. Mais lorsqu'on croise un fou, comment peut-on savoir quand lui souriant, toute votre vie va basculer? Les fous sont à emprisonner, les fous sont à soigner mais pourquoi? Parce qu'ils sont fous tout simplement. Cherchons plus loin, trouvons ce qui les rends fou et comprenons-les. Est-ce difficile? Certainement. Comment s'y prendre? Telle est la question. Se mettre à leur place ne donne pas accès à leur moindre pensée mais moi, j'accepte de vous laisser entrer dans ma tête. Je vous laisse découvrir mes pensées les plus sombres, mes obsessions les plus intenses et je vous livre ma folie sur un plateau d'argent.

Obsession. Ce terme est doux comme les draps de soie dans lesquels il est divin de s'enrouler mais il est trompeur comme un étau qui se referme sur vous sans que vous ne vous en rendiez compte. J'étouffais depuis longtemps sans savoir ce qui m'empêchait de respirer. Tout a changé trop vite, tout a changé en un sourire. Elle ne savait pas qui j'étais, je ne savais pas qui elle était mais elle m'a sourit ce jour-là et la foudre a frappé mon coeur... et mon esprit. Ma princesse, ma belle princesse, je voulais être son prince mais je n'ai jamais pu l'être car tous les contes de fée ne finissent pas bien et celui-ci a eu la pire des fins possibles. Je replonge dans mes souvenirs, dans ce passé obscur pour vous permettre de me comprendre...

Je connaissais son emploi du temps par coeur, je savais où et quand elle sortait de ses salles de cours, chaque minute de ses journées, chaque habitude qu'elle avait. Je connaissais tout d'elle. Hyun Ah, ma belle Hyun Ah.. Elle ne pouvait être qu'à moi et à personne d'autre. Je l'avais aimé à un point rare, à un point où si cela ne pouvait être réciproque, ça ne pourrait l'être pour personne d'autre. Je ne me rendais pas compte de ce que je faisais. Tout semblait naturel, je pensais qu'aimer cette femme comme je l'aimais était normal mais c'était si loin de l'être. Je voulais qu'elle me sourie encore. Pourquoi elle? Pourquoi son sourire et pas celui d'une autre? Je n'ai pas réponse à ses questions.

Ce jour-là était un jour comme un autre. J'étais appuyé sur le mur d'un couloir adjacent à celui enfermant sa classe. Allait-elle sortir la première? La dernière? Mon coeur battait la chamade comme à chaque fois que je pensais à elle. J'étais légèrement penché pour pouvoir fixer la porte depuis le coin où j'étais caché. Un fou, un psychopathe, un stalker. Tellement de noms différents qu'on pouvait me donner alors que je choisissais celui d'amoureux. L'amour se répendait dans mes veines comme un poison et je savais que c'était dangereux, je savais que c'était mal, que je devais fuir pour ne pas la faire fuir mais comment résister? La chute était si belle. La porte souvre et je l'aperçois parmis la foule d'étudiants s'échappant de la classe. C'est à ce moment-là que j'ai commencé à la suivre.

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Aujourd'hui n'était qu'une journée des plus basiques. Métro, boulot, dodo. Bien que l'étudiante aimait son cursus, les longs travaux et les nuits sans sommeils commençaient à s'accumuler. Retenant un bâillement, elle fit un dernier signe d'au revoir à son groupe de travail. Ils devaient bosser sur un projet qui allié plusieurs thèmes dont le XIXème siècle, le vert et la dentelle. Ce n'était pas une chose facile, mais avec beaucoup d'essai et de documentation. Ils pourraient arrivés à quelques choses de concluant. La sonnerie venait conclure cette heure et Hyun Ah n'avait qu'une envie celle de rentrer chez elle pour se reposer dans son lit. Avec un peu de chance, ses colocs auraient pitiés d'elle et lui auraient préparés un plat de soupe. Sortant de cours, elle se laissa entraîner par la marrée humaine. Le sac collé contre son corps, elle continuait sa discussion avec son amie. Quelques éclats de rire ponctuait le débat sur le choix du matériel. Leur discussion se sépara à la sortie de la faculté. Hyun Ah prit la direction de son chez elle, le sourire aux lèvres. Elle se demanda si en cours de route elle ne ferait pas mieux de s'arrêter à une librairie puis un café. Cette idée réussit à la séduire. Mais étrangement, elle avait une sensation qu'on la suivait. Bon, elle se faisait sûrement des films. La brune se trouvait dans une rue passante, donc c'était normal. Pourtant cette sensation continuait à la hantée et cela depuis quelques semaines... Entrant dans la boutique, elle partie vers le fond du magasin à la recherche de plusieurs bouquins traitant de la période, et aussi des modes de cette époque. Toute joyeuse, Hyun Ah réussit à trouver son bonheur. Manquant à quelques reprises de tomber à cause de sa maladresse. Elle atteint la caisse sans gros bobos. Au pire, l'arrêt de bus n'était pas loin si il lui venait à arriver quelques choses puis, elle avait toujours son téléphone sur elle. N'est ce pas ? Remerciant chaleureusement la vieille femme, la jeune femme continua son trajet mais en direction du café mignon de la rue. Elle aimait bien l'ambiance de l'endroit. Puis les propriétaires étaient adorables. Donc, elle ne pouvait que valider le lieu. Virevoltant dans sa petite robe blanche en laine. Hyun Ah avançait paisiblement dans ce monde sans se préoccuper de ce qui pouvait l’entourer.



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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Je pouvais passer mon temps à penser à elle, à être fou d'elle en secret, à connaître par coeur son horaire, à la suivre, possédé par un comportement inacceptable mais je ne m'en rendais pas compte. Je la suivais et ce n'était pas la première fois que je le faisais. Elle n'était pas seule en sortant de sa classe, accompagnée d'une amie dont le visage m'était familier. Je les suivais de loin, dans la foule d'élèves se pressant vers la sortie de l'école. Elle riyait et mon coeur ratait toujours un battement quand je voyais ce magnifique sourire écarter ses lèvres et illuminer son visage. Elles se séparèrent une fois arrivées à la sortie du bâtiment et je pris la même direction que la jeune femme qui hantait mes pensées.Plus je la voyais, plus j'en devenais fou. Elle ne me voyait pas, elle ne connaissait pas mon nom et avait sûrement oublié mon visage mais le sien avait été ancré dans mon esprit à l'encre indélébile. Elle rentrait chez elle, comme tous les jours, elle souriait, comme tous les jours et je la suivais jusqu'à ce qu'il m'était impossible de la voir. Elle évoluait dans les rues de la capitale et je la suivais inlassablement, telle son ombre. Elle me sentait peut-être mais elle ne me voyait pas. Je n'étais pas son ami, je n'étais pas son amour, je n'étais même pas une de ses connaissances mais je me considérais comme tout cela à la fois.

Elle entra dans une petite boutique et j'attendais quelques secondes pour y pénétrer à mon tour en toute discretion. Je découvrai une petite librairie rustique et observai le dos de la demoiselle se dirigeant vers le fond de l'endroit. Je m'y rendais alors, m'arrêtant à une rangée de la sienne pour faire mine de m'intéresser aux livres que contenait l'étagère devant moi. Mes pensées étaient obsédées par sa présence de l'autre côté du meuble qui nous séparait alors. J'aurais aimé traverser ce mur qui nous sépare mais je n'en étais pas capable, j'avais bien trop peur qu'elle me repousse. Ce rejet aurait signé la fin de mon monde et du reste de santé mental que j'avais encore. Elle retourna alors au comptoir et je la regardai passer juste à côté de moi sans me voir. Elle était si mignonne avec sa maladresse provoquant presque des chutes qu'elle parvenait de justesse à empêcher. Un sourire amusé naquit sur mes lèvres et j'écoutai sa douce voix alors qu'elle finissait de remercier la vieille femme suite à ses achats. Une fois sortie, je fis de même sans rien acheter et repris ma filature là où elle s'était momentanément arrêtée. Je savais qu'elle ne rentrerait pas directement chez elle et, connaissant la jeune femme sur le bout de mes doigts avec une précision inquiétante, je pensais même qu'elle pourrait s'arrêter au café mignon non loin de là. J'observais son corps tout au long du trajet, mon regard scannait ses magnifiques cheveux tombant dans son dos au rythme de ses pas et sa silhouette parfaitement dessinée dans la robe en laine qu'elle portait. Je souriais, cette femme était à moi et ça ne pouvait pas être autrement.

Comme je l'avais prévu, elle s'était arrêtée au café en question et installée à une table solitaire. Je n'attendais jamais trop longtemps, la rue était fréquentée, il n'était pas anormal que le café reçoive plusieurs clients en même temps. C'était pour cette raison que je pénétrais rapidement dans le lieu choisi par la jeune femme. Je m'installais à une table un peu plus éloignée de la sienne, vers le fond du café, là où je pouvais être tranquille et avoir le loisir de la regarder le plus longtemps possible. Avait-elle conscience qu'elle n'était jamais vraiment seule, qu'elle avait toujours un ange gardien pour veiller sur elle? Je pensais que non, j'étais serein, à pouvoir l'aimer et la protéger comme je l'entendais. Mon menton posé dans ma paume, je regardais avec tendresse son profil et m'imaginais que je pourrais passer toute ma vie à vivre ainsi auprès d'elle.

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