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Blacky

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Forum fondé par Lauly et P'tit Biscuit. Graphisme et codage réalisés par Felicis. Forum ouvert depuis le 28.02.2019. Forum optimisé pour google chrome.

.contexte

Une vie à Séoul, des histoires qui s'entrecroisent, des liens qui se forment et se déforment. C'est dans cette ville que des histoires s'écrivent sans en avoir l'air, des histoires qui pourraient tout à fait voler la vedette aux dramas affichés sur vos téléviseurs. Votre vie n'est pas pas si différente que celle de l’acteur des plateaux. Déciderez-vous d'obtenir le premier rôle de votre existence ?
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SOS est un forum CITY et privé à petite communauté intimiste. Aucun minimum de mots demandés par rp. Merci de prendre en compte le règlement pour toutes les petites spécifités de la vie de vos bébés au cours de leur vol à bord du jet de la Sos Company Airlines

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28.02.2019 - ouverture du forum 04.03.2020 - privatisation du forum 04.03.2020 - recensement numéro 1 18.05.2020 - recensement numéro 2 29.05.2020 - nouveau graph de perfection by Baby Blacky <3
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The things we wouldn't tell to ourselves feat, Kuku ♥
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Ven 4 Déc - 8:56


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The things we wouldn't tell to ourselves ;
Beombasse & Kuku


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] — L'eau tombe sur ses cheveux noyés dans un nuage de shampoings, tandis que le malade s'offre en concert. Beom Soo s'est réveillé en début d'après-midi et s'est permis de se préparer un festin rempli de pâtisseries. Habituellement, il ne pourrait pas manger autant de nourriture après son réveil puisque sa sœur lui dit toujours de faire attention à sa santé malgré qu'il doit profiter de sa vie. Mais puisque sa sœur n'était pas présente lors de son réveil, il en a profité pour manger son petit-déjeuner en quantité plus élevée que la normale ! Et maintenant, il gueule les paroles de sa chanson favorite. Sa voix craque au moment de la high note et ça le fait rire. Tellement qu'il s'étouffe avec sa propre salive… Il tousse à plusieurs reprises pour se sauver d'une mort idiote. Après s'être rincé les cheveux, le blond ferme l'arrivée d'eau et sort de la douche. En toute tranquillité, il chope la serviette qui se trouvait sur une étagère et se sèche le corps, le tout en fredonnant un air de musique. Beom Soo a toujours détesté le calme, la pression qu'il ressent lorsqu'il n'entend aucun bruit est indescriptible. Entendre de la musique ou le son de la pluie est un moyen pour lui de se rassurer, de comprendre qu'il n'a pas rejoint les nuages pourtant si lointains lorsqu'il a les pieds sur le bitume. Parfois, il se demande comment sera l'instant où il devra rejoindre les anges. Qu'est-ce qu'il se passera ensuite. Qu'est-ce qu'il y a après la mort. Est-ce que Ku Fei supportera son départ aux cieux ? Il n'est pas certain que ce sera le cas, mais personne peut prédire l'avenir n'est-ce pas ? Dire qu'il n'a pas peur du destin serait mentir. Mourir lui fait peur. Mais il se retient chaque jour d'y penser, se créant des activités ou en se faisant de nouvelles connaissances.

Beom Soo se regarde dans le miroir, puis sourit. Il n’a jamais voulu inquiéter sa sœur. Donc il s’interdit de lui avouer ses vraies émotions. Il ne veut pas la rendre malade en lui avouant qu’il n’est pas aussi joyeux qu’il le fait croire. Du haut de ses vingt-deux ans, Beom Soo ne comprend pas pourquoi le destin s’acharne autant sur lui, voire même sur eux. Il allume le sèche-cheveux pour chasser ces pensées déprimantes et se motiver à passer une après-midi tranquille et totalement merveilleuse, tout comme les précédentes ! Rapidement, il sèche ses cheveux qui supplient le pardon et enfile des vêtements qui lui ont valu de longues minutes de réflexion. Grosse fashion victime, il refuse de porter des vêtements au hasard et fait très attention à ses habits ! Oui, il fait attention à ses pyjamas également, faut toujours porter des ensembles !

Habillé, il éteint la lumière de la salle de bain et se dirige dans sa chambre pour commencer à travailler sur l’une de ses œuvres qu’il signera sous son fameux pseudonyme, Akira. L’ordinateur allumé, il cherche des références pour trouver l’inspiration et le genre d’illustration qu’il aimerait déposer à l’agence du magazine pour lequel il travaille. La confiance se remplace assez rapidement par du désespoir alors qu’il ne trouve rien qui l’inspire, c’est déprimant. Il souffle et se met à dessiner des sketches sur son carnet, qu’est-ce qui pourrait plaire aux acheteurs réguliers ? Des jolies filles, des hommes musclés ? Un petit chat ? Et s’il fusionne les trois, ça pourrait multiplier les ventes ! Malin ! Il rigole à son propre monologue avant de se mettre à dessiner sa propre idée, qui il espère, plaira à son patron. Il passe plusieurs heures dans sa chambre, à dessiner tout ce qui lui passe dans la tête en espérant que ça soit assez aguicheur pour les clients. Jusqu’à ce qu’il entende la porte de l’appartement s’ouvrir. Il regarde l’heure et remarque que c’est déjà le soir… Beom Soo fait les yeux ronds, ferme son carnet et le range dans les profondeurs de son armoire en espérant que sa sœur ne se précipite pas dans sa chambre. Il reste silencieux quelques instants et sort de sa chambre en inspirant…

- « SŒURETTE !!! », il gueule du couloir de leurs chambres, se précipitant à l’entrée comme un petit rayon de soleil. Beom sourit et serre sa précieuse soeur dans ses bras avant de se reculer pour pouvoir la laisser respirer, ce serait idiot de la suffoquer à peine rentrée.  

- « Comment s’est passée la convention ? C’était bien ? », la curiosité sur le visage, il se demande si elle a passé une journée plus passionnante que la sienne. Généralement, c’est le cas. Parfois, ça ne l'est pas. Beom Soo est une petite fleur qui écoutera avec attention sa grande fleur, même si l'envie d'une pizza est toujours la priorité de ses pensées. En plus, ça fait trois jours qu'il n'en a pas mangé. Qu'on le sauve !
(c) SIAL ; [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

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Sam 5 Déc - 6:45
The things we wouldn't tell to ourselves
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] || La convention avait eu ses hauts et ses bas. Le plus dur avait été de faire face aux fans, de sourire en voyant les amoureux et de faire comme si la douleur n’existait pas quand elle l’attaquait soudainement. Au moins, la manhwaga avait réussi à trouver des moyens de se changer les idées. La blondinette était fière d’avoir réussi à avoir la fameuse figurine pour le jeune garçon qu’elle avait rencontré dans sa cachette. Pourquoi l’avait-elle fait ? Simple coup de tête. Elle y avait pensé et pouvait le faire, alors quelle raison aurait-elle eu besoin de plus ? Il n’avait pourtant pas été le plus tendre avec son oeuvre qu’il lisait, mais Akemi admettait que ce n’était pas sa meilleure histoire. Elle ne le connaissait pas, ne savait même pas son prénom… mais cela ne l’avait empêchée de rien. Il avait eu la gentillesse de ne rien dire sur ses pleurs. Il l’avait écouté parler indirectement de ses problèmes, sans la juger… et lui non plus ne semblait pas au top de sa forme. Peut-être qu’il l’était, mais elle en doutait. Donc, tenter d’égayer sa journée lui avait semblé être la chose toute indiquée à faire. Normalement, elle lui aurait proposé des plans beaucoup plus obscènes pour lui faire passer un bon moment, mais son moral ne s’y prêtait pas. La manhwaga avait donc utilisé ses contacts pour parvenir à ses fins. Elle trouvait toutefois dommage de ne pas avoir pu les présenter l’un à l’autre. Elle était certaine que le fan aurait adoré entendre en personne la voix de son personnage favori ! Hélas, Miles se devait d’honorer ses engagements professionnels et il n’avait pu que la croiser pour lui donner la figurine, avant de se sauver pour aller faire sourire d’autres fans. La manhwaga avait retrouvé l’acteur plus tard, après s’être séparé de Milo, malheureusement.

L’Américain s’était excusé de ne pas avoir pu faire mieux, mais comme rien n’avait été prévu d’avance entre eux, il n’avait pu faire autrement. Il s’était tout de même arrangé pour se libérer un peu plus tôt et passer du temps avec elle. Il n’arrivait pas à mettre le doigt dessus, mais il sentait que quelque chose n’allait pas. La chinoise ne lui faisait pas de blagues salaces, elle n’essayait pas de le tripoter en posant trop ses mains sur ses bras ou ses cuisses en lui parlant. Elle ne tentait pas de se rapprocher en appuyant sa tête sur son épaule, ni rien de ce qu’elle faisait habituellement. Certes, Miles était plus à l’aise ainsi, mais… ce n’était pas normal. Ku Fei se mordilla les lèvres en baissant les yeux. Le coeur gros, elle finit par se confier sur ses chagrins. Le jeune homme avait probablement trop d’expériences en matière de coeur brisé, donc il était la personne toute indiquée pour l’écouter. Pour la première fois depuis qu’elle le connaissait, il l’avait tiré contre elle et l’avait enlacé. Son ami lui avait dit de pleurer autant qu’elle le désirait, personne ne la voyait puisque cachée contre lui. C’était ce qu’elle avait fait. Maudissant la vie, se plaignant de combien elle était mal faite, demandant pourquoi ça faisait aussi mal… Miles l’avait écouté en silence, lui cajolant la tête pour tenter de la réconforter. Il n’avait pas de réponses à ses questions, lui-même se les posant souvent. Ku Fei ne saurait dire combien de temps s’était ainsi écoulé. Pas plus qu’elle ne pourrait dire quand était la dernière fois qu’elle s’était ainsi ouverte à un ami. La demoiselle avait plus souvent l’habitude d’ouvrir ses cuisses que ses sentiments négatifs. Une fois qu’elle fut plus calme, elle s’écarta lentement de sa forteresse musclée. Ses doigts glissèrent délicatement sur ses joues, faisant attention à ne pas ruiner les vestiges de son maquillage.

Son ami la déposa chez elle, n’arrivant pas à être en paix avec l’idée de la laisser seule et insista sur le fait qu’elle pouvait l’appeler si elle ressentait le besoin de parler à quelqu’un. Ku Fei le remercia chaleureusement, puis le quitta pour se diriger vers son immeuble. La chinoise prit plusieurs bonnes inspirations, inspecta son reflet dans les surfaces réfléchissantes et grimaça. Elle trouvait qu’elle avait mauvaise mine… Il faut dire que la tristesse n’est esthétique que lorsque feinte…

Ku Fei tapota ses joues et fit quelques grimaces, essayant de trouver un sourire forcé qui pourrait passer pour sincère. Elle n’avait toujours rien dit à Beom Soo au sujet de sa rupture, ne voulant pas l’inquiéter ou l’attrister. Son cadet savait combien elle aimait son fiancé. Toutes ses années d’amour… mises aux archives pour toujours. Son coeur se serra douloureusement en y repensant. Vraiment, c’était trop chiant que de vivre une peine d’amour. Elle voulait cesser d’y penser, ne plus voir son visage dans sa tête, ne plus entendre sa voix lui murmurer qu’il l’aimait, ne plus se rappeler de toutes les fois où il lui avait tenu tête et avait refusé de rompre leurs fiançailles. Parce que la jeune femme avait voulu être réaliste, il allait souffrir si elle devait vraiment mourir pour donner son coeur à Beom Soo. Il avait pourtant choisi d’accepter son choix, de le respecter, mais de rester à ses côtés et de la chérir jusqu’à la fin… Du moins, c’était ce qu’il avait dit, c’était ce qu’ils avaient tous les deux crus… mais la vie en avait décidé autrement. Elle qui croyait avoir pleuré toutes les larmes de son corps dans les bras de Miles, la voilà qui pleure encore, recroquevillée dans un coin d’ascenseur, la main qui serre son haut au niveau du coeur. Pourquoi pleure-t-elle encore ? Ce n’est vraiment pas le bon moment ! Akemi déploie des efforts surhumains pour se calmer. Elle renifle fort, ravale sa salive et essaie d’effacer les traces du désastre. Si elle peut se rendre à sa chambre le plus rapidement possible, ça devrait aller.

C’est ce qu’elle se dit pour s’encourager, alors qu’elle sort de la cabine de métal et s’avance jusqu’à la porte de son appartement. Elle hésite quelques secondes, mais entre finalement son code. Si elle attend trop, les larmes en profiteront pour l’attaquer de nouveau. Un sourire faux s’étire sur ses lèvres alors qu’elle ouvre la porte. Ku Fei doit avoir l’air heureuse pour son petit frère, il ne doit se douter de rien. Le calme silencieux l’accueille d’abord. Elle retire ses chaussures et avance rapidement avec ses sacs pleins de goodies. Si la demoiselle a de la chance, elle arrivera à sa chambre, ni vue, ni connue !

SOEURETTE ! »

La chinoise sursaute, constatant qu’elle n’a pas de chance et se fait assaillir par une vague d’amour. Elle devrait s’y être attendue, ils sont toujours comme ça ensemble. Seulement… c’est si difficile de jouer le jeu, cette fois. L’envie de pleurer revient lui nouer la gorge, alors qu’il la serre pourtant avec innocence. Ku Fei se retient toutefois, retenant son souffle pour ne rien laisser aller. L’excuse d’avoir les mains pleines lui suffit pour cacher le manque de force pour lui rendre son étreinte comme elle l’aurait normalement fait.

Comment s’est passé la convention ? C’était bien ? »

Hmmm… C’était bien ! » répondit-elle forçant un entrain qu’elle n’avait pas.

Son regard est fuyant, puisqu’elle ne veut pas qu’il voit combien elle a pleuré.

J’ai convaincu Miles d’aller acheter une figurine de Genos pour un fan qui avait peur de la foule… Les fans étaient mignons… ils étaient plein d’am… » tenta-t-elle de raconter, mais se buta sur le mot « amour ».

Ses lèvres tremblèrent. Son regard se jeta sur le sol.

J’ai ramené tout ça… mais… je te montrerai demain… Je suis fatiguée là… » s’excusa-t-elle, essayant de trouver n’importe quelle excuse pour aller se réfugier toute seule.
© nightgaunt
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Ven 11 Déc - 4:22


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The things we wouldn't tell to ourselves ;
Beombasse & Kuku


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] — Faire semblant d’aller bien était devenu une habitude pour le sino-coréen, alors il ne s’inquiétait pas des masses sur sa propre santé mentale. Mais quand ça concerne Ku Fei, ça l’inquiète tout comme la fin du monde… C’est l’unique personne qui a toujours été à son chevet, alors il s’est promis de toujours être là pour elle, jusqu’à la fin. Sûrement qu’il est trop pessimiste, puisque son médecin avait affirmé que les chances de survies sont élevées pour les gens de son âge. Il ne peut quand-même pas s’empêcher de penser au pire, ne sachant pas comment il vivrait si c’était sa sœur qui lui donnait son cœur. L’idée de vivre sans elle le tue silencieusement et il préfère ne rien lui dire, pour l’instant. Sûrement parce qu’il ne veut pas se prendre la tête, qu’il ne veut pas qu’elle soit vexée par ses propres choix et ses opinions. Beom Soo apprécie l’attention de sa sœur, mais il ne veut pas qu’elle parte pour lui… Ce n’est pas nécessaire. Ils peuvent trouver un autre donneur. Il ne faut jamais perdre espoir…

Contrairement à ses autres journées, il n’a rien fait. Il profite que sa sœur soit partie à une convention pour manger une tonne de choses et performer un petit concert sous la douche, avant de rire jusqu’à s’en étouffer. Préférant ne pas mourir de rire, il tousse et sort finalement de la douche. En regardant son reflet dans le miroir, il se demandait s’il devait toujours faire semblant, si ça ne serait pas plus mieux d’éprouver ses vraies émotions. Peut-être… Juste… Discuter sérieusement avec sa grande-soeur ? Oublier les fausses émotions, arrêter de faire semblant et juste… Éprouver de vraies émotions. D’exprimer les démons qui les torturent. Beom Soo s’était donc perdu dans ses sketches, essayant de chercher l’inspiration qui lui échappait des mains pendant de longues heures. Le sino-coréen ne sait plus vraiment ce qu’il devrait faire, mais l’arrivée de sa sœur le sauve ! Il ferme son carnet et l'enfouit dans les profondeurs de son armoire, avant d’aller la rejoindre dans la plus grande des rapidités. La journée a été longue sans elle, donc il est content de la voir… Si seulement.

Lorsqu’il enlace Ku Fei, le blond a un sentiment bizarre. Ce n’est pas comme d’habitude… Mais peut-être qu’il se fait des idées. Il recule, force un sourire avant de regarder les sacs qu’elle a ramenés de la convention. Beom Soo prend deux sacs pour la libérer et les dépose sur le comptoir de la cuisine ouverte.

- « Hmmm… C’était bien ! », il se retourne vers elle en remarquant un comportement qu’il n’a jamais vécu. Il hoche alors la tête, « J’ai convaincu Miles d’aller acheter une figurine de Genos pour un fan qui avait peur de la foule… Les fans étaient mignons… ils étaient plein d’am… », ils étaient plein de quoi ? Ses tripes lui disent que quelque chose cloche. Il perd peu à peu son sourire, en se disant qu’il ne pourrait pas faire semblant d’être aveugle plus longtemps.

- « C’est… Cool… », il répond en essayant de rester intéressé par la journée qu’elle a passée.

- « J’ai ramené tout ça… mais… je te montrerai demain… Je suis fatiguée là… »

Ses doutes sont confirmés. Beom Soo laisse définitivement tomber ce sourire qu’il portait jusqu’à cet instant précis. Le timbre de sa voix et ce regard sont faux. Quelque chose la préoccupe et il ne peut pas rester aveugle indéfiniment. Il se doutait qu’elle ne pouvait pas être heureuse tous les jours, c’est normal d’avoir des hauts et des bas dans la vie… Mais étrangement… Il ne peut pas la laisser partir dans sa chambre sans être certain qu’elle va bien. L’ironie. Lui qui ne voulait pas en discuter maintenant, il est bien servi.

- « Tu es sûre que ça va...? », il arque d’un sourcil, cherchant le regard de sa sœur.  « Je m’inquiète peut-être pour rien, mais… Tu n’as pas l’air d’être comme d'habitude. » il admet son inquiétude, sachant que sa grande-sœur ne veut pas que son frère le soit. Habituellement, elle serait plus enjouée et son caractère parfois obscène serait la lumière de ses journées... Mais... Où est-ce qu'il est ?

- « Tu sais que tu peux me dire quand ça va pas, hein…? », ajoute-t-il. Ils sont frère et soeur, évidemment que Beom Soo est là pour écouter ce qu’elle a sur le cœur. Évidemment qu’il se porte volontaire pour être l’épaule sur laquelle elle peut pleurer. Il ne veut pas que leurs interactions soient superficielles. Serait-ce vraiment une famille s’ils ne se disent rien ?
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Sam 23 Jan - 6:14
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] || Normalement, après une telle soirée, Ku Fei aurait été aux anges. Miles qui se montre toujours d’une patience d’or, mais malaisé par ses mains baladeuses, l’avait pris dans ses bras musclés ! Il lui avait cajolé la tête et l’avait protégé des regards curieux, alors qu’elle avait pleuré toute son âme. Jamais auparavant son ami n’avait fait ça. Lui qui semblait toujours essayer de discrètement se défaire de ses manies tactiles… l’avait lui-même attiré contre sa personne ! Il avait conscience de tous les fantasmes qu’elle nourrissait à son égard - elle les lui a maintes fois partagés - et il l’avait tout de même fait ! La Chinoise n’avait toutefois aucunement profité de l’occasion, fait qui témoignait de l’état déstabilisant dans lequel elle se trouvait. Une fois qu’elle avait semblé plus calme, il l’avait raccompagné chez elle. Akemi lui en était très reconnaissante, même si elle n’arrivait pas à l’exprimer sur le moment. Elle avait mal à la gorge, tellement celle-ci était nouée. Son maquillage n’était plus aussi mignon qu’il ne l’avait été, lorsqu’elle était partie de l’appartement, ce matin. Sa coiffure et sa tenue n’étaient, quant à elles, pas assez débraillées. Normalement, Ku Fei profitait d’une autre manière des conventions et s’amusait à rencontrer… personnellement, certains fans. Or, ce n’était pas arrivé cette fois. Personne n’avait défait les boutons de sa chemise. Ses cheveux avaient à peine été décoiffés par l’étreinte de Miles… Seul son visage avait été ravagé par l’émotion et ça, ce n’était pas beau à voir. Plutôt que d’avoir ce glow de satisfaction charnelle, une ombre semblait plutôt l’envelopper. L’air était lourd et pesant autour d’elle. La blonde avait tenté de feindre un sourire pour son frère cadet, mais malgré tous ses efforts, son esquisse restait éteinte.

Elle s’était lâchement servie de l’excuse d’avoir les mains pleines pour ne pas lui rendre son étreinte, lorsqu’il l’avait prise dans ses bras. En réalité, si elle ne l’avait pas fait, c’était parce que l’aînée avait eu peur de se remettre à pleurer. Beom Soo ne savait rien de sa rupture, Ku Fei n’avait pas voulu l’embêter avec ses douleurs personnelles. Elle veut tellement qu’il ne mène une vie normale et heureuse, qu’il ne garde que des souvenirs joyeux et lubriques d’elle. En même temps, qui aurait envie de marquer les mémoires avec des larmes et des moments douloureux ? Jusqu’ici, la jeune femme a toujours réussi à jouer son rôle, à lui cacher ses tracas et ses soucis. Cependant, aucun d’entre eux n’avait été de cette envergure depuis leur accident. La seule autre chose qui aurait pu rivaliser était l’inquiétude qu’elle nourrissait à son égard, mais ils n’en parlaient jamais. C’était semblable à un pacte silencieux entre eux… Ku Fei ne voulait pas le briser, donc elle essayait de s’efforcer à quelque chose. Hélas, il n’y avait plus rien en elle pour vendre sa fantaisie. À croire que son ex-fiancé avait emporté son essence avec lui. Elle pinça les lèvres, sentant l’âpre piqûre de la douleur venir la torturer alors que ce n’était pas le moment. La convention avait été bien. Une réponse affreusement trop courte pour le personnage pétillant et friand de détails obscènes qu’elle était. Elle lui résuma en une seule phrase l’histoire avec les Mimi, alors que normalement, elle lui aurait tout raconté, de long en large, avec des descriptions que personne n’avait demandé des deux jeunes hommes et des fantasmes qu’ils lui inspiraient ! Les mots refusèrent de coopérer lorsque le plus traître d’entre eux aurait dû faire son entrée en scène. Elle, qui a habituellement un regard rivalisant avec les feux d’artifices les plus beaux, n’ose même pas le regarder, de peur qu’il ne remarque cette absence poignante dans ses yeux.

C’est… Cool… »

Akemi se mordille l’intérieur des lèvres et hoche la tête pour acquiescer. Normalement, elle serait encore en train de parler, de décrire les costumes sexy des gens ou sa rencontre torride avec un groupe de cosplayers chanceux ! Beom Soo entendrait des choses qu’aucun petit frère ne devrait entendre sortir de la bouche de sa soeur ! Mais pas cette fois, elle ment plutôt, prétextant être fatiguée pour essayer d’écourter la conversation. Il ne répond d’abord rien. Son silence fait angoisser la blondinette. Puis elle a confirmation à ses craintes.

Tu es sûre que ça va...? »

La manhwaga hoche vivement la tête pour répondre par l’affirmative, même si c’est faux. Elle continue d’éviter son regard et feint un bâillement, cachant son visage derrière ses mains. C’est qu’elle a peur que ses larmes ne viennent remplacer ses sourires, dans ses souvenirs.

Je m’inquiète peut-être pour rien, mais… Tu n’as pas l’air d’être comme d'habitude. »

Ces mots lui font mal. Elle a l’impression de laisser tomber son petit frère, de ne pas être à la hauteur. Ce n’est pas ce qu’il a dit. Il ne lui a jamais demandé de ne ressentir aucune douleur et de toujours être rayonnante, mais c’est ainsi qu’elle aimerait qu’il ne la voit. Ku Fei ne sait toutefois pas comment répondre. Sa gorge se noue alors qu’elle entrouvre les lèvres pour répondre. Aucun son n’en sort. Ses doigts viennent s’accrocher à leurs semblables, cherchant un réconfort qu’elle n’arrive pourtant pas à se donner elle-même. Elle n’arrive toujours pas à le regarder, peut-être devrait-elle simplement tourner les pieds et aller s’enfermer dans sa chambre?

Tu sais que tu peux me dire quand ça va pas, hein…? »

Mais… je ne veux pas que tu aies des souvenirs de ça…? » finit-elle par murmurer tristement. « Je ne veux pas vivre ça. Je ne veux pas que ça arrive ! Je ne veux pas ressentir ça ! » ajouta-t-elle, ses poings se refermant, alors qu’elle s’énervait contre la vie.

La blonde essayait toujours de voir le bon côté des choses pour tout, de ne pas se plaindre, de trouver un moyen d’être heureuse. Elle disait qu’elle acceptait la mort, si cela permettait à son frère de vivre… alors pourquoi devait-elle le perdre lui aussi ? Pourquoi ne pouvait-elle pas avoir cet amour, au moins jusqu’à son dernier jour ?

Je ne veux pas qu’en pensant à moi… tu te rappelles de moi qui pleure… » admit-elle, en baissant la tête pour cacher ses larmes qui roulaient sur ses joues.

Elle les essuya d’un geste rageur, fâchée contre elle-même de ne pas avoir su les retenir.

Mais… j’ai… tellement... mal… Beom-ie… » murmura-t-elle dans un souffle à peine audible, sa main revenant serrer sa chemise au niveau de son coeur.

Mieux valait qu’elle ne lui dise, non ? S’il lui arrivait quelque chose pendant la nuit et qu’elle devait lui donner son coeur, au moins, il comprendrait pourquoi il recevrait un coeur brisé… et il allait éventuellement lui demander pourquoi son fiancé ne venait plus à la maison. Ku Fei ne pourrait lui cacher la vérité indéfiniment...

© nightgaunt
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