[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Une petite mine intéressée plissa ses traits, le regard curieux, ses jambes s'activant plus rapidement pour se rapprocher un peu plus vite de cette vitrine. Elle détailla tout, les vêtements, les motifs, les textures. Une esquisse plus large décora sa bouche tandis que ses prunelles commencèrent à pétiller d'enthousiasme. Enthousiasme qui retomba bien vite en voyant le prix. Autant pour un haut, sérieusement ?? Elle allait devoir vendre un rein, peut-être même deux pour pouvoir se payer ces habits. Le son de pur exaspération qui quitta ses lèvres effraya la femme à ses côtés – mais elle n'avait rien remarqué, Minah, trop occupée à râler intérieurement. Trop occupée à essayer de comprendre pourquoi tout était aussi cher.
Elle avait l'habitude cependant de les dire et de les penser ces deux mots. Trop cher. Tout avait toujours été trop cher. Tout était toujours trop cher. Elle était habituée, Minah. Elle était usée, aussi. L'argent avait toujours été un problème. Avant ses dix ans, et après. L'argent avait toujours manqué. Sun Won lui répétait que ce n'était pas grave, parce qu'ils étaient là l'un pour l'autre et que ce n'était pas des pièces ou des billes qui pourraient acheter leur bonheur. Elle était d'accord sur le fond, Minah. On ne pouvait pas acheter quelque chose d'aussi immatériel que le bonheur. Néanmoins, l'argent effaçait des soucis. L'argent faisait disparaître des problèmes. Les fins de mois avaient toujours été dures, et l'étaient encore. Avec de l'argent, il y aurait moins d'inquiétude.

Soupirant bruyamment, elle pointa la tenue du doigt dans une grimace digne d'une gamine de cinq ans et s'en alla, lui donnant le dos dans un « Nah ! » sonore – comme si le vêtement allait la bouder... Un peu ronchon, elle reprit sa marche, se glissant jusqu'à la prochaine vitrine. Des bijoux. Elle plissa le nez, quelque peu sceptique. Le plus beau bijou, elle l'avait autour du cou. Rien ne le valait. Rien n'était à la hauteur. Elle fit tourner ses iris dans la foule un peu moins dense autour d'elle. Elle n'avait pas besoin de bijoux, mais ça se revendait plutôt bien... Elle repéra un couple un peu trop exubérant, la montre de l'homme arrivait à l'éblouir d'où elle était. Et la femme... Elle la fixa, blasée, soupirant à nouveau, prête à utiliser ses doigts de fée... Sauf que son regard resta accrochée à une autre silhouette un peu plus loin. Elle l'observa, encore et encore, les yeux plissés, la moue pensive.
Et quand la réalisation la frappa, elle se mit à rire discrètement comme une échappée de l'asile. La frimousse absolument joueuse, le regard brillant, elle s'approcha. Lentement. Petit à petit. Le regard rivé sur sa « proie », guettant la meilleure opportunité.

Opportunité qu'elle trouva rapidement. Elle avança, sûre d'elle, fonçant droit devant comme si elle n'arrivait à plus rien distinguer à part lui. Et dans un léger cri de surprise, son corps heurta le sien. Oups. « Je suis vraiment désolée », qu'elle se dépêcha de dire, la mine choquée, les mains se tenant à son bras, son poignet, naviguant entre les deux, ne lui donnant pas trop le temps de capter ses gestes. Ses doigts se faufilaient, s'amusaient, et elle aussi. « J'ai pas regardé où je marchais et... Ca m'arrive un peu trop souvent, je devrais vraiment faire plus attention », oh elle était presque inquiète la petite. Elle lui serra la main, le regard plongé dans le sien. « Vous n'avez rien au moins hein ? », qu'elle fit de s'inquiéter, avant de le lâcher et de se courber. « Passe une bonne journée Tae Min ~ », qu'elle était mignonne... Elle reprit sa marche après d'autres excuses, comme si de rien n'était, baissant discrètement le visage vers ses doigts qui tripotait sa montre. Elle redressa le visage, le tournant un derrière fois vers Tae Min dans un large sourire – un peu trop innocent pour être vrai d'ailleurs – et un clin d’œil, le rire menaçant de couler sur ses lèvres.

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Le shopping ne te connaissait que comme une ombre. Un regard léger qui ne se posait que quelques secondes sur quelques objets. Tu étais les personnes qui ne faisait que rarement du shopping, bien qu'ils dépensaient bien trop pour une simple veste. L'avantage d'être riche. Mais tu n'étais pas partisan d'avoir trop d'affaires. Déjà parce que tu portais majoritairement les mêmes choses, et puis parce que de toute façon ... tu mettais les mêmes choses. Ta mère était une grande fan de shopping, déambulant dans les allées dans lesquelles tu la suivais silencieusement regardant les produits qu'elle sélectionnait sans même regarder réellement. Non le shopping n'était pas fait pour toi. Mais l'avantage que tu avais était l'argent. Tu n'avais pas besoin de réfléchir. Tant que cela convenait tu le prenais, pas de réflexion sur comment payer, à combien il était. La vie d'un riche successeur. Parfois c'était gênant. En Amérique tu l'avais mal vécu, cette habitude princière et hautaine. Tu étais donc redescendu, refaisant plutôt face à la réelle reine de ce sport dépensier.

Elle te battait à plate couture et tu n'essayais même pas de rivaliser. Aujourd'hui si tu étais de sorti, à arpenter les rues et les boutiques de luxes c'était pour une seule chose : une cravate avec des pointes de orange. très précis et pour cause: ta mère t'avait envoyé la consigne avec précision. Une réunion très importante approchait, et avec ces décisions décisives ces fêtes mondaines où il était de bon goût d'être accompagné et dont le costume ferait parlé pendant trois jours. Tu avais donc des instructions précises que tu avais remis à la vendeuse qui t'avait trouvé la perle rare sans que tu n'aies eu à bouger le petit doigt. Une confirmation de ta part et elle emballait le morceau de tissu comme s'il s'agissait d'un bien précieux qui ferait de toi un homme sacré. En soit tu donnais beaucoup d'argent pour ce petit bout de tissu qui étranglait tout homme qui en portait. Une laisse élégante pour ceux qui appréciaient la liberté. Qu'importe tu prenais le sac après que ta carte ait été passée et traitée avec plus de respect que certaines personnes. Une autre absurdité dont tu avais pris l'habitude. Sortant de la boutique tu oublias tout, la politesse, les formalités basiques. Tu cherchais simplement à rentrer.
Formaté.
Tu le devenais. Elle te pourrissait jusqu'à la moelle diffusant un venin que tu avais toujours eu près de toi. Une piqûre qu'elle te faisait chaque fois qu'elle te voyait. Une voix toujours froide et tranchante, une envie de te voir devenir ce qu'elle était.

La voiture non loin tout était prévu pour que tu rentres rapidement. Et rien n'allait perturbé cette marche courte et rapide n'est ce pas ? Rien à part un petit boulet de canon brun qui fonçait sur toi te bousculant comme peu de fois dans ta vie. La colère n'était pas ta première réaction, au grand damn de ta mère, la surprise te prenant toujours en premier. Mais rapidement tu poses une main sur son épaule pour l'aider à se remettre sur ses pieds. Tu opinais simplement de la tête espérant finir cet échange rapidement.  " Ca va , c'est rien, faites plus attention la prochaine fois.  " Ta mère lui en aurait retourné une rien que pour l'avoir regardé ,mais tu étais faible, tu étais comme ton père, disait elle. Tu étais celui qui allait finir écrasé, mangé, et elle ne supportait la vision d'un faible comme toi. Ton prénom échappé d'entre ses lèvres tu fronces les sourcils en la détaillant. Son sourire. Tu le connaissais.

" Minah ? " Un prénom, un léger souvenir. Un mirage du passé incertain. Et tout te revenais. Tu te souvenais d'elle comme si tu l'avais quitté hier. Tu te rappelais de chacun de ses sourires mais surtout de ses combines. Ta voix peu sûre changea en un cri surpris suivi d'une illumination.  " Minah ! " Si Minah était allée contre toi, tu avais forcément perdu quelque chose. Ton sac était encore dans ta main, en revanche ta montre s'était faite la malle et tu arrivais difficilement à l'imaginer prendre sa retraite. Tu allais la tuer.  " Minah reviens ici!  " Et tes pas se firent pressés derrière elle. Ton envie de la rattraper grandissant. Si ta mère l'apprenait tu allais te faire tuer.

"  "

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Elle ne changerait plus, Minah. Elle était comme ça, et elle le resterait. C'était comme ça que son père l'appréciait, alors pourquoi changerait-elle ? C'était ainsi qu'elle s'appréciait, surtout. Elle n'allait pas changer pour les autres. Elle ne le ferait jamais ce plaisir là. Elle était comme elle était, Minah. Et si ça ne plaisait pas, eh bien, tant pis. On pouvait aisément passer son chemin – sauf si elle en décidait autrement. Sauf si elle décidait de jouer un peu, de s'amuser, d'appliquer les bons conseils qu'elle avait appris. Elle n'était pas méchante, Minah. Elle ne faisait pas non plus ça que pour rire – parfois, oui, il fallait l'avouer. Elle faisait surtout ça pour embêter au même point qu'on la perturbait. Quand on la prenait de haut, qu'on la rabaissait parce qu'elle était une femme, ou parce qu'elle n'avait pas une richesse extravagante, ça l'agaçait, Minah. Ca l'agaçait plus qu'elle ne le montrait. Et elle devenait sa propre héroïne. Elle se sauvait elle-même et punissait les méchants. Du moins c'était toujours ainsi qu'elle se voyait. Elle donnait des leçons à ceux qui ne comprenaient pas, à ceux qui ne voyaient pas. A ceux qui pensaient que tout leur était dû. A ceux qui voulaient que l'on ne voit qu'eux, que l'on ne pense qu'à eux. A ceux qui régnaient sur le monde dans une dictature froide et sanguinaire. A ceux qui détruisaient des familles, des personnes, juste pour pouvoir s'en mettre un peu plus dans les poches. Il était triste, ce monde. Il était horrible, ce monde. Minah l'aimait autant qu'elle le détestait. Elle aimait tout ce que la nature donnait mais elle ne supportait pas l'homme qui prenait sans demander. Qui prenait sans se soucier de ce que le reste allait devenir. Elle ne supportait pas les égoïstes, ceux qui se pensaient au-dessus des lois. Elle ne supportait pas ceux qui arrivaient à s'en sortir grâce à quelques billets glissés sous une table. Ce monde était ignoble, et tristement basé que sur la richesse, et rien d'autre.
On en oubliait les valeurs de base, pas vrai ?

Elle n'avait rien de spécial contre Tae Min. Rien de bien grand du moins. Elle avait toujours été ainsi avec lui. Toujours à côté pour lui chiper un truc ou deux. Il était riche, elle non. Il avait les moyens pour se procurer une autre montre du style, elle ? Clairement pas. Mais à la revente, elle en tirerait un super bon prix. Elle allait pouvoir terminer calmement cette fin de mois. Elle le remercierait peut-être un jour, Tae Min. Ou pas. Cela dépendrait sans doute de son humeur. Elle lui sourit néanmoins, dans cette bouille bien trop angélique qu'on lui connaissait si bien. Elle baissa un peu le visage, comme reconnaissante, hochant sa frimousse. Oui, elle ferait plus attention la prochaine fois. Bien sûr. Oui oui.
Elle retint le sourire qui menaçait de couler sur ses lèvres quand Tae Min articula son prénom. Elle lui lança simplement un regard, un sourcil arqué, continuant son petit chemin. Une sorte de léger son surpris lui échappa tout de même en l'entendant une seconde fois, et à nouveau, elle tourna le visage vers lui. Elle se désigna du doigt dans une petite grimace. Elle ? Revenir ? Et puis quoi encore ? Elle écarquilla brièvement les yeux, accélérant le pas à son tour, s'excusant à ces gens qu'elle bousculait sans le vouloir.

Un rire discret vibra soudainement dans sa gorge, et elle jeta un regard derrière lui. « Ca te dit un petit jogging ? », qu'elle demanda, amusée, le regard pétillant... avant de se mettre à courir. La montre finit dans la poche de sa veste, sa main s'agrippant ensuite à son sac alors que ses jambes adoptaient un rythme soutenu. Et ça l'amusait ça, Minah. Elle regardait derrière elle de temps en temps, pour savoir s'il était toujours là ou si elle courait pour rien. Et puis son regard tomba sur deux hommes un peu plus loin en face d'elle. Ils devaient avoir dans la quarantaine, et leurs costumes étaient bien taillés. Elle lâcha son sourire, optant pour un air un brin paniqué. « S'il vous plaît ! », qu'elle dit en s'approchant, s'arrêtant à leur hauteur, passant derrière eux, l'index tendu vers la silhouette de Tae Min. « Je ne sais pas ce qu'il me veut... il n'arrête pas de me suivre ! », elle aurait peut-être devenir actrice tiens.

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] La vie était comme un jeu de carte. Chacun recevait un même nombre, dans un hasard complet. Parfois le jeu était puissant, parfois nul. On voulait changer les cartes mais la règle ne le permettait pas alors on faisait de notre mieux pour jouer avec ce jeu qui nous était distribué. Tout appartenait à son détenteur, même si les cartes n'avaient rien d'égalitaires. Tu t"étais retrouvé avec un bon jeu, mais une carte handicapante. Le genre à pouvoir bloqué tout ton jeu. Le genre à te ralentir, à rendre ton coeur glacial. Comme une épidémie elle se répandait dans tes veines. Tu en étais devenu mauvais, tu le sais, tu l'avais vu. Pour lui plaire tu avais essayé d'oublier; ces sourires qu'on t'avait adressé. Tous hypocrite ils n'en veulent qu'à ton argent t'avait elle apprit. Tu avais oublié les valeurs que tu avais trouvé importantes. Bonne pour ceux qui ont du temps et aucun pouvoir. S'affaiblir n'a jamais aidé. Tu avais dû oublié tes envies, inutiles selon elle. Tout était formaté, calculé, programmé pour que tu suives ses traces, sans même penser. C'était instinctif , comme celui de survie, comme si tu ne pouvais vivre autrement. Elle empoignait ton esprit et ton coeur les serrant au creux de ses mains comme un vulgaire jouet. TU voulais juste qu'elle t'aime. Ce sentiment chaleureux n'existait pas, et si certains pensaient avoir un jeu totalement faussé tu leurs donnais tout pour juste une carte, une seule, celle de l'affection.
Qui était réellement les méchants ?

Minah était ce genre de personne que ta mère aurait brisé. La prendre la main dans le sac, ou juste à traîner autour de toi. Des mots crus, durs, Minah était le genre de fille qu'elle aimait voir à genoux. Aussi cruel que cela sonnait ta mère aimait blesser les autres. Les rendre faibles pour être forte. Sa spécialité. Aucune pitié. Alors que tu avais toujours trouvé ça drôle finalement. Certes tu avais été surpris, presque énervé. PArce qu'on te volait tes affaires, ce qu'on t'avait acheté. Et puis tu avais réfléchis et le sourire qu'elle avait, la fierté, le bonheur qu'elle pouvait trouver dans des choses futiles t'avait plu. Alors tu lui laissais, ta montre, ton téléphone, ton sac ou ton porte feuille, plus rien n'avait d'importance. Et tu passais encore pour un faible naif qui n'arrivait même pas à protéger une montre.
Peut être qu'elle avait raison, puisque tu ne reconnaissais pas cette petite chapardeuse de suite. Tu lui proposais ton aide, ton attention sans savoir ce qu'elle faisait avant de réaliser. trop tard. Tu voulais la rattraper. Rattraper cette montre inutile. Pourquoi ? Sûrement une fierté mal placée. Tu accélérais alors le pas en prononçant son prénom. MAis c'était mal la connaître que de croire que ça l'arrêterait et si ton doigt la pointait, il fallait croire qu'elle ne se sentait pas tant visé.

Tes pas s'accélérèrent passant d'un pas lent à un pas presser proche de la course. Un jogging.. Tu te rappelais de ces années qeu tu avais passé à lui courir littéralement après. Tu en avais pincé pour elle. A croire qeu tu aimais qu'on te martyrise. Mais elle avait cette manière espiègle de jouer. Aujourd'hui encore avec des chaussures italiennes tu lui courais après.
Mais ça avait un prix. Et Minah était le genre de fille intelligente. Qui se planquait derrière les gens. Reprenant ta respiration les mains sur les genoux tu tendais ensuite une main vers elle pour la faire venir vers toi. "  Minah dépêche toi, viens là... rends la montre.. C'est dingue ça t'as pas changé. Pardon messieurs. " Et alors qeu tu tentais de lui attraper le bras tu fus repousser par de simples inconnus. " Merci d eprotéger une inconnue mais j'aimerai récupérer ma montre...  " Rien à faire, c'téait la muraille de chine devant toi. Un soupire t'échappa alors les mains sur les hanches.

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Aurait-elle été différente si elle était tombée dans une autre famille ? Peut-être bien. On ne l'aurait pas laissé faire ça. On lui aurait interdit. Après tout, c'était mal de voler. C'était mal de prendre sans demander, de s'accaparer quelque chose. C'était illégal, surtout, et elle risquait gros à chaque fois. Pourtant ça ne l'effrayait jamais. Elle était toujours sûre de s'en sortir. Une petite pirouette, une petite course, et le tour était joué. Elle savait que tout pouvait lui retomber dessus un jour, elle s'y attendait presque un peu, mais pour le moment, elle savait. Elle savait qu'elle était douée, que ses doigts étaient aussi délicats que ses gestes. Elle n'appuyait jamais ses mouvements, tout était léger, aérien. Presque gracieux. Elle s'était comparée à une danseuse étoile, un jour – son père avait simplement ri. Mais c'était un peu ça, pas vrai ? Elle possédait la même douceur et la même force dans ses gestes qu'une danseuse dans ses pas. Elle avait la même détermination dans le regard, la même puissance. Elle avait des mouvements coordonnés, discrets, mais pourtant lourds de sens. Peut-être bien qu'elle aurait pu être une danseuse, dans une autre vie. Si elle avait fini dans cette autre famille, peut-être qu'elle l'aurait été. Peut-être qu'elle aurait été médecin, aussi. Ou policière. Peut-être bien qu'elle protégerait les gens, qu'elle ferait de son mieux pour rendre le monde meilleur. Peut-être bien que son père serait encore là, dans cette autre vie.

Et peut-être que dans cette autre vie, Tae Min aurait une vie beaucoup moins sportive. Franchement, elle était gentille non ? De toujours penser à sa forme physique. C'était un acte de générosité pur qu'elle lui faisait. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle adorait l'embêter. Elle adorait lui chiper des choses, le voir courir derrière elle – le voir galérer. Elle aimait bien le taquiner, le titiller et lui prendre un truc ou deux. La raison lui était inconnue... ou peut-être bien qu'elle l'appréciait, dans le fond. Peut-être bien qu'elle voyait en lui un ami. Peut-être bien qu'ils pourraient avoir une conversation civile, normale, et rire comme deux vieux camarades. Elle pourrait s'arrêter, alors, de lui voler des choses, mais en même temps, elle ne le pouvait pas. C'était plus fort qu'elle. Dès qu'elle le croisait, elle devait obligatoirement avoir ses doigts sur un objet lui appartenant. C'était une loi de l'univers, ça ne marchait pas autrement. Ca ne marcherait jamais autrement, pas vrai ? C'était peut-être la seule façon qu'elle avait de toujours lui parler, le voir, le croiser. C'était peut-être le seul moyen qu'ils avaient de garder un semblant de contact. Était-ce ça qu'elle recherchait ? Elle ne savait pas. Elle ne voulait pas savoir, plutôt.
Et puis, quand elle se retournait pour le regarder, elle trouvait ça vraiment trop amusant pour arrêter. Elle se demandait ce qu'elle ferait s'il la rattrapait un jour. Probablement pas grand chose. Une petite pirouette, une moue suppliante... ça marchait souvent.

La chance étant encore avec elle aujourd'hui, elle put se cacher derrière des hommes qui passaient par là. Ils ne résistaient pas à l'appel de la femme en détresse... au moins ils pouvaient se croire Homme pendant quelques secondes. Elle était gentille, Minah. Elle offrait plein de choses aux gens finalement. Le coin des lèvres finement levé, elle observait Tae Min en train de reprendre son souffle. Elle toussota discrètement et en fit de même. « La montre ? Quelle montre ? », qu'elle fit, l'air surpris, la frimousse innocente. Elle leva son regard vers l'un des hommes, perdue, perturbée, gênée et faussement apeurée. Oh le vilain il voulait la voler ! « Je ne vois pas de quoi tu parles », articula-t-elle, restant bien derrière les hommes, la main sur le cœur comme si elle en était touchée – honnêtement elle aurait large le temps de partir en courant. Le temps qu'ils comprendraient elle serait loin. « Je ne comprends pas de quoi il parle... », se confia-t-il à l'un d'eux, sa main s'accrochant à la manche de sa veste comme pour se réfugier. « Il s'est soudainement mis à me courir après je... », son regard s'humidifia quelque peu et sa lèvre trembla – oubliez la danseuse étoile, la dextérité, elle aurait été actrice. « Je ne comprends pas... », elle baissa le regard sur le sol, laissant les hommes se mettre bien face à elle. « Heureusement que vous êtes là, merci beaucoup », souffla-t-il dans un ton soulagé, ses mains tapotant doucement leurs épaules. Son regard se redressa, croisant celui de Tae Min au-dessus de leurs épaules et elle lui offrit un clin d’œil dans une frimousse contentée, sa main glissant dans sa poche, tapotant contre la montre du jeune homme.

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Tout était une histoire de famille. Pas pour eux, mais pour vous c'était le cas. Ceux que vous étiez aujourd'hui dépendait de ces modèles qui avaient conduis vos vies. Les parents sont un modèle, un rôle à suivre et qui fera de leur enfant la personne adulte qu'il deviendront. Finalement ils n'avaient pas tord. Elle avait pris un chemin illégal , mais doux. Tous ses gestes te laissaient entendre qu'elle aurait pu être, cette fille tendre et douce qui aurait pu pansé des blessures ouvertes que tu cachais. Tout laissait penser que, dans une autre vie, dans une autre famille, tu l'aurais courtisé, pas comme les plus désespérés font. Non comme les amoureux meurtris font. Puisqu'elle était la seule fille qui arrivait à déridé ton visage, à faire rire cet homme de pierre. Et pourtant, elle ne faisait que prendre tes affaires. Te dépouiller de biens matériels qui t'importaient peu pour se donner une autre vie. Tu aurais pu lui donner ta place, si elle avait été capable de la voler. Mais finalement tu étais devenu le monstre que ta mère voulait, cherchant son approbation par tous les moyens, même les pires. Surtout les pires. Que serais tu devenus dans une famille lambda ? Tu ne demandais ni l'argent, ni la réussite, juste l'amour d'un parent. Qui aurais tu été ? Un homme d'affaire ? Un professeur ? Un chercheur ? Tu t'amusais parfois à imaginer cette vie, sans pour autant imaginer cette chaleur en rentrant à la maison. Et puis ça t'énervait. Ca te mettait hors de toi et tu finissais par devenir irritable, pire qu'avant, tu finissais par lui ressembler à elle.

Et tu finissais toujours par la poursuivre. Dans ce monde comme dans l'autre tu lui courais après tu la suppliais de revenir. Avec plus ou moins de conviction, plus ou moins de souffle mais elle était toujours devant toi, toujours bien devant. Et tu courais. Tes poumons étaient décrassés avec elle, un jour tu la remercieras, quand elle s'arrêtera un instant. Quand vos conversations iront plus loin qu'un simple " désolé " et d'un " rend moi... " à compléter par l'objet manquant qui se trouvait toujours dans ses mains. Maligne et adroite. Peut être un jour tu arriverais à la rattraper. Et dans ce cas là tu ne reprendrais sûrement pas ta propriété , tu lui demandais sûrement de prendre un café avec toi. Car mine de rien elle était la personne que tu connaissais depuis le plus de temps. Celle avec qui tu n'avais pas changé, et elle non plus. Elle n'avait pas changé son comportement en te voyant en costume. Elle aurait pu t'approcher, s'excuser et te séduire, mais elle préférait voler de tes accessoires si impersonnels. Elle ne cherchait pas la gloire Minah.

Elle elle s'amusait Minah. Elle s'amusait à te faire tourner en bourrique et tu suivais. Peut être pour tuer le temps, peut être parce qu'elle était la seule à te laisser penser que tu étais humain aussi. Que la vie était drôle, rebondissante et tordue. Peut être parce qu'elle était la personne la plus humaine que tu fréquentais. Peut être parce qu'elle t'avait manqué. Face à ces hommes tu reprenais ta respiration les mains sur tes hanches crachant parfois un peu tes poumons. Tu devais te remettre au sport. " Minah.... fais pas l'idiote.. rends la moi.  " Tu pouvais lui donner des billets si elle le voulait. Mais sa fierté en prendrait un coup. Ca c'était quelque chose que ta mère t'avait appris. Jeté l'argent au visage de ceux qui n'en avaient pas. Pour les faire taire, pour les humiliés. Alors finalement tu préférais lui laisser la montre, mais c'était alors ta fierté qui était en jeu. "  Minah je comprends toujours pas comment t'es pas apparu à Cannes. " Quelle actrice. Soupirant doucement tu la regardais remercier ces hommes qui pensaient jouer au super héros pourune fois dans leur vie. Triste. Ils ne feraient rien. La détaillant tu vis ses provocations. Tu vis qu'elle s'en amusait. Et tu en souriais presque, tes lèvres s'étirant doucement. Devais tu la remercier?

Tu avançais d'un pas avant d'être touché par un des hommes. Il te fit alors baisser les yeux sur sa main qui s'était aplatit sur ton torse. " Je vais vous demander de ne plus me toucher monsieur ...  " Et peu importait leur morale à deux balles. Personne ne te touchait. Encore moins un inconnu. Encore moins quelqu'un qui remettait en jeu ton autorité. Et ça ne mis guère longtemps à dégénéré. Utiliser la violence était toujours un grand classique. Mais tu ne faisais qu'éviter leur colère brute. Les laisser s'épuiser. Les laisser s'énerver avant de regarder cette jeune fille qui semblait bien loin de te connaître totalement.


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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Il n'était pas méchant, Tae Min. Elle ne le trouvait pas spécialement méchant, machiavélique ou hautain. Elle ne le trouvait pas affreusement narcissique ou dégradant. Il était dans une bonne moyenne, selon ses critères. Il ne l'avait jamais vexée au point qu'elle en soit blessée – ou alors très brièvement. Il ne l'avait jamais blessée volontairement non plus. Il était juste lui et ça suffisait à Minah pour l'embêter. Elle adorait faire ça. Elle avait toujours aimé faire ça. Peut-être que, bêtement, c'était pour être sûre d'avoir son attention. Qu'il lui parlait à elle, la petite pauvre, la petite voleuse. Ou peut-être était-ce que pour l'amusement puéril, tout simplement. Parce qu'elle s'amusait Minah. Elle ne se vengeait pas d'un mot ou d'une action contre elle qu'il aurait pu faire et qu'elle aurait détesté. Elle ne voulait pas lui donner une leçon, lui faire comprendre que malgré son statut de femme, elle avait du courage et de la force. Elle n'avait pas besoin de lui montrer, il le savait déjà, pas vrai ? Elle avait toujours osé se frotter à plus fort qu'elle, à plus grand qu'elle, à plus musclé aussi, sans jamais rechigner ou prendre peur. Bien sûr elle avait été effrayée et elle l'était encore parfois mais elle ne le montrait pas. Elle avait sa fierté, Minah. Et elle ne laissait personne l'émietter ou la piquer. Elle ne laissait personne la mordre sans mordre en retour. Elle était douce, Minah. Elle était gentille. Mais pas trop. Elle était juste ce qu'il fallait quand il le fallait. Quand elle décidait que c'était trop, elle mettait ses limites, ses barrières et elle le clamait haut et fort. Elle le disait sans se gêner, sans y repenser trois fois. Elle y allait, direct, et elle fonçait dans le tas. Si on la cherchait, on avait tendance à la trouver.... mais de manière discrète. Parce que quand elle voulait donner une leçon et faire comprendre les choses aux autres, elle y allait parfois avec le dos de la cuillère. Elle y allait doucement et sournoisement. Elle allait dans le dos des gens. C'était déloyal, elle le savait. Elle jouait surtout de son joli minois et de son statut de femme.
Il n'était pas méchant, Tae Min. Il ne lui avait rien fait. Rien qui pourrait la pousser à agir de la sorte à chaque fois qu'elle le croisait. Rien qui l'aurait blessé au point de toujours vouloir lui voler quelque chose. Il était juste lui. Il était juste Tae Min. Et c'était pour ça, pour cette raison toute simple, idiote et ridicule, qu'elle agissait ainsi à chaque fois qu'ils se croisaient. Peut-être qu'un jour elle arrêterait, qu'elle discuterait réellement avec lui. Peut-être qu'elle le voulait, de juste parler, discuter, rire, se rappeler, imaginer. Peut-être qu'elle voulait juste être une personne normale face à une personne tout aussi normale. Peut-être qu'elle ne savait juste pas comment faire et que le seul moyen qu'elle connaissait, c'était ça. Le faire courir.

Elle devait avouer qu'il courait plutôt bien. Pas aussi vite qu'elle, bien sûr, elle n'aurait pas tenté sinon. Mais il courait bien. Il avait une bonne détente – il était grand, ça aidait. Peut-être que s'il s'entraînait un peu plus, il pourrait être plus rapide. Peut-être qu'elle était là pour ça, Minah. Pour l'aider à devenir un athlète de haut niveau... comment ça non.

Elle se cacha derrière des hommes. Elle était gentille, elle les aidait à dorer leur égo. « Moi ? Faire l'idiote ? Tu me connais mal », ou plutôt il la connaissait un peu trop bien, c'était pas très drôle, là. Elle fit la moue, les joues gonflées. « Parce que tu ne m'y as pas encore emmené », répondit-elle dans un sourire angélique, arborant des traits doux quand un homme la regarda quelques secondes. Frêle petite créature qu'elle était. Presque. Elle grimaça quand il ne la scruta plus, n'osant même pas imaginer ce qu'ils pensaient tous les deux.
Elle resta silencieuse ensuite, observant Tae Min, le sourcil arqué. Elle bougea légèrement le visage, il avait raison. On ne touchait pas les inconnu.e.s. Ca ne se faisait pas. Et la suite non plus, ne se faisait pas. Ecarquillant les yeux, elle posa ses mains sur ses joues dans une moue outrée, avant d'attraper l'un des costumes d'un des hommes. « Non mais ça va pas !? », qu'elle s'écria, le faisant reculer du mieux qu'elle le pouvait. « Wow on vous a jamais dit que la violence n'était pas la solution ? Bande de brutes ! », elle tapa du pied. Pour la forme. Pour tenter de se faire entendre... et parce qu'elle ne pouvait clairement pas user de la violence elle aussi. Elle s'agita un instant avant de s'interposer, levant l'index face au visage d'un des deux hommes. « Depuis quand protéger quelqu'un veut-il dire faire usage de la violence ? », elle leva le menton, les mains sur les hanches, le nez plissé. « Vous avez deux heures. Vous pouvez en discuter entre vous », elle les désigna à tour de rôle d'un signe de la tête avant d'attraper le poignet de Tae Min et de recommencer à courir, avec lui à sa suite. « Ils seront occupés pendant au moins trois heures avec cette question », qu'elle dit en tournant brièvement son visage vers lui.
Elle finit par s'arrêter de courir, récupérant son souffle alors qu'elle observait la rue derrière eux. « C'était sûr qu'ils allaient pas nous suivre, on court trop vite », elle lui tapota l'épaule dans un geste de victoire. « Ils t'ont pas fait mal, au moins ? », elle redressa ses prunelles vers lui, la culpabilité s'y reflétant doucement. Et peut-être bien de l'inquiétude aussi. Elle s'en voudrait s'ils lui avaient fait mal à cause d'elle.

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Peut être que tu ne lui avais rien fait. Encore. Peut être que ton comportement n'avait pas été déplacé. Encore. Mais si elle restait. Si tu te rapprochais, tu deviendrais cet homme que tout le monde déteste. Tu le savais. Si tu tenais à quelque chose tu étais le pire. Tu tenais à cette relation inexistante avec ta mère et pour cela tu n'hésitais pas à dénoncer un homme qui demandait pardon. Tu n'hésitais pas à donné en pâture à ta mère quelques gens. Pourquoi ? Pour la retrouver. Pour lui demander de l'attention, de l'amour. Qu'est ce qu'une vie sans amour ? Tu la vivais chaque jour. Comment aimer quand on ne nous le montrait pas, ne nous l'apprenait pas. C'était ton défi. Bien qu'elle t'avait appris à ne jamais le faire. Une faiblesse est une faiblesse. Alors tu étais devenu un homme que tu n'aimais pas, que tu méprisais , un homme qui n'était pas même respectable. Un homme qui ne te ressemblait pas. Aussi surprenant était il tu ne lui ressemblait pas. pour elle tu avais pris de ton père, faible et fragile. Pour tio tu n'étais qu'un humain quand elle avait appris à ne plus l'être. Pourtant au fond tu continuais à chercher son approbation. A faire mal, à détruire, dans un but égoïste et puéril.
Pourtant cette femme devant toi se jouait de toi. Elle avait tout pour t'énerver. Elle te donnait toutes les raisons pour faire de sa vie un enfer, mais te voilà encore à courir après au lieu de la détruire. Au lieu de faire jouer tes relations, ton argent. Tu jouais de ton humanité, de ta personne. Tu faisais comme les autres, tu tentais de régler les conflits. De comprendre. Alors tu courais après elle, comme un inlassable film qui n'aurait aucune fin. La discussion n'avait jamais été votre fort. Peut être étiez vous tous les deux incroyablement perdus. Mais tu continuais. Et courir n'était pas mauvais pour la santé.

Ton cardio en prenait un coup. Il fallait que tu te remette au sport et vite. Mais au moins tu faisais du sport. Peut être que c'était ton excuse la plus bidon et la plus vraie que tu puisses sortir. Elle te permettait de garder une certaine forme. Elle te rappelait ton passé auquel tu courais. Pourquoi ? Dans quel but ? Peut être pour lui demander des comptes? Rattraper un temps que tu voulais autrement ? Qui sait ?

Minah était le genre de fille qu'on aimait ou qu'on détestait, un juste milieu n'était pas réellement possible. Tu clamais la détester mais qu'en était il de la vérité ? "  Minah YAH " Oui tu criais. Peut être que ta patience avait ses limites. Peut être te donnais tu un genre. " Ca demande des voyages maintenant " La bataille d'un couple un peu farfelu. Voilà à quoi ça ressemblait toute cette mascarade. Mais les autres y croyaient. Peut être pour leur fierté. Peut être pour un léger doute, un léger moment où ils pouvaient se sentir homme. Un léger moment où ils allaient pouvoir défendre une jeune femme. la gloire ? fierté ? tu doutais et leur regard t'énerva plus que le vol de ta camarade.
Tu avais senti cette bagarre venir aussi grand qu'un éléphant était gros. Minah avait encore beaucoup à apprendre apparemment. Tu avais vite compris qu'être un homme c'était montré de la force. Etre riche c'était montré son pouvoir. Et voilà pourquoi les gens pauvres se battaient tandis que les riches se retournaient. Tout était dans le pouvoir d'action. Qu'on ne disait pas que tu avais tord, les dramas étaient également bourrés de ces clichés pourtant vrai. A part leur force, leurs mots tout au mieux qu'avaient ils ? Tu avais l'influence, l'argent. Tu avais de quoi les brisés. La réaction de la brune te fit légèrement hausser un coin de tes lèvres. Elle était mignonne dans sa colère innocente. Et la suite n'allait pas te rassurer quant à sa façon de résoudre des conflits. Un sujet de deux heures ? Y croyait elle ? tu misais plutôt sur l'effet de surprise. Ce n'est qu'en courant derrière elle , une fois de plus , que tu compris son sérieux. " Hein?  " Elle n'espérait tout de même pas qu'ils y réfléchissent ?
Une fois la course arrêtée on pouvait dire que tes poumons étaient vidés, et exempt de tout air. Merci Minah. tu sentais presque l'air raclé la peau fine de pauvre bronchiole. Tu cracherais bientôt du sang c'était sûr. " Surtout pas avec ta colle... de deux heures.  " Ironie, sarcasme, tu usais et usais encore de ces petits indicateurs avant de la regarder avec difficulté reprenant ton souffle. Souffle que tu n'allais pas facilement retrouver si elle te regardait comme ça bien longtemps. Tu sentais une sorte de sincérité que ton cerveau voulait pourtant irradier. Il voulait que tu oublies toute sorte de sincérité, préférant la méfiance. "  Ca va " Et pourtant même ton expression jurait que tu étais touché de cette inquiétude. Ta voix ne s'élevait pas plus que de raison, juste pour se faire entendre. " Et toi ça va ? ...  "
Question conne. Puisqu'elle n'avait pas eu l'ombre d'un problème jusque là. Tu avais été le seul à perdre ta montre, avoir été menacé et courir comme un abruti. " Tu es toujours la même , t'as pas changé " Et si toute cette phrase puait la négativité de dehors, ton regard, tes lèvres étirées légèrement, mais sûrement prouvaient que cette remarque étiat aussi positive que tu étais perdu. Son physique n'avait presque pas bouger, sa mentalité non plus et ... tu étais rassuré. Comme si tu n'attendais que ça. Comme si elle te prouvait que ça existait. " Tu me rends ma montre ? Je t'invite boire un café. Un bon café.  " Etais tu devenu fou ? Peut être. Tu étais peut être trop seul, trop perdu, trop triste, trop ... dépressif ?
Retenez demoiselles, le vol te séduisait.

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Minah n'avait pas changé. Elle était toujours la même. Toujours un peu trop elle-même. Elle avait toujours été comme ça, malicieuse et maligne. La ruse était son quotidien, pour s'en sortir, pour comprendre le monde. Elle avait bien vite compris que la gentillesse, c'était beau, mais que les gens avaient tendance à en profiter. Elle était gentille, Minah, bien sûr. Mais elle avait ses limites. Elle savait où sa gentillesse devait commencer et où elle devait finir. Minah, elle n'aimait pas se laisse faire. Elle n'aimait pas quand on lui marchait sur les pieds mais aucune raison. Elle n'aimait pas quand on la prenait de haut, quand on la considérait comme moins. Elle n'aimait pas quand on la considérait comme une gamine sans cervelle qui traînait là où elle ne devrait pas. Minah savait ce qu'elle faisait. Elle savait où elle était et pourquoi elle était là. Elle ne faisait pas les choses sans y réfléchir. Jamais. Ou bien peut-être que parfois oui. Ca arrivait à tout le monde, et personne n'était parfait. Elle avait toujours été comme ça, Minah. Toujours indépendante mais si attachée aux gens qu'elle aimait. Toujours en quête de sensations pourtant d'une nature assez calme et joviale. Elle était beaucoup de choses, Minah. Elle avait grandi, mais elle était restée la même tout en changeant drastiquement. Etrange, n'est-ce pas ? Pourtant c'était le cas. Elle s'était endurcie, Minah. Face aux autres, au monde, à la vie. Elle avait abandonné de tas de choses, alors qu'elle était pourtant persévérante. Elle avait oublié qui il était, pourtant elle se souvenait clairement d'où elle venait et à qui elle devait tout. Elle n'avait pas changé, Minah, elle avait juste dû faire face à la vie, à la mort. Et celle de son père l'avait remué. Elle la remuait toujours. Elle avait des regrets, Minah. Beaucoup de regrets. Il ne méritait pas ça, son père. Il méritait mieux, beaucoup mieux. Et ça l'agaçait, elle s'agaçait, de ne pas avoir pu l'aider, le sauver, le sortir de là. Elle s'en voulait, Minah, et on ne pensait pas qu'elle possédait autant de rancœur envers elle lorsqu'on la voyait. Pourtant, c'était le cas.  
On pensait aussi qu'elle avait une rancœur particulière contre les hommes... et ça, c'était vrai. Ca se voyait comme le nez au milieu du visage. Pas de sa faute si elle voulait faire valoir sa place en tant que femme dans ce monde contrôlé par les hommes. Ca aussi, ça l'agaçait. Le fait qu'on la prenne jamais au sérieux. Qu'on la compare à une créature fragile et sans défenses. Une créature qui ne pouvait pas se débrouiller seule et que l'on pouvait aisément manier à sa guise. Minah, elle n'avait pas changé. Elle était toujours cette gamine perdue, cette adolescente fière et cette adulte désespérée face au monde qui se dressait devant elle.

Tae Min devait le voir, qu'elle n'avait pas changé. Qu'elle était toujours la même. Elle avait toujours cette manie de l'embêter. Elle trouvait ça adorable – du moins elle préférait trouver ça adorable. « Ca demande des voyages oui effectivement. Et en première classe s'il vous plaît ! », et quoi encore ? L'hôtel cinq étoiles, c'était pas de refus. Le service de chambre non plus. Et une belle voiture. Elle faisait sa liste de Noël la petite voleuse. Elle aimait cette liste.
Elle n'aurait pas imaginé que le tout dégénère en bagarre. Elle n'en demandait pas vraiment autant mais elle avait oublié, l'espace d'un instant, que les hommes avaient tendance à prouver leur force et bla bla bla. C'était gênant, ridicule et surtout ça ne se faisait pas. Tae Min n'était pas vulgaire au point qu'on le frappe ! Il était même gentil, et amusant. Elle avait déjà dit qu'elle l'aimait bien, dans le fond ? Ce fut pour cela qu'elle y mit fin et qu'elle tira le jeune homme derrière elle. Elle ne voulait pas assister à ça. Ce n'était pas ce qu'elle voulait. Aucunement ce qu'elle voulait. « Ah bah eh... tu crois quoi ? Je sais poser les bonnes questions qui t'arrêtent sur place », dit-elle, l'index levé comme une vraie philosophe. Elle lui lança un regard, brièvement amusé. « Tu devrais courir plus souvent », qu'elle le taquina doucement, tapotant son épaule. Courage jeune homme ! « T'es sûr ? Tu as mal quelque part ? », s'inquiéta-t-elle, son expression changeant du tout au tout. « Je vais bien », elle le regarda un instant, un sourire fin aux lèvres. « Pourquoi j'aurais changé ? T'as pas changé non plus, j'te bats toujours à la course », elle lui même un clin d’œil. Sale gosse.
Croisant les bras sur sa poitrine, elle le scruta sans rien dire, les lèvres pincées, comme si elle réfléchissait. « Un café ? C'est tout ? », elle arqua un sourcil. « Hmmm... Un chocolat chaud, un bout de tarte sur place et à emporter », elle était dure en affaires, Minah. « Et peut-être qu'après je te rendrais ta montre », elle sourit, l'innocence même peinte sur son visage. « Allez viens. Une petite pause s'impose ! Tu l'as méritée », elle attrapa son bras, l'emmenant avec elle vers un petit café plus loin.

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Minah n'avait pas changé. Dans tes souvenirs elle avait toujours eu ces yeux remplis de lumière et d'une malice que tu admirais tant. Elle avait ce sourire et ses sourcils qui se fronçaient quand quelque chose n'allait pas. Elle tapait du poing riait et pleurait. Minah c'était cette bouffée d'air, en même temps que cette tornade qui te balayait. Elle avait toujours eu l'habitude de te faire courir. Et tu suivais. Comme un idiot, peut être mais tu aimais bien. Elle t'enlevait de ton statut. Quand les autres te traitaient avec le plus grand des égards, léchaient tes bottes, profitaient de toi dans ton innocence la plus pure elle ne cherchait qu'à être elle. L'argent, belle motivation qui la poussait à voler plutôt qu'à te parler. C'était presque appréciable. Ta mère t'avait durement appris que personne au monde ne t'aimerait. Personne pour toi. Ton argent serait la seule chose qu'on verrait, qu'on voudrait. Et tu l'avais cru, jusqu'à ce que tu rencontres cette fille. Minah. Tu doutais qu'elle t'aime même comme un camarade, mais être détesté était aussi une forme d'importance.
Dans ta vie tout avait été dirigé par le pouvoir, par l'argent. Et plus on en avait, plus on en voulait. Tu n'avais qu'à voir ta mère, tu n'avais qu'à la regarder se noyer dans des immondices juste pour garder la tête. Tu n'avais jamais pu jeter un coup d'oeil à son bureau. Au fond tu savais, quelque chose clochait, mais tu avias peur de le découvrir. Tu avais peur de la haïr et de trouver que toute ta vie avait eu un sens inutile. Pire, elle te manipulait pour participer. Bientôt tu serais aussi coupable qu'elle, dans l'incapacité de dire quoique se soit sans tomber.
Tu avais vu ce que l'argent faisait. Acheter une parole, contre un acte odieux. Tu avais cru à l'amour, un instant, un battement, et la colère t'avait pris. Tu regrettais ce geste de trop , ce geste violent que l'argent avait couvert. La leçon que tu avais reçu ce jour n'avait pas été celle d'une mère indignée par un fils qui avait dépassé les bornes. Mais celle d'une directrice contre un employé qui ne savait pas faire taire les "petits". D'un fils qui pouvait ruiner sa réputation. Tout ce que tu avais à faire c'était fermé les yeux et la suivre, silencieusement, sans rien demandé. N'était ce pas facile?

Mais Minah n'avait pas changé. Et c'était plus apaisant qu'il n'y paraissait. Ca rassurait ce côté humain qui restait. Elle t'avait montré quelques basiques d'une vie classique et tu aurais envie de tout redécouvrir. Mais elle était plus à vouloir vivre ta vie. " Toujours. Première classe sinon rien. " Tu préférais presque le rien. Tu lui aurais tout donner, juste pour te sentir aussi libre qu'elle, même si tu ne connaissais pas ses blessures. Tu étais prêt à changer les tiennes.
L'argent t'avait également fait oublié que les hommes réglaient leurs affaires à coup de poings. Montrer de la violence. Pendant que les plus riches balançaient des billets, ou appelaient des avocats. Alors tu n'étais pas vraiment prêt. Mais pas vraiment idiot non plus. Minah semblait étonnée, confuse peut être et furieuse de cette méthode. Elle t'aurait maudit, détesté et fait payer si jamais elle aviat été là. Si jamais elle avait vu, entendu, si elle avait été au courant de la personne que tu étais. Mais pour le moment elle t'éloignait de tout cela, te refaisant courir, osant même te faire rire." Etonnant que l'armée ne t'ait pas engagée.  " Quel humour. On ne distinguait qu'avec difficulté si tu riais ou pas. Mais ce n'était pas grave avec Minah, tu savais, au fond , qu'elle arriverait à te comprendre. Faire plus de sport ? tu avais tenté. Oui. Tu avais mis toute ton énergie dedans avant qu'elle ne te blâme pour ne pas être utile. Egoiste. Rien n'était bon, rien n'était bien. Le temps semblait d'ailleurs s'arrêter un instant. Depuis quand on ne t'avait pas posé cette question. "Tu as mal quelque part ?", "tu as besoin d'aide ? " " Tu vas bien ? ". Quelqu'un qui prend réellement soin de toi, qui s'inquiète pour toi et non pour ton argent. Ton regard analysait le sien , trouvait la sincérité et la réfutait tant bien que mal, un exercice que tu avais toujours fait. Une des seules choses que tu faisais avec brio, et encore. Tu voulais croire en ses mots. " Non... ils ne m'ont pas touché.  " mais tu avais mal. Partout. Chaque bouffée d'air, chaque battement était d'une douleur aiguë qui te donnait envie de vomir. Son sourire te faisait mal. Autant qu'il te faisait du bien. " De quoi tu parles ? Je me souviens pas. " Feindre l'amnésie, tes lèvres légèrement étirée. Tu voulais la taquiner aussi.
Un petit rire t'échappa alors qu'elle faisait sa liste de course. Tu aurais dû t'en douter Tae Min. Et pourtant tu en étais satisfait, presque heureux qu'elle te réclame tout ça, au lieu de jouer un rôle pour l'obtenir sans qu'on ne s'en aperçoive. " Tu n'as donc aucune intention de me la rendre. Mais est ce que c'est bien drôle quand la victime l'a remarquée ? " Après tout tu le savais, tu lui réclamais même, sa conscience le vivra bien? Tu t'inquiétais pour elle. Tout comme elle s'inquiétait pour toi. Enfin pour son ventre surtout. "J'ai bien mérité de t'offrir tout ça , c'est ça que tu dis ?   " Et pourtant tu aimais ça. Depuis quand tout cela t'allait ? C'était n'importe quoi, et pourtant tu la suivais avec ce petit sourire.Arrivant dans le café tu te redressas un peu remettant ta veste en place. Les regards avaient tendance à se tourner vers toi, une habitude. L'argent, le style un peu trop soigné, ton physique, ton visage ? Tu ignorais l'exactitude de leur regard mais tu avais fait avec. " Choisi ce que tu veux, sur place seulement... Si tu prends à emporter maintenant se sera froid. Aller commande. Pour moi se sera un Ice Americano s'il vous plait. " Lui pointant le panneau des choix tu attendais sa commande que tu prévoyais... exubérante.

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Elle n'était pas du genre à se taire, Minah. Elle était petite, mais elle avait de la voix et elle voulait se faire entendre. Se faire comprendre, aussi. Elle ne parlait pas pour rien dire. Elle ne parlait pas juste pour parler. Mais il lui arrivait de parler pour combler les blancs, les vides, les silences. Pour détendre l'autre, le faire parler à son tour, le faire rire. Pour le comprendre, aussi, d'une certaine façon. Elle observait, Minah. Les syllabes qui coulaient sur les lèvres des gens mais aussi les mots qui brûlaient dans leurs regards, et ceux qui résonnaient dans leurs cœurs. Elle avait compris bien vite que les gens ne répétaient pas toujours ce que leurs pensées dictaient. Les raisons étaient diverses. Les plus communes étant le mensonge ou la peur de blesser – elles se rejoignaient cependant. Ils mentaient tous, pour protéger l'autre mais surtout pour se protéger. Pour garder un secret. Ils mentaient tous, pour leur propre bien. Matériel, émotionnel, peu importait. Ils mentaient tous. Ou alors ils parlaient pour ne pas blesser. Ils disaient oui mais pensaient non pour ne pas froisser. Cela ne servait à rien, d'après elle. Lorsque la vérité sortait, elle était encore plus blessante, plus tranchante, plus saignante. Autant dire les choses directement, pas vrai ? Autant lâcher ce « non » qui menaçait de couler, ou ce « oui » qui rêvait d'exploser. Elle n'était pas la personne la plus franche, Minah. Elle jouait avec les mots tout comme elle s'amusait avec ses mains pour voler. Elle disait les choses sans les dire, parfois. D'autres fois elle les exprimait clairement. Elle restait humaine, Minah. Et elle avait bien compris que, souvent, dire les choses étaient beaucoup plus compliquées qu'il n'y paraissait...
Elle n'était pas du genre à se taire, Minah. Et elle estimait que parfois, les gestes remplaçaient les mots. Elle s'exprimait par gestes, quelques fois. Avec Tae Min, du moins, elle ne le faisait que par gestes.

« Première classe et service personnalisé. Ca existe ? Je crois que ça existe. Alors je prendrai ça, merci » Peut-être qu'un jour elle devrait clairement lui dire qu'elle l'aimait bien. Qu'elle le trouvait gentil et plutôt amusant. Elle s'amusait bien avec lui. Et pas forcément parce qu'elle pouvait le voler sans pouvoir la rattraper mais juste qu'il était différent des autres. Elle pouvait le voir dans son regard, elle pouvait le lire dans ses mots. Il était différent, Tae Min. Différent de ces types qui avaient voulu régler le souci par leurs poings. La violence n'avait jamais rien résolu, ce n'était pas aujourd'hui que ça allait commencer. Et encore moins sous es yeux. Encore moins par sa faute. Elle aimait s'amuser et faire courir Tae Min partout, elle n'était pas sournoise au point de le regarder se faire frapper pendant des heures. Elle ne voulait pas de ça, Minah. Ca devait trop grave, trop dangereux... surtout qu'il n'avait absolument rien fait. C'était elle qui devrait se retrouver à sa place, rouée sous les coups à cause de ces tours qu'elle avait joué et qu'elle continuait à faire. C'était elle que l'on devrait humilier sur la place publique, pas lui. Pas Tae Min. « Colonel Noh... ça sonnerait si bien ! », elle s'excitait pas un peu pour rien là ? Les yeux grands ouverts, elle le fixait, le regard pétillant. « Un tour de plus pour vous, soldat ! », elle s'y croyait un peu trop mais ça la faisait rire, d'où le sourire amusé que ses lèvres abordaient. Elle aurait fait une militaire vraiment... spéciale, mais une militaire tout de même. Elle aurait pu y mettre son cœur, même si ce choix de carrière n'était pas son domaine rêvé. « Tu es sûr ? », qu'elle lui demanda, les prunelles plus douces, les sourcils finement froncés dans cette moue soucieuse. Ses iris cavalèrent sur son visage, et brièvement sur le reste de son corps, tentant de voir une blessure, quelque chose. « Oh.. perte de mémoire », elle plaça sa main sur sa bouche, faussement choquée. « C'est grave Docteur. Je dois t'emmener à l'hôpital », et elle lui pinça la joue en lui tirant la langue. « T'en fais pas, je peux me souvenir pour deux comment j'arrive à toujouuuuurs te battre à la course », qu'elle sifflota joyeusement juste pour l'embêter.
« J'ai... peut-être une toute petite intention de te la rendre », et elle mima un espace ridiculement petit entre son pouce et son index dans une grimace. « Sache que c'est encore plus drôle quand on le remarque », elle lui fit un clin d’œil, un sourire innocent aux lèvres. « Parce que tu le sais, je le sais, mais les autres non et tu peux rien faire », qu'elle lui murmura avant de rire. On lui offrait bien trop rapidement le bon dieu sans confessions... « Tu as parfaitement compris », et elle lui tapota l'épaule dans un geste de félicitations.
Ils allèrent donc dans ce petit café, les idées de Minah allant et venant à cent à l'heure. « Quoi ? Sur place seulement ??? », elle se tourna vers lui, les joues gonflées, l'air boudeur, les poings serrés contre ses cuisses comme une gamine mécontente. « Ca deviendra pas froid si je cours chez moi », et vu qu'elle courait vite... Elle lui fit son plus beau sourire dans son air le plus doux et le plus innocent possible avant de reprendre sa moue boudeuse dans un « Pfff ». Elle tourna son attention vers l'employé, souriant doucement. « Alors je vais prendre un chocolat chaud, un jus de pamplemousse ça a l'air bon... hmmm un jus de raisins aussi », qu'elle lista soigneusement. « Vous pouvez rajouter un bout de tarte au citron », elle vérifia que tout était bien compris par l'employé, se tourna légèrement vers Tae Min pour à nouveau faire face à l'employé. « Rajoutez un bout de gâteau au chocolat aussi ». Elle fit face à Tae Min, le coin des lèvres bien levé et alla s'asseoir, totalement satisfaite. « Je peux emmener les tartes chez moi, elles ne vont pas refroidir », qu'elle lui annonça quand il prit place à ses côtés, son regard malicieux posé sur lui. « Tu manges pas toi ? »

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Minah était tout ton opposé. Elle était celle qui énergiquement courait de droite à gauche, d'un air malin vous prenait votre montre ou bien votre bracelet, bref, un objet de valeur que vous auriez pourtant aimer garder pour vous. Elle était loin d'être aussi fortunée que tu ne l'étais mais ses mains pouvaient cacher de bien beaux objets. C'était d'ailleurs comme ça qu'elle avait réussi votre première rencontre depuis des années. A l'école même, elle restait complètement la même, à te faire courir. Ses mots et les tiens n'étaient plus nécessaire, même inutiles. Tu finissais toujours par lui courir derrière en prononçant son prénom. C'était ainsi que tu avais appris son nom par coeur d'ailleurs. A force de le dire et re-dire. Car oui , à part son prénom tu ne disais pas grand chose. Chez toi on parlait business ou on ne parlait pas. Alors tu préférais ne pas parler. Tu préférais ne pas gaspiller ta salive, ton temps et ta voix. De toute façon , tu savais que les gens ne l'écoutaient pass. Ta mère non plus. Elle ne faisait que te faire taire, dans un regard, un geste, une parole. Elle n'avait pas besoin de grand chose, si bien qu'il t'était arrivé de manger ce plat allergène pour toi, sans rien dire. Attendant simplement d'être seul pour prendre ton médicament. C'était drôle de voir à quel point tu étais seul, tu étais silencieux, et de voir que ta vie n'avait aucun sens, et qu'elle arrivait à te changer, te façonner, te manipuler.
Peut être que cette brune arrivait à te détourner du chemin tracée sur lequel tu marchais, sur lequel tu avais décidé de marcher.

Tout existe quand on peut sortir l'argent. Même des gens qui disent le contraire de leurs pensées, même des services possiblement impossible, même un comportement exécrable. Tout. Tout est possible avec ces billets. " Ca existe.. avec les responsabilités avec.  " Pour les gens comme toi, nés dans une famille riche le prix a payé était également élevé. On oubliait cette conception de liberté, ta vie sentimentale, professionnelle et personnelle était totalement contrôlée. On oubliait les amis et les sorties qui allaient avec. On oubliait même le goût des bonnes choses simples de la vie. Même un coup de poing devenait intéressant à tester à ce niveau là. Il semblait que ta mère maîtrisait parfaitement l'art de blesser. Tu ne t'étais jamais senti autant mal que par ses mots. Alors ils pouvaient. Ils pouvaient punir toutes ces atrocités que tu avais faites, celles qu'elle avait faites et que tu n'arrêtais pas, au contraire, que tu voulais continuer pour la rendre fière. Ils pouvaient te frapper pour tout ce que tu allais faire après. Mais Minah n'était pas d'accord. Sûrement parce qu'elle ne te connaissait pas réellement. Parce qu'elle ne savait pas ce que tu avais fait, ce que tu faisais et ce que tu cherchais à faire. T'en vouloir ? Ta conscience et ton cerveau n'étaient pas d'accord. L'amour d'une mère était tellement important pour l'un, tandis que l'autre se révoltait des actes ignobles qu'elle pratiquait. Que choisir? Ce n'est pas Minah qui allait t'apporter la réponse de suite. Du moins pas en tant que colonel. C'était presque effrayant. " Je ferai pas un tour de plus..  " Non sinon tu allais mourir.. Il fallait ta carte et ton corps vivant pour que tu puisses l'utiliser. Normalement. En tout cas tu étias touché de ce regard qu'elle posait sur toi, de ces sourcils froncés qui cherchaient la moindre éraflure. Qu'aurait elle fait ? Panser tes plaies ? Ca t'étonnerait. Et pourtant vu comment elle était, ça aurait pu être possible. Tu hochais doucement la tête. Tu avais mal, bien trop mal depuis des années maintenant, mais rien à voir avec des hommes se voyant protecteurs pendant trois minutes. Un léger rire quitta tes lèvres alors que tu la taquinais et qu'elle surenchérissait. Il était toujours très rare de te voir sourire et encore plus rire. Ce n'était pas dans ton ADN avais tu répondu. " Portes moi sur ton dos alors  " Tu attendais les bras ouverts. Bonne chance à elle. Rapidement tu grimaças massant doucement ta joue à son pincement. "  Hey... je ne perds pas on ne fait pas la course. Ce que tu dis n'a aucun sens. " Sauf celui de te faire oublier le reste, de te détendre et parfois même de rire.
" Effectivement l'espace est restreint mais il est là je note " C'était mieux qeu rien. Surtout en connaissant Minah. Combien c'était elle fait sur ton dos ? Tu en étais curieux. Bien que tu ne lui en voulais pas. Très étrangement. Ta mère aurait voulu te renier si elle savait mais elle n'en savait rien. Ecoutant alors la voleuse professionnelle tu ne pouvais qu'hocher la tête d'approbation. tant qu'on ne la connaissait pas on ne se doutait pas de son don assez spécial. Elle passait donc pour l'ange pendant que tu passais pour le démon, mythomane et imbu de sa personne. Une vraie partie de plaisir. Mais qui.. avec énormément de recul, pouvait faire rire. "Bizarrement on s'habitue vite à te comprendre Minah..   " tout ce qu'elle voulait tu devais lui offrir. Libre à toi de le faire bien sûr mais elle ne blaguait jamais quand elle te demandait d'acheter quelque chose.

Arrivé dans le café tu préparais déjà ta carte t'attendant à voir tout le menu sur un plateau alors qu'elle grignoterait un petit morceau ici et là. Tu espérais réellement qu'elle mangeait tout ça chez elle. " Hors de question que tu cours jusqu'à chez toi , tu restes pour boire avec moi.  " C'est que tu devenais autoritaire mais tu n'aurais aucun mal à la retenir si l'envie de fuir lui prenait. ET puis clairement courir avec des boissons et gâteaux, on avait eu plus brillant comme idée. La regardant une dernière fois pour sceller le deal tu posas ta main sur son épaule lui indiquant le menu. "  Aller choisi. " L'employée devait se demander ce qu'il se passait quand la liste sortit comme une liste de course, comme si la soif la prenait depuis deux jours. Un léger raclement de gorge et tu tendais la main pour donner ta carte. Avant qu'elle ne rajoute quelque chose. Tes yeux s'ouvrirent alors en grand tu la menaçais presque du regard avant de soupirer. tu ne la referais pas. " Je vais prendre le tout merci.  " Prenant le plateau bien rempli tu le posas devant elle avant de t'asseoir ta boisson dans la main. "  Non je n'ai pas faim, mais toi oui alors je t'en prie... " Elle avait vraiment fait ses courses c'était fou. Et pourtant tu n'avais pas réellement de problème avec. Quelques gorgées de ton café après tu la regardais de nouveau. " Tu fais quoi alors ?  " Voleuse professionnelle devait être dangereux tout de même.

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