[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~ « Quoi? Quoi encore? » ça y est, les reproches arrivent. Bon, il s’en doutait, on ne repousse pas Im Haneul comme ça, mais en même temps, il a besoin de parler avec lui, d’être quand même honnête, de lui dire ce qu’il ressent, pour que ça se passe mieux. Parce que Haneul, il est tellement spécial que lui aussi, il veut faire les choses bien, et il se rend compte des efforts monstrueux de son amant, même ivre. Pour lui, il essaie. Mais Sin, il est franc quand il veut lui dire, quand il essaie… de lui dire que faire l’amour, il connaît pas. Et même jusqu’à présent, Haneul le baiser, tout en lui offrant du plaisir, ce soir, il sait que c’est particulier, et il ne veut pas feindre, ni mentir. « … » Lorsqu’il lui prend son menton, comme ça, Sin le regarde alors intensément. « Regardes-moi quand tu me parles, c’est la moindre des choses si tu veux m’obliger à écouter tes monologues. Si t’as un truc à me dire, dis-le et assumes. Et arrêtes de prendre cet air coupable, c’est insupportable! » Il rougit sans le vouloir. Il rougit parce que c’est intense ce qui se passe en lui. Oui, il est coupable, mais pas d’avoir été une putain. Il est coupable de ne pas savoir agir comme un être humain ordinaire. Ça oui. C’est en ça, qu’il n’osait pas le regarder. « Je t’ai déjà dit de pas avoir honte de ce que tu as fait... De ce qu’on t’as fait. Jamais. » « Je sais... » Et il le fait. Il essaie du moins. Il a honte de ce qui n’est jamais arrivé en vrai.

« Et non. Non, je ne pense pas que t’as pu prendre du plaisir à te faire baiser par des clients ou des sadiques. Faudrait être sacrément brisé pour aimer ça. » Il l’aime beaucoup, ce drunk Haneul, même s’il lui arrache un peu trop de frissons et d’amour. « T’aimes pas être utilisé hein …. C’est si déraisonnable alors, de penser que t’as pas non plus apprécié me servir de vidoir? Parce que je fais que ça, t’utiliser sans demander ton avis. » « Tu m’as jamais obligé, sauf la première fois... » C’est un fait. « Et quand tu m’embrasses, même juste sur la tempe, quand tu… jouis, parce que je jouis contre toi… c’est pas servir de vidoir. Je sais ce que ça fait que d’être un vidoir, je n’ai jamais eu ce sentiment avec toi. Jamais... » Et encore, même la première fois, le soir de la rencontre, de la pipe, du deal, Haneul voulait juste assouvir son pouvoir, montrer qu’il était le maître, et au final, il s’était fait avoir…

« Jusqu’à moi… ? » « Hn… toi... » Lui et tout ce qu’il lui a fait ressentir. Tout. Les caresses, les jouissances, les baisers… Tout. Vraiment tout. Haneul souffle un « je sais » exaspéré lorsqu’il lui avoue ne pas avoir mentir et il finit par poser sa main sur sa cuisse pour le regarder. « Tu me saoules… t’en est bien conscient au moins ? » Il ne peut s’empêcher de sourire à vrai dire et encore plus lorsqu’il finit enlacé contre lui. Il sourit encore plus sous le baiser qu’il dépose dans ses cheveux, mais il le sent bien, que son homme, il est tout tendu. « Ça va comme ça? Tu détestes ou pas? » Bon, il va devoir être un peu plus clair sans doute... « J’te jure que si tu me parles de dormir en cuillère, je t’étrangle. » Et là, il rit. « Tu t’y mettras tout seul en cuillère, j’aurai pas besoin de dire quoi que ce soit. » Il profite de l’étreinte durant un petit moment, embrassant son torse, sa mâchoire, puis ses lèvres et enfin, il grimpe sur son corps, après avoir viré le reste de leurs fringues, trop gênantes.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~ C’est difficile pour lui, d’être doux, d’être attentif, il n’a jamais vraiment pris le temps de s’occuper réellement d’une autre opinion que la sienne. Même son épouse, quand elle débite des âneries, quand elle s’exprime, il l’ignore, n’accorde aucun effort à essayer de faire du sens des mots que cette harpie peut prononcer. Ça n’a pas d’importance, alors à quoi bon y sacrifier son précieux temps. Alors demeurer assis au bout d’un lit, à moitié hors de ses fringues, le souffle en vrac, et le système clairement dans un mode plus scandaleux, n’en déplaise au bas de son anatomie et à l’absence de sang dans la portion supérieur de sa personne, et en prime, avec les effets doublé de l’alcool qu’il s’est enfilé, ça relève d’un exploit. Et pourtant, parce que c’est Sin, et parce qu’il se livre avec une candeur qu’il sait n’être réservée qu’à lui. Il reste. Il rage, ouvertement même, en tapant du pied, en roulant des yeux, et en pressant ses lèvres d’un air énervé, blasé au possible, avec cette gueule furieuse du mec à qui on vient de refuser un truc acquis. Mais il reste, et le peu de matière grise qui lui reste ce soir-là, il le consacre à tenter de décoder ce que tente de lui dire le plus jeune. Ce n’est pas chose aisé, loin de là. Dans son esprit tourmenté, il a du mal à concevoir en quoi il est différent de tous ses monstres qui l’ont payé, utilisés, de tous ceux pour qui il a eu à troquer un peu d’amour propre et son corps pour survivre… Il fait pareil, il le tort, le brise, et il n’ose même pas en avoir honte, parce que ça l’exalte, plus que tout le reste, de sentir Zhang Sin se briser devant lui, pour lui. Sa vulnérabilité, elle est le plus grand aphrodisiaque qu’on peut lui offrir, elle attise une envie nouvelle, cuisante, de le faire sin et peut-être, surement, pas seulement l’espace d’une baise. Et ça le prend aux tripes, de savoir qu’au moins une fois, il a été un monstre à ses yeux. D’un ton rauque, il soupire un « Une fois de trop. » avant de le laisser finir.

Ses iris ardents, sombres, remontent vers le visage du plus jeune et il s’autorise à caresser sa joue, à suivre ses traits du bout des doigts en sentant une main se presser sur sa jambe. Il le dévisage, avec une drôle d’étincelle dans le regard, illisible. Dieu merci, ses yeux ne sont pas très criants, très francs, parce que s’ils l’étaient, le plus jeune pourrait aisément y lire le bordel qui possédait son âme au moindre de ses mots… Parce qu’il n’est pas prêt, Haneul, à accepter qu’il le traite autrement, qu’il lui offre une tendresse dont il se croyait incapable… qu’il ne le baise pas comme un objet mais comme un égal, parce que c’est lui, parce que c’est Sin…. Cette idée est répulsive, horrible, et il préfère s’en défaire aussi vite qu’elle est venue. Alors il gronde, le libère, passe une main embêtée dans ses cheveux en fermant un instant les yeux. Toute cette discussion lui colle un sérieux mal de bloc. « … Arrête de mettre ça plus beau que ça l’est. » Oui qu’il arrête, de lui remettre sous le nez que c’est différent, qu’il n’est pas que son jouet, qu’il ne l’est plus à tout le moins. Parce qu’admettre ça, c’était un premier pas vers une précipice ou il ne comptait pas plonger. L’avouer spécial, unique, c’était flirter avec l’idée que ces trois maudits mots que le plus jeune avait murmuré contre ses lèvres, honteuse affection … peut-être qu’il les ressentait aussi. Inadmissible! Pourtant, force était d’admettre qu’il changeait, lentement, sournoisement… pour lui. Pour cet homme qu’il vient d’emprisonner dans ses bras, pour ce fichu chinois qui le pousse à agir maladroitement, comme un crétin, incapable de réellement lui offrir une étreinte, une caresse, sans avoir l’air du dernier des incapable. C’est un terrain inconnu, et pourtant, il s’y essaie, le pressant contre lui, le nez enfouis contre son crâne… Et ce rire qui échappe au plus jeune, il raisonne dans chaque cellule du politicien, comme une vague de fraicheur qu’il n’avait jamais osé espérer. Il ferait n’importe quoi, pour ce rire. Et cette constatation le terrasse. « Serait-ce un brin d’arrogance que j’entends? … Je me demande bien qui t’as appris ça. » Oui, l’alcool, la fatigue, la situation gênante dans son pantalon, mixte explosif qui le poussent à se lancer dans l’humour. Plutôt mourir que de dormir en cuillère.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~ « … Arrête de mettre ça plus beau que ça l’est. » Pourtant, c’est plus beau que ce qu’il n’a jamais connu, vraiment. Et il aime ce que Haneul lui donne à chaque fois qu’ils sont ensemble, c’est aussi pour ça que chaque lendemain, ou chaque jour passé sans lui parler deviennent une torture. Il veut lui écrire des messages qui ne parlent pas de travail. Il veut savoir s’il a bien dormi, s’ils vont se voir. Il veut recevoir un message de Haneul, lui donnant une heure de rendez-vous et imaginer l’impatience qui pourrait l’envahir. Il veut tout ce que Im Haneul n’est pas prêt à lui offrir. Parce qu’il doit d’abord accepter ce qui se passe entre eux pour ça. « Serait-ce un brin d’arrogance que j’entends? … Je me demande bien qui t’as appris ça. » « J’me demande aussi... » Qu’il dit dans un des sourires les plus beaux de la création, tandis qu’il le regarde avec des yeux d’amoureux. Oui, c’est sûr. Im Haneul a pris son coeur. Définitivement.

Alors, enfin, il ose lui dire des choses, lui faire comprendre. Parce qu’il veut bien comprendre que Haneul, ce soir, il est prêt à entendre. Un peu contre son gré, c’est l’alcool qui aide, et Sin, il en est bien conscient, mais du coup, il en profite, parce qu’il sait aussi que son homme, il n’est pas assez ivre pour tout oublier au petit matin. Et il sait aussi que ça sera un peu dur d’ailleurs, à gérer, qu’il va sans doute le fuir encore un peu et que c’est à lui de s’accrocher. « Jamais hmmm ? » « Jamais, même pas par masturbation... » Oui, même pas avec ça. « Essais pas de me déconcentrer…. Dis-moi Pourquoi? » Il est content de savoir qu’il veut savoir aussi. Alors, il lui explique, il lui dit ce qu’il lui fait ressentir. Il lui dit à quel point il a changé sa vision des choses et de lui-même d’une façon détournée… «Viens-là, chaton. » Chaton. C’est encore meilleur d’entendre ce petit nom, plus que cette main qui se presse sur sa fesse mais qui le rend aussi ivre. Il ne faut pas croire. Il aime, adore, lorsque Haneul le touche. Il finit par se coller à lui et le regarde alors longuement, fébrile. Personne ne peut comprendre à quel point cette soirée est importante pour lui et qu’elle lui fait un bien de fou.. Si, Camila sans doute. Et il espère que son sorcier-mannequin là, il est vraiment bien. Sinon, il paye quelqu’un pour se débarrasser du corps. « … Sin. » Il tremble presque. C’est… c’est fou l’effet que ça lui fait de l’entendre dire son prénom. Haneul, il ne doit même pas s’en rendre compte. Et il se met à répondre à son baiser en lui caressant alors le ventre, le flanc, la hanche, il y répond avec une ardeur et un amour non-dissimulé. Et puis, Haneul se décale un peu et évite son regard. « Tu sais au moins ce que tu n’aimes pas? Parce que je suis paumé avec toi. Totalement paumé, j’ai aucun manuel d’instructions, aucune piste de solution … Alors oui, va falloir que tu me guides, parce que si toi t’en as aucune idée… j’ai jamais fais ça. Pas comme ça. » « Me frappe pas… Me fais pas volontairement mal... » Qu’est-ce qu’il peut vraiment dire hein ? « Je ne suis pas masochiste. » Il a accepté tout ça pour l’argent que ça procurait, pas pour le plaisir possible que ça peut procurer à celui qui se fait torturer. Parce que clairement, avoir mal pendant l’acte, c’est pas son tripe, vraiment. « Mais je sais que tu ne me feras pas ça. »

ça. Le blesser, le rabaisser, le frapper. Agir comme la connasse dont il a pu voir les actes en vidéo. Il sait que Haneul ne lui fera pas ça. Qu’il aurait déjà essayé alors. Il sait qu’il est différent, spécial pour lui. Alors, il sait que ça, il ne lui fera jamais. Lui faire mal. Le mordre plus que de raison, le pincer, user de ses poings, d’une ceinture, de n’importe quel outil. Il n’a pas peur de Haneul, il l’a assez dit, mais il sait aussi que ce qu’il déteste dans le sexe, c’est la violence pure.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~ « Ah bon. » Qu’il tente d’un ton détaché, indiffèrent, en tentant de masquer ce sourire d’imbécile heureux et la note un peu trop ravie dans sa voix. Forcément, ça lui plait, de savoir que son homme – oui, le sien, merci alcool – n’a montré ses réelles expression de jouissance, n’a tremblé pour de vrai, que dans ses bras… Même pas de sa propre main hein… Il ne devrait pas, surtout pas alors qu’il le serre avec une forme de possessivité contre lui, le visage enfouis dans ses cheveux pour dissimuler son esquisse de sourire à l’entente de sa confession. Parce que oui, forcément, avec une fierté aussi pathologique que la sienne, un égo aussi démesuré, ça lui plait, cette nouvelle idée selon laquelle Sin est incapable d’atteindre l’extase sans lui, cette confirmation officielle qu’il a besoin de lui, si ce n’est de ses soins, pour prendre du plaisir… d’être en quelque sorte, nécessaire, unique. C’est ce qu’il voulait non, lui faire une offre dont il ne pourrait refuser l’excellence, se démarquer… et l’enchainer plus certainement à lui, le hic, c’est quoi qu’il en dise, il est bien accroché lui aussi… Parce que jamais avant ce soir-là, n’avait-il serré quelqu’un, un corps, un humain, contre lui avec la simple intention de lui faire du bien. Jamais, est-ce qu’il n’avait eu l’impression qu’on lui confiait un truc fragile, délicat, et qu’il devrait le protéger. Qui donc oserait faire cette erreur hein? Il brisait tout, incapable de chérir quoi que ce soit, incapable de tendresse, et pourtant, pour le chinois qu’il pressait contre lui, pour ce petit démon en cravate, il était prêt aux pires bassesses. Que ça soit assassiner un homme, ou tuer son amour propre pour le protéger du monde entier. Oui… les blessures que portait l’âme de Sin, il voulait les effacer… et pas forcément pour les remplacer par de nouvelles de sa conception. Ses doigts glissent sur sa peau, en une caresse presque maladroite, raide, il ne sait pas y faire, mais il essaie, répète le geste, on comprend bien que ce n’est pas naturel… mais il y met du sien, pour lui, pour eux, pour ce ‘’ça’’ qu’il ne sait pas nommer et qui le brouille.

Pourtant, quand le plus jeune explicite ce qu’il hait, ce qu’il refuse, le politicien fronce le sourcil, se crispe, fort peu réceptif. Son ton est sec, un peu vexé, alors qu’il précise, indécis et difficilement capable de lire entre les lignes dans son état bourré. « … Tu penses vraiment… que tu as besoin de me dire ça? » Qu’il ne voulait pas qu’il lui fasse mal ? Il revoit cette folle, avec sa chaussure, avec ses claques, la simple idée de lui faire ça… « Je ne suis pas un sadique. » Non. Ce qui l’excite lui, c’est la soumission de son partenaire, avoir le dessus… le pouvoir, pas de causer de la douleur. Même pour un homme aussi abject que lui, ce n’est pas chose facile que de comprendre, de réellement comprendre, les horreurs que Sin a pu vivre. Après tout, aussi fervent de prostitué soit-il, et quel que soit les problèmes qu’il a avec lui-même et l’acceptation de son orientation sexuelle, Haneul n’a jamais, pas une seule seconde, éprouver un quelconque plaisir à torturer qui que ce soit. Il a un peu malmené ses victimes, certes, en refusant de leur accorder la moindre tendresse, en se refusant la faiblesse de les toucher, mais jamais au grand jamais, est-ce qu’un gémissement de douleur ne l’a excité. Jamais. Alors les paroles du plus jeune, dieu merci, reviennent à de meilleurs sentiments, parce que pendant un instant, il y a presque cru… qu’il le pensait capable d’être aussi abjecte. Pour une raison qu’il ne s’explique pas – ou refuse d’analyser, dans le cuisant déni qui l’emmure – Haneul accorde une certaine importance à l’opinion que ce jeunot a de lui… à a confiance aveugle qu’il peut lui accorder, et ça, plus que tout le reste, plus que son corps qui hurle pour un peu d’attention, pour plus de proximité, ça le trouble… Parce que Sin, ce qu’il veut vraiment dominer, c’est cet esprit fourbe qui s’autorise à lui tenir tête…

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