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Lauly

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P'tit biscuit

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Blacky

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Forum fondé par Lauly et P'tit Biscuit. Graphisme et codage réalisés par Felicis. Forum ouvert depuis le 28.02.2019. Forum optimisé pour google chrome.

.contexte

Une vie à Séoul, des histoires qui s'entrecroisent, des liens qui se forment et se déforment. C'est dans cette ville que des histoires s'écrivent sans en avoir l'air, des histoires qui pourraient tout à fait voler la vedette aux dramas affichés sur vos téléviseurs. Votre vie n'est pas pas si différente que celle de l’acteur des plateaux. Déciderez-vous d'obtenir le premier rôle de votre existence ?
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SOS est un forum CITY et privé à petite communauté intimiste. Aucun minimum de mots demandés par rp. Merci de prendre en compte le règlement pour toutes les petites spécifités de la vie de vos bébés au cours de leur vol à bord du jet de la Sos Company Airlines

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28.02.2019 - ouverture du forum 04.03.2020 - privatisation du forum 04.03.2020 - recensement numéro 1 18.05.2020 - recensement numéro 2 29.05.2020 - nouveau graph de perfection by Baby Blacky <3
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strangers (( yohan
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Mer 9 Oct - 23:45

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Peur grandissante, suffisante pour lui figer les jambes sur place si Jiho se décidait à l’écouter. Quitter le confort de l’hôtel pour se glisser jusqu’au lieu de vie de Yohan lui semble impensable. Pourquoi est-ce qu’il ferait ça ? Qu’est-ce qui lui assure que Yohan se tiendra à carreaux ? Rien. Rien du tout. Il avait certainement tout à perdre, seulement une voix lui murmurait qu’il avait aussi tout à gagner : la vérité. Plus de mensonges ou de doutes possibles une fois qu’il sera là-bas, si Yohan avait réellement ce bijou, tout sera clair. Et si Jiho pensait à un coup de bluff, la confiance de Yohan l’ébranle et c’est tremblant qu’il informe le manager qu’il monopolisera l’emploi du temps de l’employé avant d’appeler un taxi. Yohan marche à ses côtés, simplement, c’est effrayant mais ça a un air de déjà-vu dont il ignore la source. Ont-ils toujours marché ainsi côte à côte, leurs épaules s’effleurant à de rares occasions ? Jiho sent son esprit comme en lévitation, loin de son corps et de ce monde. Il a envie d’être ailleurs.

Le trajet est silencieux. Chauffeur peu bavard et radio éteinte, Yohan qui ne prononce aucun mot, assis au siège avant, et lui le regard rivé sur son téléphone pour faire passer les longues minutes et espérer calmer son cœur. Une fois devant le bâtiment, Jiho hoche doucement de la tête. L’apparence modeste du bâtiment ne le dérange pas, c’est presque l’effet contraire, quelque chose en ses contours irréguliers rend le tout plus chaleureux que le lisse luxueux auquel il est plus habitué. Le glapissement heureux d’un chiot se fait entendre dès que la porte s’ouvre. Le canidé a l’air heureux de retrouver son maître et Jiho a les doutes qui s’accentuent face à cette simple image de tendresse. Quelqu’un qui aime les animaux ne pourrait jamais faire mal à autrui, c’est ce qu’il avait toujours pensé. Peach s’approche de lui par la suite, il semble joyeux et sociable, Jiho se baisse rapidement pour être à sa hauteur et flatter le haut de sa tête. « Peach. » murmure-t-il à l’égard de l’animal qui aboie avec enthousiaste. « C’est mignon. » soupire-t-il sans que les mots ne soient vraiment destinés à Yohan. Le manque de son propre animal de compagnie se fait sentir, ses parents lui ont promis qu’ils le lui enverront dans les prochains jours. Les chiens n’étaient pas admis à l’hôtel mais un Lee n’avait pas à suivre les règles. Peach court vers sa gamelle et Jiho ôte ses chaussures avant de suivre Yohan. Boites farfouillées puis le bijou qui apparait. « Je peux le toucher ? » demande-t-il en tendant les doigts vers la paume de Yohan, il les glisse sur le bijou et l’amène au niveau de son regard. Ils sont identiques. Malgré tout, il plonge son autre main dans la poche de son short et en sort son collier. Les deux exposés côte à côte, le jeu des sept différences serait un échec tant il n’y en avait aucune. Le sien très légèrement plus éraflé puisqu’il n’a cessé de le porter ces dernières années bien qu’il en ait pris soin, contrairement à Yohan. « Je comprends pas. » La confusion grandit au rythme des battements de son cœur, c’est pénible et douloureux. Sa mère avait menti sur ce collier, quels autres mensonges lui a-t-on fait gober ? Ses doigts tremblent autour des bijoux et il finit par s’assoir sur le parquet, au lieu d’attendre que ses jambes ne se dérobent sous lui. « J’ai tous ces souvenirs de maman m’offrant ce collier… » Murmure lointain, perdu. Souvenirs fabriqués, faux.







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Dim 3 Nov - 20:12

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] ils arrivent chez lui et retrouvent peach. modeste lieu comparé à ce que jiho a connu et lui aussi. yohan a pourtant appris à apprécier la sérénité de l'appartement, personne ne pouvait l'accuser d'horreurs entre ces murs. barrière protectrice contre quiconque voudrait briser sa vie à nouveau, ironie d'y amener jiho ici. il se sent presque mis à nu de lui offrir une vue sur son quotidien, bien moins luxueux qu'avant. mais ça, il ne doit même plus s'en souvenir - ni s'en préoccuper. yohan parle de son chien, peach. animal qui aime le contact et les caresses. il se laisse approcher par jiho qui dépose une caresse sur le haut de sa tête. il répète son nom, l'air pensif et commente sur celui-ci. yohan ne relève pas mais pose les yeux sur lui. gamelle posée et peach file vers celle-ci, plus heureux de manger encore que de recevoir de l'attention. regard tendre de yohan qui change dès qu'il repose sur les yeux de jiho. peach est plus dans ses bonnes grâces que le garçon. yohan se concentre à nouveau sur la raison de sa présence ici. il retourne plusieurs boîtes avant de trouver le coupable de tout. collier maudit, semble t-il. « Fais-toi plaisir. » réplique t-il en cédant à la requête de Jiho. Le garçon contemple les deux pendentifs et ne peut que remarquer leurs similarités. Ce sont les mêmes, il n'y a pas de doute là-dessus.

Je ne comprends pas. C'est plutôt lui qui devrait ne pas comprendre; comment Jiho a t-il pu penser une seule seconde qu'il l'avait forcé à quoi que ce soit, qu'il avait menti sur toute la ligne. « On t'a menti. » Répond t-il faiblement, presque inquiet en contemplant les doigts tremblants du garçon. Celui-ci s'assoit sur le parquet, Yohan reste debout à attendre que l'autre reprenne ses esprits. Cette simple scène témoigne de leur relation. Brisée, fracturée. Impossible parce qu'ils ne sont pas voués à être au même niveau, ni même à se croiser. Yohan l'écoute parler, gamin perdu qui semble si fragile alors qu'il a été si injuste dans ses accusations. « C'était pas elle, c'était moi. Je te l'ai offert parce que je... » Peu importe. Et comme pour raviver la mémoire de Jiho, Yohan pense à d'autres preuves. Souvenirs qui semblent presque avoir été inventés, dérobés. Il attrape une enveloppe avec des photos dedans. Soigneusement développées, aucune égratignure. Photos intimes dans plusieurs endroits; leurs mains enlacés; les jours ensoleillés et toutes ces choses qui faisaient leur relation. Yohan sourit sur tous les clichés et il a ce regard empli de tendresse pour Jiho, bien loin de celui avec lequel il le regarde aujourd'hui. Il lui tend l'enveloppe et finit par s'asseoir aussi, gardant une distance entre eux - comme par sécurité. « C'est nous, en photo..» trouve t-il utile de préciser, même si l'évidence est là.






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Mer 6 Nov - 23:25

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Appartement différent du luxe de son hôtel, mais aussi des souvenirs qu’il a de Yohan et de son ancienne maison. Ils étaient issu du même milieu et ce n’est qu’à cet instant qu’il réalise la situation ; l’emploi de Yohan alors qu’il devrait être à l’université, cet appartement chaleureux mais bien trop petit, la solitude certainement au-delà de la présence du petit canidé. Jiho est parti bien trop vite au lycée pour réaliser l’impact de ses mots, de cette fausse vérité qu’il prétend connaitre. Qu’est-ce qui était arrivé ? La question lui brûle les lèvres mais il n’était pas si naïf, il n’obtiendra jamais de réponses. Il caresse la tête de peach, pense à son propre chien que ses parents avaient promis de lui envoyer à de nombreuses reprises sans qu’il ne sache quand ce jour arrivera. La solitude commence à lui peser à son tour. Ultimement, il ne pense plus à rien quand ses yeux se reposent sur les deux colliers identiques, ils vaguent d’un à l’autre, en recherche de la moindre différence qui ferait éclater la différence. Rien. Ils étaient identiques et bientôt ses jambes se font tout aussi tremblantes que ses doigts, il ne peut que rejoindre dans le parquet, incapable de se soutenir dans une position debout.

On t’a menti.

Jiho relève la tête vers le jeune homme, les traits emplis de confusion et de doutes, il n’ose plus parler. Qu’avait-il à offrir ? Pourquoi sa mère mentirait-elle ? Et si ce collier était vraiment un cadeau de Yohan, ne devrait-il pas le jeter plutôt que s’y accrocher ? Cette simple pensée lui fait instinctivement serrer plus fort le bijou entre ses doigts, il suffoquerait s’il venait à le perdre un jour. « Pourquoi ? » arrive-t-il seulement à articuler difficilement, la voix presque inaudible. Il ne sait même pas quelles sont ses questions réellement. Jiho contemple longuement la main de Yohan tendue vers lui et les enveloppent qu’il tient, la peur grandit et il hésite avant de la prendre. Il les observe une à une, parfois son index dessine les contours de leurs visages souriants face à la caméra. Le regard de Yohan exalte d’amour et dévotion pour lui seul, le sien n’est pas plus différent. Il tourne la tête en direction du garçon, à présent assis à côté de lui ; il n’y a plus la même lueur dans son regard. « On avait l’air heureux. » murmure-t-il en fixant encore les photos. Un bonheur qui ne pourrait être feint, rien de forcé dans ce qu’ils sont. « Alors pourquoi j’ai dit ça ? » Ses parents lui ont affirmé des centaines de fois qu’il n’était pas ainsi, qu’il n’entretiendrait jamais une relation avec un autre garçon de son plein gré. Quand il pose les yeux sur Yohan, il ne ressent aucun dégoût pourtant. Les photos échappent de sa prise, elles retrouvent doucement la surface du parquet avec les deux pendentifs et Jiho se tient la tête entre les mains de toutes ses forces. « Pourquoi j’ai fait ça ? Qu’est-ce qui cloche chez moi ? » répète-t-il plus pour lui-même, bien qu’il aimerait que Yohan ait des réponses aussi.





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Jeu 12 Déc - 19:03

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Jiho chez lui, les révélations qui se font d'elles-mêmes. D'abord, les colliers en tous points similaires. Evidences que Yohan ne peut pas créer, il n'invente rien. Tout est vrai, réel. Et Jiho le constate en les prenant entre ses doigts. On lui a menti. Il n'y a que cette certitude qui perdurera. Yohan, il continue de l'observer. Il l'entend poser une question à laquelle il n'a aucune réponse. Et même si c'est probablement Jiho qui se la pose à lui-même; sa propre voix s'élève. « Je me le demande. » Lui aussi voudrait bien savoir pourquoi il a fait les frais de toute cette histoire. Pourquoi il a perdu avenir et famille. Pourquoi il a perdu le sourire aussi. Etait-ce si sale ? Si mal, que d'aimer Jiho ? Il lui tend l'enveloppe, les photos d'eux avant de le rejoindre sur le sol. Il le voit qui trace des lignes invisibles sur les images. Eux deux, heureux. Leurs sourires sont grands, leurs regards sont amoureux. Jiho le regarde, comme pour comparer les clichés et la réalité. Yohan croise ses prunelles mais il n'y a plus la même adoration. C'est réciproque. Et il dit l'évidence. « On l'était. » Il n'y avait qu'une ombre au tableau. Le fait que Yohan veuille assumer et pas Jiho. Et puis l'incident a réglé cette mésentente. « Je ne sais pas, c'est à toi de me le dire. » Lâche t-il, la voix vide d'émotion. Les photos tombent, les colliers les rejoignent. Et Jiho, il se torture. Ses mains autour de sa tête, des questions pour lui-même. Et Yohan se prend à le regarder. Il lui fait pitié, pendant de longues secondes il n'arrive pas à lui en vouloir. Il hésite à poser sa main sur la sienne, elle se suspend dans le vide avant qu'il ne ravise. Il ne peut pas faire ça. Il ne peut pas lui laisser une opportunité de l'accuser encore. Confiance brisée.

« T'avais honte qu'on nous ait vus. » finit-il par souffler alors que le silence s'était installé. C'est ce que Yohan croit et il en est même sûr. Jiho, il ne voulait pas qu'ils soient officiels. Que tout le monde sache pour eux. Il avait un rôle à jouer, à la différence de Yohan. « Moi je voulais te tenir la main dans les couloirs, t'embrasser dans la rue. » Lui, il n'avait pas peur. Peut-être qu'il avait tort mais il avait envie d'emmerder tout le monde. Leur histoire ne regardait qu'eux. Si les vipères voulaient cracher leur venin sur eux, qu'elles le fassent. Il s'en foutait royalement si ça voulait dire ne plus se cacher. Honnêteté qui devait primer, du moins il l'aurait voulu. « T'as voulu croire ce qui était plus simple, Jiho. » Plus simple que d'assumer, mentir.







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Ven 20 Déc - 23:13

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Les deux pendentifs brillent face à son regard confus, leur éclat similaire, des copies conformes. Yohan n’avait pas menti sur la présence du collier chez lui et surement qu’il ne mentait pas sur tout le reste. Jiho n’en a pas moins du mal à se confronter à la réalité, ce serait douter des mots de sa mère, de la haine qu’elle a engrainé chez lui à l’encontre de Yohan sans qu’il ne puisse réellement s’y résoudre, de ses propres souvenirs et se dire que tout n’était que fabriqué. Qu’est-ce qui était réel au final ? Si tout ceci était faux, est-ce qu’il pouvait croire en quoi que ce soit de nouveau ? Le chaos sème ses graines dans son esprit, ses pensées se décuplent et s’entrechoquent. Pour un long moment, ses lèvres s’entrouvrent sans qu’aucun son ne s’en échappe, il ne avait plus quoi dire. Il ne se faisait plus confiance. Et ça faisait mal, c’était douloureux. Jiho a l’impression que son crâne va imploser à n’importe quel instant et le seul moyen de prévenir cette situation est de presser le plus fort possible ses mains contre sa tête. Il n’arrive pas à regarder Yohan dans les yeux à présent que la honte se mêle à la confusion. Le monstre est ailleurs, ce n’est pas Yohan et les sales rumeurs qu’il a affirmé contre lui. C’était lui, lui et seulement lui, sans qu’il ne puisse comprendre le pourquoi ou le comment. Il était heureux, Yohan le lui assure. Alors pourquoi s’était-il volontairement ôté ce bonheur en disant que le garçon l’avait forcé à l’époque, il avait préféré le vide qu’il avait connu depuis, plutôt que de continuer à être le garçon souriant que toutes les photos lui offraient. « Je ne sais pas non plus. » les mots sont étouffés par ses paumes qui lui cachent le visage, mais ils demeurent clairs. Jiho se pose milles questions et il semble être le seul à en avoir les réponses, mais il n’arrive à rien. Tout lui semble lointain.

Les paroles de Yohan se transforment en images sous ses paupières closes. Il les imagine dans leur uniforme de lycées, à se tenir la main dans les couloirs et assumer leur relation face à tous. Parce qu’il n’y avait aucun mal à s’aimer. Non, le mal, c’est celui qu’il a causé. Ses mains délaissent leur refuge et il lève les yeux vers Yohan, si proche de lui. La peur qui l’avait effleuré il y’avait quelques minutes n’existe déjà plus. « Je t’ai fait du mal. » souffle-t-il comme une confession, le regard baissé vers tous les clichés. « Je me vois dans toutes ces photos mais je me souviens de rien, du moins pas comme ça. » Pas d’avoir été aussi heureux, pas d’avoir voulu et même initié toute cette proximité et tendresse. « C’est comme si quelqu’un s’était amusé à modifier tous mes souvenirs de toi. » Sa mère. La réalisation est tardive, presque lointaine tant il ne veut y croire. Yohan aussi ne le croira surement pas, lui-même a dû mal. Sa mère lui a dépeint Yohan sous les plus vils traits pendant des semaines et des mois, elle a ruiné le visage d’ange sous des actes de démon et lui s’est abreuvé de chaque parole, a hoché la tête mécaniquement face à tout. Les excuses ne suffiront jamais, et tout est encore flou dans son esprit. Alors il reste là, assis et perdu, jouant nerveusement avec ses doigts tremblants sans plus oser retrouver le regard autrefois chéri.






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Sam 28 Déc - 11:37

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Aucune réponse à se donner. Seulement la vérité qui éclate et l'incompréhension qui domine. Jiho qui se dissimule sous ses mains trop petites pour le faire disparaître. Questions qui s'envolent, réponses attendues. Et Yohan, il parle sûrement trop. Il laisse entrevoir ses anciens désirs, ses failles aussi. Le fossé qu'il y avait entre eux tant leurs envies divergeaient. Lui qui voulait l'aimer librement, Jiho ravagé par la peur. Et Jiho finit par le regarder, de quoi faire louper un battement à son palpitant. Il le voit qui confesse ce qu'ils savent tous les deux. Je t'ai fait du mal. Euphémisme. Il a ruiné sa vie, cause de tous ses maux mais à l'instant présent, il peine à le rendre coupable lorsqu'il pose les yeux sur sa carcasse vide. « Au moins, tu le sais maintenant. » Aucune méchanceté dans sa voix, Yohan qui se réjouit juste de voir la vérité rétablie entre eux. Jiho sait qu'il ne lui a rien fait alors même si le monde porte un regard accusateur; il s'y fera. Jiho ne le dépeindra plus comme le monstre qu'il n'est pas. Et la trêve ne dure qu'un instant. Jiho ne se souvient de rien, comme si les clichés avaient été montés de toutes pièces. « Ton cerveau a sûrement choisi une autre vérité pour toi. » Autre qu'eux deux amoureux, mécanisme de défense. Confusion palpable, Yohan qui écoute Jiho sans le lâcher des yeux. Il ne peut pas le faire se souvenir de tout, ça impliquerait qu'ils soient à nouveau proches. « Tu as été manipulé. » Qu'il rajoute, en sachant pertinemment que les parents de Jiho en étaient à l'origine. Et la pitié s'amène, il ne voit qu'un être aussi brisé que lui. Jiho qui lui soutenait il y a quelques heures qu'il était mauvais, qu'il lui avait fait du mal. Sentiment étrange mais la satisfaction n'est pas de mise. Il y a un goût amer dans sa bouche, un peu plus lorsque Jiho continue à éviter son regard.

Et Yohan redevient stupide, autant qu'il a pu l'être avant. Jiho joue avec ses doigts tremblants, gestes désordonnés. Nervosité paraît-il. Et ses mains viennent recouvrir les siennes, ses yeux se délogent de lui. Il ne sait pas pourquoi il fait ça. « Jiho. » Moins de haine dans sa voix, moins de froideur. Pas encore de positif, juste Jiho qu'il voit un peu moins sadique. « Tu ne peux pas changer le passé. » Ses souvenirs modifiés au fil des jours, il ne peut pas les faire disparaître en un claquement de doigts. Il ne peut pas faire valser les accusations, ni ramener Yohan en homme bon. Personne ne l'accepterait. Tous préfèrent les mensonges des Lee à la vérité, à l'amour pur qu'ils partageaient. « Et je ne peux pas te faire revivre ce qu'on a vécu. » Ils ne sont plus ces adolescents naïfs, deux longues années se sont écoulées. Et puis, si Jiho a pu se convaincre qu'il était ainsi, comment est-ce que tout pourrait redevenir normal ? Ses doigts quittent les siens pour caresser lentement ses cheveux. « Je ne pensais pas que ce jour viendrait. » souffle t-il finalement. Il pensait le haïr toute sa vie et réciproquement, que même dans vingt ans Jiho le traiterait encore de menteur. Goût d'inachevé qui vient dominer.







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Sam 28 Déc - 13:50

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Sentiment de culpabilité qui grandit, honte entêtante face à ses propres souvenirs qu’il ne peut restituer. Il réalise que tout n’avait pas toujours eu du sens dans son esprit, il y’avait des contre sens dans la vérité que sa mère lui vendait, des erreurs, des lacunes, mais il n’y a jamais pensé plus d’une fois. Il est tout autant responsable de s’être laissé manipuler et ne pas avoir questionné, et à présent les clichés d’un bonheur passé s’imposent à lui et Jiho réalise son erreur. Ses parents ont fait de lui leur petit jouet maniable, mais c’est aussi lui qui a choisi le chemin de la facilité plutôt que les allées plus sinueuses de sa relation avec Yohan. Il contemple ses sourires sur les photos, de quand datait la dernière fois qu’il avait ainsi souri ? Que ce soit face à une caméra ou en dehors. Ses journées passaient le nez plongé dans les cours, dans ses études et son stage, à obéir aux parents et les rendre fiers. Il n’est pas heureux mais il ne s’y est jamais réellement attardé, ce n’était pas grave, c’était son quotidien, mais la réalisation est là – il avait été heureux à une époque et Yohan était la cause de son bonheur, puis on lui avait tout arraché. Il lui devient plus difficile d’imaginer continuer ainsi. La voix de Yohan ne recèle plus de colère ou de mépris, bien qu’elle soit dénuée de tendresse aussi. Jiho serait égoïste à en rechercher à ses côtés, il est loin de le mériter. « J’ai été manipulé, mais c’est ma faute aussi. » affirme-t-il tristement, il est la cause de tout. L’influence de ses parents n’aurait pas dû être aussi grande pour le détourner de ce qui a été important pour lui ; Yohan.

Il tressaille quand les mains de Yohan recouvrent la sienne, la peur a disparu, il n’y a plus que le réconfort de cet acte qui lui communique un peu de chaleur, un peu de courage. Il souffle doucement, incapable de rencontre le regard de Yohan. Il ne mérite rien de ça, l’évidence en boucle dans sa tête. Il entend son prénom mais il peine à redresser les épaules. « Je ne sais pas si je ressens encore quelque chose. » Pour Yohan, pour eux. Les photos le montrent si amoureux, il n’est pas certain de ce qui reste de ces sentiments, et même si, est-ce que Yohan voudrait encore de lui. Il en doute. Et ses paroles le lui affirment, il ne peut rien lui faire revivre, c’est surement trop tard. La main le quitte pour venir se loger dans ses cheveux et il le ferme les yeux sous le contact, comme si son corps se souvenait, lui, de la familiarité de ce geste. « Pardon. » suffoque-t-il encore, sous ses paupières closes. Il ne sent pas son corps se pencher vers celui du plus grand, chanceler jusqu’à se retrouver dans ses bras et étreindre sa taille, les bras fermes autour de lui. « Pardon, pardon. » qu’il répète encore, même si ça ne suffira pas à rattraper le temps perdu ni faire oublier la peine causée. Il n’arrive pas à s’imaginer à la place de Yohan, tout ce qu’il avait dû supporter à cause de ses mensonges. « Je sais que c’est juste des mots et que ça enlèvera rien à ce que je t’ai fait, mais je sais pas quoi dire d’autre. »





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Sam 28 Déc - 21:13

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Jiho, manipulé. Jiho qui n'a rien eu de lui-même, qui a changé parce que des mains ont tout sali. Ses propres parents qui ont déformé ses souvenirs, qui ont réussi à changer le passé. Et Yohan ne lui en veut pas pendant quelques instants; il comprend. Et puis toute la peine lui revient, la solitude aussi. Il ne pouvait pas effacer les années difficiles et le reste. Il lui arrive pourtant d'en avoir envie, comme à ce moment précis. Jiho avoue sa faute, sa culpabilité dans l'histoire. Il n'arrive pas à le contredire, aucun son ne sort. Ce serait vain et ce serait un mensonge. Ils ne peuvent rien faire à ce qui s'est passé, ni même revenir en arrière. Silence. La tristesse qu'il perçoit dans la voix de Jiho. Mais Yohan qui fait un pas vers lui, pose ses mains sur les siennes. Comme avant. Léger geste réconfortant, chaleur partagée alors que tout n'était que froideur avant. Et Jiho fuit son regard, évidemment. Il lui avoue ne pas savoir s'il ressent quelque chose. Comment le pourrait-il après qu'on lui ait dit toutes ces choses ? Ce n'était même pas une idée qui avait traversé l'esprit de Yohan. Ces photos, c'était avant. Avant que tout ne s'écroule autour d'eux. Ils avaient changé. Et Yohan admet la fatalité, que leur passé est derrière eux. Les sentiments doivent l'être aussi, même si tout se bouscule lorsqu'il le regarde. Ancien geste qui revient, cheveux ébouriffés. Et Jiho s'excuse.

Pardon. Il le répète, Yohan voit ses yeux se fermer. Et il l'enlace, ses bras viennent autour de lui. Ils le serrent, les mêmes mots s'envolent en sa direction. Jiho continue de le serrer et il ne peut se résoudre à le repousser. Ses mains viennent se poser dans son dos. Moment de calme, de répit. Jiho qui parle encore. « Alors ne dis rien. » Reste silencieux, continue de respirer contre moi. C'est ce qu'il veut dire alors qu'il l'a contre lui; qu'il ressent chaque parcelle de chaleur du garçon. Il n'a pas envie de se détacher, ni que ça s'arrête. Pause entre eux, entre les confessions et les révélations déchirantes. Yohan, il voudrait que ça dure pour toujours. « C'est comme ça qu'on aurait dû être. » finit-il par souffler, le regret au coin de l'oeil. Et alors qu'il se lamente à moitié implicitement, Peach fait son retour pour s'ajouter à l'étreinte. Une main dans le dos de Jiho et sur celui du canidé. Léger rire lorsque le chien s'immisce entre eux. « Peut-être qu'on devait juste pas être ensemble. » Mais Yohan l'avait tellement voulu. Peut-être était-ce là le coeur de leur problème à l'époque.






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Dim 9 Fév - 15:28

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La réalisation est difficile à accepter, il ne peut pas faire confiance en ses propres souvenirs, en les mots que ses parents lui ont contés pendant des jours et des semaines, en cette peur dans laquelle il s’est laissé envelopper depuis des années. Ironique la seule personne qu’il se sent capable de croire en cet instant soit celle-là même dont on l’a sommé de fuir. Et plus son regard se laisse tomber sur le visage de Yohan plus il se conforte dans la certitude qu’il n’aurait jamais pu lui faire de mal. Alors comment il avait pu en être aussi certain et l’accuser du pire ? Il n’a pas droit aux excuses, elles ne suffiront pas à rendre à Yohan ce qu’il lui avait égoïstement ôté. Pour autant, il n’arrive à s’en empêcher, à se perdre dans ces supplications sans limites. La chaleur de la main du plus grand contre sa paume est familière, ça n’avait rien d’effrayant comme il avait encore pu le penser quelques minutes seulement de ça.

La chaleur de sa main se répand dans tout son être doucement tandis que Yohan le retient dans une étreinte douce et réconfortante. Jiho sait qu’il ne mérite rien de ça, sa bonté et son attention, Yohan devrait le repousser et le jeter dehors, il ne lui en voudrait pas, au contraire. Rien n’y fait. Il resserre l’étreinte, un peu plus puis hoche docilement de la tête. Il a l’esprit vide et les mots creux sur la barrière de ses lèvres, il ne sait que dire et accepte le silence dont l’indulge le grand brun. Yohan assure la fatalité de leur relation, ils n’étaient pas destinés à être ensemble. C’est presque trop facile, et ce serait lâcher de l’affirmer à son tour alors Jiho se contente de baisser les yeux vers le canidé, laisser sa tête reposer contre l’épaule de Yohan alors que ses doigts viennent caresser la fourrure de peach. « Est-ce qu’on pourra se revoir…après ce soir ? » demande-t-il finalement en retrouvant le regard chocolat qu’il peinait à soutenir. Il souhaite que ce soir d’aveux ne soit pas le dernier avant que leurs chemins se séparent à nouveau. Leurs doigts s’effleurent en caressant le dos du chien et Jiho ne fait rien pour rompre le contact. Il n’est pas certain de ses actions, encore moins de ses sentiments. Seulement, qu’il ne s’est pas senti aussi apaisé depuis des années.






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