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Lauly

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Blacky

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Forum fondé par Lauly et P'tit Biscuit. Graphisme et codage réalisés par Felicis. Forum ouvert depuis le 28.02.2019. Forum optimisé pour google chrome.

.contexte

Une vie à Séoul, des histoires qui s'entrecroisent, des liens qui se forment et se déforment. C'est dans cette ville que des histoires s'écrivent sans en avoir l'air, des histoires qui pourraient tout à fait voler la vedette aux dramas affichés sur vos téléviseurs. Votre vie n'est pas pas si différente que celle de l’acteur des plateaux. Déciderez-vous d'obtenir le premier rôle de votre existence ?
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SOS est un forum CITY et privé à petite communauté intimiste. Aucun minimum de mots demandés par rp. Merci de prendre en compte le règlement pour toutes les petites spécifités de la vie de vos bébés au cours de leur vol à bord du jet de la Sos Company Airlines

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God, who let the dog's out? [ft Noah]
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Ivanovitch Alexei
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Ivanovitch Alexei
Sam 3 Aoû - 18:28

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ll Les rues de Séoul, il avait appris à les connaître par cœur, il les arpentait, sûr de lui, tel un natif, se mêlant à la foule avec une certaine facilité. Et pourtant, il venait de loin Alexei. Et on le remarquait quand il ouvrait la bouche. Parce que le coréen, ce n’était pas facile à prononcer et que le dealer il avait arrêté l’école un peu trop tôt. Pour vendre de la drogue, il n’avait pas besoin de diplôme. Il avait grandi dans cette ambiance malsaine, au milieu de malfrats, dans ce hangar à faire ses devoirs quand il n’était qu’un gamin, pas tellement en âge de comprendre ce qui se déroulait sous ses yeux. Aujourd’hui, il était devenu cet homme qui n’abordait jamais le sujet de son passé. Secret sur la violence qui avait rythmé ses journées, qui l’avait rendu parfois insensible, qui lui avait fait appuyer sur la détente sans se poser de question. Il en avait eu, du sang sur les mains et sans jamais flancher. Parce que Sergei, il l’avait conditionné. Il était sa fierté. C’était sans compter sur Helena. Celle qui lui avait fait perdre les pédales. Celle dont la disparition l’avait si brisé qu’il avait commis une erreur. Et quelle erreur. Il avait dû quitter sa Russie pour sauver sa peau. Et voilà pourquoi il se retrouvait dans cette ruelle à glisser quelques billets dans sa poche en échange d’un sachet de poudre magique.

Alexei ne savait faire qu’une chose. Il était doué pour ça. Pour vivre dans l’illégalité. Mais Momoka pouvait en témoigner. Depuis qu’il travaillait pour elle, il s’était drôlement amélioré. Comme chaque commercial, il devait faire face à des clients récalcitrants. Des camés qui tentaient de lui voler sa drogue et qu’il devait punir pour leur faire passer l’envie de recommencer. Même s’il n’était plus en probation, il n’avait pas intérêt à faire de vague, alors quand ce type aux yeux un peu trop rouges, les pupilles dilatées s’approchait, il savait mieux que personne à quel point il pouvait être en manque. Les ravages de l’héroïne, il les connaissait trop bien. Elle lui avait enlevé l’amour de sa vie. Et les mecs comme lui, étaient les plus dangereux. Prêt à mourir pour une dose. Il n’avait pas peur de se battre le russe, il n’avait peur de rien. Alors il donnait le premier coup, ses phalanges s’écrasant contre la pommette de l’inconnu, sentant craquer sous ses doigts.

Crétin qu’il était, il n’avait pas anticipé la possibilité que son assaillant soit accompagné, et ce n’était plus un, mais trois hommes qui se trouvaient face à lui. Il les regardait, les uns après les autres, et il cherchait instinctivement une arme qu’il n’avait plus depuis sa sortie de prison.  « F*ck... »La justice coréenne était malheureusement bien moins ouverte à la corruption que dans son pays natal. Il recevait un coup de poing dans le ventre qui lui coupait le souffle. S’il ne trouvait pas rapidement une solution, il allait finir par se faire planter et dévaliser. Ce qui signait également son arrêt de mort.


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Beom Noah
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Beom Noah
Dim 4 Aoû - 20:15

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ★ Faudrait vraiment qu’il arrête, les heures supplémentaires. Chaque fois qu’il évitait de rentrer chez lui, une fois son boulot terminé, il finissait avec une nouvelle blessure ou un tas d’emmerdes, faut dire que son talent de persuasion, quand il tentait de l’employer sur des hommes violents, au pied du mur, des types qui le voyaient d’avantage comme une menace que comme un sauveur, ça allait difficilement comme un voulait. Il y avait des raisons, après tout, pourquoi les ex-détenus qu’on fichait sous sa garde avaient besoin d’une surveillance 24/7 et pourquoi, en cas de bris de conditions, les flics étaient contactés pour appréhender les fautifs. Le truc pourtant, avec Noah, c’est qu’il a ce complexe du sauveur, ce besoin de tendre la main à n’importe quelle créature dans le besoin, et de donner plus de chances à des récidivistes qu’il en faut pour se mériter se qualificatif. Volontairement aveugle à l’horreur humaine, il préférait souvent suivre ses ‘’clients’’ et leur faire la morale, leur donner une énième chance de changer, avant qu’il n’ait à rédiger un rapport qui les retourneraient directement derrière des barreaux. Il  voulait aider, au péril de sa propre vie, et avec une implication beaucoup trop directe … ça lui causait des ennuis, souvent. Comme ce soir, lorsqu’un de ses protégés avait décidé de se diriger dans une ruelle sombre, bien connue pour le trafic de stupéfiants. L’agent de probation s’était mis en tête de faire la morale – genre grand frère chiant – au trentenaire, histoire de le dissuader de commettre un geste qui le priverait de sa liberté. Il ne prenait pas plaisir, après tout, à voir les gens chuter. Emboitant discrètement le pas à sa brebis égarée, c’est un son de bataille qui attira son attention.

On avait l’air de roue de coup quelqu’un, et pas trop loin… Sauf que, ça venait de la gauche, et son agneau, il allait vers la droite. Urg! Paumé entre deux urgences, et n’ayant probablement comme choix éclairé que celui de faire demi-tour et de ne voir à aucune d’entre elles, son complexe du sauveur pris le dessus. Oubliant un instant la probation de son ‘’client’’ il se dirigea vers les voix. C’était assez stupide, quand on y pense, parce que Noah, il ne supporte pas le sang, ça le met dans tous ses états… et puis, il vient juste de sortir de physio pour son bras amochés. M’enfin, passons. Arrivant sur la scène, ça ne lui traverse même pas l’esprit qu’une transaction illégale se déroulait sans doute, non, il agit par instinct, comme un animal libéré et prêt à tout pour survivre, comme une bête enragée. Au fond de son ventre, il y a une telle violence, une telle tolérance à l’horreur que souvent, ça lui fait terriblement peur, de ne plus la contenir. Et ça arrive, par moment, comme lorsqu’il remarque que le corps pliés, celui qui vient de manger quelques coups, c’est nul autre que son russe préféré ! Sur le coup, il ne s’arrête même pas à se demander si Alexei est coupable, c’est évidement pour lui que non, et quand bien même… Il agirait pareil. N’écoutant que son courage, le plus grand s’approche du trio d’inconnu et en attrape un par l’épaule, juste à temps pour lui coller un puissant droit en pleine gueule, de quoi lui casser le nez. C’est que l’agent de probation, il a de très fortes bases d’auto-défense. Et pourtant, lorsqu’on se roue vers lui, lorsqu’il sent sa mâchoire encaisse un coup violent et le goût ferreux du sang quand sa lèvre, saigne, il perd la carte.  Le plus important, c’est de protéger Alex, et ça le prend au ventre comme un loup devant sa meute. Ils sont de la même race, du même clan, et quoi qu’il ait fait, Alexei a été mis sous sa garde, sous sa protection, et Noah, il défend toujours ses brebis… Mais ne nous mentons pas, cette pluie de coup, elle ne laisse personne en un morceau, et ce n’est d’ailleurs, qu’à l’entente de flics non loin – c’est un quartier malfamé – que les trois agresseurs décident de prendre le large, laissant le canadien et son russe en bien piètre état dans cette ruelle. Noah, il a mal, vraiment, mais ses yeux cherchent automatiquement le plus petit. « Alex? Ça va? »

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Ivanovitch Alexei
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Ivanovitch Alexei
Dim 4 Aoû - 21:10

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]  Parfois, il était trop confiant Alexei et c’était ce qui le rendait si agaçant et irréfléchi. Inconscient aussi. Parce qu’il aurait dû se douter que ce toxico n’était pas seul, qu’ils avaient enfin compris qu’il fallait être en bande pour obtenir ce qu’ils voulaient. Putain, leur cerveau n’avait toujours pas cramé malgré tout ce qu’ils s’injectaient à longueur de journée ? Il avait beau avoir l’habitude de se battre, à trois contre un, il ne pouvait pas faire de miracle. Il avait appris à se défendre, à la russe, ce qui n’impliquait clairement pas des techniques d’art martial. Il avait plutôt l’habitude d’avoir un flingue ou de se trainer son poing américain. Il avait même une batte de baseball sous son lit, déjà bien abimée. Et il n’avait pas frappé que des bagnoles avec. Mais à cet instant précis, il était en mauvaise posture alors qu’il était plié en deux et qu’il se recevait un coup moins assuré en pleine mâchoire. Cette attaque venait de réveiller son instinct animal qu’il avait parfois du mal à contrôler. Et c’était un coup de tête qui faisait voler plusieurs dents d’un de ses assaillant. Encore une veste qui allait finir au pressing...

Il avait beau s’agiter le russe, mais il n’avait toujours pas le dessus. C’était sans compter sur la présence d’un autre homme qui semblait être de son côté. Sa tête avait heurté le mur et il se laissait glisser contre celui-ci, une main sur son ventre. Encore trop sonné, il ne reconnaissait pas immédiatement son sauveur. Merde. C’était Noah. Son ancien agent de probation. Il allait lui faire la morale... C’était certain. Il toussait quelques secondes avant de cracher sa salive mêlée à son sang.  « Hey Noah ! C’est cool de te voir...» Il essayait de plaisanter alors qu’il se relevait difficilement. Il devait se barrer avant que les flics ne le repèrent.  « Faut qu’on bouge... Vite... Viens chez moi, je t’offre une bière... Parce que t’as vraiment une sale gueule » qu’il disait en affichant son sourire de crétin. C’était de sa faute. Il pouvait bien se faire pardonner, même s’il n’avait aucune envie d’expliquer sa présence dans cette ruelle.

Alexei, il ne s’était jamais servi de la prison pour se repentir, mais plutôt pour agrandir son réseau, pour trouver plus de clients et de nouveaux marchés pour son oncle. Pour renforcer sa position au sein du clan. Il lui avait offert la chance de s’occuper des voitures. Mais le russe, il voulait les armes. Il visait toujours plus haut.  « J’ai de la glace pour ta lèvre si tu veux... Viande ou du petits pois congelés. Au choix...» Parce que les bagarres, elles faisaient partie de son quotidien. Il fouillait dans sa poche pour sortir son paquet de cigarettes et en caler une entre ses lèvres qu’il ne perdait pas de temps à allumer. S’il ne finissait pas par se faire tuer lors d’une transaction, il finirait par mourir d’un cancer. Et ça lui convenait.  « Merci au fait..» Oui, il était poli parfois.


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Beom Noah
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Beom Noah
Dim 4 Aoû - 21:48

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ★ Quelle idée de merde quand même, de plonger dans une bataille qui n’était pas la sienne… Sauf que l’agent de probation, il n’a pas tendance à réfléchir, il est impulsif, réactif, et il veut aider son prochain coute que coute, même s’il doit y laisser sa peau, même s’il ne sait même pas qui est mal dans cette histoire. Et franchement, vu l’état amoché de sa mâchoire et les coups qu’il s’est ramassé en plein ventre, son pauvre corps douloureux, on croirait qu’il pourrait apprendre un minimum de ses erreurs… Mais non. Il est toujours aussi borné, et la raclé qu’il vient d’encaisser ce soir n’est probablement qu’une mince affaire en comparaison à celle de va lui coller son irlandaise quand il lui racontera ce qu’il a fait de son vendredi soir. C’est probablement un autre signe de sa bêtise, au final, de redouter d’avantage sa petite amie que trois maniaques potentiellement armés. Pourtant, il est assez zen l’agent de probation, alors malgré le sang qui maquille sa joue – merci sourcil amoché et sa lèvre, il tire son sourire de petit merdeux, moqueur, espiègle, la joue creuse, à son ancien protégé. « Je pourrais te dire la même chose. » Faut vraiment être con, pour faire ce genre de blagues en pareille situation! Au moins, les trois cons se sont enfuit, ce qui laisse deux idiots. Le canadien s’approche du russe, sans réfléchir, il se saisis de son bras pour l’aider à se relever d’un très inquiet « Ok. Tu peux marcher? » parce qu’il ne se sent pas la force de le porter mais… s’il le faut, il le fera. Il va au gym pour soulever des princesses irlandaises mais il veut bien faire une exception pour un roméo bridé.

Hochant la tête à sa proposition, il accepte, bien trop conscient que son job est à risque s’il se fait surprendre ici. Il le laisse mener la marche et lui emboite le pas, nonchalant, les mains dans les poches, le ventre en vrac. Il peut sentir sa respiration se coincer, la douleur le prendre au visage, misa il tente de le dissimuler de son mieux. Il ne doit pas paniquer, pour une raison qu’il ne s’explique pas, la violence le ramène à de drôles de cauchemars, à un état d’angoisse paralysant… à ces visions inexplicables de poings brandit, de coups, de douleur… et le regard de Zéro. Il se concentrer sur son camarade, sur sa proposition et il plonge sur l’humour, parce que c’est lui aussi, sa porte de salut. Son ton est moqueur, quand il le nargue d’un « Je sais pas … tu prends lesquels d’habitude… parce que t’as une sale gueule, vraiment, alors je veux l’autre. » Enfin ça, c’est avant de le voir s’allumer une clope, avant de penser au mal qu’il fait à ses jolis petits poumons de bébé – oui, il voit tous ses protégés comme des chatons innocents, même les plus dangereux – à la vue de la cigarette, il lui arrache le paquet des mains, et la coupable de la bouche. « Criss Alexei. » Oui. Le mec, il vend de la drogue dans une ruelle dangereuse, il se bat contre trois fous, et tout ce sur quoi il le reprend, c’est la nicotine? Beom Noah mesdames et messieurs! Il agite le paquet dans un :« Si t’as envie de mourir tabassé, fine, mais cette cochonnerie va te tuer les poumons! T’as pas vu les dessins sur la boite! » Pourquoi ça l’énerve hein, qu’il soit malade? Lui-même, il ne se l’explique pas. C’est qu’Alexei, il a reprit sa vie en main, il bosse dans une boutique, il a laissé la prison derrière lui (oui, sa naïveté nous fait mal…). Il s’énerve un peu puis, il fige. La main – la sienne – qu’il amis devant son visage pour essuyer sa joue humide, elle revient dans son champ de vision taché de sang… et le sang, ça lui fait pas. « Marche pas si vite j-je… » Il fige, ses doigts tremblent et le paquet tombe au sol. Pendant un moment, son regard est juste vide, et il revoit les démons qui le poursuivent depuis trois décennies.

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Ivanovitch Alexei
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Ivanovitch Alexei
Dim 4 Aoû - 22:17

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]  Oui, encore une fois, on avait amoché son joli visage, parce qu’il avait beau jouer les durs, Alexei il avait les traits fins de sa cinglée de mère. Peut-être la raison pour laquelle il se laissait parfois défigurer. Pour éviter de lui ressembler, en priant le seigneur pour ne pas avoir choppé cette saleté de schizophrénie qu’il ne savait même pas épeler. Mais le sourire de Noah, il était familier, il lui faisait du bien et il oubliait à quel point il avait pu souffrir de l’absence de ses parents.  « Merde, et moi qui croyait que tu me trouvait d’une beauté incomparable... Je vais quand même le prendre comme un compliment.» Le russe il avait cette faculté de plaisanter, même dans les pires moments, parce qu’il n’avait que ça dans sa vie. Des pires moments.  « Ouais ça va c’est rien. J’ai pas de côtes cassés cette fois !» Et il lui faisait un clin d’oeil signifiant que ce n’était que des égratignures. De grosses égratignures mais qui n’étaient rien comparé à la douleur que lui infligeait son cœur à chaque souvenir d’Helena. Après une petite tape dans le dos il prenait le chemin de son appartement.

Un appartement où trônait des tonnes de pansements, des bouteilles d’alcool, et un nombre incalculable de paquet de cigarettes. Des fringues qui trainaient sur le canapé et sûrement les sous-vêtements de sa dernière conquête sur le sol de sa chambre...  « Ahahaha... T’auras les petits pois.» qu’il disait en lui donnant un petit coup d’épaule qui lui arrachait une grimace. Crétin. Il oublait toujours qu’il était blessé. Et cette cigarette était la seule chose capable de le calmer alors quand le canadien lui ôtait de la bouche il lui offrait son plus bel air scandalisé. Il tentait de récupérer son paquet, mais il manquait de vivacité. Qu’est-ce qu’il pouvait être agaçant cet agent de probation.  « Putain Noah ! Je vends de la drogue, qu’est-ce que tu m’emmerde avec les clopes ? Je fume depuis trop longtemps pour arrêter...» Et surtout, il n’en n’avait pas envie.  « Je suis trop accro pour faire attention aux dessins sur la boîte.» Sergei avait tué devant lui, sans une once de regret, alors des poumons cramés sur une photo ? C’était comme collection des cartes de bisounours.

 « Hey ! les jette pas par terre, ça coûte cher ! » qu’il disait avant de croiser son regard vide. Il claquait ses doigts devant son visage pour tenter de le faire réagir. Il tirait sur la manche de sa veste pour essuyer sa main et tenter d’y éponger le sang.  « Oh Noah ! Ça va ? Viens... On va nettoyer ça, on n’est plus très loin...» Est-ce que son agent de probation ne supportait pas le sang ? Lui qui bossait avec des criminels ? Il en oubliait même son paquet de cigarette qui restait sur le sol. Un sans-abri serait sûrement ravi de le récupérer. Ses doigts se refermaient autour de son poignet alors qu’il l’attirait jusqu’à son appartement dans une démarche un peu bancale accompagnée de quelques jurons. Il ouvrait la porte manquant la serrure à deux reprises. Sa main lui faisait mal. Ses chaussures balancées au hasard il vidait ses poches sur la table du salon. Un ticket de caisse, quelques sachets de cocaïnes et plusieurs billets froissés.  « Dans la salle de bain. Tout de suite.» Il grimaçait en observant son visage dans le miroir. En effet, on l’avait bien amoché, mais il faisait d’abord couler l’eau pour y glisser les mains du plus âgé et ôter ce sang qui semblait l’avoir effrayé.

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Beom Noah
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Beom Noah
Mer 7 Aoû - 21:00

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ★Le moins qu’on puisse dire, c’est que le russe, d’ordinaire assez élégant pour un ex-détenu, il faisait peine à voir actuellement. Ses agresseurs ne l’avaient pas ratés et le pauvre agent de probation, en dépit de son propre visage qui l’élançait et de ses doigts engourdis, il était franchement moins à plaindre que celui qu’il venait de secourir. Sur le coup – et encore en ce moment – il se fichait bien de savoir si son protégé était en faute, tout ce qui importait, c’est que rien au monde ne pouvait justifier une telle violence, et il était bien content de l’avoir aidé à s’en sortir… et puis si Alex arrivait encore à faire des blagues pourries dans son état, il n’était pas mourant, ce qui rassurait un peu le canadien franchement inquiet de cette main qu’il maintenait contre lui. Répondant au con par le con, c’est une esquisse espiègle qui étira ses lèvres, l’œil brillant, alors qu’il lui rendait sa plaisanterie d’un ton moqueur. « Incomparable, faut quand même pas pousser. Si tu voyais ma copine tu saurais qu’on ne fait pas plus beau que l’Irlande et puis bon, on va pas se mentir, t’es loin d’avoir assez de buste pour me plaire. » Ça avait le mérite d’être clair… et à peu près franc si on oublie les deux mecs qu’il a embrassé dans les derniers mois… Mais c’était différent, c’était des erreurs de parcours, son chemin là, il était tout tracé et il menait à une marmite d’or, suffisait de suivre l’arc-en-ciel (quand même mes figures de phrase sonnent gays…). Faut dire que Riley, il l’avait dans la peau, dans l’esprit et, avec un peu de chance, dans son lit, alors forcément, elle gagnait le palmarès de son favoritisme même si, de tous les cons qu’on avait mis sous sa garde, Alex était un de ses favoris, avec son humour et sa répartie. En d’autres circonstances, ils auraient pu être amis! Enfin proches, ils l’étaient au moins assez pour qu’il se soucie de son état de s’enquière de savoir s’il y avait quelque chose de sérieusement brisé. Visiblement non. Exaspéré, le caribou avait passé une main dans sa tignasse dans un soupire. « Encore heureux! Putain Alex j’croyais que tu reprenais ta vie en main là... » Qu’il avait un bon job, une Momo, pas qu’il se baladait dans des ruelles sombres et manquait de se faire battre.

Noah fut tiré de sa réflexion par un coup d’épaule qui envoya valser une vague de douleur dans son bras et le fit grimacer dans un. « Aie. Mais t’arrêtes de me battre! J’suis délicat c’est un bisou magique d’une fille canon ou rien! » qu’il râlait en se frottant l’épaule, acceptant de lui emboiter le pas jusqu’à ce qu’il en doive une fois de plus jouer au chaperon pour lui confisquer ses bâtons de la mort. Au grand damne du russe qui lui balança une information dont il se doutait, mais qu’il n’avait aucune envie de mette dans un rapport. Putain ! Son regard était sombre, plein de désapprobation. « Comment ça tu vends de la drogue?!! » Oui bon…. 1 +1 il n’était certainement pas dans cette ruelle pour jouer à la marelle là… Pas que ça l’aide à récupérer son bien confisqué. « Je peux peut-être pas t’éviter la prison au rythme où tu merdes mais j’peux certainement sauver tes petits poumons roses! Crois-moi sur parole, c’est de la merde le cancer. » Cette chienne de maladie lui avait arrachés on père. Les poumons … la gorge… et lui, il se défonçait la cervelle pendant que son père adoptif crevait. Ouai, il avait une dent comme le cancer, et il n’était pas dit qu’il lui livrerait le russe sans combattre! Il allait s’obstiner un peu, lorsque la vue du sang le fit tourner de l’œil. Enfin … pas vraiment. Ce n’est pas tant qu’il avait peur, c’était plus que ça, viscéral, violent, ça lui tordait les tripes. Un choc, des flashs, un peu comme un soldat ayant trop connu le champ de bataille… Il avait soupiré, paumé dans ses pensées, arrachés à cet univers – enfin pas totalement – quand le russe lui agrippa le poignet. La réaction fut instantanée, il se débâti comme un diable pour se libérer : « J-je…. Me touche pas! J’te suis mais me touche pas merde! » son ton était agressif, paniqué, comme un animal au bord de la mort. Gardant une distance prudence en conservant son poignet contre lui, toujours choqué, il fini par suivre son guide. Ça n’allait pas, les fantômes revenaient, les voix… Putain de merde. Il se concentrait à mettre un pied devant l’autre, vide, absent, et du plus profond de son âme, il essaie d’invoquer le visage de son ange gardien dans ses cauchemars, de voir les yeux de Zéro, de s’y accrocher… Il finit par reprendre un semblant de présence une fois dans l’appartement, et il marmonne un. « Merci. Et désolé pour ça… j’ai flippé. » en regardant le plus jeune se diriger vers la salle de bain.

Ce qu’il ne rate pas, pourtant, ce sont le contenu de ses poches, abandonnées sans surveillance sur la table du salon, près d’un Noah en proie à des tourments internes trop intense. Il ne sait pas trop ce qui lui prend, en vrai, mais dès que le russe le laisse là, c’est dans un réflexe presque inné qu’il glisse un sachet de poudre dans sa propre poche, sans trop réaliser ce qu’il fait, juste pour se rassurer, pour s’y accrocher, juste pour l’avoir comme bouée la prochaine fois que ses songes le meurtrirons trop… Il ne devrait pas, mais on arrête jamais vraiment un junky. Et la tentation, elle est si proche. Mine de rien, il le suit à la salle de bain, se lave les mains, et son visage devient moins blême. Il reprend vie. Assez pour ordonner au russe, en tendant sa paume pour qu’il lui donne son dû. « Fais voir ta main. » Une fois la coupable entre les siennes, il fronce les sourcils, mine grave. Dieu merci, il a de très bonne base en premiers soins… et il a soigné bon nombre de personnes sans argent, dans sa vie à la rue. « … T’as du fort? Je crois que j’vais devoir replacer un doigt...et ton kit de premier soin, il est où? » … Ouai, à froid, mais c’était mieux que d’aller à l’urgence et d’inventer une histoire…non?

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Ivanovitch Alexei
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Ivanovitch Alexei
Dim 11 Aoû - 14:12

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]  Une copine ? Ce simple mot venait d’éveiller sa curiosité. Depuis quand est-ce que Noah avait quelqu’un dans sa vie ? Et vu la lueur qu’il avait dans le regard quand il parlait de cette fille, elle devait être bien plus canon qu’il ne pouvait l’imaginer. Il baissait le regard vers son torse, posant ses mains abimées sur ses pectoraux.  « Je suis costaud, je suis sûr que ça plairait à plein d’hommes ! Mais sinon... C’est qui cette nana ? Petit cachotier !! » Est-ce qu’il en était amoureux ? Comme Alexei l’avait été ? L’amour d’une vie. Une femme qu’il ne pourrait jamais remplacer ? Ce qui le poussait à prendre et à jeter sans scrupules. Parce qu’il ne savait pas faire autrement. Parce que son cœur il avait été bousillé et qu’il était aujourd’hui verrouillé. Incapable d’imaginer sa vie aux côtés d’une autre que son âme sœur. Alors il s’était plongé dans ses histoire de famille, de gangs et tout le reste. Il ne lui restait rien d’autre. Et il ne savait rien faire d’autre.  « Mais je la reprends en main ! J’ai un vrai boulot et je peux te dire que les clientes m’adorent ! » Ce qui en soit, n’était pas faux. Même si elles étaient sur le point de se marier, elles aimaient avoir son regard posé sur elles, qu’il donne son avis et qu’il leur offre un sourire quand il leur disait qu’il n’avait jamais vu une aussi jolie femme. Ah Momo, elle pouvait être fière de lui !

Il soupirait face à son commentaire. Avec sa gueule en vrac, Noah, il n’avait rien de fragile. Il l’avait côtoyé assez longtemps pour savoir qu’il en avait bavé aussi.  « Ca tombe bien que t’ai une copine elle pourra t’en faire un, vu que je suis pas assez canon pour toi...» qu’il disait en levant les yeux au ciel de son air dramatique. De toute façon, il n’avait jamais été très doué pour les bisous magiques. Il n’en comprenait d’ailleurs pas le sens. Les coups de poing magique de Sergei, ça il en avait quelques souvenirs. Et ils fonctionnaient plutôt bien pour lui remettre les idées en place.  « A ton avis ? Qu’est-ce que je foutais dans cette ruelle ? C’est pas du sucre que je vend...» Ni des cupcakes.  « Noah... Je fume depuis que j’ai onze ans... Je crois que mes poumons ils sont déjà bien foutus et ... Tu crois vraiment que je vais vivre assez longtemps pour choper un cancer ?» Il était honnête le russe. Il savait que sa manière de vivre était dangereuse, et il en avait toujours accepté les risques. Alors les maladies et toutes ces conneries, ça ne lui traversait jamais l’esprit. Il était persuadé de mourir jeune. Et dans le fond ? Il n’avait plus rien à perdre.

Une discussion vite terminée, parce que son agent de probation, il venait de le perdre dans un autre monde, sans comprendre ce qui avait pu le mettre dans cet état. Et quand il avait attrapé son poignet, il ne s’était pas attendu à une telle réaction. Alors il l’avait lâché. Immédiatement.  « Ok ! Ok...» Il avait eu l’impression de voir un lapin prêt à se faire écraser au milieu de la route. Le même regard terrifié. C’était en silence et en gardant une distance raisonnable qu’il faisait le trajet jusqu’à son appartement en espérant qu’il ne lui claque pas entre les doigts. Il lui offrait un simple sourire quand il le retrouvait dans la salle de bain, sans avoir idée de ce qu’il avait provoqué avec ces petits sachets de cocaïne.  « T’inquiète... T’as pas d’explication à donner.» Et il tendait sa main dans un sale état, mais ça ne le choquait pas. Alexei, il était souvent amoché.  « Ouais attend je reviens..» Et il attrapait une bouteille de vodka dans son congélateur et quelques pansement et bandages dans un tiroir. Il était là son kit de survie...  « Elle vient de Russie ! » Ce qui signifiait qu’elle désinfectait chaque cellule de son corps. Il en buvait une longue gorgée avant de plonger son regard dans le sien.  « Vas-y je suis prêt...»


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Beom Noah
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Dim 11 Aoû - 19:50

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ★ Une des premières règles de la vie d’agent de probation, c’était de ne pas tisser de liens amicaux ou personnels avec les brebis qu’on vous confie. Il faut rester impartial, neutre, et ne pas hésiter à renvoyer ces voyous derrière les barreaux s’ils rechutaient dans leurs vieilles habitudes. Une demande assez raisonnable, mais à laquelle le canadien peinait à se soumettre. Parce que les âmes perdues qu’on lui confiait, il voulait vraiment les voir trouver le chemin de la rédemption, il désirait les accompagner d’avantage comme un support, un appui, que comme un maigre spectateur espion, en attente de leurs moindre faux pas. Que ses méthodes soient fort eu orthodoxes, les résultats étaient là, ses clients avaient tendance à survivre à la probation, à se reprendre en main, et il leur évitait généralement la rechute critique en les protégeant d’eux-mêmes au péril de sa gueule. Sauf que s’ils merdaient, à son grand damne, il était sans pitié et il rédigeait le rapport assassin, son job, il le faisait pour de vrai. Alors le russe, il ne lui aurait jamais parlé de Riley s’il n’était pas officiellement un homme libre, libéré de sa probation. Mais maintenant que c’était chose faite, il pouvait bien lui tirer son plus beau sourire et venter tous les mérites de la belle brune qui avait volé son cœur et qui hantait un peu trop ses pensées. Parce que sa copine, c’était la meilleure, et il espérait vraiment vaincre ses traumatismes et ses démons… être assez bien pour elle, faire taire cette voix qui hurlait qu’il ne pourrait que la décevoir. « Elle s’appelle Riley, elle est irlandaise et bordel c’est la plus belle femme que j’ai jamais rencontré! Et elle est drôle en plus. C’est pas pour dire, si elle me largue j’pense devenir gay j’trouverai jamais mieux. » Jamais. Parce que Tiffany, c’était son premier amour, c’était naïf, vrai, fort, mais Riley… il avait accepté de se montrer plus vulnérable avec elle qu’avec quiconque. Et ça, c’était un bon pas pour lui. Pas qu’il n’avait pas trop le temps d’analyser parce que là, sur le moment, leurs gueules amochées et le besoin de dégager était omniprésent.

Des emmerdes avec les flics, c’est la dernière chose dont il avait besoin. Et pourtant, il risquait d’en avoir maintenant qu’il privait son protégé de sa nicotine et qu’il accumulait un peu trop d’information sensible sur ses activités de mauvaise vie. Putain il dealait..Il avait envie de le secouer, de le menacer, mais il préférait rester calme. Parce que Noah, il ne juge pas, il écoute, il essaie sérieusement de comprendre les motivations des gens pour les aider. Mais merde, Alexei a un vrai boulot, sa boss leur écrit un roman en guise de lettre de référence, pourquoi merde est-ce qu’il traine dans cette ruelle hein? Noah, ça l’enrage! « Je sais, j’ai lu ton dossier! Mais tu devrais t’en tenir qu’à ce vrai boulot merde! » Il grogne, passe une main dans ses cheveux et lui fait morale sur les bâtons de la mort qui lui brûlent les poumons. L’agent de probation soupire, l’observe alors qu’il avoue à demi-mot ne pas avoir prévu de vivre vieux. Ça aussi, ça l’énerve, parce que ça le frappe tellement brusquement, parce que cette certitude, cette résignation, elle le prend aux tripes, il pense la même chose de lui-même, il s’est toujours dit que ses abus le rattraperaient, qu’il finirait par y laisser sa peau. Et la vérité, c’est qu’il n’est pas certain de vouloir vivre, ou plutôt, il est à peu près certain, quand les cauchemars l’attrapent, de vouloir crever… alors il rage contre Alexei comme s’il se parlait à lui-même. « Alexei tabarnak! T’avais dit que tu vendrais plus! Me force pas à t’en coller une... c’est pas drôle t’aurais pu y rester! » Dans cette ruelle. « Vu comment t’es chiant, tu vas vivre jusqu’à 90 ans et casser les couilles avec ton cancer ouai! Alors épargne tes poumons. » Il le gracie d’un sourire chiant… avant de zoom out en raison du sang. Il n’a même pas conscience de se déplacer, et quand il reprend ses esprits, les mains sous l’eau, le souffle ardu, il tente un sourire peiné à son hôte qui, heureusement, ne demande rien.

Cette fois, son rictus se fait reconnaissant, et il offre quand même, parce que c’est étrangement facile de lui parler à lui, avec tous ses vices et ses démons. « Ça tombe bien, parce que j’en ai aucune. J’déteste qu’on me touche, j’ai mordu la maîtresse à l’école une fois. » Et sa mère, un peu trop souvent. Il sort le quitte de survie, demande ses instruments et quand il voit le russe revenir avec de la boisson, il sourit, espiègle. Il lance un « Fais voir. » avant de se saisir de la bouteille et d’en prendre une longue gorgée. Il grimace, avale. S’il doit jouer les toubib, autant le faire avec la gorge en flammes. Il prend délicatement la main amochée du russe, analyse ce doigt. Urg. « Ok, je vais compter jusqu’à trois et replacer ça... » Il plonge son regard dans le sien, hoche la tête, débute un lent : « 1, 2 ... » Et le voilà qui, sans finir son décompte, replace le doigt du russe dans un bruit sec, en grimaçant. Il observe son œil, la main est en mauvais état, mais ça peut aller… « Et voilà! Allez, bois. » Il lui met la bouteille de vodka dans sa main en bon état alors qu’il ouvre l’eau et rince délicatement celle qu’il vient de rabibocher. Il la nettoie le plus doucement du monde, et attrape de quoi lui faire un pansement et désinfecter le tout. L’instant d’après, il se saisit du menton du plus jeune, déterminé à se faire infirmier ce soir. Il soupire, énervé de le voir en si mauvais état, et en désinfectant sa joue, il demande, d’une voix calme. « Pourquoi tu continues à faire ça? Ça te dit rien, une vie normale… ? Ça te viens d’où cette envie de crever hmm? » Il analyse, remarque une blessure qui risque d’enfler. Urg. Ça va prendre de la glace… « Bouges pas. T’as la gueule dans un sale état… et j’ai parlé à ta patronne pendant ta probation, j’suis pas mal certain qu’elle m’éclate si tu rentres bosser avec le visage bleu demain. Ils sont ou les petits pois? »

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Ivanovitch Alexei
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Ivanovitch Alexei
Mar 13 Aoû - 13:44

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Noah, il ne pouvait pas imaginer à quel point le russe le comprenait. Il avait beau avoir grandi dans la violence et dans la non acceptation des sentiments, il était persuadé qu’on ne pouvait aimer qu’une seule fois. Son tour était passé. Alors quand il parlait de Riley, il revoyait les traits d’Helena. Il entendait son rire. Un rire qui le réveillait parfois en pleine nuit et qui vibrait jusqu’au fond de son âme. Sergei lui avait toujours appris à ne jamais montrer ses faiblesses, sa vulnérabilité, mais face à elle, si jeune, il ne s’était jamais posé de question. Il était ce qu’il était. Un gosse amoureux de la plus belle femme dans ce monde. Et la plus perturbée également. « Fais en sorte de pas merder alors ? Mais c’est vrai que j’avais jamais pensé à cette solution… me tourner vers les hommes.» Il n’avait rien contre ce genre de pratique, et peut-être qu’il pouvait même demander conseil à Haneul. Cet idiot croyait réellement qu’il n’avait pas remarquer ? Sa Juliette, elle ne pouvait rien lui cacher. Il avait simplement fait preuve de décence Alex, en n’abordant pas encore le sujet. Parce que le politicien, il lui collerait sûrement son poing dans la gueule. Alors il avait besoin d’être sur pied avant de s’y attaquer.

Ce qu’il n’aimait pas non plus, c’était qu’on lui fasse la morale sur ses choix de vie. Il  les avait fait en toute connaissance de cause. Et aussi parce qu’il avait grandi dans une famille de cinglés. Mais c’était Noah. Et Noah, il l’aimait bien, alors il le laissait lui balancer des paroles qu’il connaissait déjà par cœur. Il voyait bien qu’il lui causait du soucis, mais c’était l’essence même d’Alexei. Inquiéter les autres. « J’ai une gueule à vendre des robes de mariées pour le restant de ma vie ?» Il adorait Momo, il ne pouvait pas le nier, mais le retard de livraison de la robe de madame Kwon ne lui apportait pas autant d’adrénaline que ce genre de bagarre. Même s’il ‘y avait beaucoup de drames à la boutique. « Une fois j’ai empêché une bagarre, la mariée à découvert que sa meilleure  amie se tapait son fiancé… C’est violent une future mariée en colère. J’ai eu un bleue sur ma pommette… »  Comme quoi, même ce job pouvait être dangereux. Alors vendre de la drogue ? Qu’est-ce que c’était à côté de ça ? « Et puis sois poli un peu. Tu dis beaucoup de gros mots je trouve…» Oui. Il se foutait de sa gueule.

Il grimaçait alors qu’il agaçait encore un peu plus son ex agent de probation avec ses conneries, qui malheureusement n’en n’étaient pas. Mais le russe, il ne se mentait pas. Il savait que sa vie n’avait rien de banale et il se foutait bien de ce que les autres pouvaient en penser. « Je dis aussi que je me sure 1.90m, c’est pas pour autant que c’est le cas… C’est ma vie Noah. Elle est comme ça et j’ai pas envie d’en changer… Alors si je dois crever demain et bien ça sera le cas et j’ai aucun soucis avec ça… Encore moins avec mes poumons.» Il était borné l’effronté. « Et… Taberki ? Elle est rigolote ton expression… Ou c’est quelqu’un peut-être ?» Il était russe, pas canadien. On ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. S’il croyait pouvoir réussir à le faire arrêter de fumer c’était qu’il croyait au père Noël le beau brun.

Il était d’ailleurs plus concentré sur son état un peu inquiétant plutôt que sur cette histoire de clope. Mais il semblait déjà moins livide dans sa salle de bain. « Heureusement que tu me le dis … Parce que j’ai pas besoin de morsure en plus de tout ce que je me suis pris aujourd’hui.» Le visage abimé et la main en vrac, il ne parlait même pas de son estomac complètement retourné et de ses côtes douloureuses. « Tu comptes me soigner en étant bourré ? »  Et c’était un grognement qui venait du fond de ses entrailles qui lui échappait alors qu’il remettait son doigt en place. « Je suis peut-être con mais je sais compter jusqu’à trois… Et là… y’a pas eu de trois ! » Il ne se faisait pas prier pour avaler une longue gorgée de sa boisson préférée. Il observait les doigts de Noah s’agiter et les bandages se former. C’était un  peu la première fois qu’on prenait soin de lui. Il plissait son petit nez alors qu’il capturait son menton. Il n’avait pas non plus l’habitude d’être touché Alexei. « Parce que c’est tout ce que j’ai connu ? que je fais ça depuis gamin et que j’ai jamais voulu changer de vie ? Parce que j’aime ce que je suis ? Que je suis pas du genre à vouloir un travail posé, une gentille femme et un putain de chien ! »  Ah il s’en souvenait de ce doberman que Sergei avait dû abattre pour qu’il lâche son petit bras. « Ma mère est folle, je dois sûrement tenir ça d’elle… »  Une schizophrénie qui lui foutait vraiment la trouille et il préférait crever que de se retrouver dans le même état.

« Soigne toi d’abord, je gère pour les petits pois… Et je sais pas… Ma patronne elle me trouve sexy quand j’ai l’air d’un mauvais garçon !»  Et c’était dans un rire qu’il l’abandonnait pour attraper sa poche de glace personnalisée. Il se laissait tomber dans son canapé attendant que le plus âgé le rejoigne. Il avait posé deux bières sur la table. « Est-ce qu’on peut dire que tu m’as jamais vu ? Comme ça y’a pas besoin de faire un rapport… »  La prison, il n’avait pas envie d’y retourner. Pas de sitôt. Et il lui faisait les yeux doux, lui offrant un de ses plus beaux sourires. Un de ceux qui faisaient presque oublier à quel point il pouvait être brutal. A quel point il l’avait été.


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Beom Noah
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Dim 18 Aoû - 13:55

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ★ L’agent de probation avait esquissé un sourire espiègle, à la question du russe … s’il avait une tête à vendre des robes de mariées? Absolument pas, il avait d’avantage le visage d’un truand qu’on préférait ne pas croiser dans une ruelle sombre, pourtant, il faut dire qu’il semblait réellement prendre un soin minutieux dans son boulot, et être populaire auprès de la clientèle féminine, vu l’achalandage de cette boutique depuis l’embauche. Alors il l’avait provoqué d’un moqueur « Je dis ça en toute objectivité mais – oui? Bon après si tu continues de te battre t’auras plus une tête de rien du tout… » Parce qu’être défiguré, ça ferait assurément fuir les clientes, personne n’a envie de glousser devant un moche aux oreilles déformées et au nez cassé. C’est qu’il avait des traits plutôt harmonieux, Alexei, en toute objectivité, et ça serait dommage qu’un coup mal placé réduise à néant cette œuvre d’art, encore une fois #NOHOMO. Une main sur la joue, histoire de réprimer la douleur qui élançait son visage beaucoup plus austère que celui du dealer, il s’était risqué à ricaner, avant de soupirer de douleur, à son histoire de fiancées folles. Il pouvait imaginer d’ici la scène et surtout, avec le russe en tête d’affiche, ça n’en était que plus ridicule. Noah, il avait passé une main dans ses cheveux sombres, tentant de replacer quelques mèches dans un joueur. « Sérieux? Tu vois, ton job a des challenges! » Et surtout, c’était beaucoup plus sécuritaire que d’erreur dans ce genre de ruelles sombres, en pleine nuit, pour vendre sa came. Prenait-il conscience au moins, des risques qu’il encourait dans ce genre de boulot débile? Et si le canadien n’était pas arrivé à temps hein, est-ce qu’il aurait même survécu à cette agression? À deux, ils avaient eu du mal… N’écoutant que son grand cœur, il s’était surpris à lui faire la morale sur la nicotine, à le briser de ses bâtons de la mort, en tentant de lui encrer dans le crâne la nécessité de se reprendre en main. Ouai, il n’abandonnait jamais, et il était plutôt vulgaire, le caribou, son boulot n’aidait pas exactement à avoir un langage poétique. « Moi? Tu me trouve malpoli? C’est ta faute aussi, tu m’en inspires presque des nouveaux avec tes bêtises là! »

Il l’avait grondé une autre fois, mais toujours avec ce petit sourire en coin. Il avait beau vouloir le sortir de cet univers super malsain, il n’était pas sans savoir que ce genre d’avancement ne se faisait pas du jour au lendemain. C’était des petits pas, jour après jour, et tout ce qu’il pouvait faire, c’était lui tendre encore et encore cette main salvatrice, pour que le jour ou il n’aurait plus envie de la repousser, il s’en saisirait. Le sauvetage, il devait venir du russe, sans quoi, c’était inutile. Ce qui n’empêchait pas le trentenaire de lui rappeler, parce qu’on avait l’air de ne jamais lui avoir dit dans sa courte vie, que son décès aurait des conséquences. « Ouai, bah tu devrais peut-être en avoir des soucis non? T’imagines les gens à qui tu vas manquer, ceux qui tiennent à toi… » Lui, oui, il lui manquerait à lui. Parce qu’il s’y était attaché à ce crétin, à cet abruti à deux balles, quand on passait outre son mauvais caractère et son casier judiciaire, on découvrait un mec drôle, quelqu’un de gentil, et c’était cette parcelle de lui, qu’il voulait sauver si fort. Mais il n’allait pas lui avouer, alors il plaisanta un « Sans compter que si tu crèves, j’vais devoir rédiger un rapport et j’aimerais mieux pas. » avant de lui emboiter le pas dans les ruelles désertes. Faut dire que le sang, la violence, ça le replongeait dans des cauchemars dont il ignorait l’origine, alors il préférait se concentrer sur des conversation anodines. « Tabarnak. C’est encore un gros mot, mais québecois cette fois. T’en connais qu’en russe j’imagine? » … Bah quoi? Il pourrait élargir son vocabulaire!

Une fois chez son ex-protégé, les mains rincées de son sang, il s’était envoyé une – deux – gorgées de vodka histoire de réunir le courage nécessaire à soigner son hôte. « Je suis pas toubib, ça me fait quand même flipper de replacer un doigt. » Mais il le lui avait quand même arrangé, immobilisant cette main des siennes pour s’assurer que tout était en place, un petit sourire en coin aux traits à la reproche du blessé. « Ah non? C’est te battre autant qui doit te rendre sourd… Fais voir. Ça a l’air pas trop mal… » Non, c’était même plutôt arrangé en fait. Lui emboitant le pas jusqu’au salon, il avait haussé les épaules à sa rétorque sur les vies rangées. Parce que Noah, c’est tout ce qu’il désirait. Le calme, la stabilité, une famille… la solitude, elle lui retournait les entrailles, le prenait aux tripes, il avait un tel besoin de contact humain, incapable à combler, qu’il ignorait comment on pouvait volontairement s’en priver. « Un peu de respect pour les chiens. Tu verrais le mien, il est adorable! Mais tu sais… c’est pas parce que c’est tout ce que t’as connus… que c’est tout ce que tu mérites. M’enfin je dis ça… mais j’ai aucun putain de souvenir de mon enfance, et vu comment les gens autour de moi esquivent le sujet… j’dirais que c’était pas joyeux. » Ça devait pas être Disneyland. S’évachant dans le canapé, il s’était emparé de la bière en l’écoutant râler sur sa mère folle… Noah, ça l’avait heurté en plein cœur, cette crainte, de devenir ses parents, il la connaissait trop bien. « Dis pas ça... tu vaux mieux que ça. »

Silencieux, il avait observé un instant son vis-à-vis, avant de prendre une grande gorgée du breuvage houblonné. Il n’avait pas l’intention de rapporter cette histoire à la justice, mais quand Alexei lui en fit la demande, son sourire se fit plus espiègle, creusant sa joue. Un petit rire lui échappa alors qu’il réplique, l’œil brillant de malice. « Que je t’ai jamais vu où ? Je ne viens pas d’arriver pour boire une bière? » Son secret, il était bien gardé avec lui. S’adossant dans le divan en grimaçant – ses cotes en avaient pris un sacré coup, il se risqua à parler à nouveau. En vrai, il ignorait bien pourquoi il abordait ce sujet-là avec lui, ni pourquoi c’était si facile, mais les mots avaient franchies ses lèvres avant qu’il ne puisse les contrôler. « … Tu sais pour ta mère… t’es pas comme elle. Mes parents aussi, c’était des cons, j’en ai aucun souvenir mais je sais qu’on leur a retiré ma garde. J’suis peut-être bien le plus fou de nous deux. » Le plus brisé, le plus seul. Ses doigts se pressèrent sur sa propre jambe, près de ce petit sachet de poudre volé qui le rassurait, qui lui remémorait que quand la solitude serait trop grande, il avait une porte de sortie… Le début de la fin.

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Ivanovitch Alexei
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Ivanovitch Alexei
Lun 19 Aoû - 15:27

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Alex, il ne voulait pas décevoir Momo. Parce qu’elle s’était engagée pour lui, elle avait pris des risques en lui proposant ce boulot. Un boulot qui lui avait permis de ne plus être en probation et de reprendre sa vie normale. Il devait toujours rendre des comptes, alors il faisait de son mieux au milieu de toutes ces clientes. Si au début il ne prenait que les rendez-vous, il avait aujourd’hui affuté son regard. Si Sergei le voyait, il l’aurait sûrement tabassé, mais dans le fond ça ne lui déplaisait pas tant que ça, de vendre des robes. De participer au business de la japonaise. Pour le moment, ça lui convenait, mais le russe, il avait la bougeotte, il avait besoin d’action, de vivre à deux cent à l’heure. Des regrets, il ne voulait plus en avoir. Plus jamais. Il secouait la tête, levant les yeux au ciel face à sa remarque. Mais il souriait. Noah il était l’un des seuls à pouvoir se foutre de lui sans en subir les conséquences. « C’est pas des insultes que je devrais t’inspirer mais des compliments… Je comprends vraiment pas…» Ce que le canadien appelait des bêtises, était pour Alexei un métier. Sa vie. La seule chose qu’il savait faire. Plutôt bien en temps normal. Et s’il s’en voulait de s’être fait surprendre de cette manière par cette bande de junky aux dents défoncées et aux yeux exorbités.

La mort ne lui avait jamais fait peur parce qu’il l’avait toujours côtoyé, il l'avait souvent frôlé. Il l’avait vu emporter certains de ses camarades. Et… depuis qu’il avait perdu Helena, il ne vivait plus. Il survivait. Il riait en manquant de s’étouffer suite à sa réflexion. « Sérieusement Noah ? Et dis-moi à qui je pourrais bien manquer hein ? Certainement pas à ma famille. Et c’est pas comme si j’avais de très bons amis ici qui ne supporteraient pas de me perdre. Ça serait surtout un cadeau pour la société.» Et il le pensait sérieusement. Il avait grandi avec des gangsters qui avaient depuis longtemps effacé toute trace de sentiment, de moralité et tout ce qui pouvait les rendre faible. Alors peut-être que son oncle fumerait un cigare en buvant un shot de vodka en son honneur, mais il reprendrait bien vite le cours de sa vie et de son business. Il ne se voilait pas la face Alex. Personne ne l’attendait nul part. « Si je suis mort, ton rapport me concerne plus alors… ça sera ton problème ! Ta dernière emmerde à cause de moi. » Et il haussait les épaules comme s’il n’y avait rien de plus normal. « Ça sonne plus comme un surnom que comme un gros mot…..» Ah ça oui, il en connaissait en russe des insultes ! Il était tombé dedans depuis son plus jeune âge. Comme Obelix dans la potion magique. « Yob tvoyu mat !» Qui signifiait littéralement : je baise ta mère. Une de ses préférées. Et en deuxième position il y avait « Zatknis, idi na khuy !.» Une traduction qu’il ne donnait pas non plus. C’était brutal, violent, et sans aucun respect.

Et c’était le minimum quand on se faisait remettre un doigt un doigt en place sans être anesthésié. Et Noah avait menti, il n’avait pas compté correctement. « Je te déteste...» qu’il avait dit en plissant le nez, les sourcils froncés avant de se coller un sachet de petit pois sur le visage. Il grimaçait quand il parlait de son chien imaginant une bête ignoble aux dents trop longs et tranchantes. Un véritable T-Rex. Il lui montrait son avant-bras, la cicatrice bien apparente. « J’ai failli me faire arracher le bras par un chien quand j’étais gosse. Alors je peux dire qu’adorable ou pas, je m’en balance. Ça reste un animal. Et c’est imprévisible.» en revanche il ne s’attendait pas à une telle confession sur le passé de son agent de probation. « Comment ça tu te souviens pas ? » Il avait pris un coup sur la tête lui aussi ? « T’as déjà essayé le… merde comme ça s’appelle… tu sais ce truc à la con là…. Ou tu te prend pour un éléphant…. L’hypnose ! » Même s’il trouvait ça stupide, ça avait déjà fait ses preuves non ?

Il riait alors qu’il cognait sa bouteille contre la sienne. Noah, c’était le meilleur agent de probation qui puisse exister. « Merci.» Parce que le russe, il savait être poli quand il le voulait. Il fermait les yeux, appuyant le sachet un peu plus fort contre sa joue, avant de le poser sur la tête du canadien. « Elle est schizophrène Noah. Ca augmente vachement le risque que je puisse le devenir… .» Il ne parlait jamais de sa maladie, parce qu’il avait peur de l’attraper rien qu’en prononçant le nom. Parce qu’il avait toujours détesté sa mère qui lui avait volé son père. Alors peut-être que c’était le pire des connards, mais il n’avait pas pu se faire sa propre opinion. « Je sais pas ce qui y’a dans mon dossier mais… elle a buter mon père putain… Je suis né au taule, alors j’imagine que c’est là où se trouve ma place même aujourd’hui.» Il faisait face à la réalité, sans jamais chercher à la fuir. « Crois moi t’es pas aussi cinglé que tes parents… Tu l’aurais su bien avant sinon. La connerie c’est pas génétique. La violence non plus…» La folie oui. « T’as pas envie de savoir ? Pourquoi ? Qu’est-ce qu’ils ont bien pu faire pour qu’on leur retire ta garde ? » Pour découvrir qui il était vraiment ? Il s’affalait un peu plus dans le canapé sa main sur ses côtes alors qu’il avait du mal à respirer. Il fixait le plafond, le cœur vide, enchainé au fantôme d’Helena. « Même si je deviens comme ma mère, je pourrais pas faire pire. J’ai déjà tué la personne que j’aime. » Il lui avait fourni la drogue. Tout était de sa faute. Une culpabilité qui continuait de l’étouffer même dix ans après. Il crevait d’Helena.



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Funny with my money
Homie, pay me like you owe me

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ★ En écoutant le russe argumenter qu’il ne manquerait à personne – fait qu’il trouvait étrange vu les nombreuses visites qu’il avait reçu d’un mystérieux Roméo que Noah avait (à tords) identifié comme son petit ami pas trop viril – on l’entend d’ici, le hurlement de Haneul – le canadien n’avait pu que lâcher un très sec, pratiquement autoritaire. « Tu me manquerais à moi. » qui le choqua au moins autant que son public cible. Il était demeuré immobile, la bouche ouverte, avant de passer sa main meurtrie dans ses cheveux en bataille, pour tenter de remettre de l’ordre dans ses idées. Il avait dû se prendre un coup plus grave qu’il n’y avait paru, pour blasphémer de la sorte. Alors il avait tenté de sauver les meubles en justifiant sa réaction inexplicable, c’est qu’il s’y était attaché, après tout, à son ex-détenu, rare succès dans son retour à la vie civile… « J’ai pas grande réussite avec mon boulot … ou en général, j’crois que mon plus grand accomplissement c’est d’avoir appris à un pigeon à reconnaître son nom… alors oui, tu me manqueras, à moi. Sur qui j’vais bien pouvoir écrire des rapports si tu disparais hein? Sans compter que j’veux pas t’identifier à la morgue! » La simple idée de soulever un drap pour certifier à un enculé de médecin légiste qui se donnait la prestance d’un chirurgien réputé malgré son sous-métier de médecin, qu’il connaissait le défunt, ça lui donnait froid dans le dos. Il avait détourné le regard, un brin gêné par sa soudaine confession d’amitié, avant de grogner quand le bagarreur lui parla de rapport. C’est un sourire chieur qui creusait sa joue, et un regard exaspéré qu’il lui adressa dans un. « Très sympa Alex’ ... T’as pas intérêt à me hanter si tu pars le premier ! J’suis une vraie mauviette avec les esprits. » Et surtout, des spectres, des cauchemars, il en avait assez dans la réalité!

Entamant une pénible marche vers l’appartement de l’ex-détenu, la conversation divagua rapidement aux insultes, la base de tout langage, et il fronça les sourcils devant l’incohérence des expressions russes. À ses oreilles de caribou, ça sonnait étrange. « Et ton Yob Machin tu penses que ça sonne comment ? Pourquoi tous les mots en russe sonnent comme si t’avais mal à la gorge? » une question légitime! Et une discussion banale qu’ils allaient regretter tous les deux, des minutes plus tard quand, après quelques gorgées de vodka pure à vous faire halluciner, il remettait en place le doigt de son hôte en oubliant comment compter jusqu’à trois… Histoire de bien se faire détester. Quand Alexei le maudissait, il lui dirait son sourire le plus candide, angélique, belle contradiction avec sa gueule en sang et son corps tatoué. Se payant sa tête, il ajouta, taquin. « Ah ouai? Tu pensais quand même pas que j’allais te trouver une jolie infirmière après la connerie que t’as faite ? T’es punis, coincé avec moi. » Et des bières. S’écrasant sans demander son reste dans le canapé du jeune homme, il soupira d’aise en portant le goulot de sa propre bouteille à ses lèvres. Il observa un peu autour de lui, le bordel, l’appartement limite… Étrangement, il se sentait comme chez lui. C’était encombré, pas trop amical, froid et non agencé… il était dans son élément. Noah, il avait cette manie de rester dans le bas de gamme, dans le crade, parce qu’en sortir, c’était risquer de s’habituer à mieux… et il survivait à peine avec ce qu’il avait… mieux, il n’y avait pas droit. Tout comme Alex, et la cicatrice qu’il analysait d’un œil intéressé, il ne pouvait pas insulter son chiot! Maximus, il ne mordrait jamais comme ça! « Max il t’arracherait rien du tout… c’est un petit bichon trop mignon, juges pas mon enfant de la sorte, Tob Machin toi-même! » …Oui carrément, insulter son chien, c’était se faire dire qu’il baisait ta mère… approximativement. Ils auraient peut-être dû parler animaux, parce que la discussion, elle prenait une drôle de tangente.

… C’est que son passé, son enfance, il n’en parlait jamais. Il n’y avait rien à dire, il était comme ça, c’est tout. Maintenant, ça lui venait instinctivement, de mettre un mètre de distance en prenant place sur un divan, de ne toucher à rien, de s’assurer d’avoir localisé trois issues de secours pour fuir…Il vivait avec la peur au ventre, avec les fantômes de son passé, avec des hallucinations qui lui tordaient les tripes, lui broyait le cœur… c’était ça, son quotidien. Et trop y penser lui donnait envie de prendre ce sachet de poudre. Il soupira, fixant ses pieds et pris une grande gorgée de sa boisson. « Bah… j’me souviens pas. Genre, néant. Le médecin a dit à mes parents adoptifs que ça devait être le choc et que ça reviendrait peut-être mais… » L’hypnose, la thérapie, tout avait été essayé, sans succès. Son esprit semblait vouloir le protéger de secrets trop horribles… Oubliant un instant Alex, il parlait à voix basse, en détachant nerveusement le collant sur sa bouteille de bière. « Des fois, j’me dis que c’est peut-être mieux comme ça… au fond, j’suis juste brisé et ça me va. » Ou qu’il allait crever jeune, être libéré de ces horreurs qui ne semblaient jamais terminer. Il dégluti, relève des iris vides, inquiets, apeurés, vulnérables, l’espace d’un seconde, avant de se reprendre, vers le russe. Son mal être, il semble se volatiliser devant la douleur des autres… et Alexei qui parle de sa mère… ça fait mal à l’âme. Il lui tire un petit sourire doux, l’observer dans un très franc. « Tu sais que c’est une pathologie dangereuse que si tu la traites pas hein? Ça fait pas de toi un monstre, c’est aussi anodin que d’avoir une prédisposition au cancer. Ça veut rien dire... ça te définit pas. » comme une addiction, une maladie, il n’y peut rien, voilà tout. Pourtant, quand l’autre continu sa descente, il rage et lui donne un coup de coude avec la ferme intention de le faire grimacer. « Redis ça encore une fois criss, et j’te casse un autre doigt. Personne a sa place en taule, et surtout pas toi. »

Pourquoi ça l’énerve tellement hein? Pourquoi il a envie de le secouer autant? … Ah… Alexei, il exalte ce désespoir, ce refus de vivre et Noah… il ne le connait que trop bien. Lui aussi, par moment, il voudrait crever, être libéré de tout ça. Mais plutôt que de lui donner son discours tout fait et moralisateur, celui qu’il servirait aux autres brebis, il s’étonne lui-même de sa franchise. « Tu sais… j’ai été largué par trois familles, trois… Alors j’ai bien l’impression que c’est moi le souci … pourquoi j’voudrais ouvrir un dossier qui risque de m’apporter plus de mal que de réponses… J’imagine que … j’ai peur… de ce que j’pourrais trouver, au fond? » Il arrache un bout de collant, se mordille la lèvre, fixe le sol, absent, loin, il parle au vide. « Je sais pas si ça fait du sens mais … genre, j’ai rêvé d’un gamin… toutes les nuits, une vraie obsession, toujours le même visage… et puis, j’ai découvert qu’il existe … qu’on a été dans la même famille d’accueil… j’fais quoi, si tout le reste était réel aussi? » Et si Zéro était vrai… les cris, les coups, la douleur et les abus… ces gestes qui devenaient parfois tellement clairs… est-ce qu’on lui avait aussi fait endurer? Ses mains tremblaient sur la bouteille, il soupira, en pris une autre gorgée, alors que le russe, il avouait un meurtre… Plutôt que de s’énerver cette fois, il releva son visage vers lui, plongeant ses iris sombres dans les siens, sa voix rauque, grave : « … C’est à toi ou à moins que tu mens là mec? » Parce qu’Alexei, il n’aurait pas l’air si misérable s’il avait tué … « Si t’avais réellement tué cette personne, tu ferais pas cette gueule pleine de compassion. Alors avant que j’ten colle une, dis-moi. T’as appuyé sur la détente… ou t’as juste été impuissant pour l’arrêter de s’autodétruire? »

(c) Miss Pie

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