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.the heart

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Lauly

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P'tit biscuit

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Blacky

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Forum fondé par Lauly et P'tit Biscuit. Graphisme et codage réalisés par Felicis. Forum ouvert depuis le 28.02.2019. Forum optimisé pour google chrome.

.contexte

Une vie à Séoul, des histoires qui s'entrecroisent, des liens qui se forment et se déforment. C'est dans cette ville que des histoires s'écrivent sans en avoir l'air, des histoires qui pourraient tout à fait voler la vedette aux dramas affichés sur vos téléviseurs. Votre vie n'est pas pas si différente que celle de l’acteur des plateaux. Déciderez-vous d'obtenir le premier rôle de votre existence ?
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SOS est un forum CITY et privé à petite communauté intimiste. Aucun minimum de mots demandés par rp. Merci de prendre en compte le règlement pour toutes les petites spécifités de la vie de vos bébés au cours de leur vol à bord du jet de la Sos Company Airlines

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Stupid youth || PV les bros du burger ♥
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Sam 27 Avr - 19:55



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Stupid Youth


Jour 17 sur SOS

C'était une journée comme les autres, Woojin était au magasin depuis trop longtemps déjà. Une fois de plus, c'était lui qui s'était fait la ô grande joie de faire l'ouverture. Il avait trop eu envie de buter la personne qui avait fermer la caisse, la veille, ayant fait n'importe quoi et lui laissant pleins d'erreurs avec lesquelles il avait dû se battre. Bon, ce n'était pas si compliqué, en soit, mais... c'était saoulant pour son retour au boulot! On lui avait donné quelques jours pour aller à Jeju, puisqu'il participait à un festival musical qui avait un concours qui pourrait être plus qu'intéressant pour une possible carrière musicale. Puis, Woojin voulait aussi voir sa tante Bea, qui était venue expressément d'Australie pour le voir. Woojin n'avait accepté de la voir que la veille au soir, tel qu'il l'avait déjà prévenu. Avant, il n'en avait pas eu la force et encore moins le courage. Elle était adorable, mais... c'était elle qui l'avait raccompagné à l'aéroport, l'année dernière, alors qu'il allait prendre l'avion pour rentrer en Corée et quitter ce pays qui lui rappelait trop sa défunte amoureuse. Bea l'avait donc vu au plus mal, s'occupant de lui, après la découverte tragique, se battant avec lui pour tenter de le faire manger, tentant de le consoler en lui disant que ce n'était pas sa faute... C'était elle qui avait été le plus présente pour lui, les mois qui avaient suivi le décès, jusqu'à son départ. Bien que Woojin et ses mères l'avaient maintes fois rassurée, il allait mieux à présent, sa tante ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter.

Lorsqu'il l'avait revu, elle était la même. Sa peau était gorgée de soleil comme toujours, ses cheveux pâlis par les heures passées sur la plage étaient en bataille, elle avait ce grand sourire maternel et son petit cochon, Mr. Bacon, au bout d'une laisse. Ses vêtements faisaient mal aux yeux à cause des agencements de couleurs excentriques qu'elle faisait, mais c'était paradoxalement ce qui faisait son charme. Bea souriait, mais Woojin pouvait sentir cette inquiétude étouffante dans son regard clair et ses gestes trop délicats. C'était exactement ce qu'il avait voulu éviter... Puisque lorsqu'il la voyait ainsi, il se sentait vulnérable à nouveau. Les larmes revenaient lui piquer les yeux, sa gorge se nouait doucement et il se remémorait la mort dans l'âme qu'il avait alors vécu. L'australien s'était toutefois forcé à sourire, cherchant à prouver qu'il allait mieux ou à au moins en porter le masque jusqu'au bout. Sa tante ne lui avait pas facilité les choses, cela dit, ne cessant de lui demander s'il allait bien, s'il avait besoin de quelque chose, si la vie n'était pas trop dure à présent... Elle était soulagée d'enfin l'entendre à nouveau, après toutes ces années de silence, il y avait au moins ça de rassurant. Tante Bea était adorable, mais... elle suçait tellement d'énergie à cause de cette histoire qu'elle ne voulait pas laisser tranquille. Ce n'était pas mal intentionné, loin de là, mais... ce n'était pas la bonne manière de l'aborder pour autant. Ses mères l'avaient bien compris et avaient trouvé un moyen de le libérer en rassurant la gentille australienne.

Il s'était donc sauvé, avant de craquer et était aller se réfugier chez lui. Le soleil avait continué sa course, le temps s'était écoulé, puis son alarme avait sonné pour l'inviter à se botter les fesses et aller au travail, ce matin. Woojin n'avait pas le cœur léger, mais il allait y arriver. Un sourire chaleureux aux lèvres, un masque de joie finement peint sur le visage, il travaillait comme toujours. Il déconnait même avec ses collègues qui ne se doutaient de rien sur son passé. Seul son patron était au courant et le musicien lui avait demandé de ne pas en parler. Il ne voulait pas de la pitié des autres et encore moins de traitements différents de leur part. Les clients avaient toujours des questions plus stupides. On pourrait croire que le chanteur ne s'en choque plus, mais non. Il fut tout à fait flabbergaster de se faire demander pourquoi Kanye West ne se trouvait pas dans la sélection ''classique'' des disques, aux côtés de Mozart, Chopin et Vivaldi. Woojin dû se faire violence pour ne pas répondre une bêtise à une telle question et répondit plutôt professionnellement. Le client resta dans la confusion. Le jeune homme abandonna le projet et le refila à un autre collègue.

Une nouvelle personne était entrée, pendant qu'il avait expliqué pourquoi le mari de Kim Kardashian n'était pas un compositeur classique. Ses collègues étant tous occupés, l'australien se dit que personne n'avait été l'accueillir. Il roula les yeux, espérant que ce ne serait pas un autre idiot de service et s'en approcha avec son sourire chaleureux aux lèvres. Il ne voyait pas son visage, seulement ses cheveux foncés. L'inconnu était un peu plus petit que lui, mais à force, Woojin avait l'habitude que tout le monde n'arrive pas à le regarder directement dans les yeux. Il n'y faisait plus trop attention et entretenait donc l'hygiène de ses narines par soucis pour les petits de ce monde qui en voyaient l'intérieur avant de se rendre à ses yeux. Il était assez près du client lorsqu'il entendit son collègue l'interpeller. Il se retourna vers lui, se demandant ce qu'on lui voulait. Le coréen lui indiqua d'un geste que sa chemise noire était sortie de son jean de la même couleur (la joie des uniformes très ''originaux''). Woojin hocha doucement la tête et replaça sa chemise avant de se retourner et faire face à... un visage qui avait changé, certes, vieillissant un peu, mais qu'il ne pouvait faire autrement que de reconnaître. Après toutes ces années, c'était maintenant que ce saligo apparaissait comme un pokémon rare dans sa vie. L'australien ouvrit grand les yeux, plus surpris qu'un merlan frit.

Kei...? » demanda-t-il sur un ton mal assuré.

Si ça se trouvait, ce n'était pas lui. Ce n'était pas ce sale gamin baveux, amoureux des burgers qui lui avait volé son cœur pendant plusieurs années jusqu'à ce que le jeune adolescent, qui était connu sous le prénom de Dean, en Australie, ne disparaisse! En effet, le jeune homme a deux prénoms sur ses documents officiels, le tout pour coller à ses deux origines. En Australie, il s'était toujours fait appelé Dean, nom plus facile à prononcer pour les langues occidentales. Tandis qu'en Corée, il prenait son prénom coréen, plus facile à prononcer pour les gens ici, puis aussi parce qu'avec la mort de Priyanka... il arrivait difficilement à penser à ce qui lui rappelait son pays natal. Certes, la nostalgie revenait parfois doucement caresser son cœur brisé. Combien de fois s'était-il rappelé ses souvenirs plus doux, plus innocents et ô combien plus légers avec Keito? Dire qu'à l'époque, au début de son adolescence, il avait cru souffrir lors de son amour à sens unique... en y repensant, cette douleur n'était qu'une petite pincette sur la joue. Comparé à ce qu'il avait traversé par la suite, il se disait que le ''jeune Dean'' était bien naïf d'évaluer ainsi ses souffrances qui n'étaient rien... Le vendeur dévisageait le jeune homme se trouvant devant lui, choqué par les événements, mais non... ça ne pouvait pas être une autre personne. Il reconnaissait cette bouille de mangeur de burger espiègle. Un petit sourire malicieux se dessina sur ses lèvres, alors qu'il remettait son masque de monsieur heureux de la vie.

Hey les gens ! » lança-t-il à ses collègues, se retournant vers eux. « Je dois sortir discuter avec le babysitter de mon kangourou et futur vendeur de lamas, je reviens. Je serai juste à l'arrière si vous avez besoin. » ajouta-t-il, parlant très sérieusement.

Ses collègues ne se formalisaient plus trop de ses bêtises. Ils y avaient l'habitude, Woojin pouvait parfois être un véritable livre ouvert comme à d'autres occasions, il se cachait complètement derrière des idioties pas possibles. Le musicien se retourna vers son ami d'enfance et lui fit un clin d'oeil complice avant de l'attraper vers le bras pour le tirer vers une porte de sortie utilisée que par les employés, qui donnait sur la ruelle à l'arrière. Il avait beau feindre le calme et le bonheur parfait à agir si familièrement, le musicien se doutait que Keito voudrait le tuer... Il y était prêt et allait le laisser déverser sa colère méritée, sans broncher. Il allait jouer son rôle d'être détestable qui l'avait abandonné, même s'il avait ses raisons... Il lui devait bien ça et il attendait ses coups et sa haine depuis leur dernière soirée passée ensemble.

On est plus tranquilles pour discuter ici ~ Dis donc, t'as pas rapetissé? » demanda-t-il avec un petit rire, le taquinant comme si de rien n'était.

Oui, il le cherchait un peu, en faisant comme si de rien n'était. C'était sa manière de l'aider à exploser sans retenue... feindre que ce n'avait pas été difficile pour lui, même si c'était un mensonge ô combien éhonté.

panic!attack
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Sam 27 Avr - 20:47
Stupid Youth ft Moon Woojin #broduburgerforever double heart

It's been a long time since the last time we met each other in this beach. You don't know how much I miss you when you left Perth. How much it was difficult for me,even breathe was impossible. I was so alone without you maybe you think too that I'm an idiot.

Le repos, ce n'était pas un mot qui rimait avec la personnalité de Keito. Après tout, il avait toujours été le genre de personnes qui s'investissait beaucoup dans ce qu'il faisait. Son travail lui prenait tout son temps et c'était sans compter ses nombreux entraînements avec le groupe ou ses soirées bien animées. Pourtant aujourd'hui, il avait la chance de ne pas avoir quelque chose d'important à faire alors il avait décidé d'aller faire un petit tour en ville histoire de s'occuper le temps que les autres finissent par rentrer à l'appartement. Keito détestait rester seul et surtout sans rien faire. Puis ça lui donnait l'occasion de s'aérer l'esprit depuis qu'il avait revu Mee Na, rien n'allait plus dans son esprit ni même dans son cœur. Il remettait tout en question. Et surtout, il avait l'impression que son cerveau allait exploser, il n'arrivait  même plus à dormir. Pourquoi elle rendait tout beaucoup plus difficile en revenant dans sa vie ? Lui qui avait espéré ne plus la revoir avant la fin de sa vie, et bien c'était peine perdue. Il en était maintenant convaincu que l'un des membres du groupe faisait du vaudou pour lui mener la vie difficile. Ça devait être ça qu'il entendait par « Tu verras ce que je ferais, la prochaine fois que tu ramènes une fille ici quand les autres sont là.» et si ce n'était pas eux, c'était une vengeance d'une des filles qu'il avait lâchement largué après s'être lassé d'elle. Peut-être qu'il devait se remettre en question à ce niveau-là aussi ? Ou en fait, pas du tout. Il adorait la vie qu'il menait à présent. Pas d'autorité parentale, pas de grosses responsabilités hormis dans son travail. Et des filles qui se battaient pour avoir ne serait-ce qu'une nuit à ses côtés, ça avait quelque chose de jouissif dans le fond et ça flattait son ego déjà bien gonflé. De toute façon, pourquoi est-ce qu'il pensait encore à elle alors qu'elle était visiblement fiancé ? Il ne cessait de revoir cette image dans son esprit, cette bague qui orne sur son doigt et le pincement au cœur qu'il avait ressentit. Mais il n'avait que ce qu'il méritait, c'était lui qu'il avait fait sortir de sa vie avec ce texto de rupture qu'il avait d'ailleurs eu du mal à écrire. L'Australie lui manquait énormément et juste en se pointant devant lui, elle avait fait resurgir des tonnes de souvenirs, les soirées sur le toit de sa maison à regarder les étoiles, les longues balades à la plage à se cacher des yeux de tous, les après-midi à jouer de la guitare et à se perfectionner. C'était lui qui avait tout gâché en voulant un peu de justice dans ce monde. Bien que c'était visiblement les personnes pleines aux as qui avaient leur mot à dire alors que les autres devaient garder le silence. Et d'ailleurs, ça, son père le lui avait fait bien comprendre, c'est d'ailleurs pour ça qu'il s'était retrouvé à errer de villes en villes dans l'espoir de retourner vivre avec sa mère. Mais il n'était pas au bout de ses peines, tout s'était corsé de son côté, à tel point, qu'il avait carrément fui à l'autre bout de la planète.

Mais d'un côté, c'était une bonne chose, ça lui avait permit d'en apprendre plus sur une culture différente de la sienne et d'apprendre une nouvelle langue en plus du japonais et de l'anglais, qui d'ailleurs ne lui avait pas servit des masses depuis son arrivée ici. Huit ans qu'il avait émit domicile en Corée du Sud et qu'il avait complètement refait sa vie. Ici, il n'était pas le fils de la famille Reid, il était seulement Keito, un simple pompier et musicien follement amoureux de sa guitare. D'ailleurs, cela faisait longtemps qu'il n'avait pas mit le pied dans un magasin de musique et il comptait bien en profiter pour regarder les guitares qu'il ne possédait pas encore bien qu'il comptait être raisonnable cette fois-ci et ne pas en acheter une sur un simple coup de tête comme il le faisait assez souvent. Autant garder un peu d'argent pour ses sorties nocturnes avant que ses colocs ne finissent par lui crier à nouveau dans les oreilles qu'avec un salaire de pompier, il pouvait bien se prendre une chambre d'hôtel. Vêtu de son éternelle veste en cuir préférée, d'un jean et d'un simple t-shirt, Keito semblait quand même attiré le regard, sûrement à cause de son physique assez peu commun ici.


Une voix se fit entendre et il venait d'entendre son surnom. C'était assez rare qu'on l'appelle par son surnom en Corée du Sud, voir même par son prénom, les gens étaient beaucoup moins familiers ici et il ne connaissait que très peu de personnes ici alors on ne risquait pas de le nommer de la sorte. Et cette voix, il ne la connaissait pas du tout, elle ne lui disait absolument rien. Peut-être qu'il entendait juste des voix ? Cela ne l'aurait pas étonné d'ailleurs vu comment il se triturait les méninges ces derniers temps. Mais en retournant ce fût le choc, Moon Dean ici après tout ce temps. Juste sous ses yeux. Il avait mué depuis le temps voilà pourquoi sa voix ne lui disait pas grand chose. Que devait-il faire en premier maintenant qu'il le revoyait, l'étrangler ou lui sauter dessus pour rattraper le temps perdu ? La première option semblait la meilleure dans un moment pareil. Après tout, il était partit sans rien dire, laissant juste un mot et une guitare après lui avoir volé son premier baiser. Une guitare qu'il avait cependant précieusement gardé parce que c'était un instrument qu'il chérissait énormément. C'était d'ailleurs l'une des seules choses qu'il avait ramené avec lui de Perth, l'un de ses plus chers souvenirs. Une preuve matérielle qui lui permettait de confirmer que pendant un temps, il avait connu de joyeux moments. Cependant dans un instant pareil, Keito sentait les larmes montaient, il était de retour, c'était bien son meilleur ami de toujours face à lui, bien plus âgé et grand que la dernière fois où il l'avait vu. Et dans le fond, Keito était resté ce jeune adolescent blessé. Combien de fois il était retourné dans leur fast-food préféré dans le seul but de le revoir ? Des dizaines, des centaines, des milliers de fois, peut-être avant de perdre espoir. Il ne reviendrait jamais. Keito avait prit ça comme une trahison plus jeune, après tout, son meilleur ami s'en allait si brusquement et il n'avait même pas pu lui dire au revoir correctement. Après tout depuis tout petit, ils n'avaient jamais été séparés alors être seul du jour au lendemain ne l'avait pas ravi. Bien qu'il avait des amis, Woojin restait le seul sur qui il avait pu vraiment compté. Celui à qui il confiait même la plus futile de ses peurs. Si il n'avait pas fuit à Séoul, peut-être ne se seraient-ils jamais croisés à nouveau ? Et peut-être que ce ne serait pas plus mal. Peut-être que le jeune australien face à lui n'avait plus aucune envie de le voir. A ce niveau-là, le sort était littéralement entrain de s'acharner sur lui. Qu'est-ce que c'était que la prochaine étape ? Vu qu'ils semblaient tous venir à Séoul. Keito reconnaissait bien là son ami, toujours à déblatérer des bêtises à qui voulait bien l'entendre. Il se laissa d'ailleurs entraîner dehors, peut-être pour éviter de faire toute une scène dans l'endroit où travaillait son ami. D'ailleurs, est-ce qu'il avait encore le droit de l'appeler comme ça après tout ce temps passé loin de l'autre ? Keito, lui, le voyait toujours comme tel. Mais la vie lui avait apprit que ce qu'il pensait de son côté, n'était pas toujours vrai pour une autre personne.

Ni une, ni deux, une fois dehors, le jeune pompier n'avait pas pu s'empêcher de le prendre par le col de son uniforme. Dean était vraiment en train de sourire comme si de rien n'était, c'était énervant. D'ailleurs, c'était après son départ que tout ses problèmes s'étaient amassés et il n'avait pas pu lui en parler pour se sentir mieux, il avait tout intériorisé et Keito n'avait cessé de sourire, pas une seule fois il avait montré ce qu'il ressentait, bien trop habitué à ce qu'on l'abandonne à présent. Sa relation secrète avec l'infirmière, le délit de fuite de son père, sa plainte contre son paternel qui n'avait servit à rien d'autre qu'à se faire jeter de chez lui. Il l'avait fait. Keito venait de mettre un coup de poing à son meilleur ami. Sa voix avait finit par se briser. Est-ce qu'ils s'étaient tous donnés le mot pour revenir dans sa vie de manière totalement surprenante ? Une sur son lieu de travail et l'autre dans un endroit où il se rendait souvent lorsqu'il avait du temps pour lui.

« Ne me souris pas comme ça. Pas après que tu sois parti de cette façon, ce jour-là. J'ai tellement envie de te refaire le portrait mais ça n'arrangera rien. »

Le jeune homme n'était pas d'un naturel violent mais il se sentait mieux maintenant qu'il lui en avait mit une pour l'avoir laissé derrière lui de cette manière. Mais maintenant que ses neurones semblaient se connecter, il était entrain de réaliser. Réaliser que son ami n'avait rien à avoir avec tout ce qui s'était déroulé dans sa vie et d'ailleurs, il n'avait même aucun droit de lui en vouloir. Keito se donnait juste des excuses comme à son habitude pour fuir ses responsabilités. Et à nouveau, sa voix se fit entendre, visiblement, il parlait beaucoup anglais ces derniers temps. Keito voyait défiler à nouveau les souvenirs de cette nuit-là, allongé sur le sable à fixer les étoiles à débriefer sur le film qu'ils venaient de visionner, de manière insouciante. Comme si ils étaient seuls au monde, une soirée comme les autres à un détail près. Woojin lui avait volé son premier baiser et le lendemain, il avait complètement disparu sans laisser une trace si ce n'était ce mot qui l'avait lu une vingtaine de fois en se réveillant.

« Alors c'est ici que t'es parti te cacher ? Un simple mot, Dean, c'est pas une façon de dire "au revoir". Comment t'as pu me cacher ça ? Je me sens tellement con de pas l'avoir remarqué. J'ai pensé que tu me faisais une blague au début. »

Un soupir finit par se frayer un chemin et franchir les lèvres de Keito qui avait enfin daigner lâcher le col de son ami. L'australien regardait désormais ailleurs, pour qui il se prenait à faire des reproches à Woojin ? Il était toujours aussi égoïste, ça ne changeait pas de ce côté-là.

« Mais visiblement pas parce que je n'ai plus jamais eu aucune de tes nouvelles après ce jour-là. »

Il finit par regarder autour d'eux, vérifiant quand même que personne ne les voyait, il n'avait pas vraiment envie qu'on pense qu'il était entrain d'agresser l'australien qui lui faisait face puisque ce n'était pas le cas. Puis, il posa à nouveau le regard sur son ami, l'envie de le prendre à ses bras était présente mais il avait besoin d'explications.

« T'aurais pu m'envoyer des lettres au moins au lieu de me laisser sans contact, idiot. Est-ce que tu sais à quel point je t'ai haï pendant toutes ses années ? »

Et voilà, les larmes avaient finit par couler, c'est comme si l'adolescent de seize ans refaisait son apparition à cet instant-même.

©️crack in time
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Dim 28 Avr - 18:20



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Stupid Youth


Jour 17 sur SOS

Dean. Presque personne ne l’appelait comme ça ici, il avait préféré utiliser son prénom coréen. C’était plus facile pour s’intégrer, mais aussi… pour feindre une nouvelle vie. L’australien avait fait ce choix, en premier lieu, lorsqu’il était venu à Séoul lorsqu’il avait 16 ans. Suivre sa famille n’avait pas été un choix qu’on lui avait laissé, tout naturellement. Il était trop jeune pour être laissé derrière et il ne se voyait pas vraiment vivre avec sa tante Bea. Oui, il y avait pensé… pour rester avec Keito. Cependant, il avait aussi compris combien c’était important pour ses mères qu’il ne soit avec eux, dans cette tentative de renouer avec la partie coréenne de sa famille. Il n’y connaissait personne, tout ce qu’il savait était que sa propre mère n’avait pas eu de contacts avec les siens depuis plus de 20 ans, à l’époque. Personne ne savait si ça se passerait bien. Si ça se trouvait, sa mère serait encore plus blessée par ses propres parents. Ils disaient vouloir faire la paix, vouloir rattraper le temps perdu, connaître leur petit-fils qu’ils n’avaient jamais vu… Mais qu’est-ce qui disait qu’ils étaient sincères et qu’ils n’allaient pas les rejeter en moins de deux ? Ils l’avaient déjà fait, après tout. Dean y était allé, le cœur lourd, un sourire éclatant pour mieux le cacher. L’idée de ce nouveau pays le terrifiait, ne pensant pas y être facilement accepté avec tout ce qu’il entendait… Cela dit, c’était aussi l’occasion de vraiment oublier Keito. De cesser de sentir cette lourdeur venir écraser son cœur lorsque son regard se perdait un peu trop sur les filles ou qu’il flirtait innocemment… Le jeune adolescent n’était pas gay, il le savait, ayant tenté d’oublier son ami dans d’autres bras plus… féminins. Il avait eu ses expériences, n’avait pas pensé à lui, alors qu’il vivait des expériences plutôt embarrassantes avec Momoka… ni quand ils avaient réussi à finalement le faire. Cela dit, même si Dean avait réussi à ne pas penser à lui, pendant ces petits laps de temps, son cœur ne pouvait s’empêcher de s’emballer quand il se trouvait près de lui.

Ça en devenait tout simplement insupportable. Dean ne se voyait pas le lui admettre. Les raisons étaient à la fois diverses et simples, il ne voulait pas qu’il ne s’éloigne… il ne voulait pas que son comportement ne change… il ne voulait pas que leurs souvenirs ne perdent de leur valeur ou ne deviennent teintés d’ambiguïté. Pour lui, ils ne l’étaient pas. Malgré ses sentiments, il avait toujours fait de son mieux pour garder en tête que Keito était 100% hétéro. De ce fait, il avait toujours agi en ami, il avait toujours fait passer les intérêts de son meilleur ami avant les siens et l’avait toujours encouragé dans tout… même ce qui faisait mal. Son sourire était parfois si brillant, si vif… pour mieux cacher cette sensation que quelque chose se brisait en lui. Dean s’était toujours efforcé à museler ses sentiments, à être ce parfait ami… jusqu’au dernier soir. Il ne savait pas s’il le reverrait un jour… Cette idée venait planter le coup final dans son cœur, bien qu’il le cachait comme toujours. Le jeune adolescent avait hésité à tout lui admettre… ou au moins qu’il partait… mais s’il faisait ça, Keito lui en voudrait de ne pas l’avoir dit avant… Il aurait naturellement pu être fâché que Dean ait été le seul à profiter différemment de leurs derniers instants ensemble. C’était égoïste, il en avait conscience… mais il avait eu peur. Si Kei avait su, il aurait voulu garder contacts, non ? Le jeune australien aurait-il su supporter la distance… et lire les histoires de ses développements amoureux, les soirées passées avec des amis qui lui manquaient aussi… Aurait-il réussi à passer à autres choses ou n’aurait-il souffert qu’encore plus ?

Il en était rendu à un point où il ne pensait plus pouvoir se permettre de tenter la chose… Aller dans ce pays qu’il ne connaissait pas, avec une mentalité totalement différente… Rencontrer ces gens qui étaient supposément sa famille, mais qu’il ne savait pas du tout s’il serait accepté… Craindre et appréhender ces immenses changements de vie étaient déjà quelque chose d’énorme pour lui. Égoïstement, pour une fois, il avait fait passer ses besoins avant ceux de Keito. Dean ne pouvait pas gérer le possible rejet de ceux avec qui on lui disait déjà d’être poli et gentil… et cet amour à sens unique qu’il se traînait depuis des années déjà. Petit con qu’il était, il avait préféré asséner le coup fatal à son cœur, lui-même, une bonne fois pour toute. Il avait souvent pensé à Kei durant toutes ces années, l’ayant recherché dès qu’il avait posé le pied en Australie, de nouveau… Sombre période de sa vie où il avait perdu la foi en ses rêves et ses aspirations, les croyant impossibles… Les sons ne voulaient plus sortir de sa bouche, mais il avait pensé qu’avec son meilleur ami, ils n’auraient pas besoin de mots. Hélas, son bro du burger n’était plus… Dean avait dû vivre avec son choix, puisque même la mère de ce dernier ne savait pas où le trouver. Il était donc allé étudier, ailleurs en Australie, loin de ce fantôme qui lui avait pourtant donné une lueur d’espoir… Puis, il l’avait rencontré, elle… C’était peut-être le karma, qui trouvait que le jeune australien n’avait pas assez payé pour son égoïsme du passé, puisqu’elle l’abandonna, du jour au lendemain… sans prévenir… alors qu’elle aussi avait toujours eu le plus éblouissant des sourires. Combien de fois Dean avait-il parlé chaudement de Keito à sa petite amie ? Combien de fois avait-il dit espérer le retrouver pour les présenter ? Aujourd’hui, il le retrouvait… mais elle… jamais il ne la ferait sa connaissance.

Son cœur se serrait douloureusement, toutes ces choses lui revenant en tête. Comme à son habitude, cela dit, le musicien n’en montrait rien. Il cachait sa douleur derrière un magnifique sourire et une poignée de bêtises qu’il avait lancé à ses collègues avant de traîner son vieil ami à l’extérieur. Même lorsque Keito l’attrapa par le col, il ne réagit pas, le laissant faire et continuant de garder cette expression éclatante. Son ami pourrait le tabasser à mort, s’il en avait envie, il savait qu’il méritait sa colère. En un sens… c’était stupide, mais… ça le rassurait ? Ce jeune garçon qui avait été si important pour lui ne l’avait pas oublié non plus… Leur amitié avait eu sa valeur pour lui aussi. Dean ferma les yeux, se prenant un violent coup bien mérité. La douleur vint désagréablement poser ses valises, s’amusant à faire un petit open house, invitant élancement, sensation de brûlures, enflure et tout le tralala. Il allait être beau à retourner au travail avec le visage comme ça… mais, il savait l’avoir cherché. Donc, il ne rechignait pas. L’australien baissa les yeux, peinant à forcer son sourire puisque les émotions remontaient, venant lui piquer sauvagement tout l’intérieur. Il posa sa main sur son visage, restant silencieux et se demandant pourquoi il n’avait pas des supers pouvoirs de guérir… ça lui éviterait la douleur physique qui n’était qu’une ombre comparée à ce qu’il cachait à l’intérieur. Ça ne suffisait pas à changer le mal de place… Ça ne suffisait pas à le punir pour ce qu’il avait fait…

« Ne me souris pas comme ça. Pas après que tu sois parti de cette façon, ce jour-là. J'ai tellement envie de te refaire le portrait mais ça n'arrangera rien. »

Fais-le. Si tu n’essaies pas, tu ne sauras pas. » répondit-il, lui parlant tout naturellement en anglais alors que ses épaules se secouaient au rythme d’un triste rire nerveux. « Vas-y, ça te fera peut-être du bien… essaie de bien viser le nez, ça m’évitera de devoir passer par la chirurgie… » ajouta-t-il, cherchant à l’énerver, oui.

Lui répondre ainsi lui lacérait le cœur un peu plus à chaque mots, il n’arrivait pas à complètement le cacher. Ses sentiments venant chercher à s’exprimer, quelque part dans son regard. Il voulait que son ami ne le frappe, ne se venge et n’évacue tout ce qu’il lui reprochait. Il le méritait, il n’était qu’un monstre égoïste qui s’approvisionnait du bonheur des autres jusqu’à les vider de tout… Kei avait eu la chance que sa petite amie n’avait pas eu, puisqu’il était parti sans rien dire. Il ne s’en rendait juste pas compte.

-« Alors c'est ici que t'es parti te cacher ? Un simple mot, Dean, c'est pas une façon de dire "au revoir". Comment t'as pu me cacher ça ? Je me sens tellement con de pas l'avoir remarqué. J'ai pensé que tu me faisais une blague au début. »

La douleur qui élançait son visage n’était rien comparé à celle qui le déchirait intérieurement, alors qu’il faisait face à celle qu’il avait causé. Il avala difficilement sa salive et baissa les yeux, n’arrivant pas à supporter son regard.

Je ne voulais pas… » admit-il simplement dans un faible murmure.

Il ne voulait pas quoi ? Tellement de choses… Keito en ignorait tellement… mais entendre qu’il avait cru à une blague était venu tordre son cœur, ajoutant à la culpabilité déjà maîtresse de l’organe. Comment aurait-il pu lui faire une blague comme ça. Dean replaça distraitement son col, par réflexe plus que par attention, après que Keito ne l'ait relâché.

-« Mais visiblement pas parce que je n'ai plus jamais eu aucune de tes nouvelles après ce jour-là. »

Dean hésita quelques secondes, il sentait les larmes venir lui piquer les yeux, ces traitresses… ! Son sourire refusait de venir jouer la comédie, sa bonne volonté de faire comme si de rien n’était s’était évanouie, trop faible face au violent torrent qui s’abattait en lui.

Tu n’étais plus là, quand je suis revenu… Ta mère ne savait pas où te trouver… à moins qu’elle ne voulait pas me le dire, craignant que je ne t’entraîne avec moi… » admit-il, peu fier de lui partager cette bribe de vérité, en relevant les yeux vers lui.

À l’époque, il n’avait pas douté de la sincérité de Mme Reid, mais aujourd’hui… alors qu’il y pensait, peut-être avait-elle voulu protéger son fils de Dean. Il lui avait déjà fait assez mal, en partant, quelle influence aurait-il pu avoir sur lui, alors qu’il n’était que l’ombre muette de ce qu’il avait été ? Il allait si mal qu’il peinait à feindre ses sourires autrefois plus brillants que le soleil… Peut-être qu’elle l’avait senti et n’avait pas voulu de cet adolescent brisé aux côtés de son fils.

-« T'aurais pu m'envoyer des lettres au moins au lieu de me laisser sans contact, idiot. Est-ce que tu sais à quel point je t'ai haï pendant toutes ses années ? »

Dean n’avait jamais supporté de le voir pleurer, aujourd’hui encore, il n’y arrivait pas. Il n’en avait pas fallu plus pour l’achever. Il avait hésité, à nouveau, se disant qu’il se ferait tuer, mais… L’australien s’était rapproché et avait passé ses bras autour de lui, le serrant si fort. Il lui avait manqué, il avait eu besoin de lui, il avait eu envie de tout lui raconter… mais il ne l’avait pas pu.

Je suis désolé… J’avais trop mal… Je n’y arrivais pas… J’avais trop peur… » admit-il d’une faible voix tremblante. « Et après… tu avais disparu aussi… » ajouta-t-il, tentant de contrôler sa voix pour être compréhensible.

Il ne l’avait pas lâché et ne le ferait pas, à moins que Kei ne le repousse. Mais cette étreinte… il avait cessé d’oser l’espérer avec le temps. Acceptant que c’était le prix à payer pour avoir été lâche et égoïste. Dean n’en était plus amoureux, mais Keito restait cette personne qui avait été son premier ami, son premier amour, son confident, son meilleur ami, son imbécile de service, son musicien préféré… Il était si important pour lui. Il ne savait plus s’il pleurait à cause de ce qu’ils se disaient, la culpabilité, la joie de le retrouver, la peur d’être rejeté, d’être blessé, toute la peine accumulée… Tant de choses le bouleversaient en même temps.


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Dim 2 Juin - 12:59
Stupid Youth ft Moon Woojin #broduburgerforever double heart

It's been a long time since the last time we met each other in this beach. You don't know how much I miss you when you left Perth. How much it was difficult for me,even breathe was impossible. I was so alone without you maybe you think too that I'm an idiot.

C'était incroyable. Keito, il pensait toujours à lui dans ce genre de moments, à ce qu'il avait ressentit après le départ précipité de Woojin, à combien il s'était haï d'être arrivé bien trop tard à cet aéroport. Il avait d'abord crû à une blague mais lorsqu'il était allé chez Woojin, il avait bien compris que ce n'en était pas une, tout était si calme et vide comme son cœur au même instant. C'était bien la première fois qu'il ressentait un sentiment pareil et il ne l'oublierait jamais, d'ailleurs, il ne serait pas prêt de l'oublier vu toutes les personnes qui finirent par le laisser derrière. Les gens grandissent qu'on lui répétait sans cesse mais lui ne voulait pas grandir, il ne voulait pas parce que ça serait être d'accord avec le fait qu'il était d'accord avec tout ce qui se passait et qu'il l'acceptait sans broncher. Le pompier avait reproché à tout le monde de l'avoir abandonné mais il l'avait lui-même finit par abandonner tout le monde en leur tournant le dos. C'était à elle la première qu'il avait tourné le dos avec des mots blessants sans même prendre en compte une seule seconde ce qu'elle pouvait ressentir. Elle s'en remettrait qu'il disait. Qu'est-ce qu'il était devenu lâche, un sms suffirait. Après avoir fait la même chose et s'être enfuit dans un autre pays après s'être fait mis à la porte par son père, pouvait-il lui en vouloir ? Mais il souriait, si il y avait bien une chose qu'il n'avait pas arrêté de faire, c'était ça. Keito n'était rien sans son sourire, il y a plus grave dans la vie, c'est ce qu'il répétait sans arrêt, il n'était pas le plus à plaindre, d'ailleurs à cause de son père, une famille souffrait de la mort de ce garçon et ça il ne l'oublierait jamais. A quel point, il détestait son père à présent, il ne voulait pas croire que celui qui avait été son modèle pendant si longtemps n'était rien d'autre qu'un enfoiré. Il avait toujours été clairvoyant dans ses sentiments ou il aimait quelqu'un ou il le détestait, c'était aussi simple que ça.

Mais maintenant qu'il se retrouvait face à Woojin, il ne savait pas comment réagir en conséquence, il ne pensait pas le retrouver à l'autre bout du monde. Oh, c'est même la dernière chose à laquelle il avait pensé. Après huit ans à vivre ici, il le revoyait enfin et ses traits n'avaient pas changé, oui, il était plus âgé, c'était évident mais il avait l'air d'être comme avant et rien que le voir, ça réchauffait son cœur comme autrefois. C'était un coup à lui redonner la foi lui qui avait commencé à arrêter de croire comme avant. C'était après l'accident qu'il avait arrêté de croire, séchant les messes du dimanche et toutes les autres en finissant par dire que si même celui en qui il croyait le plus ne pouvait pas punir son père alors il n'avait plus de quoi croire. Et pourtant, en cet instant, il pensa que c'est Dieu qui avait remit Dean sur son chemin, il ne savait pas pour quelle raison encore mais peut-être que c'était pour lui faire prendre conscience de quelque chose. Est-ce qu'il était le seul à ne pas savoir où il se trouvait ?

Keito sentait ses mains qui tremblaient, il avait vraiment frappé son meilleur ami, celui sur qui il n'aurait jamais posé la main des années plutôt mais il était totalement à bout. Il ne pouvait pas faire semblant de sourire lui, c'était bien trop lui demander et surtout devant Woojin. Il aurait préféré que leurs retrouvailles se passe dans d'autres circonstances, bien plus joyeuses, cependant il était tiraillé par des sentiments contraires alors il n'était pas vraiment convaincu que ça aurait pu mieux se passer quelque soit le jour ou même l'endroit où il
aurait pu le croiser à nouveau. Même sa voix était entrain de trembler en un instant pareil. « Dean, arrêtes ça. Tu penses vraiment que si je te frappes ça va arranger quelque chose ? » Il était bien évident que ce n'est pas de cette manière qu'il allait faire avancer les choses, la violence ne résoudrait rien, c'est ce que lui disait toujours sa mère lorsqu'il était plus jeune. Woojin n'allait donc pas arrêter avec ses bêtises ? Mais au moins, il le reconnaissait bien là à toujours dire n'importe quoi pour détendre l'atmosphère et il est vrai que ça faisait retomber la pression. « T'es bête Woojin, t'as qu'à payer si tu veux une chirurgie, je fais pas ça gratuit. » Keito s'était reculé pour faire face à Woojin afin d'écouter ce qu'il avait à dire, il le fallait bien sinon ils n'avanceraient pas.

Alors Woojin avait vu sa mère ? Il voulait poser tant de questions la concernant, est-ce qu'elle allait bien ? Ses traits n'étaient pas trop abîmés par la fatigue ? Est-ce qu'elle vivait toujours dans la même maison ? N'avait-elle toujours pas quitté son père ? D'ailleurs, la dernière fois qu'il les avait vu tout les deux, c'était dans une émission qui parlait de finances. Oui, sa mère ne savait rien et il était bien trop lâche encore pour aller lui dire où il se trouvait. Il était devenu lâche avec tout les gens qu'il aimait puisqu'il les avait tous abandonnés derrière lui pour partir à Séoul. Il avait réalisé son rêve d'enfant mais à quel prix puisqu'il en avait fait des concessions pour avoir l'esprit tranquille loin de son géniteur. « Tu... T'as vu ma mère ? Elle va bien ? Ça fait tellement longtemps que je ne l'ai pas vu moi non plus... »

Et ce fût la goutte d'eau qui fit déborder les larmes de Keito à flots, Woojin venait de le serrer dans ses bras, il retrouvait enfin son meilleur ami de toujours, si ça n'avait pas été dans cette situation il se serait trouvé bête de pleurer de cette manière mais l'absence de Woojin l'avait bien trop affecté. Ils n'avaient même pas pu être diplômés ensemble et fêter ça et il aurait voulu faire tellement d'autres choses avec lui, créer leur groupe de musique comme ils en avaient toujours rêvés ensemble. Il aurait voulu lui présenter Mee Na et lui montrer à quel point, il s'était sentit fier d'avoir enfin réussit à sortir avec l'infirmière du lycée. « Disparu, c'est un bien grand mot... J'ai juste pas eu le choix... Le petit Keito que t'as connu a été mit à la porte. » Ah, il en avait des choses à lui dire depuis le temps, bien trop même et des choses à entendre de la part de Woojin, que faisait-il à présent ? Pourquoi il se contentait d'un simple boulot de vendeur dans un magasin de musique alors qu'il était un extraordinaire musicien ? Il ne comprenait vraiment pas mais maintenant qu'il avait retrouvé Woojin, il comptait bien le bombarder de questions pour tout savoir, il ne l'avait pas vu dans les charts coréens en tant que meilleur vocalistes existants alors il était évident que c'était étrange, son Woojin était une star née. « Oui, parce qu'on dirait pas comme ça mais je suis devenu un voyou, un vrai motard qui sillonne les routes. » Keito se mettait lui aussi à raconter des bêtises, sûrement pour cacher la gêne à laquelle il était sujette en ce moment même après tant d'années et il n'arrivait encore toujours pas à croire qu'il était avec Woojin en cet instant même. « Au fait, j'espère que tu sais que j'ai pas oublié ce que t'as fais enfoiré. » Keito finit par lâcher Woojin afin de lui faire face, les larmes encore présentes sur son visage mais avec un visage souriant cette fois-ci. Souriant mais espiègle. Cette fois, ce n'était pas un coup de point qu'il lui avait mit mais une tape derrière la tête ayant profité de leur proximité. « Tu voles mon premier baiser et tu t'enfuis, t'as pas honte ?  » Keito lui n'avait jamais oublié ça lui, d'ailleurs quand on lui demandait avec qui il avait eu son premier baiser, il revoyait cette scène tourner en boucle dans son esprit mais avec un rire.

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Lun 3 Juin - 17:13



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Jour 17 sur SOS

Keito l’avait frappé. Dean en avait été étonné, non pas parce qu’il ne le méritait pas, au contraire ! Mais bien parce qu’il s’agissait de son ami d’enfance, cette personne qui n’avait jamais été du genre à s’emporter ainsi et qui avait toujours préconisé la paix. Le plus grand culpabilisait, se rendant compte de combien soit son ami avait changé, soit il l’avait énervé. Son meilleur ami avait-il vraiment fait un 180, niveau personnalité ? Était-il toujours celui qui avait fait battre son imbécile de cœur ? Sans penser à cet aspect, était-il toujours celui avec qui il avait fait toutes ces bêtises, avait ri à s’en faire des abdos respectables et avait pleuré à en créer une nouvelle rivière ? Avant de quitter son pays natal, Dean n’avait eu que deux secrets pour Keito. Le premier : il en était amoureux, son cœur avait commencé à battre pour lui plus qu’il ne l’aurait dû et jamais auparavant il n’avait connu ce sentiment. Le second : Il allait quitter l’Australie pour aller en Corée du Sud. L’idée ne l’enchantait pas. Loin de là ! Ils allaient y emménager pour rencontrer une famille qu’il n’avait jamais connu, qui avait rejeté sa mère, des années auparavant. Certes, il aimait la culture coréenne, il appréciait ce que sa mère lui en partageait… mais… avait-il envie d’arrêter sa vie ici pour aller là-bas ? Non. Pas du tout. Sa vie était sur les plages australiennes avec Keito, à rigoler, manger des burgers et avoir la rétine brûlée par les mamies qui font du monokini ! Il avait peur de ce nouveau pays, il n’y était pas encore, mais il ne s’y sentait déjà pas chez lui. Il avait préféré ne rien dire à son meilleur ami, ne voulant pas tâcher leurs derniers moments ensemble. Puis, il refusait catégoriquement de lui dire « au revoir » ou « adieu » ou peu importe du genre ! Il ne voulait pas fermer ce chapitre, même s’il fut obligé de le faire, d’une manière probablement plus brutale encore… Plus que le coup que venait de lui mettre Kei.

-« Dean, arrêtes ça. Tu penses vraiment que si je te frappes ça va arranger quelque chose ? »

Si tu savais tout ce que je peux penser… » soupira-t-il en hochant la tête. « Vas-y, je te dis ! Fais-toi plaisir, donne-moi tout ce que t’as ! » insista-t-il, faisant la sourde oreille à la sagesse de l’australien nain.

Non, il n’avait pas développé un fétichisme pour la douleur. Mais il croyait sincèrement le mériter. Son meilleur ami aurait pu le battre à lui en couper le souffle, il aurait encaissé sans broncher. Si Kei savait combien Dean pensait mériter des châtiments impossibles… Jouant toujours les idiots, puisque cela semblait piquer celui qui avait le droit de le battre, il lui avait même donné une cible sur son visage.

T'es bête Woojin, t'as qu'à payer si tu veux une chirurgie, je fais pas ça gratuit. »

Un sourire amer s’étira sur ses lèvres. Oh il était bien plus que bête… Keito ne le savait juste pas. Il n’avait pas été témoin de toutes ses frasques. Il aurait pu pourtant, si leurs chemins s’étaient croisés de nouveau lorsque le musicien devenu muet était rentré en Australie. Son premier réflexe avait été d’aller chez les Reid. Il était déjà prêt, à cette époque, à être frappé… mais il avait terriblement eu besoin de lui aussi. Le jeune coréen avait cru que sa vie s’arrêtait, voyant son rêve s’envoler en fumée. Qu’était-il sensé faire de sa vie s’il ne pouvait plus chanter ? Il avait continué la musique, ne sachant rien faire d’autres, mais gratter sa guitare était toujours doucereux. Lui aussi l’avait cherché, lorsqu’il était retourné au soleil. Mme Reid lui avait dit qu’il ne vivait plus avec eux et qu’elle ne savait pas où il se trouvait. Leurs amis communs qu’il avait retrouvés n’avait aucune idée non plus… Combien d’inconnus, dos à lui, avait-il abordé avec espoir, croyant retrouver son bro du burger ? Le prix à payer pour ne pas avoir voulu lui dire « au revoir » trois ans plus tôt avait été très lourd.

Tu... T'as vu ma mère ? Elle va bien ? Ça fait tellement longtemps que je ne l'ai pas vu moi non plus... »

La première fois que je l’ai revu… ça doit être… il y a environ sept ans… Son cœur faisait un peu des siennes, mais elle semblait aller bien… en général… » admit-il, essayant de s’en rappeler.

C’était le genre de passages de son retour en Australie dont il ne parlait pas, normalement. Il lui était toujours difficile de revenir sur certains d’entre eux, mais bon… il le devait bien à Keito.

Je l’ai recroisé… il y a 3 ans, alors que j’étais avec Pr… » commença-t-il, s’arrêtant puisqu’il n’arrivait toujours pas à dire ce prénom en une fois.

Son cœur se serra et il soupira, baissant les yeux et mettant ses mains dans ses poches de pantalon. Allait-il y arriver un jour ?

J’étais avec… Pri…yanka… » réussit-il à dire avec tous les efforts du monde, d’une faible voix. « Elle avait l’air d’aller mieux… On a déjeuné ensemble, elle a raconté des histoires embarrassantes sur notre enfance… J’avais envie de me cacher sous la table… Je lui ai laissé le numéro de mes mères, puisqu’elles lui manquaient. » raconta-t-il, se rappelant de cette rencontre qui avait été empreinte de nostalgie et de légèreté.

Mme Reid avait été gentille, il se rappelait qu’elle avait beaucoup aimé sa petite amie et que les deux femmes s’étaient bien amusées à rire de Dean. Il n’arrêtait pas d’écrire de ne pas parler de ces choses, mais Priyanka lui disait de ne pas jouer les troubles-fêtes et que c’était mignon. Même si ça n’avait été que l’espace d’un repas, il avait un peu eu l’impression d’être retourné dans le temps. Keito aurait pu arriver à n’importe quel moment, ça aurait été tout simplement naturel… Sauf qu’il ne les avait jamais rejoints. Non, vraiment, si mme Reid avait eu peur que le coréen n’entraîne son fils vers le bas, elle n’aurait pas invité le couple à manger avec elle. Ça n’avait été que sa culpabilité qui avait trop parlé, il s’en rendait compte en y repensant un peu plus logiquement.

Disparu, c'est un bien grand mot... J'ai juste pas eu le choix... Le petit Keito que t'as connu a été mis à la porte. »

Mis dehors ? Vraiment ? Pourquoi sa mère ne le lui avait pas dit quand il avait été la voir ? Elle avait dit ne pas savoir où il se trouvait… et qu’il lui manquait… Regrettait-elle ce qui s’était passé ? Comment ses parents avaient pu faire ça ? Il avait réussi à s’en sortir ? De ce que voyait Dean, Keito ne semblait pas être devenu un sans-abri. Les cheveux propres, la barbe faite, des vêtements qui ne sentent pas mauvais… Le musicien s’en voulait de ne pas avoir été là pour lui, que ce soit pour lui offrir un toit ou son support. S’il avait su… Il avait été tellement con de partir comme ça… Il allait lui demander pourquoi, mais son nain personnel reprit la parole avant qu’il ne puisse le faire.

Oui, parce qu'on dirait pas comme ça mais je suis devenu un voyou, un vrai motard qui sillonne les routes. »

Il pouffa de rire en entendant cette bêtise, mais oui, bien sûr qu’il était devenu un voyou motard ! Et lui, il était devenu le chanteur préféré de la reine !

Ouais… non… Toi ? Un voyou ? Tu sais que je n’y crois pas trop… » admit-il en hochant doucement la tête.

Il était un peu plus calme, à présent, mais les larmes continuaient à couler sur ses joues. Trop d’émotions à la fois, pire qu’un gamin de trois ans qui ne sait pas comment réagir à son gâteau d’anniversaire !

Au fait, j'espère que tu sais que j'ai pas oublié ce que t'as fais enfoiré. »

Son sourcil se releva de lui-même, alors que Dean cherchait ce qu’il avait fait. Trop de choses. Donc… de laquelle s’agissait-il ? Au moins, Keito souriait maintenant… donc, il se sentait un peu rassuré.

Tu voles mon premier baiser et tu t'enfuis, t'as pas honte ?  »

AAAAaaaaaaahhhh ! Çaaaaaa ! » fit-il, ne s’étant pas attendu à ce que ce sujet ne soit abordé.

Dean allait ajouter autre chose, mais la porte s’ouvrit sur son collègue de travail.

Woojin, t’as bientôt fini avec ton alpaga ? Seong Ja te cherche, elle veut te parler de… » commença-t-il avant de s’arrêter, ayant remarqué que les deux étaient en larmes. « Prends ton temps… » dit-il, avant de retourner dans la boutique.

Le coréen passa sa main sur sa nuque, un peu gêné par la situation. Il hésita quelques secondes, passant ses mains sur son visage pour essuyer les larmes. Il grimaça, c’était douloureux puisque Keito avait voulu lui refaire le portrait… Il devrait sûrement mettre de la glace… quelque chose… Ça avait enflé, il pouvait le sentir. La couleur devait être magnifique. Il allait devoir reprendre le boulot avec cette tête hein ? Ça allait être beau… Dean jeta un œil à sa montre.

Je ne sais pas si tu es occupé… mais… je finis dans 30 minutes… si tu veux… On pourrait aller se poser quelque part ou chez moi… si t’as pas peur des fous… et parler de tout ça… ? » proposa-t-il, ayant conscience qu’il avait tous les droits et raisons de refuser. « Remarque… peut-être que Seong Ja me dira de rentrer… » commenta-t-il avec un petit rire nerveux.

Quand elle allait voir sa tête comme ça… Sa patronne était très gentille et compréhensive. Woojin lui avait expliqué son histoire, n’ayant pas trop le choix pour pouvoir jouer sur ses horaires pour ses rendez-vous chez son psy et pour l’anniversaire funèbre… ou simplement expliquer certaines de ses réactions.

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Dim 1 Sep - 5:37
Stupid Youth ft Moon Woojin #broduburgerforever double heart

It's been a long time since the last time we met each other in this beach. You don't know how much I miss you when you left Perth. How much it was difficult for me,even breathe was impossible. I was so alone without you maybe you think too that I'm an idiot.

Keito allait sûrement devenir fou, c'était évident. Est-ce qu'une personne saine d'esprit frapperait son meilleur ami de cette manière ? Absolument pas. Alors qu'est-ce qu'il était entrain de faire ? A l'instant, il n'avait pas réfléchit parce qu'il lui en avait vraiment voulu. Il ne savait plus quoi faire, c'est comme si quelque chose s'était brisé en lui mais qu'un peu d'espoir renaissait aussi. Au moins, une chose n'avait pas changé, Woojin était toujours aussi idiot à déblatérer de telles bêtises mais il ne lui en voulait pas, au moins, il était bien convaincu que c'était lui qui l'avait en face de lui. Il ne pouvait pas le frapper plus, déjà ce coup, c'était le coup de trop pour Keito. La violence, ce n'était pas quelque chose qui lui correspondait vraiment, il était au contraire plutôt pacifiste sauf dans des cas extrêmes comme aujourd'hui. Il l'avait plus frappé par rancœur et parce qu'il avait un peu paniqué par la même occasion. Mais il ne donna pas un coup de plus même après les demandes de son meilleur ami, c'était impensable qu'il puisse le frapper à nouveau. Déjà que le premier coup allait sûrement vite finir par marquer sur sa joue, si ça continuait, on allait finir par croire qu'il avait été la cible d'un gang ce pauvre Woojin.

Même si il l'avait devait lui, il croyait encore rêvé sûrement qu'il ne croyait plus vraiment aux miracles, il aurait pu se pincer comme les héros dans les films mais il n'était pas un héros. Non, lui, c'était plutôt le minable dans les films. Rien n'allait dans sa vie et ce n'était pas prêt de changer même si c'était le calme plat dans sa vie, on était jamais à l'abri d'une mauvaise surprise et surtout avec sa malchance habituelle. En Australie, Reid Keito n'était qu'un lointain souvenir dont on ne savait plus rien, les plus chanceux pouvaient voir quelques photos de lui sur le sol coréen et encore quand il en postait sur les réseaux et qu'il ne prenait pas d'heures supplémentaires. Parfois, lui-même se demandait pourquoi il travaillait autant, il n'avait pas de famille, un loyer pas si haut que ça et il ne s'achetait pas des tonnes de vêtements. La plupart des revenus étaient destinés aux Ghost Memories, au final, il se voyait mal utiliser son argent d'une autre manière, enfin, parfois il faisait quelques folies en achetant de nouvelles guitares dont les courbes le séduisait totalement.

Le fait que Woojin ait vu sa mère, c'était une bonne chose, au moins même si elle ne voyait pas Keito, elle avait vu celui qu'elle avait considérée comme son fils tant il était fusionnel avec son propre fils. Si seulement, il avait eu le courage et qu'il était un bon fils, il serait retourné voir celle qui lui avait donné la vie. Mais il était bien trop peureux pour lui faire face et surtout pour revoir son père. Peut-être que celui-ci lui interdirait de s'approcher d'eux. Après tout, Keito avait fuit avant de se faire jeter par son propre père puisqu'il avait bien vu qu'il n'était plus le bienvenue dans cette maison où il avait pratiquement vécu toute sa vie. «  Je suis content de savoir qu'elle va bien.  » Au moins, ça le rassurait même si ça datait un peu, il avait des nouvelles de sa mère, sûrement qu'elle devait lui en vouloir d'être partit et de n'être jamais revenu. «  Avec qui ?  » Était-ce ses oreilles qui lui faisait défaut ou bien Woojin qui parlait plus doucement ? En tout cas, il n'avait pas réussit à distinguer de qui il parlait, sûrement d'un ami commun à eux, enfin c'était plus une supposition qu'autre chose. Keito ne quitta pas des yeux Woojin une seule seconde. Il lui sembla que son ami était un peu comme lui. Comme si il avait perdu une petite partie de lui, peut-être parce que la Corée ne lui plaisait pas ? Il n'aurait pas pu expliquer pourquoi mais il n'allait pas hésiter à le lui demander dans un cadre un peu plus intime. Parce que ce n'était pas son genre d'en parler dehors surtout qu'il voulait lui aussi lui en raconter des choses. Des choses que personne ne savait ici. « Tu connais l'amour de ma mère et son don imparable pour raconter les histoires les plus embarrassantes quand t'es à table. Des fois, je me demande même si elle le fait pas un peu exprès. Si elles parlent ensembles, j'espère qu'elles se reverront toutes les trois. Ça fait un bout de temps qu'elles se sont pas vues... Enfin, un peu comme nous, tu me diras. » Un léger sourire apparut au coin des lèvres de Keito. "Elle avait l'air d'aller mieux." C'était rassurant à entendre. C'était vraiment un mauvais fils, il aurait pu prendre un billet pour la voir, l'Australie, ce n'était pas si loin et au moins, il entendrait de vive voix sa mère lui dire que ça allait pour elle. Sûrement que si elle apprenait que Woojin et Keito s'étaient revus, elle serait heureuse parce qu'elle avait dû en sécher des larmes quand il avait annoncé à sa mère que Woojin avait soudainement disparut. Qu'il était partit définitivement.

Puis finalement, Woojin avait finit par rire, assez peu convaincu par les mensonges de Keito, enfin, il n'était peut-être pas devenu un voyou mais son père lui avait ordonné de partir et il était partit sans rien dans un autre pays sans prévenir personne. Keito leva les yeux au ciel tout en riant à son tour. «  Mais, c'est vrai je suis un voyou. Tu serais surpris de voir que je gères un gang aussi.  » La seule chose qu'il gérait, c'était les nouvelles recrues à la caserne de pompiers, rien de plus, rien de moins et c'était déjà un assez gros boulot. « D'ailleurs... Depuis le temps, j'aurais pensé que tu serais devenu le chanteur le plus prisé du monde entier.  » Parce que oui, il avait toujours été le fan numéro un de Woojin et il n'avait pas imaginé le voir travailler dans un simple magasin de musique; il imaginait tout autre chose pour son ami. Une carrière extraordinaire même.

Si Woojin avait oublié ce passage, Keito ne l'avait lui jamais oublié. Au contraire, ça l'avait vraiment marqué. On aurait pu croire à un film, il se fait embrasser avant que son ami parte puis ils se retrouvent des années plus tard et tombent amoureux. Sauf qu'avec Keito, le scénario n'était pas le même. Déjà ça s'expliquait parce qu'il aimait les femmes plus âgées d'une mais aussi parce qu'il n'avait jamais comprit le geste soudain de son ami. A présent, il se fichait bien de savoir pourquoi il avait fait ça si soudainement mais il trouvait ça amusant de remettre ça sur le tapis. C'était une nouvelle manière de pouvoir charrier un peu Woojin. Une voix avait finit par les interrompre dans leur conversation, Keito regarda rapidement ce qui semblait être un simple employé, c'est vrai qu'il avait dérangé Woojin en plein service, ce n'était pas un comportement digne d'un bon ami.

Occupé ? Non, il ne l'était pas pour une fois. C'était son jour de repos et en plus, il n'avait pas de répétitions avec le groupe alors il avait beaucoup de temps devant lui. Et encore plus, si c'était pour le perdre en compagnie de Woojin. «  Je t'attends. Et t'inquiètes, je pense qu'on vit avec le même genre de tarés. » Finalement, un grand sourire avait prit place sur ses lèvres. «  Je pense aussi qu'on a besoin de parler tout les deux.  » Oh oui, après autant de temps, il fallait bien qu'ils parlent parce que Keito avait des choses sur le cœur dont il ne pouvait parler à personne d'autre qu'à son ami perdu. Enfin, peut-être qu'après leur conversation, Woojin ne désirerait plus le voir. Voilà qu'il se mettait à douter.

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Mer 4 Sep - 2:35



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Jour 17 sur SOS

Je suis content de savoir qu'elle va bien. »

Dean hocha doucement la tête. Lui aussi était content de pouvoir lui apporter de bonnes nouvelles. Ses mères ne lui avaient rien dit d’inquiétant au sujet de mme Reid et elles avaient renoué le contact avec elle, donc… s’il y avait quelque chose, elles le lui auraient dit. Il était plus que reconnaissant à la vie d’avoir décidé d’aller bien, pour une fois. Autrement, leurs retrouvailles auraient été bien… étranges et tristes, non ? Ils n’ont pas besoin de ça en plus, non.

Avec qui ? »

Évidemment que Keito n’avait pas compris, le chanteur avait à peine réussi à murmurer le nom de sa petite amie. Son cœur se serra, alors qu’il soupira en baissant les yeux. Il serra les poings et passa ses pouces sur ses doigts. Il n’était pas énervé contre son bro du burger, plutôt contre elle… qui l’avait abandonné, contre lui-même… qui n’avait rien vu venir… Ce sujet était toujours compliqué, mais il n’avait pas envie de cacher quelque chose de nouveau à son ami d’enfance.

Ma petite amie… » admit-il, sa voix s’étranglant de nouveau sur ces simples mots.

Il était plus qu’évident que quelque chose n’allait pas avec cette jeune femme, mais Dean avait fait exprès d’éviter les verbes. Parler d’elle au passé était toujours horrible et amenait souvent au quiproquo qu’ils n’étaient plus ensemble. Chose qui est vraie, mais pas parce qu’un d’eux à décider de rompre; pas normalement, aux yeux du jeune homme, cela dit. Devoir corriger les gens et dire que s’il parle d’elle ainsi, c’est parce qu’elle est morte… est absolument horrible et il préfère éviter ce malentendu. Il avait été fou amoureux d’elle, croyant qu’elle était la femme de sa vie. Aujourd’hui encore, l’australien reste convaincu qu’aucune autre femme n’arrivera à la remplacer dans son cœur. Un peu plus d’un an qu’elle avait choisi de violemment quitter la vie qu’ils partageaient, leurs rêves, leurs projets… mais il avait encore des cauchemars à propos de ce fameux jour de décembre. L’odeur de la pièce le hantait encore, la couleur des draps, le regard absent qui s’était posé sur lui… Lorsqu’il parlait d’elle, Dean se rappelait ses sourires, son rire, ses morceaux joués au violon, la douceur de sa peau… toutes sortes de belles choses, mais ce dernier souvenir venait tout corrompre s’immisçant toujours comme un poison silencieux. Il se rappelait encore ce joyeux repas avec mme Reid, combien ils avaient ri tous les trois. Ça avait été si plaisant et soulageant. Mme Reid avait toujours été une troisième mère pour lui, ayant veillé sur lui alors qu’il grandissait et faisait les 400 coups avec son fils.

Tu connais l'amour de ma mère et son don imparable pour raconter les histoires les plus embarrassantes quand t'es à table. Des fois, je me demande même si elle le fait pas un peu exprès. Si elles parlent ensembles, j'espère qu'elles se reverront toutes les trois. Ça fait un bout de temps qu'elles se sont pas vues... Enfin, un peu comme nous, tu me diras. »

Je sais… » commenta-t-il avec un sourire tendre. « Je crois qu’elle le faisait exprès… elle avait un public très réceptif… » admit-il, la tristesse revenant se glisser dans sa voix, alors qu’il fuyait son regard. « Elles se sont revues… l’an passé… si je me souviens bien… » ajouta-t-il en enfonçant ses mains dans ses poches de pantalon et ramenant légèrement ses épaules vers l’avant.

Le jeune homme n’avait pas eu le courage de dire lui-même à cette mère que son cœur s’était enlevé la vie… Ses mères avaient dû le lui dire, puisqu’elles avaient repris contact et échangeaient sur une base régulière. Comme elle l’avait rencontré et avait vu le regard transi que posait sur elle Dean… il avait été normal qu’elles ne le lui disent, souhaitant excuser le possible comportement de leur fils dans ce moment d’intense détresse. Elles étaient d’abord venues pour le visiter, voir comment il vivait l’expérience traumatisante, s’occuper de lui et l’empêcher de se faire du mal. Cependant, elles avaient dû en profiter pour revoir les gens les plus importants, la famille et la famille de cœur. Lui, il a plus ou moins zappé cet épisode de son cerveau et ses souvenirs n’en sont que vagues. Il se rappelle surtout de la souffrance qui semblait être la seule chose qu’il arrivait encore à vivre… Dean essaie quand-même de répondre calmement, lui en dire le plus possible sur sa mère, le rassurer. Il lui doit bien ça. Keito avait réussi à l’amadouer, le faisant rire malgré la lourdeur qui pesait sur son cœur. Il faut dire qu’il n’arrivait pas du tout à l’imaginer en voyou. Son bro du burger qui n’aurait jamais fait de mal à une étoile de mer ? Un voyou ? Impossible. Les gens changent, la vie prend des détours incroyables, mais pas à ce point.

Mais, c'est vrai je suis un voyou. Tu serais surpris de voir que je gères un gang aussi. »

Toi ? Gérer un gang ? » répéta-t-il en riant encore. « T’as finalement trouvé Blanche-Neige et les six autres nains ? C’est ça ? Et tu les appelles ton gang ? » le taquina-t-il affectueusement.

Les larmes coulaient sur ses joues, il ne savait même plus pourquoi. Parce qu’il culpabilisait d’avoir fait si mal à son ami de toujours ? Parce qu’il avait parlé de Priyanka ? Parce qu’il riait ? Parce qu’il était heureux que Keito ne lui parle encore ? Parce qu’il avait peur de le perdre de nouveau de par sa stupidité ? Mille autres raisons pourraient probablement être données.

D'ailleurs... Depuis le temps, j'aurais pensé que tu serais devenu le chanteur le plus prisé du monde entier. »

C’était le plan… » admit-il avec un sourire triste et mal à l’aise, en passant sa main sur sa nuque et baissant les yeux. « J’avais un groupe, monté avec d’autres amis rencontrés à l’école… puis… j’ai commencé à avoir des difficultés… à chanter. Quand j’ai finalement été consulté, on m’a diagnostiqué des nodules… On m’a dit que je ne pourrais sûrement plus jamais chanter… » expliqua-t-il avec la même expression, n’osant pas le regarder.

Il ne voulait pas lire la déception ou la pitié dans ses yeux. Il l’avait assez vu chez les autres… ça et la frustration. La batteuse de son groupe lui en avait voulu de les quitter, il ne pourrait plus chanter, mais il pouvait toujours jouer de la guitare, non ? Il pouvait donc continuer, en changeant simplement de rôle.

Si je ne pouvais pas chanter… je ne voulais pas jouer de guitare ou faire partie d’un groupe… c’était trop dur… J’ai fait l’opération avant que ça ne devienne pire… mais… je n’arrivais plus à parler après, encore moins chanter. Ce n’était pas physique… simplement, psychologique. J’avais 18 ans… Je pensais avoir perdu mon rêve… je suis rentré en Australie… tu n’étais plus là non plus… » dit-il tristement avant de pousser un long soupir. « Bref, ça ne fait pas encore tout à fait un an que j’ai recommencé à parler… et que je me remets au chant. Donc… peut-être que tout n’est pas perdu. » ajouta-t-il, essayant de forcer un sourire.

La vérité, rien que la vérité, voilà ce que Dean lui partageait. Il avait compris sa leçon, mentir ou omettre de dire des choses n’aident jamais personne… Ça ne fait que blesser les gens ou les pousser à faire des choses irréparables. Il l’avait perdu une fois… avait eu l’impression de le perdre une seconde, en retournant dans ce pays où il n’était plus, il ne le perdrait pas encore. Pas s’il avait son mot à dire. Il n’avait pas oublié lui avoir volé son premier baiser. Comment aurait-il pu oublier son premier baiser avec de sincères sentiments ? Cependant, il pensait que son bro avait bien d’autres raisons de lui en vouloir, donc il avait eu besoin que son ami ne lui éclaire ses lanternes en lui disant laquelle. Il n’avait pas pu lui expliquer, même si aujourd’hui, ses sentiments étaient autres et que ce n’était qu’une belle histoire d’idiot adolescent et amoureux. Il est vrai qu’il était techniquement au travail et donc… qu’il était sensé faire son job. Le musicien ne savait pas s’il avait vraiment le droit de le faire, mais il lui avait demandé s’il avait du temps devant lui et s’il ne pouvait pas l’attendre.

Je t'attends. Et t'inquiètes, je pense qu'on vit avec le même genre de tarés. Je pense aussi qu'on a besoin de parler tout les deux. »

Un sourire soulagé vint finalement illuminer son visage. Un rayon de soleil se pointant au milieu de cette tempête. Dean se rapprocha de lui et le serra dans ses bras, très fort, reconnaissant qu’il accepte de rester et de lui parler. Il l’invita ensuite à rentrer avec lui et lui fit une petite tape sur l’épaule avant de le quitter pour aller retrouver sa supérieure. Comme il s’y attendait, elle écarquilla grand les yeux en le voyant comme ça : les yeux rouges et bouffis, le visage enflé et prenant une nouvelle couleur… Il n’avait pas du tout la tête de son vendeur au sourire ravageur et aux expressions idiotes. Lorsqu’elle se demanda ce qui s’était passé, Woojin lui dit que ce n’était rien, juste la vie qui lui faisait payer de vieux choix stupides. Elle n’avait pas à s’inquiéter, tout irait bien, il mettrait de la glace dès qu’il rentrerait chez lui. Seong Ja le regarda un peu de travers, hésitant toujours se demandant s’il n’essayait pas d’amoindrir les choses. Elle lui donna une petite tâche et lui dit de rentrer chez lui après, sans se soucier de l’heure. Le musicien hocha la tête et la remercia poliment, lui promettant de revenir avec une meilleure tête. Dix minutes plus tard, il venait retrouver Keito, un sac à dos sur l’épaule.

Elle m’a dit que mon chirurgien était nul et de rentrer plus tôt. » lança-t-il avec un petit sourire con. « Je crois qu’il vaut mieux aller chez moi… je ferais peur aux autres clients d’un éventuel café… » proposa-t-il en ajoutant qu’il vivait à Yongsan.

***

Une fois chez lui, il avait poussé la porte de l’appartement, étonné d’être accueilli par le silence. Ils devaient tous être au travail encore ou sortis, choses qui arrivent. Il avait retiré ses chaussures, enfilé ses chaussons et en avait sorti une paire pour son invité. L’appartement était grand, joliment décoré dans un style similaire à la luxueuse chaîne d’hôtels que possède sa mère Jae Hwa. Keito pouvait donc se douter que celle-ci était passée par là. Ça sentait bon et tout était bien rangé, hors de question que Dean ne vive dans une porcherie.

Qu’est-ce que la version adulte de Keito aime boire ? » demanda-t-il, se disant qu’il ne pouvait pas lui offrir son jus de fruits favori, comme lorsqu’ils étaient petits.

Il l’avait guidé jusqu’au salon, l’invitant à prendre place sur le canapé et se mettre à l’aise.

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