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Blacky

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Forum fondé par Lauly et P'tit Biscuit. Graphisme et codage réalisés par Felicis. Forum ouvert depuis le 28.02.2019. Forum optimisé pour google chrome.

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Une vie à Séoul, des histoires qui s'entrecroisent, des liens qui se forment et se déforment. C'est dans cette ville que des histoires s'écrivent sans en avoir l'air, des histoires qui pourraient tout à fait voler la vedette aux dramas affichés sur vos téléviseurs. Votre vie n'est pas pas si différente que celle de l’acteur des plateaux. Déciderez-vous d'obtenir le premier rôle de votre existence ?
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Take me to church || PV Ki Tae
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Seo Sang Min
Iceberg right ahead !!!
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Seo Sang Min
Mar 30 Avr - 15:38
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Take me to church

Un artiste qui oubliait de souligner l'évidence et sa muse médusée

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Les deux jeunes gens se voyaient à l’occasion depuis bientôt… 2 semaines ? Peut-être un brin plus, un brin moins. Ils se donnaient rendez-vous au café où Ezran et Hae Soo travaillaient, lieu où Sang Min se sentait à l’aise et en sécurité. Son meilleur ami avait su lui conseiller une place discrète où il pouvait venir se poser pour respirer, écrire ou dessiner en paix. C’était un fait connu du public que l’auteur aimait ce petit café chaleureux, de ce fait, il n’y allait pas sur un horaire régulier. Variant heures et jours, il avait réussi à éviter d’avoir des fans qui l’attendraient, les bras pleins de romans et goodies en tout genre à lui faire signer ou avec les étoiles plein les yeux, les questions infinies… L’amnésique pouvait se détendre et savourer son thé sans s’inquiéter de devoir jouer son rôle si contrastant avec sa personnalité, selon lui. Aujourd’hui encore, il était assis face à Ki Tae. Ils discutaient en silence, comme toujours. Sang Min était moins nerveux, à présent et lui parlait plus librement. Ses gestes étaient plus fluides et ses mots moins empreints d’hésitation. Certes, il faisait toujours attention à ce qu’il disait… tout en étant toujours trop sincère et direct, à l’occasion, par pure maladresse sociale, mais il n’était plus rongé par la nervosité comme la première fois. Son sourire s’esquissait plus facilement et plus franchement aussi, au fil des rencontres avec son jeune modèle. Peut-être était-ce parce que Ki Tae était plus jeune, peut-être était-ce sa personnalité ou le fait que Sang Min l’observait tant pour le dessiner… mais il se sentait un peu plus à l’aise avec lui.

Assez pour qu’il ne l’invite à venir chez lui, puisque le café avait commencé à se remplir. Ils pouvaient toujours discuter et continuer les croquis, mais l’auteur commençait à se sentir moins bien alors que plus de gens entraient. Ki Tae ayant accepté, l’écrivain l’avait remercié et avait rangé ses choses. Il avait pris soin de passer par le comptoir, saluant rapidement ses amis qui y travaillaient, ne partant pas comme un voleur. Il avait demandé à son jeune ami comment il préférait se rendre chez lui, prendre un bus ou marcher une petite vingtaine de minutes. Sang Min avait l’habitude de s’y rendre à pieds, évitant ainsi comme il le pouvait de se retrouver avec pleins de gens. Ils discutèrent encore en chemin, mais l’écrivain ne pensa pas à lui souligner le petit détail plutôt important : il habitait dans une église. Il pensait à le dire, généralement, pourtant. Cette fois, il s’était laissé à la conversation, tout simplement. L’artiste sortit ses clés, alors qu’ils se rapprochaient. Les maisons du quartier étaient jolies, passant de modernes à traditionnelles dans leur architecture. Les triplés du voisin semaient la pagaille sur le balcon de leur maison. Ils s’arrêtèrent en même temps, en voyant le pauvre Sang Min qu’ils adoraient et les trois bouts de 5 ans coururent vers lui criant de beaux et très embarrassants « MIIIIIIIIIIINOOOU » pleins d’amour. Encore une fois, il eut envie de mourir, la honte venant enflammer ses joues qui devinrent pourpres. Heureusement que Ki Tae était sourd… quoiqu’il pouvait bien avoir lu ce surnom gênant sur leurs petites bouches volubiles.

La victime se pencha, leur faisant chacun un câlin et leur expliquant avec douceur qu’il ne pouvait pas jouer avec eux maintenant. La petite fille lança un regard curieux vers Ki Tae, alors que les deux garçonnets avaient hoché la tête, faisant promettre à Sang Min de leur accorder du temps, le lendemain. Sang Min se releva ensuite, leur caressant doucement les cheveux et leur rappelant d’être gentil avec leur « père ». La fillette tira doucement sur son pantalon, puis lui fit signe de se pencher, chose qu’il fit. Ne s’y habituant jamais, il fut surpris de recevoir un petit baiser sur la joue et ne put s’empêcher de rire en la voyant lancer un regard possessif à Ki Tae. Après avoir montré que le voisin était sien, la gamine alla rejoindre ses frères. L’auteur se redressa, riant en passant sa main sur sa nuque.

Ce sont les enfants de mon voisin, ils sont adorable et… Je ne sais pas pourquoi… mais ils se sont attachés à moi, surtout Eu Mi… » expliqua-t-il, toujours aussi embarrassé d’avoir été appelé par ce surnom illégal.

À la droite de la maison des enfants, il y en avait une autre qu’ils avaient passé sans s’arrêter, tandis qu’à gauche, il y avait… une petite église. La bâtisse avait son charme, à la fois discrète mais travaillée, on ne pouvait que reconnaître le travail attentionné de l’architecte. Sang Min la pointa d’ailleurs, en commençant à s’avancer vers les marches.

C’est ici que j’habite, l’intérieur en a été rénové en loft, cinq ans avant que je n’y emménage, je crois. » dit-il, tout naturellement comme si tout le monde vivait dans des églises !

Pour lui, c’était normal… mais maintenant qu’il y pensait, peut-être aurait-il dû lui dire avant ?

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Jeu 2 Mai - 1:29
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Take me to church

Un artiste qui oubliait de souligner l'évidence et sa muse médusée

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Cela faisait deux semaines que je fréquentais cet artiste. Deux semaines que nous nous étions rencontrés par hasard dans ce parc et que j’avais accepté qu’il me dessine. Deux semaine que cette amitié avait commencé à fleurir doucement. Alors qu’on se voyait régulièrement dans le café que tenait des amis à lui. Un endroit tranquille qui était très appréciable. J’aimais les endroit calmes, je pouvais ainsi me concentrer uniquement sur Sang Min. Avec le temps j’avais vu un gros changement dans son attitude. Le voyant doucement s’ouvrir, se faire plus confiant sur sa manière de signer et ça me faisait très plaisir. Je sentais ce quelque chose naître nous, ce feeling. Ce truc que je n’aurais su décrire. Je me sentais bien en présence du dessinateur. J’appréciais passer du temps avec lui et dès que je ne passais pas du temps avec lui, je lui envoyais souvent des petits messages pour parler de banalité ou envoyer des photos du chat que j’avais adopté après notre rencontre. Ou encore simplement prévoir notre prochaine entrevue. Cette amitié m’avait fait un bien fou. Moi-même je commençais à m’ouvrir et ça faisait du bien. Terriblement du bien.

Aujourd’hui encore nous avions été dans ce fameux café, tout les deux, il m’avait dessiné alors que nous parlions de tout et de rien. Et quand le café avait commencé à se remplir, j’avais été surpris de voir Sang Min me proposé d’aller chez lui, mais j’avais accepté, parce que je n’aimais pas tout ce petit monde. J’avais suivi l'artiste hors du café et pendant le trajet. C’était bien la première fois que j’allais chez quelqu’un sans que cela soit à la suite d’une soirée trop arrosée. J’avais que c’était assez nouveau pour moi, en temps normal, les gars qui me ramenaient chez eux, c’était juste pour me… ben me tringler. le trajet passa très vite alors que nous parlions tous les deux , alors que nous nous rapprochions du quartier, l'atmosphère particulière s’installa. Il était clair que cet endroit devait très agréable pour vivre, bien loin de mon habitation toute miteuse !  J’avais sagement suivi mon nouvel ami avant de voir des enfants arrivés, je crus comprendre un surnom particulièrement adorable en lisant sur leurs lèvres. Sang Min avait-il des enfants ? Je m’étais posé la question alors que je regardais les trois gosses  se faire enlacer par le plus âgé. Je ne pus contenir un sourire des plus attendri. C’était vraiment adorable comme scène. Même la petite scène de jalousie était beaucoup trop adorable et me fit m’attendir un peu plus. Comment ne pas craquer sérieux ? Ils étaient si chou ! J’avais souris avant de sourire à mon ami. Ah ce n’était pas ses enfants, j’étais inconsciemment rassuré. Ils sont adorables comme tout, avais-je signé en souriant un peu plus avant de le suivre jusqu’à chez lui.

Enfin chez lui. je m’étais attendu à tout, sauf à ça. Une…. église ? Pendant un instant j’avais cru à une blague. Il était croyant ? Moine ? Pendant quelques instant le doute et les questions avaient pu se voir sur ma bouille. Et quand Sang Min m’expliqua je l’avais regardé avec des yeux étonné. Tu vis… dans une église ? J’avais attendu quelques secondes, avant de rajouter. C’est vraiment pas banal du tout ! Je m’étais retourné pour regarder la bâtisse qui était clairement magnifique, je n’en avais jamais des comme telles par le passé. Et vivre là-dedans ? C’était clairement unique. Mais je ne savais pas pourquoi, je trouvais que ça allait bien à Sang Min, un endroit unique pour une personne aussi unique que lui. Je m’étais rapproché du jeune homme cavant de signer avec un sourire et mes grands yeux qui s’étaient fait curieux. Tu me montre comment s’est à l’intérieur ? Il m’avait dit que c’était rénové, mais je supposais qu’il devait y avoir des restes d'architecture, bref ça devait avoir un charme unique ? Je n’attendais plus qu’à découvrir cet endroit aussi particulier que mon ami. Puis, il me montrait son chez lui, ça voulait bien dire qu’on devenait de plus en plus proche hein ? Et j’étais très content de passé cette “étape”, de me rapprocher un peu plus du jeune amnésique. Plus le temps passait et plus je voulais le connaître, plus je voulais me rapprocher de lui, et ne jamais m’arrêter.

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Seo Sang Min
Iceberg right ahead !!!
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Seo Sang Min
Ven 3 Mai - 15:08
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Un artiste qui oubliait de souligner l'évidence et sa muse médusée

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Depuis Halloween dernier, les triplés s’étaient découverts une fascination et une affection toute particulière pour le peintre. Les enfants débarquaient à l’occasion, cognant à sa porte et envahissant son église comme d’adorables petites tornades. Évidemment, ils l’avaient terrorisé la première fois… Trois enfants inconnus qui arrivent en disant que leur babysitter est partie avec son copain et qu’elle ne reviendra que plus tard… Le pire était qu’ils avaient dit vrai, la demoiselle était impossible à trouver et Sang Min s’était retrouvé à s’occuper de la petite marmaille. N’étant pas doué avec les humains adultes, il ne pensait pas l’être non plus avec leur version miniature. Il se questionnait encore sur ses talents, mais les enfants, eux, l’avaient définitivement adopté. Il n’avait donc pas été étonnant qu’ils ne viennent l’accueillir et ne lui demandent s’ils pouvaient venir chez lui. Chose qu’il avait refusé avec douceur, leur proposant de venir le lendemain à la place. Sang Min se voyait mal dire oui aux enfants, alors qu’il venait d’inviter Ki Tae chez lui. Bien que le trio soit adorable, il avait envie d’un peu de tranquillité avec son ami. Autrement, il serait resté au café !  

Ils sont adorables comme tout. »

L’amnésique avait acquiescer en hochant la tête, un fin sourire aux lèvres. Il avait ensuite repris le chemin, avant que les enfants ne décident de ne plus coopérer. Pour lui, il était évident que la petite église à côté de leur maison était… et bien… sa maison à lui. Cependant, ce n’était pas ce que pensait la majorité des gens en voyant la bâtisse. On devait plutôt croire qu’il s’agissait d’un lieu de culte tout normal, avec le confessionnal, l’autel, les rangées de bancs… Alors que non, ce n’était pas du tout le cas. Le rez-de-chaussée avait été aménagé en un immense espace de vie. Le vestibule était petit, en comparaison, mais douillet. Le plancher de bois clair était sans tache de peinture, dans cette partie, du moins. Un tapis bleu royal avait été posé devant la porte, un petit meuble contenant les chaussures les plus utilisées de l’artiste ainsi que des chaussons pour lui et ses invités se trouvait tout près. Sur le porte-manteau, à la gauche de la porte sur lequel se trouvait quelques vestes et manteaux, bien qu’il prît soin de toujours laisser des crochets de libres. Juste à côté, il y avait une petite commode sur laquelle était posé un vase contenant un bouquet de fleurs fraîches ainsi que deux romans de Haruki Murakami. Son éditeur s’assurait de lui faire envoyer des fleurs, à chaque semaine, se disant que ça mettait un peu de vie et de gaité dans la vie de son écrivain dépressif.

Quelques pas plus loin, on entrait dans l’immense espace de vie, baigné de lumière naturelle grâce aux imposantes  fenêtres. Les murs sont peints de couleur crème afin d'accentuer la luminosité naturelle, à l'exception du mur au fond, faisant face à celui de l'entrée, qui a gardé son aspect de briques. Au milieu se trouve un canapé en L blanc, confortable mais un peu vieux et qui a clairement connut de meilleurs jours au vue des nombreuses taches de peintures multicolores et d'encre. Une table basse posée sur un autre grand tapis assorti à celui de l'entrée est devant le canapé, couverte de livres, feuilles, esquisses, crayons, pinceaux, palette de peinture bariolée... Il y a aussi plusieurs toiles posées contre les murs, il y en a trop pour toutes les accrocher. Il y a des toiles originales de l'artiste, d'autres représentant ses amis ou ses idoles. Au fond à gauche, près de l'escalier se trouvent plusieurs chevalets avec des projets en cours dessus, une toile sur laquelle les débuts d'un visage sont esquissés, une autre sur laquelle on peut deviner quelques constellations chanceuses de ses histoires, sur une autre, deux visages se faisant face se regardant avec un désir complice. Aucune des trois toiles n'est terminée, avancées à divers niveaux, l'artiste y va selon ses envies et ses inspirations. Sang Min n'est pas musicien, mais il apprécie particulièrement la musique. Celle-ci étant une grande source d'inspiration pour lui, il est donc normal qu'il ait un système de son de qualité dont les enceintes ont été placées avec soin, ici et là, se fondant dans le décor. Pour ça, il peut remercier son éditeur qui avait une amie designer d'intérieur.

Des livres de tous les genres s'empilent sur les marches de l'escalier menant à sa chambre et la salle de bains de l'étage supérieur. Plusieurs versions de ses manuscrits y sont aussi mêlées. Le plancher de bois... constellé de points de peintures de toutes les tailles et toutes les couleurs, témoignant du fait qu'il travaille un peu partout dans son loft. À la droite de l'escalier se trouve l'espace « cuisine », se composant d'un long comptoir offrant un bon espace de travail, d'un lavabo spacieux, d'une cuisinière au gaz qui commence à se faire vieille mais qui fait très bien l'affaire, d'un frigo couvert de post-it lui rappelant ce qu'il doit faire, ses rendez-vous ou ses idées de génie soudaine. Il y a aussi un petit îlot, lui offrant plus de place pour travailler ou simplement pour manger s'il en a envie, puisqu'il y a deux hauts tabourets devant. Les tons de cet espace sont plus chauds pour se marier avec le mur de briques, tout en restant dans le naturel avec le bois de l'îlot et du comptoir. Étonnamment, Sang Min a tenu à avoir une table à manger en verre, qui se situe entre l'espace « salon » et l'espace « cuisine », elle n'est pas très grande, rectangulaire. Seules trois chaises l'entourent, la quatrième ayant rendu l'âme après un petit accident maladroit. Elle est couverte d'articles d'art en tout genre, de notes et de livres. Comme tout le reste de son espace vital, me direz-vous.

Sang Min ne pouvait cependant pas s'en empêcher, les idées lui venant à tout moment, il avait donc cette habitude de tout noter. Son loft lui servait de bureau, d'atelier, d'archives, d'espace de rangement, d'espace de vie, d'espace de suicide... de tout. Donc, il était à l'image de ce qui se passait dans sa tête. Un peu bordélique, très créatif, avec un esthétisme recherché même si ce n'est pas digne d'une revue de décoration. L'amnésique aimait son chez lui. C'était peut-être bizarre mais c’était sa petite maison atypique. Pour lui, quand il voyait son église, c’était à tout ça qu’il pensait. On ne pouvait cependant pas le deviner, et ce, même s’il expliquait que l’intérieur en avait été rénové.

Tu vis… dans une église ? »

L’amnésique hocha la tête, acquiesçant avec un petit sourire. Il était content de vivre ici, c’était une chose qui ne le gênait pas, même si c’était … différent et que des gens trouvaient des moyens de le critiquer. Malgré tout ce qui s’y était passé, Sang Min était attaché à ce lieu excentrique. Il s’y sentait en sécurité. Non pas à cause du côté religieux, il l’avait complètement occulté, pour sa part.

C’est vraiment pas banal du tout ! »

L’amnésique hocha la tête, acquiesçant avec un petit sourire. Il était content de vivre ici, c’était une chose qui ne le gênait pas, même si c’était … différent et que des gens trouvaient des moyens de le critiquer. Malgré tout ce qui s’y était passé, Sang Min était attaché à ce lieu excentrique. Il s’y sentait en sécurité. Non pas à cause du côté religieux, il l’avait complètement occulté, pour sa part.

C’est un peu bizarre… mais je trouvais ça parfait… J’avais besoin d’espace… » admit-il avec un petit sourire gêné, ayant tout de même conscience de l’originalité de la chose.

Après avoir passé trop de temps dans une chambre d’hôpital étriquée puis dans un appartement qui était trop petit pour lui laisser de la place pour peindre convenablement… L’espace ouvert et les murs étant réduits au nombre minimal l’avaient séduit.

Tu me montres comment c’est à l’intérieur ? »

Bien sûr ~ Je ne t’ai pas invité pour t’en montrer la façade. » répondit-il, amusé malgré lui par la question.

L’amnésique déverrouilla la porte principale et l’ouvrit, invitant Ki Tae à le suivre à l’intérieur.

J’aurais peut-être dû t’avertir… C’est un peu le bordel… C’est ici que je travaille… et ça me sert aussi de studio… » expliqua-t-il, un peu embarrassé, se disant qu’il aurait dû y penser avant de l’inviter.

Il retira ses chaussures, mit ses chaussons et en tendit une paire à Ki Tae. Sang Min fit quelques pas à l’intérieur, lui signant de faire comme chez lui et d’être à l’aise. L’écrivain alla enlever une pile de notes qui se trouvaient sur le divan, à côté de son ordinateur portable. Preuves qu’il était encore sur l’écriture de ce chapitre et qu’il relisait religieusement les notes de son éditeur. Il prit le tout, rangeant plus ou moins rapidement et les posa sur un coin de la table basse. Il alla ensuite poser ses affaires sur le bureau, dans le coin « peinture » de son intérieur marginal. Tant qu’à avoir Ki Tae chez lui, s’ils continuaient sur l’idée modèle et peintre… Sang Min reprendrait directement sur toile, non ? Plutôt que dans ses carnets qui renfermaient son singulier imaginaire.

Voilà… c’est… chez moi ~ » commenta-t-il, ne sachant pas trop quoi dire, en se retournant vers lui.

L’écrivain se sentait un peu gêné, maintenant. Qu’est-ce que son ami allait en penser ? Se dire qu’il était vraiment trop bizarre, en plus d’être bordélique et de ne pas savoir peindre sans en mettre partout ? Il espérait que ça ne lui plaise, qu’il ne se sente à l’aise.
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Dim 5 Mai - 21:46
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C’était une scène bien adorable qui se passait devant mes yeux et j’avouais que j’étais complètement en train de fondre. Sang Min avait l’air si mignon avec ces trois enfants qui réclamaient son attention. Il y avait une innocence qui se dégageait de cette scène. Ca me faisait sourire. Il n’y avait pas de doute, l’artiste aurait été parfait avec des enfants. Si ceux-là n’étaient pas les siens. Mais bien rapidement qu’eus la confirmation que ces trois terreurs étaient les enfants de ses voisins. Est-ce que j’étais rassuré ? Un peu trop, plus ou moins inconsciemment. En tout cas le sourire que le plus âgé arborait me plaisait. Il était franc et j’aimais le voir sourire, il était beau quand il souriait comme ça Sang Min, alors qu’une lueur s’éclairait dans son regard. Alors que les enfants finirent par retourner chez eux, j’avais naturellement suivi l’artiste jusqu’à son chez lui. Un chez lui qui était clairement atypique vu que c’était une église ? Certes bâtisse n’était pas immense, mais tout de même, ce n’était pas tout le monde qui vivait dans un lieu aussi…. unique ? Je trouvais que ça lui allait bien, un homme aussi unique que Sang Min avait un logement qui lui convenait bien. J’avouais que j’avais hâte de voir comment s’était fait à l’intérieur. Découvrir un tel endroit avant piqué ma curiosité au vif. Je trouve ça unique, j’aimais les gens uniques. Les gens authentiques, ceux qui ne faussaient pas. Eux-même, sans artifices. Mais je me gardais bien de le dire, me contentant de sourire à l’écrivain.

Je le suivis gentiment quand il ouvra la porte, le fait était que j’avais été épaté dès que j’avais passé le pas de la porte. Le bordel ? Je ne le vis même pas, j’étais comme envoûté par cet endroit. Clair, lumineux et surtout grand, j’soais à peine compter combien de fois on pouvait mettre mon studio dans ce simplement espace à vivre, mais au moins plusieurs fois. Il y avait ce quelque chose, ce quelque chose qui se dégageait de cet endroit. Ce sentiment d’y être bien et qu’il y avait une ambiance toute particulière. Alors que je vis du coin de l’oeil retirer ses chaussures, j’en fis de même, la surprise m’en avait presque fait oublier mes bonnes manières, une vraie honte quand même. J’avais enfilé les chaussons tendus par mon ami, avant de m’avancer un peu plus dans cette demeure qui était vraiment merveilleuse. Certes il y avait plein d’affaire de partout, mais je supposais que c’était l’esprit créatif. L’âme d’artiste comme on disait, en tout cas rien qui me choquait personnellement. J’avais levé le menton en l’air pour tourner doucement sur moi - pas trop vite parce que mon oreille interne avait souvent tendance à me causer des soucis - tout en regardant les détails que mon oeil captait. J’avais fini par me tourner vers Sang Min un grand sourire sur les lèvres avant de signer. C’est magnifique, tu dois t’y sentir bien. Je m’étais rapproché de lui en continuant de regarder tout autour de moi comme pour essayer de tout voir, mais j’avais l’impression de toujours rater quelque chose En tout cas, je m’y sentais beaucoup mieux que dans mon propre chez moi, chose assez simple en fait. Tu veux continuer la séance ? J’avais demandé timidement, même cela faisait quelques temps qu’on avait cette habitude avant d’ajouter. Je pourrais même poser dénudé si tu veux, non pas que la nudité me gêne, j’avais vu que les artistes faisaient des nus, c’était normal pour eux. C’était bizarre de me dire que quelqu’un d’autre qu’un amant pourrait me voir dans mon plus simple appareil. mais après tout, s’il voulait, c’était une expérience.

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Seo Sang Min
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Seo Sang Min
Mer 8 Mai - 15:38
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Une église était le genre d’endroit où il avait choisi de vivre. Singulier ? Original ? Marginal ? Oui, c’était un peu de tout ça. Sang Min admettait facilement que c’était parce qu’il avait un besoin viscéral d’espace. Il en avait trop manqué pendant son hospitalisation, puis dans le petit appartement… dans sa propre tête… Sauf que son choix bien que particulier avait plus de raisons que ça. Après la sortie de son premier roman, bien qu’il ne savait pas si c’était vraiment lié, on avait tenté de s’introduire chez lui. L’auteur avait toujours cru que c’était des gens qui avaient aimé son livre… puisqu’il en avait trouvé une copie qui n’était pas la sienne, avec pleins de commentaires, sur son lit. Une autre fois, il était convaincu d’avoir entendu rire alors qu’il était dans la douche, mais lorsqu’il était sorti… il n’y avait personne. Ne possédant pas de télévision à l’époque, il n’y avait pas mille raisons à cela. Qui plus est, la porte d’entrée était entrouverte, alors qu’il l’avait bien fermée. Rien de particulier ne semblait avoir disparu, si ce n’est qu’après cette fois-là, il ne retrouva jamais deux t-shirts qu’il aimait porter pour peindre, puisqu’ils étaient confortables. Son appartement n’était pas assez grand pour penser à se prendre un colocataire, puis… le problème resterait le même. Un appartement ou un autre, serait-ce vraiment plus sécuritaire ? L’amnésique n’en avait pas le sentiment. L’église l’avait séduit en moins de deux, ses murs épais, ses portes massives, ses grandes fenêtres qui ne s’ouvrent pas aussi facilement que celles des appartements… Il s’y était senti en sécurité, il y avait vu de l’espace… pas de places pour se cacher et l’épier… Puis, qui penserait que quelqu’un vivait là en passant devant ?

Certes, avec le temps, sa nouvelle maison n’était plus aussi secrète et avec la parution du second roman, quelques fans assidues étaient venues pour voir l’extérieur de la bâtisse… Elles espéraient peut-être voir l’auteur en sortir, mais plus souvent qu’autrement, les petites terreurs d’à côté venaient tellement les déranger qu’elles partaient. Sang Min était très reconnaissant à ces trois petits monstres qui venaient le visiter de temps à autres. Ils l’avaient sauvé, sans vraiment le savoir. Aujourd’hui, ils n’avaient pas besoin de venir à sa rescousse, le jeune homme avec lui ne le mettait pas mal à l’aise et ne lui faisait pas peur. L’amnésique se sentait bien avec Ki Tae, sa compagnie était agréable et l’inviter chez lui avait été tout simplement naturel.

Je trouve ça unique. »

Un sourire rassuré étira ses lèvres. Le plus jeune n’avait pas l’air de le trouver trop étrange ou simplement de le juger. Détail très stupide, mais très important pour une personne remplie de doutes comme l’artiste. Il l’avait invité à l’intérieur, s’excusant de l’état des lieux. Pour lui, c’était normal, mais il avait quand-même conscience que n’importe quel maniaque du ménage ferait une attaque en voyant son chez lui. Il lui avait prêté des chaussons, puis l’avait laissé entrer, le laissant regarder comme il en avait envie et s’habituer aux lieux quelque peu particuliers. Si Sang Min avait quelque chose à cacher, il ne l’aurait pas invité, tout simplement. Donc, il alla ranger ses choses, sans se préoccuper d’où Ki Tae posait les yeux. Il s’était ensuite retourné vers lui, signant une phrase un peu maladroite, puisqu’il était nerveux, malgré lui. Il l’était toujours, au fond, quand il invitait quelqu’un chez lui. Après tout, cet endroit est son refuge… il y accorde une importance toute personnelle.

C’est magnifique, tu dois t’y sentir bien. »

Merci. » signa-t-il d’abord, une esquisse chaleureuse et soulagée peinte sur le visage. « C’est stupide, mais… c’est mon endroit préféré. » ajouta-t-il, un peu gêné.

Il était trop nerveux et trop anxieux lorsqu’il sortait. Au moins, ici, il se sentait en sécurité, il était tranquille… Certes, c’était aussi ici qu’il avait tenté de commettre l’irréparable deux fois, mais c’était justement parce qu’il préférait être dans un endroit agréable pour vivre ses derniers instants. Il s’était passé tellement de choses entre ces murs, tant de peinture avait coulé depuis la dernière tentative… Sang Min se sentait rassuré aussi, que la majorité de ses souvenirs ne se trouvent au même endroit. Lui qui craignait tellement que sa mémoire ne lui soit dérobée à nouveau. S’il concentrait le maximum de choses dans ce même espace, il serait plus difficile d’oublier, non ? Logiquement, ça ne faisait pas nécessairement de sens, mais penser cela le rassurait.

Tu veux continuer la séance ? »

Si tu veux ~ » répondit-il avec un sourire chaleureux. « Je pourrais faire ton portrait sur une toile, cette fois, que je peindrai ~ Ça prend plus de temps que les croquis… mais bon… Ici, j’ai tout le nécessaire. Tu pourrais avoir une peinture de toi. » proposa-t-il innocemment, espérant que ça lui ferait plaisir.

Il aimait beaucoup le dessiner, Ki Tae avait un charme unique qui l’inspirait énormément. L’artiste ne se lassait pas de l’admirer et de coucher ses traits sur papiers, l’installant dans divers décors inspirés de l’univers qu’il décrivait dans ses romans. Chaque fois qu’il lui prêtait les « constellations » de son univers particulier, il ne lui mettait que celles qui étaient de bons augures.

Je pourrais même poser dénudé si tu veux. »

La proposition de son modèle le surprit. Il avait déjà dessiné et peint des tonnes de nus, dont quelques-uns en se basant effectivement sur des modèles. Lorsqu’il n’était pas question de sa nudité à lui et que c’était dans un cadre artistique, il était étonnamment à l’aise. Sang Min trouvait qu’on pouvait trouver une intimité mais aussi une fragilité toute différente dans ce genre de peinture ou représentation artistique, peu importe sous quelle forme. Le charme de Ki Tae étant sans équivoque, il était sûr que le résultat serait tout aussi bien, sinon peut-être même plus sous cette forme. Il ne savait pas que le blond aimait tant jouer les modèles, lui qui avait admis ne jamais l’avoir fait avant, lors de leur rencontre.

Si je dis oui… j’aurai l’air d’un pervers qui t’a invité juste pour ça, non ? » répondit-il, un peu gêné, lui partageant ainsi son dilemme. « C’est souvent intimidant, pour les modèles débutants, que de poser pour ce genre de choses… je ne voudrais pas que tu sois mal à l’aise… il vaudrait peut-être mieux y aller graduellement ? Torse nu ? » proposa-t-il, toujours aussi innocent.

C’était justement parce qu’il savait que Ki Tae avait des problèmes de confiance en lui qu’il préférait ne pas accepter de passer directement à la nudité complète. Qui plus est, il ne voulait pas que le jeune homme ne se méprenne sur ses intentions. Sang Min souhaitait que ces moments passés ensemble ne soit aussi agréable pour le blond que pour lui. S’ils y allaient un peu plus lentement, peut-être que Ki Tae se sentirait mieux dans son corps aussi… puisque l’artiste se doutait qu’il devait être aussi beau que son visage. Les peintures ou croquis qui pourraient en résulter seraient très intéressantes et probablement encore plus belles.

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Dim 12 Mai - 0:59
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Un artiste qui oubliait de souligner l'évidence et sa muse médusée

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Cet endroit était vraiment unique. D’un côté vivre dans une église, ce n’était pas tout le monde qui le faisait, mais il était clair que je trouvais que ça allait très bien à mon ami. C’était un lieu aussi singulier que lui, mais qui à la fois avait une personnalité qui lui était propre. J’étais rentré à l’intérieur et l’ambiance lumineuse m’avait rapidement bercé, c’était agréable. Et surtout tout me semblait si grand. Il fallait dire que mon appartement était vraiment minable contrairement à celui-ci. Je vivais dans un studio, une seule pièce qui était particulièrement petite et pas dans un très bon état. Parce que je ne pouvais pas me payer mieux que ça. Je détestais cet endroit. Bien qu’avec la rencontre de Sang Min, il était devenu plus supportable. Parce que j’ai adopté Lune et depuis que j’ai son dessin qui était accroché à mon mur. Mais chez lui, ça semblait si cozy. Si agréable. Il devait vraiment bien se sentir ici. Je finis par signer un commentaire en souriant à mon ami. Ce n’est pas stupide, c’est même adorable, pui il avait raison, cet endroit était vraiment très chaleureux. Il avait toutes les raisons du monde de bien s’y sentir.

Alors naturellement j’avais proposé de continuer la séance que nous avions laissé dans le café. Parce que j’étais prêt à continuer pour lui. Avec le temps je m’étais habitué à l’intensité du regard de Sang Min quand il me dessinait, bien que discrètement j’aimais voir cette partie de sa personnalité. J’aimais le voir si passionné, si emporté dans ce qu’il faisait. Je hochais la tête alors qu’il me parla de me peindre. Je hochais la tête tout en l’écoutant. J’adorerais, mais je ne sais pas si j’aurais la place chez moi, c’est petit. Puis surtout une peinture un endroit si insalubre, j’avais déjà protégé le dessin en le mettant dans un cadre, mais une toile, j’avais peur que mon appartement la dégrade.

C’était la première fois que j’allais finir sur une toile de ma vie. C’était quand même une expérience assez bizarre et plaisante. Surtout que c’était Sang Min et avec le temps j’avais commencé à lui faire confiance. Doucement mais sûrement, je m’étais habitué à sa présence, à nos entrevue régulières et nos discussions qui naturelles. Bref l’artiste avait commencé à se faire une place dans ma petite vie. Mais pour pousser la chose plus loin je lui avais proposé de me déshabiller pour lui. Sa réponse me fit rire légèrement. C’était loin d’être pervers, parce que pour le coup j’en avai beaucoup connu des gens qui m’avaient invité chez eux pour voir nu et pas que d’ailleurs. En fait à chaque fois que je rentrais d’une soirée accompagné, c’était généralement pas pour dormir. Alors je voyais bien que Sang Min n’était pas un pervers. Alors je secouais la tête pour le rassurer. Puis je finis par signer. Je ne suis pas mal à l’aise, je me sens bien avec toi. Puis je finis par ajouter timidement. Je te fais confiance Sang Min. Je levais le regard vers lui. je n’étais pas très beau. Je le savais. Mais voir le dessin avec mon visage si beau. Voir cette image que Sang Min avait de moi. Je me demandais comment il trouverait le reste de mon corps. En soit je n’étais pas pudique, loin de là. Et ma confiance si basse ne m’avait jamais empêcher de me mettre nu devant des inconnus pour finir dans le même lit qu’eux. Mais je savais que mon corps n’avait rien d‘exceptionnel. J’étais mince, chétif, pas très musclé. Bref, je n’étais pas un mec sur lequel on se retournait. Je le regardais alors avant d’attraper doucement les bords de mon pull pour faire passer au dessus de ma tête. Je n’avais rien en dessous, j’étais torse nu. Je serrais quelques instants contre mon torse avant de le laisser tomber sur le côté.Je le regardais, j’en avais presque oublié les larges marques qui maculaient mes avant-bras. Je finis par aller m’asseoir sur son canapé. Ça te va comme ça ? Je retirais mes chaussons et repliais mes jambes en le regardant timidement, j’avais toujours un peu peur de mal faire. Je me mordillais la lèvre inférieure attendant des potentielles instructions.

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Seo Sang Min
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Seo Sang Min
Lun 20 Mai - 17:01
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Son église, son refuge, Sang Min n’y invitait que les gens qui avaient acquis un certain niveau de confiance. Traumatisé par son premier appartement, il n’arrivait pas à faire comme ces gens qui invitent des inconnus chez eux après avoir discuté quelques heures ou même quelques minutes. Il s’était rapidement habitué à Ki Tae, bien qu’il ne le connût encore que depuis peu. Sa compagnie était agréable et l’auteur se surprenait à sourire plus qu’à l’habitude avec lui. Sans savoir exactement pourquoi, le jeune homme avait ce quelque chose qui l’apaisait. Il restait nerveux et un tantinet anxieux, puisque l’auteur voulait que son nouvel ami ne passe de bons moments aussi, mais… ce stress n’était pas néfaste, au contraire. C’était ce qu’il vivait encore, alors qu’il avait invité Ki Tae chez lui, pour la première fois. Le plus jeune semblait aimer son étrange lieu de vie, soulageant une fois de plus les craintes infondées de l’artiste.

Ce n’est pas stupide, c’est même adorable. »

Une esquisse timidement contente se dessina sur son visage, ses joues prenant une douce nuance de rose. Il baissa les yeux, quelques secondes, stupidement embarrassé par si peu. Pourquoi il réagissait autant à une simple phrase ? Pourquoi ça lui faisait tant plaisir que Ki Tae ne semble comprendre une chose pourtant si anodine ? Plutôt que de se noyer dans son embarras, Sang Min trouva à s’occuper, rangeant ses choses. Il accepta volontiers de continuer la séance, croyant y comprendre que son ami avait pris goût à jouer les modèles. Un petit sentiment chaud et plaisant s’étirait au creux de lui, sans qu’il ne puisse vraiment se l’expliquer. L’artiste se disait que ce devait être parce qu’il était content de lui avoir fait découvrir quelque chose qui lui plaisait. Cette rencontre avait été si… inattendue, donc ce dénouement était des plus surprenants. Voulant bien faire, mais surtout, le faire sourire de nouveau, même s’il n’était pas physiquement présent, Sang Min lui avait proposé de lui offrir une toile. Envahissant à sa manière, craignant d’être oublié, terrifié à l’idée d’être abandonné… il essayait de doucement laisser son coup de pinceau ou une pincée de son imaginaire dans la vie des gens.

J’adorerais, mais je ne sais pas si j’aurais la place chez moi, c’est petit. »

Oh… » fit-il d’abord, pur réflexe vocal tout simple. « Je la conserverai pour toi, alors, si tu veux. Tu… pourras venir la voir quand tu veux… et tu pourras la prendre… quand tu habiteras dans un endroit plus grand… si tu veux ? » proposa-t-il, après avoir hésité quelques secondes.

Sang Min allait la garder tant qu’elle n’était pas terminée, de toutes manières… Après, si Ki Tae la voulait, il pouvait bien la ranger avec les autres, le temps que son ami n’ait un appartement plus grand. Contrairement à la plupart de ses autres toiles, l’artiste n’arrivait pas à concevoir l’idée de vendre le portrait du jeune homme… Du moins, certainement pas le premier qu’il ferait. Non, s’il avait proposé de passer du papier à la toile, c’était pour lui, pas pour une raison monétaire. Cette peinture ne serait donc pas vendue, que Ki Tae veuille la garder ou non. Il ne vendait jamais la première œuvre d’une série. Étrange habitude qu’il avait prise… La première est pourtant celle qui a le plus d’imperfections, en général, elle représente la naissance d’une idée ou d’un sentiment… Les suivantes sont plus travaillées, plus raffinées… mais justement, elles perdent un peu cet aspect brut et pur. Le peintre fut surpris lorsque son ami lui proposa de poser nu. Il ne voulait pas que le jeune homme ne pense qu’il l’avait invité chez lui, seulement dans cette optique. Il ne voulait pas qu’il ait une mauvaise image de lui, qu’il ne veuille plus le revoir à cause d’un malentendu artistique… Qui plus est, il ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter, pensant à son manque de confiance en lui. Sang Min le trouvait très beau et se plaisait à l’admirer, tentant de lui montrer combien il avait de raisons d’avoir confiance en lui. Il ne doutait pas des charmes que pouvaient dégager son corps nu, de la beauté qu’une œuvre le représentant pourrait avoir et qu’elle pourrait émouvoir les voyeurs qui poseraient les yeux dessus… Cependant, il voulait s’assurer du bien-être de Ki Tae, s’assurer qu’il serait à l’aise et ne le détesterait pas après. Le fait que cette toile ne prenne possiblement cette tournure plus intime n’était qu’une raison de plus de la conserver pour son joli modèle.

Je ne suis pas mal à l’aise, je me sens bien avec toi. »

Encore une fois, sans avoir à dire rien de particulier, Ki Tae lui arrachait un sourire et alimentait cette petite chaleur qui naissait, quelque part, au creux de son étrange personne. Il se sentait rassuré par ses simples mots. Ils étaient réciproques, même si Sang Min ne savait pas vraiment comment le lui partager.

Je te fais confiance Sang Min. »

Une nouvelle attaque surprise qui le fit rougir. Un doux sourire heureux aux lèvres, il baissa les yeux quelques secondes.

Tout se passera bien, mes yeux te voient mieux que toi tu ne te vois. Et si jamais, tu veux prendre une pause ou arrêter, tu pourras me le dire. » signa-t-il, alors que son visage exprimait une certaine chaleur empreinte de bienveillance.

Il se retourna vers le mur pour aller trouver une toile vierge à utiliser. Peut-être qu’il y trouverait les mots pour répondre ce qu’il pensait et ressentait aussi ou plus simplement, probablement pas, mais l’espoir fait vivre. Le peintre hésita entre deux tailles et finit par choisir celle de taille moyenne. Il ne voulait pas le gêner en prenant trop grand, surtout que son ami avait souligné ne pas avoir beaucoup d’espace… Sang Min n’avait même pas envisagé la petite toile pour autant, trouvant que ce serait ridicule et que son modèle méritait beaucoup mieux que ça ! L’artiste retira la toile en cours de son chevalet, la déposant contre le mur et posa plutôt la toile vierge. Pensant au fait que Ki Tae allait être dénudé, il alla allumer le chauffage, augmentant un peu la température afin de s’assurer que son invité n’ait pas froid. Il esquissa un sourire, tentant de rassurer le jeune homme qui le regardait. Son corps tout fin contrastait avec la largeur des hauts dans lesquels Sang Min avait l’habitude de le voir. Le peintre se doutait déjà qu’il était mince, autrement les vêtements ne flotteraient pas ainsi sur lui. Son modèle restait toujours beau à ses yeux, bien que sa carrure frêle accentuait cette envie de le protéger, la délicate fragilité qu’il avait… qui pourtant, entrait en contradiction avec la vivacité et la personnalité pétillante qu’il avait. Un petit corps mais si plein de vie ! Il se rapprocha de Ki Tae, se penchant pour ramasser son pull qu’il plia soigneusement et déposa ensuite sur la table. Ce n’était pas un déchet, c’était quelque chose qui appartenait à son ami, qui le tenait au chaud et l’enlaçait toute la journée, il fallait donc le traiter comme tel. Sang Min sentit son cœur se serrer en voyant les marques sur ses bras. Il ne fit d’abord pas de commentaires, mais ne pouvait s’empêcher d’être peiné par la pensée que son ami aussi avait pu traverser le désespoir qui mène jusqu’à cette… « solution » qui n’en est pas une. Laissant son modèle s’asseoir, il alla plutôt lui chercher un plaid rouge et noir. L’amnésique hésita, mais vint le poser délicatement sur les épaules de son modèle, avant de venir s’asseoir à ses côtés.

Ki Tae… tes bras… ce n’est pas récent… n’est-ce pas ? » demanda-t-il avec précautions.

Sang Min savait bien à quoi ressemblait des marques fraîches, ayant trop souvent côtoyé des suicidaires et s’étant d’ailleurs lié d’amitié avec Yoora, alors qu’ils se remettaient tous les deux de leurs tentatives ratées. La jeune femme avait tenté de s’ouvrir les veines, donc… tristement, il était rassuré de voir que ses cicatrices semblaient dater un peu.

C’est quelqu’un qui… t’a fait ça… ou… » signa-t-il, faisant une pause.

Il baissa les yeux, puis prit une grande inspiration. Peut-être qu’il y aurait du courage dans l’air… C’était un fait connu qu’il était suicidaire, mais il était plus facile de parler avec les gens quand ils ne le savaient pas. Dans ce genre de moments, l’artiste se disait qu’il aurait aimé être menteur ou hypocrite, or, il ne l’était pas. Puis, s’il disait la vérité, Ki Tae pourrait mieux comprendre que Sang Min ne le jugeait pas, il comprenait…

Ou… toi aussi… tu as tenté… de mettre fin à tes jours ? » finit-il par ajouter, préférant ne pas détailler trop rapidement.

Si ça se trouvait, c’était un accident ou un autre genre d’histoire. Il ne pouvait s’empêcher d’espérer que ce n’était rien de malheureux, même si… il ne pouvait que douter du fait que ses espoirs étaient vains.

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Lun 3 Juin - 19:21
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Cet endroit unique ? Je trouvais que ça allait terriblement bien avec la personnalité de mon ami. Cet endroit lui ressemblait terriblement bien même. Unique. Quelque chose qu’on ne voyait pas tous les jours. Mais à la fois qui donnait un sentiment de sécurité. C’était tout ce que je ressentais dans cet endroit. Et je comprenais pourquoi mon aîné tendait à dire que c’était son endroit préféré. Parce qu’il était clair que si moi-même je vivais dans un tel endroit, je ne passerai pas mon temps à faire la fête quotidiennement. Quoi qu’en vrai je ne savais pas trop, mais il était sûr que je me serai bien mieux senti que dans l’endroit dans lequel je vivais. Je hochais doucement la tête. Je veux lui donner un place qu’il mérite, avais-je signé avec un doux sourire sur les lippes. Encore un fois, Sangmin m’honnorait en m’offrant ses oeuvres et moi j’étais simple très touché par sa gentillesse naturelle. Plus il agissait comme ça et plus je me sentais fondre. J’aurais tellement aimé vivre dans un endroit qui n’aurait pas abîmé ses oeuvres. Mais secrètement ça me donnait envie d’économiser mon argent pour essayer de mieux vivre.

Je posais mon regard sur mon ami. La nudité ne m’avait jamais gêné. Enfin techniquement généralement quand je me mettais tout nu, ce n’était pas pour être dessiné, mais surtout pour passer mes nuits avec des garçons plus ou moins séduisant et plus ou moins aussi ivres et déchiré que moi. Là, c’était différent. J’étais pleinement conscient de mes actes. Puis le cadre était différent en soit, il n’y avait strictement rien de sexuel là-dedans. Puis j’avais parfaitement confiance en mon ami. Relation de confiance qui s’était construite au fil des entrevues, de nos rencontres et du fait qu’on s’était rapproché tous les deux. Alors sans hésiter je commençais doucement à retirer mon pull sous lequel je ne portais rien. Je n’étais pas très fier de mon corps, j’étais plutôt mince du fait de mon faible appétit, mais je ne me sentais pas mal à cet instant, ou complexé. Je m’étais installé sur le canapé, prenant la pose le plus naturellement possible.. Mais la suite ? Oh la suite je n’étais pas du prêt pour ça. Mais alors vraiment pas.

J’en avais presque oublié les larges cicatrices de mes avant-bras. Assez vieilles pour que je les oublie et qu’elles fassent parties de moi, mais pas assez anciennes pour avoir commencé à s’estomper. En temps normal je portais toujours des manches longues pour les “cacher”, il fallait dire qu’elles n’étaient pas très belles. Je n’y étais pas allé de main morte à cette époque là. Je me souvenais qu’on avait dû m’opérer à cette époque, car j’y étais allé si fort que j’avais commencé à sectionner les nerfs de mes poignets, mais pas irréversiblement, heureusement pour moi. Je posais mon regarde sur mon ami quand il revint vers moi, un plaid dans les mains qu’il posa sur mes épaules. Je lui lançais un regard interrogateur et quand il y répondit, par réflexe je rabattis les pans du plaid comme pour cacher mes cicatrices. Mais c’était peine perdue, c’était déjà vu. Alors je me contentais de hocher la tête doucement, une an et demi que je les avais, un an et demi que la troturer qu’on m’avait fait subir, l’abandon de mon ex petit ami, le fait que des mes parents ferment les yeux sur mon mal-être… un ensemble un ras le bol. Un cri de détresse ? J’en savais rien ce que je voulais à ce moment là. J’avais simplement cessé de penser. Et au final, cette réponse. Ki Tae, personne ne te sauvera, alors sauve toi toi-même. Le début de ma solitude, ma nouvelle vie que j’avais vécu à fond, comme si elle pouvait s’arrêter demain. Quand Sangmin resigne je je le regardais et plus le parla, plus mon visage resta … con ? Toi aussi ? Quand il termina ce fut plus fort que moi, je le jetais à son cou, l’enfermant dans l’étau de mes frêles bras. Dans mon geste j’en avais fait tomber mon plaid. Cette vérité qui s’imposait à moi, ça me faisait du mal de penser que lui aussi ait pu être désespéré à ce point. Je l’étrégnis tendrement quelques dizaines de secondes avant de m’éloigner. Pas la peine de mentir, de tout façon, je ne pouvais pas mentir à mon ami. C’était il y a une année et demi… c’est… c’est compliqué. Je baissais mon regard un instant, glissant mes doigts sur ces cicatrices. Je n’en avais pas honte, ils représentaient ma vie, mon combat, ma survie aussi. Autant de témoin du fait qu’aujourd’hui je pouvais vivre sans avoir à me cacher. Vivre la tête haute, fièrement pour la personne que j’étais et ce même si ça déplaisait aux autres. J’avais choisi de plus vivre dans l’hypocrisie constante. J’ai longtemps souffert de ne pas pouvoir être moi mais la personne qu’on voulait que je sois. J’étais désespéré... Je souris plus franchement pour lui montrer qu’aujourd’hui, cette phase était derrière moi. J’ai quitté ma ville natale et je suis venu ici pour changer de vie, je suis heureux maintenant, je suis moi. Puis je finis par terminer. Et je me rend compte que la vie à encore des belles choses à m’offrir, des rencontres incroyable et des voyages sur la lune avec des personnes merveilleuses, j’avais posé ma main sur la sienne avant de le regarder dans les yeux, lui offrant un regard complice, franc, sincère. Je m’étais accroché à Sang Min, grave erreur Ki Tae, voilà que tu retombais dans le piège, encore une fois. Non c’était différent, je voulais m’en convaincre. Mais à la fois j’avais peur. J’étais perdu et dans ce chaos, lui m’appaisait, l’artiste. Alors je me penchai venant simplement poser mes lèvres sur sa joue. La seule chose que je savais, c’était que je voulais qu’il reste en vie.

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Seo Sang Min
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Seo Sang Min
Mar 4 Juin - 15:41
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Les réactions et réponses de Ki Tae étaient toujours si douces. Sang Min se sentait toujours un peu plus léger en sa compagnie, le jeune homme mettait un baume sur son âme écorchée, sans avoir à faire d’efforts particuliers. Dans quel état serait-il aujourd’hui, s’il ne l’avait pas rencontré ? Lui qui avait passée la nuit avant leur rencontre à se détester et regretter d’avoir raté sa dernière tentative de suicide ? L’amnésique osait espérer qu’il n’aurait rien fait de dramatique, cette fois, mais pouvait-il en être certain ? Honnêtement… non. Il n’aurait rien fait en présence de Yoora, ange qui avait tenté de le consoler et de le réconforter. Cependant, il vivait seul et n’avait pas toujours la force d’envoyer des appels à l’aide. Ces derniers jours, il n’en avait toutefois pas eu besoin. Ki Tae avait envoyé le premier message, ils s’étaient revus à plusieurs reprises. Sang Min s’était laissé aller à manger davantage de douceurs et sucreries qu’à son habitude, puisque ce genre de choses semblaient plaire à son ami. Puis, il avait été à la rencontre d’Hana aussi. Actrice en herbe qui l’avait mis mal à l’aise en lui parlant de nudité, mais qui était aussi adorable en personne que sur internet. Leur relation avait un peu évolué, passant de simples correspondants virtuels qui ne se sont jamais vus à des amis un peu plus proches. Elle lui disait des choses qui ne faisaient pas de sens à ses oreilles, du genre « merci d’exister en vrai ». Le suicidaire était encore perturbé par cette phrase, des jours plus tard… Tout comme il était perturbé par Jae Hyun qui avait dit qu’il lui en voudrait s’il tentait de mourir de nouveau…

Pourquoi les gens agissaient comme ça avec lui ? Comme s’il avait quelque chose de spécial ou d’important ? Alors que ce n’est pas du tout le cas. Son art, oui. Ça oui, il veut bien admettre qu’il en est très fier, mais le reste… Non. Son art lui survivra, donc il n’y a pas tellement d’utilités à sa personne. C’est le genre de pensées qui revient le hanter dernièrement. Les mots de Hana réussissent parfois à les chasser, la présence de Ki Tae lui fait tout oublier à chaque fois… Ses messages le surprennent toujours de par leur innocence et la tournure surréaliste des images. Une petite chaleur rassurante vient se glisser en lui lorsqu’il les lit, revoyant le visage souriant de son ami. Le temps à ses côtés est toujours plaisant, le blondinet s’accaparant alors toute son attention, puisqu’il pose pour lui ou parce qu’ils discutent. Le jeune homme lui avait dit être plutôt solitaire, lors de leur première rencontre, mais deux semaines s’étaient écoulées environ et ils s’étaient revus plusieurs fois. C’était un peu étrange pour l’auteur que d’être aussi sociable et autant voir une nouvelle personne, mais avec lui, ça semblait si naturel. Les marques sur ses bras ne lui avaient pas apparues ainsi pour autant. Poser les yeux sur ce vestige d’un passé douloureux avait lacéré le cœur de l’artiste. Il ne voulait pas le mettre mal à l’aise en se montrant curieux, mais… sachant trop bien ce qu’on peut ressentir quand on en arrive là, Sang Min n’avait pu se résoudre à se taire. Il voulait s’assurer que Ki Tae allait bien, maintenant, contrairement à… lui.

L’amnésique l’avait tout doucement couvert d’un plaid. Il avait toujours envie de le prendre comme modèle, les cicatrices n’enlevaient rien à son charme… mais, il ne voulait pas qu’il ne prenne froid en attendant. Puis surtout, il voulait lui donner l’option de se couvrir s’il ne se sentait pas à l’aise avec le sujet. Il était le premier à cacher ses cicatrices et ne vouloir les montrer à personne, il comprenait donc cette partie-là aussi… Ki Tae ne comprit pas ce geste et Sang Min se contenta de lui répondre par un sourire légèrement forcé, cherchant à le rassurer. Sans étirer plus le suspense, il avait demandé quelques détails à son modèle à propos de ses cicatrices. Comme il s’y attendait, le plaid avait été utile… Il fut soulagé, toutefois qu’il ne lui réponde qu’elle datait un peu. Il ne voulait pas tourner le couteau dans la plaie, mais son inquiétude était trop grande pour qu’il ne se contente de cette réponse, alors, il avait posé d’autres questions. L’expression qu’il vit sur le visage de Ki Tae à son dernier aveu sous-entendu le gêna, il baissa les yeux, plus honteux qu’il n’aurait voulu l’admettre, en continuant sa phrase. La surprise lui sauta au cou, sous la forme de son modèle. Réaction à laquelle il ne s’attendait absolument pas et qui lui avait fait perdre l’équilibre. Il avait tenté de se rattraper, mais ça avait été si inattendu qu’il en était tombé sur le canapé. C’est à Ki Tae qu’il s’était rattrapé… ce n’est pas lui qui allait pourtant l’empêcher de tomber étendu… Au moins, le canapé était confortable. Il se sentait gêné de tant de choses : l’étreinte, le ridicule cliché de la situation… mais aussi de lui avoir partagé ce secret qui n’en était pas réellement un. Malgré tout cela, il n’eut pas le réflexe de repousser le blond. Son cœur battait plus fort, à cause de la petite frayeur de la simili chute et de la surprise, mais il allait s’en remettre. Ses bras autour du corps frêle de Kiki, il le serra doucement, répondant ainsi à son étreinte. C’était… agréable… étonnamment.

Sang Min le laissa s’éloigner, en profitant pour se redresser lui aussi. Il prit délicatement le plaid qu’il reposa sur ses épaules. Il ne faisait pas froid dans l’église, il avait mis le chauffage pour s’en assurer, mais il s’inquiétait quand-même pour lui.

C’était il y a une année et demi… c’est… c’est compliqué. »

Le suicidaire hocha doucement la tête, il n’avait pas l’intention de lui faire un interrogatoire non plus. Il voulait juste être sûr que ce genre d’idées avait quitté sa belle petite tête et que son magnifique sourire était réel.

J’ai longtemps souffert de ne pas pouvoir être moi mais la personne qu’on voulait que je sois. J’étais désespéré... »

Il ne réussit pas à lui rendre autre chose qu’un sourire amer et même… c’était déjà un effort ! Évidemment qu’il était désespéré quand il avait fait ça… comment peut-on se sentir dans ce genre de moments, sinon ? Il était triste de se voir confier ces choses, il ne le connaissait que peu, mais Ki Tae était tellement adorable… Comment voulait-on qu’il soit ? Détestable ? Il est très bien comme il est, lui-même !

J’ai quitté ma ville natale et je suis venu ici pour changer de vie, je suis heureux maintenant, je suis moi. »

Sang Min fut rassuré par ces mots, émotion qui put se lire sur son visage dont les traits se détendirent. Il était content que son ami ne soit heureux maintenant, qu’il soit lui-même et qu’il ait réussi à reprendre sa vie en mains. Tout le monde n’est pas un cas perdu comme lui, il le sait bien… mais il ne peut faire autrement que de s’inquiéter pour les gens qui en valent la peine.

Et je me rend compte que la vie à encore des belles choses à m’offrir, des rencontres incroyable et des voyages sur la lune avec des personnes merveilleuses. »

Son sourire rassuré laissa sa place à une expression confuse et surprise, à la fin de ce qu’il ajoutait. L’artiste savait que Ki Tae l’associait aux voyages sur la lune, depuis leur rencontre, donc… il lui disait qu’il était une personne merveilleuse ? Pourquoi ? Il n’avait rien d’extraordinaire, rien qui en valait particulièrement la peine… Il le voyait encore à chaque fois qu’il postait quelque chose sur les réseaux sociaux. Pour des raisons de soucis de son bien-être, il avait recommencé à éviter de regarder les commentaires laissés sur ses publications. Le nombre de messages haineux ne baissaient jamais vraiment et ils l’attaquaient beaucoup trop facilement. Comment tant de gens d’un peu partout pouvaient lui écrire de ne pas se rater la prochaine fois… et tant de gens lui pouvaient lui dire, en personne, qu’il avait une quelconque importance ? Non… il n’était pas merveilleux, il passait son temps à inquiéter ses proches à cause de sa santé mentale précaire… Il avait encore blessé Jae Hyun, alors qu’ils s’étaient pourtant séparés des mois auparavant… s’il avait été un être merveilleux, on l’aurait cherché… il n’aurait pas été seul si longtemps… Son cœur se serra, alors qu’il forçait un triste sourire mal à l’aise. Sa main ne quittait pas la sienne, autre preuve qu’il était égoïste. Il appréciait ce contact tout simple. Il aurait dû le rompre, il le savait, créer une distance entre lui et Ki Tae avant de lui faire mal à lui aussi… Il est toujours dangereux de se lier avec Sang Min, puisqu’il est une bombe à retardement. Rien de plus, rien de moins. Il allait répondre quelque chose, mais fut coupé dans son élan, surpris de sentir les lèvres de son ami sur sa joue. Ses joues s’empourprèrent, alors qu’il lança un regard brillant de confusion et d’étonnement au jeune homme.

Ce n’était pas parce qu’il s’agissait d’une personne du même genre que lui, mais bien le geste en lui-même qui le surprenait. Ça aussi c’était quelque chose qui lui échappait, dernièrement. Les gens le voulaient en vie… lui trouvaient des qualités qu’il n’avait pas… et semblaient nourrir cette étrange lubie qui les poussaient à l’embrasser. Ce n’était pas désagréable… Provenant de Ki Tae, il ne s’était pas senti mal à l’aise, il n’avait pas eu envie de le pousser non plus. Il avait juste été… choqué comme un con qui ne s’y attendait pas. Il resta comme ça quelques longues secondes, puis, baissa les yeux sur les cicatrices du blond. Il se mordit les lèvres, hésitant visiblement, puis se leva, relâchant doucement sa main. Sang Min n’était pas du tout à l’aise avec ce qu’il allait faire, mais il ne se sentait pas bien si les choses n’étaient pas égales entre eux. Il poussa la porte à la droite de la cuisine, entrant dans la petite salle de bain. Il grimaça en croisant son reflet qui ne lui revenait pas et posa la main sur les lingettes démaquillantes ainsi que le produit adapté. De nouveau, il hésita, se remettant en questions, puis retourna s’asseoir aux côtés de Ki Tae.  L’amnésique se torturait les lèvres, visiblement stressé, alors qu’il restait immobile un moment. Il lança un regard à son ami, puis, soupira. Il prit le nécessaire et commença à nerveusement enlever le maquillage de son cou. Les marques rouges encore trop visibles à son goût apparaissaient alors que l’illusion était retirée. À l’époque, il avait pris une corde bien robuste… mais aussi très douloureuse… Il se détestait tellement, il voulait tellement en finir… mais pas de manières douces. Il ne méritait pas le luxe de partir en paix. La corde avait brûlé sa chair, en plus de l’avoir étranglé, laissant un souvenir qui refusait de partir encore aujourd’hui. Sang Min trouvait ça horrible… presque autant que sa personne. Il mettait des produits pour tenter d’effacer les marques, mais elles étaient têtues et lui rappelaient tous les jours son échec cuisant. La dernière lingette n’ayant plus de traces de la couleur du maquillage, il s’arrêta, il devait avoir tout enlevé.

C’était son tour d’être silencieux et embarrassé. Il n’osait pas regarder Ki Tae, ne voulant pas voir combien il devait trouver ça affreux. Il avait vu les cicatrices de son ami, il était donc… normal… de lui montrer les siennes… Il le comprenait, il savait ce que c’était que de vivre avec quelque chose qu’on a toujours plus ou moins sous les yeux. Il inspira profondément, posant la dernière lingette avec les autres sur la table basse. Il irait toutes les jeter, plus tard…

Dans les entrevues… Je dis que je n’ai fait que deux tentatives… parce qu’elles ont été rendues publiques de toutes manières… je les ai faites… après les publications de mes livres… » expliqua-t-il en signant, une expression triste et honteuse peinte sur son visage au regard fuyant. « C’est facile de dire ça… puisque je n’ai les marques que de la troisième fois… Ça date d’environ un an… » admit-il en grimaçant.

Tant de tentatives en si peu de temps… Les gens attendaient avec appréhension son prochain livre. Autant, ils avaient hâte de lire la suite, autant… ils s’inquiétaient pour l’auteur qui n’avait jamais bien supporté la montée de haine qui accompagnait la montée de support. Au fil de leurs rencontres, Sang Min avait admis ne pas avoir de souvenirs de ce qui s’était passé dans sa vie avant 2014, il pouvait donc comprendre que ses tentatives n’avaient pas été très espacées dans le temps.

Je ne voulais pas… te mettre mal à l’aise… avec mes questions… juste… je sais ce que c’est… » signa-t-il, timidement, avant de passer une main nerveuse sur son cou. « Je voulais être sûr… que tu vas bien… » admit-il en relevant finalement les yeux vers lui.
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Sam 15 Juin - 13:14
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Un artiste qui oubliait de souligner l'évidence et sa muse médusée

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Ma vie était compliquée. Très compliquée à gérer. C’était un fait. C’était ça de venir au monde avec un nom beaucoup trop lourd à porter. Et une réputation qui nous précédait. J’étais né parmi les bourges, les gens pété de thunes qui vivaient constamment dans le luxe et les mensonges. Et pas de chance, moi quand j’étais né, j’étais arrivé dans ce petit monde avec un moins des plus conséquents. C’était né différent des autres enfants, inadapté, déjà cassé avant même de pousse mon premier cris. Les tympans brisés dès les premiers jours, incapable d’entendre les sons de ce monde. Et naître différent dans un monde comme le mien, ça n’apportait jamais rien de bon, c’était un fait accompli. Enfin si, ça apportait des choses, mais surtout l’hypocrisie générale. Celle de bien paraître avec les handicapés, celle d’avoir une bonne image, celle du bienfaiteur et ou de la bienfaitrice qui s’occupait de son prochain affaibli. Mais une once de sincérité. Dieu que j’avais détesté ce monde hypocrite. Ce monde fait d’apparences, de sourire factices, mes parents n’avaient pas vu ma souffrance et pourtant je l’avais enduré pendant une année complète. Une année de brimades pour mes préférences sexuelles. Parce que pour ses péteux aimer quelqu’un du même sexe, c’était mal. Et ça m’avait valu ses cicatrices, impossible à effacer pour le moment, mais je ne voulais pas les effacer. Je n’en avais pas honte de mes cicatrices, elles faisaient partie de mon être, de mon histoire, de ma survie. Le témoin ce que j’avais vécu et du fait que j’étais encore là pour vivre aujourd’hui. Mais aussi du fait que ces blessures étaient encore bien présentes en moi. Tout ce que mon ex m’avait fait subir, mes parents, cette vie, mes souffrances actuelles. Je ne pouvais pas dire que j’étais en un morceau, c’était faux. Mais je faisais avec, apprenant à vivre, à me guérir, à aller de l’avant malgré, parce que personne ne le ferait pour moi.

Et Sang Min dans cette affaire ? Alors que j’avais compris que lui aussi avait dû attenter à ses jours, je me senti comme…. terriblement triste. Je m’étais permi de faire des “recherches” sur lui, pas vraiment des recherches vu que c’était quelqu’un de connu, à la base c’était simplement pour trouver ses livres et je m’étais rendu compte que j’en avais lu un sans faire attention à l’auteur. Alors j’avais acheté le seconde pour m’y mettre. Bref, je n’aimais pas cette idée. Pourquoi au juste ? Je ne le connaissais pas depuis si longtemps que ça pourquoi ? Pourquoi j’avais le sentiment d’être attaché à lui ? C’était ridicule, ça me faisait peur. Et j’avais peur, peur d’être abandonné, mais là ? Là c’était différent. Pourquoi ça me semblait être une évidence ? Pourquoi ça me semblait si…. naturel ? Je m’étais pressé fort contre le buste de l’écrivain, heureux de sentir ses bras autour de moi en réponse. C’était…. si doux ? Et en m’éloignant j’avais commencé à m’expliquer. Expliquer vaguement, sans pour autant entrer dans les détails de ma vie. Je n’avais pas honte de ce que j’avais vécu. Je l’avais vécu, c’était ma vie, mon histoire, ce qui faisait qu’aujourd’hui, j’étais moi. Tout ce cheminement, toutes ces rencontres qui m’avaient marqué. La vie m’avait étonnée depuis que j’avais changé du tout au tout. Et lui aussi en faisait partie. Et pour le remercier j’avais posé mes lèvres sur sa joue. Remerciement silencieux. Lui aussi faisait partie de ses rencontres incroyables que j’avais eu. Et je le regardais s’éloigner, est-ce que j’avais fait quelque chose de mal mal ? Non je n’en avais pas le sentiment, il n’était pas partie en étant visiblement énervé Sang Min, mais plus… stressé ? Je m'emmitouflais un peu plus dans le plaid en attendant sagement son retour.

Et quand il arriva, ce fut à mon tour de lui lancer un regard confus ? Des lingettes démaquillantes ? Je le fixais, avant de comprendre quand il commença à passer les lingettes…. sur son cou. Et clairement ça c’était vu sur mon visage. Mon visage terriblement expressif me trahissait tellement. mais c’était ma seule façon se m’exprimer, faut de parler avec des vrais mots. Mon faciès le faisait pour moi. Et là. Là, plus je le voyais passer ses lingettes sur son cou, plus le maquillage s’enlevait et montrait la cicatrice sur sa nuque. Plus je me sentais dévasté. Parce que plus que personne je comprenais qu’on puisse en arriver là. Plus que personne je savais ce que ça faisait de juste vouloir abandonner. De plus pouvoir se regarder en face et de se reconnaître à peine dans le miroir et d’y voir un reflet qu’on haïssait. Je le regardais parler, mon coeur se serrant de plus en plus. Et ce sentiment, ce sentiment de voir quelqu’un d’aussi détruit que moi. Il était en mille morceaux lui aussi. J’attendis qu’il ait terminé, j’avais passé mes doigts sous mes yeux, balayant rapidement ses quelques larmes qui avaient failli couler, avant que nos regards se croisent à nouveau. Je ne savais pas quoi dire. J’étais perdu.

Ma seule réponse ? Secouer la tête. Je ne suis pas mal à l’aise avec toi, je me sens bien. Probablement plus que je ne l’avais été avec personne d’autres et aujourd’hui, je comprenais que ce n’était pas…. anodin. Le fait que nous soyons tous deux aussi brisés l’un que l’autre nous avait fait nous rapprochés ? Inconsciemment ? Je n’en savais trop rien et je ne voulais pas y penser en fait. Mais je savais aussi que cette journée marquait un tournant que je n’aurais su décrire. Je ne voulais pas qu’il lui arrive du mal à Sang Min. Je voulais le protéger. Prendre chaque morceau de lui pour les rassembler et les serrer fort contre moi. Une nouvelle fois je secouais la tête. Je ne vais pas mentir, je ne vais pas bien, il y a des blessures trop profondes. A mon âge, gamin et déjà blessé et dire que j’étais au début de ma vie. Enfin pour certains, pour moi j’avais acquis la certitude que je vivrai pas bien vieux. Mais je suis heureux Sang Min. J’espère que certaines plaies puissent guérir un jour. Je m’étais arrêté quelques secondes venant encadrer le beau visage, caressant un instant les joues de mon ami, lui lançant un sourire bien triste. Je pris quelque instant pour admirer son visage avant de reprendre mes mains pour signer. Si tu as des cicatrices, elles veulent aussi dire que tu es toujours là, tu as encore des choses à vivre, des gens à rencontrer. Je me posais quelques secondes avant d’ajouter. On peut vivre en étant brisé, ce n’est pas une fatalité. Et... Je baissais quelques instant les yeux sur mes mains avant de signer plus timidement. Je te trouve beau même avec tes cicatrices sur ta peau et les blessures de ton âme. C’était bien ça qui rendait les gens authentique et lui, c’était le cas. Et ça me rendait si fragile pour lui. A cause de ça, je savais bien que ça donnait une tout autre dimension à mes sentiments pour mon ami. Et ça me faisait peur, terriblement peur.

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Seo Sang Min
Iceberg right ahead !!!
Messages : 447
Seo Sang Min
Jeu 20 Juin - 2:27
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Sang Min avait longuement hésité, détestant plus que tout ses horribles cicatrices. Il avait beau les cacher chaque fois qu’il sortait ou qu’il voyait des gens, il les savait toujours présentes. Un rappel constant de cet échec qui l’avait forcé à continuer ce qui lui avait longuement paru impossible. Il avait retrouvé un certain équilibre… jusqu’à récemment. Cette impression glaciale de marcher sur un lac gelé qui pouvait craquer et l’engloutir à tout moment, c’était ce qu’il ressentait. La veille de sa rencontre avec Ki Tae, la glace sous ses pieds avait dangereusement craqué… c’était grâce à la main tendue de Yoora qu’il n’avait pas été submergé. L’amnésique avait peur que les craques ne s’accumulent et qu’elles ne le prennent par surprise… Il essayait de ne pas y penser, en général. Tout le monde nourrissait cette drôle de lubie en ce moment : ils le voulaient en vie. Pourquoi ? Sang Min ne comprenait pas trop ce qu’il apportait à leurs vies… Sauf peut-être son art et de la bouffe… Rares qualités qu’il s’accordait : être créatif et doué en cuisine. Était-ce suffisant pour qu’on veuille sincèrement le garder dans sa vie ? Apparemment. L’artiste ne s’accordait définitivement pas la même valeur que celle qu’on lui accordait. Dire qu’il avait fait des progrès… mais que ces derniers avaient fondu comme neige au soleil face à la culpabilité de blesser une personne qui lui avait été si chère par le passé.

Nerveux, honteux et absolument embarrassé, il avait retiré le maquillage de son cou. Il avait vu les cicatrices de Ki Tae, celles qu’il cachait toujours. Puisque, maintenant qu’il avait posé les yeux sur celles-ci et qu’il y pensait… Chaque fois qu’ils s’étaient rencontrés, le blondinet portait des hauts à manches longues qui les cachait. L’artiste n’y avait pas fait plus attention que ça, avant. Il pensait naïvement que Ki Tae préférait ce genre de vêtements… Préférant assumer que tout le monde qui se couvre ne le fait pas pour cacher un douloureux passé. Sang Min n’avait pas osé le regarder, alors qu’il enlevait l’illusion de son cou. Il était beaucoup trop gêné de lui dévoiler cette horrible vision qui le hantait lui-même, constamment. Il avait nerveusement joué avec la dernière lingette avant de la poser avec les autres. Voilà… son ami pouvait voir cet hideux vestige d’une tentative ratée… Lui qui avait naïvement pensé qu’en étant plus violent, physiquement, il réussirait finalement. Même lorsqu’il avait trouvé le courage de lui expliquer un peu plus, il n’avait pas réussi à le regarder. Sang Min avait trop peur de croiser son regard… chose qui n’arriva qu’une fois qu’il eut terminé de lui résumer grossièrement son intention.

Ce qu’il y trouva n’était pas le dégoût auquel il s’attendait, ni rien à quoi il s’était préparé. Pris de court, il baissa les yeux de nouveau. Pourquoi Ki Tae semblait si… choqué… et triste ? L’artiste n’était pas important, son modèle n’avait donc pas à s’en faire comme ça… non ?

Je ne suis pas mal à l’aise avec toi, je me sens bien. »

Un triste sourire orna ses lèvres à cette révélation. Bien que cela ne paraissait pas, il en était sincèrement rassuré et heureux. Sang Min ne comprenait pas vraiment comment c’était possible, mais le jeune homme avait réussi à rapidement se faire une place dans sa vie. Leurs rencontres fréquentes jouaient peut-être… Il appréciait énormément le temps qu’ils passaient ensemble et jusqu’à maintenant, Ki Tae avait toujours réussi à lui faire oublier ses soucis, le déconnecter de ce qui le tracassait… Il y avait une douce chaleur qui émanait de son modèle et il avait envie de s’y blottir, de ne penser à rien, juste apprécier. L’amnésique ne pouvait toutefois pas balayer la tristesse comme ça, pas alors qu’il avait les cicatrices du blond sous les yeux. Lorsqu’ils s’étaient rencontrés, Sang Min avait cru comprendre qu’il avait quelques tracas. Il lui avait tout de même vite fait admis ne pas aimer son apparence… L’artiste avait tenté de l’aider et le faisait encore jusqu’à maintenant, tentant toujours de lui montrer combien il était beau… mais jamais il ne s’était douté que ses problèmes étaient si profonds. Les gestes qu’il avait posé jusque là, dans l’espoir de le faire sourire, lui semblaient encore plus inutiles et vides…

Je ne vais pas mentir, je ne vais pas bien, il y a des blessures trop profondes. »

Sang Min avait hésité quelques secondes, ne voulant pas le couper dans ce qu’il disait. Comment lui faire comprendre qu’il comprenait et était là pour lui ? Dans ce genre de moment, ses proches avaient tendance à établir un contact physique… Ki Tae lui-même lui prenait toujours la main ou le touchait… il l’avait enlacé après que l’auteur suicidaire ne lui ait admis avoir tenté la même expérience fatale… Timidement, il était venu poser sa main sur sa cuisse, près de son genou. Il ne pouvait pas lui prendre la main comme les gens le feraient normalement, puisque le sourd avait besoin de ses deux mains afin de s’exprimer. Sang Min espérait que ce geste ne serait pas mal pris, n’ayant que de bonnes intentions.

Mais je suis heureux Sang Min. J’espère que certaines plaies puissent guérir un jour. »

Il avait sursauté en sentant ses mains, pourtant rassurantes, sur son visage. Automatiquement, il avait retiré la sienne de sa cuisse et l’avait posé sur son poignet. Il n’avait pas tenté de retirer sa main de son visage pour autant, non. Étrangement, c’était comme s’il le retenait… en douceur. Gêné et ne comprenant pas ce qui lui valait toute cette attention, son regard n’avait supporté le sien que quelques secondes, puis il avait baissé ses iris sombres. Il pouvait sentir son visage changer de teinte, ne s’habituant jamais à être regardé de si près. Ki Tae allait se brûler la rétine s’il le faisait trop longtemps… Il allait voir ce que Sang Min voyait lui-même… toute l’horreur. L’auteur se sentit perplexe, face à sa propre réaction lorsque le blond retira ses mains de son visage. Pourquoi était-il… déçu ? Il appréciait peut-être un peu trop son contact… Cependant, il n’y pensa guère plus longtemps, puisque Ki Tae reprenait la parole.

Si tu as des cicatrices, elles veulent aussi dire que tu es toujours là, tu as encore des choses à vivre, des gens à rencontrer. »

Un triste soupir lui échappa, puis il se mordilla les lèvres. Il y pensait régulièrement depuis leur rencontre… Qu’aurait-il fait si Yoora n’avait pas répondu ? Aurait-il tenté de trouver de l’aide ailleurs ? Ou aurait-il considéré son effort fait et ils ne se seraient jamais rencontrés ? Sang Min était heureux d’avoir rencontré Ki Tae, sa compagnie lui était particulièrement agréable… mais… n’aurait-il pas été mieux pour le blond qu’ils ne se rencontrent jamais ? L’artiste n’est pas à l’image de sa muse. Il n’est pas plein de vie, d’espoir et de belles choses… L’envie de tout abandonner s’amuse à revenir tenter de le séduire, dernièrement. Si son ami s’attache trop… il en souffrira. Il ne faut pas s’approcher des bombes à retardement comme lui. Pourquoi les gens les plus adorables viennent toujours graviter autour de lui…? Ils n’ont aucun instinct de survie, eux non plus ?

On peut vivre en étant brisé, ce n’est pas une fatalité. Et... »

Vraiment… il était son opposé. Comment faisait-il pour avoir autant d’espoirs ? Sang Min en était sincèrement impressionné et l’enviait aussi. Même dans ses meilleurs jours, il n’arrivait pas à être aussi positif ! Il ne disait toujours rien, puisque Ki Tae s’était arrêté au milieu de sa phrase et qu’il attendait donc la suite.

Je te trouve beau même avec tes cicatrices sur ta peau et les blessures de ton âme. »

Ses yeux s’étaient arrondis en lisant la suite, la surprise venant le posséder tout entier. Son modèle se trouvait laid, mais le trouvait beau ? Vraiment ? Il lui avait menti à leur première rencontre, il avait CLAIREMENT des problèmes de vue ! Ses iris sombres quittèrent les mains de son interlocuteur, venant se poser sur les siennes. Il cherchait quoi répondre, comment répondre… Il voulait dire plusieurs choses en même temps, c’était un peu le fouillis dans ses idées. Sang Min se mordillait nerveusement les lèvres alors qu’il réfléchissait. Il finit par relever les yeux vers Ki Tae, se demandant s’il pouvait bien faire ce qu’il pensait. Il prit une grande inspiration, puis se pencha vers lui, l’attira doucement contre lui et l’enlaça. C’était ce que le plus jeune avait fait plus tôt, non ? Donc… il pouvait le refaire, non ? C’était ce que le maladroit espérait. Il doutait d’arriver à le rassurer ou quoique ce soit, mais il voulait essayer. Il l’enlaçait comme s’il s’agissait de la personne la plus précieuse, comme s’il avait peur de s’accrocher à lui… tout en sentant ce besoin de le sentir pourtant bien là. Délicatement, il avait posé son menton sur son épaule, se demandant s’il en avait le droit et avait fermé les yeux. Juste un instant, il voulait apprécier et tenter de lui montrer qu’il était là. À moins que Ki Tae ne tente de le repousser, il resta ainsi un petit moment, puis le relâcha et reprit sa place. De nouveau, il regarda ses mains, puis releva son regard triste, qui s’accordait à l’ombre de sourire sur ses lèvres, vers les yeux du blond.

Tant que je serai là… Tu pourras toujours m’écrire ou venir me voir… quand tu ne vas pas bien, d’accord ? Je ne sais pas trop ce que je pourrai faire… mais je ferai au mieux pour te changer les idées. » signa-t-il, alors qu’une bienveillance sincère venait s’installer sur ses expressions.

Cette fois, ce fut lui qui vint poser sa main sur sa joue, la caressant timidement. Il l’observait tristement, cherchant encore à mettre de l’ordre dans ses réponses. Rien de constructif ne lui venait… il ne savait pas comment exprimer sa sincérité. C’était frustrant. Il glissa délicatement sa main jusqu’à sa nuque, le tirant doucement vers lui pour venir déposer un très léger baiser sur son front. Bien sûr, Sang Min craignait de se faire tuer pour avoir posé ce geste ! Mais… il n’avait pas trouvé d’autres manières de s’exprimer. C’est ce qui arrive quand on est un écrivain maladroit et qui n’est pas doué dans le social ! Il est facile de trouver les mots pour la fiction… pas pour la réalité. Il l’avait ensuite relâché, n’osant plus le regarder et faisant une petite pause pendant laquelle il avait peur de se faire frapper… ou que Ki Tae ne parte, révolté.

Et… tu as de sérieux problèmes de vue… » finit-il par ajouter, un sourire tristement rieur aux lèvres.

Ses iris sombres étaient venues retrouver les siennes.

Je ne suis pas beau. Je suis horrible, je le sais. Il n’y a rien de plaisant dans une bombe à retardement comme moi. » admit-il calmement, en haussant les épaules comme si de rien n’était. « C’est mon art qui est beau… l’une des seules choses de bien chez moi… Au moins, ce que je laisserai derrière moi sera agréable… » ajouta-t-il avec un petit sourire serein, en tournant les yeux vers ses toiles.

Le peintre n’était même pas triste en disant pourtant ces lourds aveux. Il s’y était résigné depuis longtemps. C’était sa manière un peu gauche de tenter de mettre en garde son ami. Ce n’est pas l’artiste qu’il faut apprécier et vouloir sauver, c’est l’art… Ses toiles et ses livres ont une valeur que lui n’aura jamais. Il ne pense pas ici au prix, mais bien aux valeurs sentimentales, esthétiques, plastiques, etc. Son art est son échappatoire de ce monde où il n’arrive pas à trouver de place. Ki Tae étant son modèle et sa muse… est une chose qui en dit plus long que personne ne pourra comprendre, à moins de comprendre la vision du monde de Sang Min. Lui-même commençait à en craindre les implications que cela sous-entendait, se connaissant trop bien. Il s’était mordu les lèvres, en prenant une grande inspiration et chassant ses pensées. Son regard avait longé le plancher, remonté la tablette… fait une pause dégoûtée sur les lingettes qui avaient révélé son horrible secret, puis était revenu sur Ki Tae.

Tu… veux toujours que je fasse ton portrait…? » demanda-t-il avec une nerveuse hésitation.

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Sam 29 Juin - 21:01
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Je m’étais ouvert probablement comme jamais je ne l’avais encore jamais fait par le passé. J’ignorais pourquoi j’en disais autant alors qu’au final, je n’avais rencontré Sang Min que peu. Pourtant je sentais bien que… lui, c’était différent. Je sentais qu’il y avait ce quelque chose. Ce truc que je n’aurais su décrire. Et plus j’apprenais à le connaître, plus je sentais ce truc. Ce petit quelque chose qui s’imposait de plus en plus à moi. Peut-être était-ce ça de rencontrer des gens qui s’avéraient aussi brisé que moi. Je n’aurais su le dire. Peut-être était-ce ça qui me donnait le sentiment d’être si proche de lui. Et que dans le fond nous étions très similaires l’un à l’autre. Bien que lui me semblait plus brisé que je ne pouvais l’être. Et à regarder les blessures de Sangmin, elles avaient l’air plus profondes que les miennes. J’en oubliais presque toute la douleur que moi je pouvais ressentir.

Et quand j’eus fini de m’exprimer, j’eus un petit hoquet de surprise quand se fut lui qui m’attira dans ses bras J’avais glissé mes mains au niveau de sa taille, venant empoigner les vêtement de mon ami, enfouissant mon visage dans son cou pour respirer son odeur. Faute de l’entendre, je m’en référais à mes autres sens. Aux traits de son visage, la douceur de sa peau ou son odeur. J’aimais l’odeur de Sang Min, c’était bizarre, mais elle était rassurante pour moi. J’vais même fermé les yeux pour ne me concentrer que sur ça, pour m’en imprégner pour la graver dans ma mémoire. Quand il s’éloigna de moi, je le regardais parler. “Tant que je serai là” Je n’aimais pas ces paroles, mais pourtant le reste me fit plaisir. Promis je t’enverrai un sms, j’aime passer du temps avec toi. Je restais fixe je vis sa main s’approcher avant de sourire en le sentant caresser ma joue, venant même pencher ma tête sur le côté comme un chat qui réclamait plus de caresse. Et quand l’artiste vint embrasser mon front, je restais con. Je rougis même légèrement pourtant j’avais tant apprécié de contact si rapide. Mon coeur s’en était emballé dans ma poitrine. Wow c’était quoi ça ?

J’avais remonté doucement mes grands yeux pour le regarder. Ses paroles, pourquoi était-il si cruel avec lui-même ? Pourtant il souriait. Mais tout ça semblait si triste. J’avais secoué vivement la tête. Tu sais quand on est né avec un sens en moins, on dit que les autres sens sont plus affinés. Je suis sûr que je vois beaucoup mieux que toi Sang Min. J’avais souris timidement avant d’ajouter. Je vois plus de choses, et…. je te donnerai bien mes yeux pour que tu puisses te voir tel que je te vois et tu saurais pourquoi je te trouve beau. Et pourquoi à force l’entendre parler, je développais cette envie d’être la pour lui. Moi qui m’était interdit de me fixer. De me lier. De m’attacher. Pourtant je savais que là, c’était exactement ce que j’étais en train de faire. Je voulais qu’il reste et je savais que j’allais tout faire pour lui redonner cette envie de rester. Je posais mon regard sur le plus âgé alors qu’il me parla à nouveau du portrait. J’avais relevé mon regard vers lui pour le regarder dans les yeux. J’avais glissé mes mains dans les siennes. J’hésitais est-ce que je pouvais le faire ? J’avais tellement peur depuis la dernière fois. Depuis qu’on s’était foutu de ma gueule ouvertement. Mais je voulais lui montrer qu’il était spécial. Et puis s’il se moquait aussi, je pouvais toujours fuir. Mais j’avais ce sentiment que lui ne se moquerait pas de ma particularité. Alors je fermais les yeux quelques instants, rassemblant tout mon courage. Je pris une grande inspiration avant d’ouvrir les yeux et de regarder Sang Min et de prononcer d’une voix qui me demanda de la concentration pour arriver à prononcer sans que je n’entende rien. Oui...je…. ve...veux…. con… inuer. J’avais pris une instant de pause comme pour jauger sa réaction face à ma voix. Beaucoup me pensaient muet, mais c’était faux, surtout que je savais que j’avais tendance à faire beaucoup de bruits différents. Preuve que mes cordes vocales marchaient bien. Mais parler, c’était très dur pour moi, je n’avais pas appris à parler à un âge normal et je savais que ma prononciation était compliquée pour ne pas dire inexistante. Et bien souvent on ne me comprenait pas. J’avais baissé les yeux avant de venir faire glisser le plaid de mes épaules pour découvrir mon torse à nouveau. Je regardais Sang Min attendant sa réponse.

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