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Blacky

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Forum fondé par Lauly et P'tit Biscuit. Graphisme et codage réalisés par Felicis. Forum ouvert depuis le 28.02.2019. Forum optimisé pour google chrome.

.contexte

Une vie à Séoul, des histoires qui s'entrecroisent, des liens qui se forment et se déforment. C'est dans cette ville que des histoires s'écrivent sans en avoir l'air, des histoires qui pourraient tout à fait voler la vedette aux dramas affichés sur vos téléviseurs. Votre vie n'est pas pas si différente que celle de l’acteur des plateaux. Déciderez-vous d'obtenir le premier rôle de votre existence ?
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SOS est un forum CITY et privé à petite communauté intimiste. Aucun minimum de mots demandés par rp. Merci de prendre en compte le règlement pour toutes les petites spécifités de la vie de vos bébés au cours de leur vol à bord du jet de la Sos Company Airlines

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Just a dream ft. Zero
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Beom Noah
Iceberg right ahead !!!
Messages : 256
Beom Noah
Ven 14 Juin - 20:49
Just a dream ?
ft. Zero

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~ Depuis son arrivée en Corée, Noah subit de plus en plus de cauchemars, d’idées noires, comme si, certaines odeurs, certains endroits, font resurgir en lui des craintes qu’il avait jusque-là refoulées. Il a même certains flashs, des cris, de coups, et une porte de placard, sans arriver à en dénicher la provenance… Et s’il n’a jamais vraiment fait attention aux illusions que lui envoie son esprit malade, son parrain des narcotiques anonyme a dernièrement mis un petit doute dans son crane vide, à savoir que ce genre d’images pourrait s’apparenter d’avantage à des souvenirs qu’à des hallucinations. Des souvenirs… Le mot est resté gravé en lui, longtemps, alors qu’il affronte avec d’autant plus d’effrois les images que s’amuse à lui envoyer son esprit dès qu’il tente de fermer l’œil. Il voit mal comment il pourrait avoir emmagasiné ce genre d’idées, d’évènements, lui qui n’a jamais eu qu’une famille amante avant de sombrer dans l’enfer de la drogue. Pourtant, il sait aussi que le premier huit ans de sa vie est un néant cuisant. Il a appris à parler sur le tard, à marcher, mais chacun de ses souvenirs, chaque jeu, image, ou même détail anodin de son enfance, il est incapable de la replacer et encore, les premières années avec ses parents adoptifs aussi sont flous. C’est assez pathétique, quand on y pense, que la moitié de sa vie soit un amas d’incompréhension. Mais alors… si les cris sont vrais, des méandres d’une époque moins joyeuses… il s’est mis à questionner, analyser les spectres qui le hantent et il a fini par remarquer une tangente, un pattern… et toujours, il y a ce visage. Des yeux sombres, des cheveux de jais, et un petit corps couvert de marques. Le sien? Celui de l’inconnu ? Il a mis trente ans à faire le rapprochement mais ce visage, il le voit partout, tout le temps… et depuis tout petit.

Ok. Et maintenant quoi? Ouvrir son dossier d’adoption est proscrit, il le sait, non seulement parce que sa mère aurait le cœur brisé si elle s’imaginait qu’il cherche ses parents biologiques, peur panique qu’elle entretient depuis le tout premier jour, mais ensuite, parce qu’il redoute ce qu’il pourrait y trouver. Et s’il y avait une raison, noir sur blanc, qui expliquait la cassure que son âme à subit? S’il y avait pire encore, dans ses quelques pages, que les conneries qu’il en fait dans les années d’après? Il préfère, pour l’instant, ne poser aucune question. Il n’est pas prêt, le sera-t-il un jour? Alors plutôt que de tenter le diable, il a opté pour parler de son rêve à sa mère adoptive… peut-être sait-elle? À son grand étonnement, elle avait pleuré, beaucoup, et s’était confondue en excuse sans qu’il n’en comprenne la raison, incapable de la bercer pour la consoler, toujours aussi averse au contact physique. Mais il avait pris sa main, lui avait juré, encore et encore, qu’elle avait été la meilleure mère du monde, et l’avait laissé couiner cette histoire, ce récit qui lui retournait les tripes et qui, pour une raison qu’il ne s’expliquait pas, faisait grimper une culpabilité cuisante en lui. Apparemment, lorsqu’ils l’avaient adopté, son père et elle, Noah était dans une famille d’accueil et s’était rudement accroché à un gamin plus jeune, plus petit… Zéro? Au grand étonnement du canadien, sa mère lui avait ensuite raconté comment elle se souvenait du nom, assez humiliant et unique en soi, puisque pendant des mois, des années, le jeune Noah avait réclamé qu’on ait le chercher, avait pleuré en hurlant qu’on l’avait oublié, qu’il devait venir aussi… Et parce que plus de fois qu’elle n’aurait aimé avoir à le faire, elle avait du lui expliquer qu’ils n’avaient adopté que lui, juste lui. Et à chaque fois, à chaque putain de fois, le gamin qu’il était s’était mis en rogne, avait mordu, frappé, et refuser de manger pendant des jours, des semaines… Il n’avait aucun souvenir de ça, enfin des crises, oui, de la raison… Mais ce nom, ce fichu nom, il avait un goût amer de culpabilité.

Laissé seul avec cette bribe d’information, le caribou avait décidé de fouiner sur le net en quête d’une personne de ce nom. C’était stupide, à s’appeler Zéro, on changerait non? Pourtant, dans les résultats populaires, il y avait cet acteur… dont l’âge et la nationalité collait… et aussi, la taille de OH MON DIEU. En ayant appris beaucoup plus que nécessaire sur la star du porno et toutes ses mensurations, merci google, potentiellement acteur de ses rêves cauchemardesque, l’agent de probation se retrouva en proie à un dilemme. Comment le confronter? Si ça se trouve, ce n’était pas le bon Zéro! Et pourtant, n’écoutant que sa bêtise, Noah se trouve là, en ce beau matin de juin, à l’entrée d’une d’un café, au milieu de la ville, à remarquer que le mec qui en sort ressemble drôlement au type de son historique web privé. Impossible d’en être certain alors qu’il a ses fringues, mais demander à un parfait inconnu de se désaper, c’est limite. Alors il se permet de l’arrêter, sans le toucher, il ne touche pas, Noah. « Tu serais pas Zéro? » Demandes lui de signer ta fesse un coup parti! Non, plutôt, il avait toussé, nerveux, passé une main dans ses cheveux en bataille, la bras toujours couvert de bandage de sa dernière bataille, et avait demandé, d'un ton presque couiné. « Tu vas surement me prendre pour le dernier des débiles… s’il te plait, appelle pas d’ambulance mais…. Tu connaitrais pas… un Noah? »

© nightgaunt
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Kwon Zero
Iceberg right ahead !!!
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Kwon Zero
Lun 17 Juin - 12:05
Just a dream ?
ft. Noah

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~ Les cauchemars s’intensifiaient. Sans raison. Juste une mauvaise passade, une de celle qui lui broyait le cœur, de longues semaines à se battre contre des démons dont il ne reconnaissait plus le visage. Des souvenirs si profondément ancrés qui le déchiraient. Les réveils en sursaut, le cœur battant, les hurlements incontrôlables. Chaque souvenir était comme un fantôme dont les chaines grinçaient. Il avait fallu quelques minutes pour le briser aussi facilement qu’on jette un verre au sol. Il avait suffi de lui enlever la seule personne qu’il ait jamais aimé. Zero, il avait explosé en une multitude d’éclats, et le chemin avait été long pour reconstruire ce qui avait été si aisément détruit. Même si toutes les pièces étaient à présent à leur place, collées solidement, il n’en restait pas moins rafistolé.  Raison qui l’avait poussé à se forger une telle carapace, qui l’avait dénué de la plupart des sentiments. Il avait appris à devenir égoïste. Parce que le regard des autres, c’était ce qui vous perdait. Un regard posé sur des différences qui vous marginalisait et qui pouvait blesser. Et Zero, il avait fait un choix. Celui de n’autoriser personne à lui faire du mal. Son métier, il l’assumait fièrement, alors quand il se faisait traiter de pervers, il souriait simplement en rétorquant un : vous avez vu mes films alors ? Qui était le plus dérangé maintenant ?  

Etendu dans son lit, fixant le plafond, il redessinait les traits de ce gamin qui avait si longtemps représenté tout son monde. Celui auquel il s’était accroché de toute ses forces, qui lui avait donné une raison de survivre. Celui qui l’avait abandonné. Le premier à lui avoir brisé le cœur. Le dernier aussi. Grandir sans lui dans cette terrible maison l’avait fracassé. Noah avait marqué sa vie, oui il l’avait marqué au fer rouge. Et cette blessure, bordel, elle était encore si douloureuse. Un manque qui l’étouffait parfois, si fort qu’il avait l’impression de se noyer. Et parfois, juste parfois, il en avait assez de vivre en apnée. Parce que c’était quand on laissait l’eau entrer, qu’on cessait de souffrir.  Et qui pourrait bien pleurer sa disparition. Ces moments de faiblesse, il leur foutait souvent un coup de pied au cul, laissant parler sa rage de vaincre. Parce qu’il méritait de vivre Zero. Il ne le savait pas, qu’il avait beaucoup à offrir. Trop persuadé qu’il ne valait rien.

Trop crevé par sa courte nuit et toutes ces idées qui lui retournait le cerveau, il s’était arrêté dans un petit café. Celui où il avait ses habitudes. Celui où son sourire faisait chavirer la serveuse qui lui offrait des pâtisseries. C’était moche de se servir de son corps pour obtenir des faveurs, mais il était là, tout son business. Il avait beau jouer dans des films pour adultes, il n’en restait pas moins acteur, et bien moins mauvais qu’il ne le laissait paraître. Alors quand un inconnu l’abordait, c’était soit pour un autographe, soit pour l’insulter.  « Oui c’est moi. » qu’il répondait en souriant. Zero ce n’était pas un prénom commun. En revanche, sa question lui faisait froncer les sourcils. Personne ne connaissait son passé en dehors de Dae Suk. Personne ne lui parlait jamais de Noah. Sur ses gardes, il faisait face à l’homme plus grand que lui. Bien sûr qu’il connaissait un Noah. Bien sûr qu’il ne l’avait jamais oublié. Sa seule famille, son premier amour.  « T’es quoi ? Un fan un peu cinglé ? D’où tu connais ce nom ? » Le cœur en vrac, son regard dur ancré dans le sien, la tension était palpable.  « T’es qui putain ? »


© nightgaunt
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Beom Noah
Iceberg right ahead !!!
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Beom Noah
Lun 17 Juin - 21:12
Just a dream ?
ft. Zero

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~ Il le savait bien pourtant Noah, que c’était une idée stupide, débile, et carrément déraisonnable que de traquer un homme – sans aucune certitude que c’était le bon – dans l’espoir optimiste qu’il puisse l’aider à mettre de l’ordre dans le bordel qu’était son esprit embrumé. Et puis, même s’il le trouvait, que pourrait-il y faire? Il n’était même pas certain de quels flash était un souvenir, ou un cauchemar – ou une relique de ses années de toxicomanie? Il ne savait même pas ce qui se tramait réellement dans ses songes. Des cris, des coups, une sensation de panique, d’horreur… puis un visage, un regard d’ébène, une chanson fredonnée tout bas au son d’une avalanche de violence. Ce rêve, il le faisait souvent, assez même, pour le laisser passer, le regarder rejouer, crispé, anxieux, mais également un brin rassuré, à chaque fois que la bouille de ce gamin lui revenait. Et voilà qu’il interpellait le potentiel Zéro, comme ça, devant un café. Il avait dégluti, l’agent de probation, comme rassuré que son premier contact ne soit pas un désastre cuisant, qu’on ne lui envoie pas un droit en pleine gueule, chose qui arrivait un peu trop souvent vu son choix de carrière. Non, tout se déroulait bien, l’acteur était même plutôt sympathique, au premier abord, il lui avait accordé un sourire et une salutation… peut-être pourraient-ils avoir une conversation sérieuse sans que le ciel ne lui tombe sur la tête? Cet espoir, il avait dû le ravaler bien vite quand sa première question eut le mérite de changer drastiquement l’ambiance. D’ouvert et agréable, le jeune homme s’était automatiquement fermée, figé, et sa voix s’était fait menaçante.

Toujours un peu choqué et effrayé quand on levait le ton sur lui, un comportement qu’il ne s’expliquait pas, n’ayant dans ses souvenirs, jamais été victime de violence, comme un animal trop longtemps amoché dont la carcasse réagis avant la raison, il avait, par réflexe, fait un pas vers l’arrière, son minois vachement blême, sa vieille manie de gamin timide remontant en puissance dix alors qu’il levait ses mains, en signe de paix, ou pour se protéger de coups qui n’avaient de consistance que dans ses souvenirs. « Un F-f-fan cinglé ? Mais non je … je…  » sa voix s’était coupée, une octave plus aigüe qu’à l’ordinaire, et son regard fuyant fixait son vis-à-vis. Allez savoir. Son cœur tambourinait dans son poitrail à lui en faire mal, son estomac s’était noué et plus il osait relever ses iris sombres sur l’acteur, plus il avait cette drôle de sensation en lui, de déjà-vu. Il avait secoué la tête, plutôt embêté, et il avait redressé son dos, bombé le torse, comme il ferait avec n’importe lequel des ex-détenus qu’on lui imposait, ne pas se laisser manipuler, intimider. Il avait se battre Noah, si besoin était, mais il n’avait pas spécialement envie de briser un si joli nez… Pourtant, il avait fixé très durement le garçon devant lui, en se faisant la réflexion qu’ils semblaient tout aussi à cran, mal, l’un que l’autre. « Ce nom, comme tu dis, c’est le mien. C’est mon nom! Je m’appelle Noah.  » Bravo champion, tu peux presque faire la présentation devant la classe comme ça…

Il s’était pourtant figé, il avait accroché ses perles sombres à celle de l’acteur, n’osant pas faire un pas vers lui, ni le toucher, et dieu sait qu’il en crevait d’envie, il l’électrisait, en dépit de son aura hargneuse, il semblait, somme toute, aussi blessé que lui, aussi brisé. Ses yeux-là, ils l’envoutaient, ils l’attiraient, c’était comme se retrouver nez à nez avec la pièce de puzzle qu’il avait si longtemps cherché, avec ce qu’il avait attendu toutes ses années, et ça le terrifiait autant que ça l’exaltait. Alors il avait pris son courage à deux mains, avait toussoté, nerveux, ébouriffer ses cheveux de jais et pris une énorme inspiration en observant loin, loin derrière son cadet avant de reposer son regard sur son visage, toujours à une distance prudente. « Et… putain ça va sonner encore plus fou.  » Était-il vraiment à ça près? Ses cauchemars lui revenaient en vrilles, il en avait la nausée, avait l’impression de perdre pied, de tomber, et il ne savait pas trop où se cramponner pour ne pas sombrer, ne pas se noyer dans cette torpeur qui était devenue son quotidien. Les démons de ses songes, les peurs, les horreurs qu’il avait vécu, elles revenaient en vrac, alors qu’il tentait tant bien que mal de garder la tête hors de l’eau. Et son encrage, c’était ce regard d’ébène, qui lui retournait le vendre, lui broyait le cœur, cette sensation inexplicable d’enfin, après tout ce temps, être arrivé à la maison. « Je crois… je crois que j’rêves de toi?  »

© nightgaunt
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Kwon Zero
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Kwon Zero
Lun 17 Juin - 23:55
Just a dream ?
ft. Noah

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~ Son passé il avait toujours fait en sorte de le laisser derrière lui, même s’il le rattrapait chaque nuit. Mais Noah. Noah il n’avait jamais pu oublier la chaleur de son corps, celui qui lui tenait chaud alors qu’ils partageaient un simple matelas sur le sol.  Sa bouée, son pilier. Son évidence. Voilà ce qu’il était oui. Son évidence. On lui avait arraché le peu de bonheur qu’il avait osé avoir. Comme une impression d’avoir perdu une partie de lui. Des larmes sans fin quand il le cherchait dans le noir et ne trouvait qu’un vide immense. Une solitude qui l’avait pesé, qui l’avait forgé. Parce qu’aujourd’hui, Zero, il n’avait besoin de personne pour survivre. Bien sûr qu’il y avait Dae Suk. Qu’il tirait vers le fond. Il ne savait faire que ça, ce vaurien. Foutre un bordel monstre partout où il passait. Et il ne se cherchait jamais d’excuses. Il était ce connard égoïste. Ce n’était pas une simple façade pour dissimuler de lourdes blessures. Pour se protéger. Il était devenu un monstre, élevé dans une famille bien plus monstrueuse.

Et ce type le replongeait dans un torrent de souffrance dont il se serait bien passé. Le cœur bien malmené, il n’avait pas besoin de se prendre un uppercut. Et son poing dans la gueule, c’était ce que risquait cet inconnu s’il continuait à bégayer. Personne n’avait le droit de le faire douter. Les mains moites, vigilant, il n’allait pas se faire dépouiller. De toute façon, il n’avait sur lui que son téléphone et quelques billets dans la poche. Il avait toujours tenu tête aux plus grands, et aux plus fort Zero. Parce qu’il avait défié le frère de Dae Suk, sans aucune crainte, tout en sachant qu’il prendrait la raclée de sa vie. Et il était prêt à recommencer pour protéger sa fierté.  « Hein ? » Il était en train de vriller l’acteur, ses deux derniers neurones... disparus. Des Zero. Il n’y en avait sûrement qu’un seul, mais des Noah... C’était plutôt courant non ? Ou pas. Parce qu’il n’en n’avait connu qu’un seul dans ce pays. Et son regard brillant appuyait chacun des traits de son visage, alors qu’il percutait doucement ce qui était en train de se dérouler.

Ses yeux. Ses iris qui transpiraient la douceur. Celles qui se posaient sur lui chaque soir, avant qu’il ne s’endorme. En sécurité. Près de ce gamin qui ne lâchait jamais sa main. Son oxygène. Son cœur se serrait si fort qu’il avait envie de fracasser la vitrine de ce foutu café. Et lui, il était là à lui balancer qu’il était ce fameux gosse. Comme ça, sans prévenir, au coin d’une rue. Il déglutissait difficilement une boule au fond de la gorge, l’estomac en vrac. Il y avait bien longtemps qu’il ne s’était pas laissé submerger par ses sensations qui annonçaient une crise de larmes. Mais il les ravalait fièrement, parce que Zero, il avait arrêté de pleurer depuis plus de vingt ans. La main tremblante il saisissait le col du grand brun, le poussant dans la ruelle derrière l’établissement, à l’abris des regards.  « Qu’est-ce que tu racontes ? Joue pas avec moi... Et joues pas avec ça. Surtout pas avec ça... » Noah, il était le seul souvenir qu’il chérissait. Et au fond de lui, il savait qu’il ne mentait pas. Son haut se froissait entre ses doigts alors qu’il réalisait qu’il était enfin là.

La tête baissée, il suffoquait alors que son poing s’abattait violemment contre le mur, frôlant le visage si parfait de Noah.  « T’étais où bordel ? T’ETAIS OU ? »La voix brisée par la rage et le chagrin, il ne sentait pas les larmes rouler le long de ses joues. Un souffle de tristesse s’abattant sur ses épaules, il se retrouvait à genoux face à cet homme qu’il avait si longtemps attendu. Vulnérable, anéanti. Noah. Les yeux foncés, un visage aux traits durs et doux à la fois. Entre fureur et tendresse. C’était devenu un homme. Un de ceux qui bouleversent tout.

© nightgaunt
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Beom Noah
Iceberg right ahead !!!
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Beom Noah
Jeu 20 Juin - 19:20
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ft. Zero

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~ Comme beaucoup de ces décisions, celle de retracer un parfait inconnu qui hantait ses rêves les plus violents, les plus terrifiants, c’était une idée de merde. Pourtant,  dans son impulsivité, il ne s’était même pas demandé si le pauvre acteur pourrait avoir envie de renouer, ou de faire sa connaissance. S’aurait pourtant été logique, après toutes ces années, que le coréen en question, le mystérieux Zéro, n’ait aucune envie de revoir l’abruti qui l’avait laissé derrière, ou de lui raconter ce qu’ils avaient vécu et que Noah lui, avait oublié. Comme toute autre forme de logique, ça lui faisait défaut, et l’envie de creuser son passé, de découvrir d’où lui venaient les lésions si poignantes qui charcutaient son âme et lui donnaient envie de crever était plus grande que le reste. Cet impulsif pathologique ne s’était même pas fait la réflexion qu’à toute fin pratique – et autant qu’on peut blâmer un gamin de 8 ans pour la décision de ses parents adoptifs de le changer de continent – il avait abandonné cet enfant qui hantait ses songes.

Sans prévenir, les mains sur plus jeune s’accrochent au col de son chandail, le tirent brusquement sans qu’il n’oppose aucune résistance. Il a beau être plus grand, Noah, il n’est pas si costaud, l’agent de probation, et surtout, il y a quelque chose dans le regard de son vis-à-vis qui l’empêche ne serait-ce que de songer à lever la main sur lui, à lui faire du mal. Comme un vieux réflexe, une donnée dans son code source qui se souvient qu’il a été foutu dans ce monde dégueulasse pour le protéger. La vérité, c’est que dès que les mains du jeune homme se sont approchées de lui, comme un pantin mal réglé, une poupée de chiffon docile et incapable de faire le moindre son, il s’était retrouvé pétrifié, figé, le battant en vrille à la simple anticipation d’un contact. On aurait dit que ses terminaisons nerveuses s’amusaient à le rendre dingue, à faire de chaque frôlement une horreur, un avant-goût de coups. Blême comme un drap, il s’est laissé faire, heurtant bien rapidement le mur de la ruelle, son regard paniqué de lièvre pris au piège posé sur son petit tortionnaire. Il peut sentir son ventre se nouer d’angoisse, ses tripes se tordre de frayeur, alors qu’il se contente de couiner, bien conscient qu’il s’égare. « L-l-lâches-moi.  » Il n’a même pas la force de lever le ton, sa voix tremble au moins autant que cette main qu’il a tenté de poser sur celle de l’acteur en le suppliant cette fois, sa vision brouillée par la panique. « Lâches-moi ! M-me me fait pas de mal….  » Pourtant, il baisse la tête, observe l’homme qui l’a fait prisonnier, ne dit plus un mot, sa respiration aussi saccadée de difficile. Il ne bouge, d’ailleurs, que pour fermer les yeux quand ce poing hargneux s’abat près de lui. On le frappe souvent, Noah, dans son boulot c’est chose commune, et d’ordinaire, il n’a pas trop peur de la douleur, mais ce type, ce Zéro, il semble arriver si aisément à fracasser une partie de son être qu’il croyait disparue à jamais.

Noah ne bouge pas, il sent sa respiration se coincer, ses yeux le picoter et un gouffre s’ouvrir sous ses pieds, mais plus que la crainte, plus que d’anticiper le mal qu’on pourrait lui faire, ça raisonne dans son corps entier, l’aura de désespoir que projette son compagnon. Et puis, il hurle, il questionne, et le canadien demeure muet, le cœur en bataille, assiégé par des démons qu’il croyait contrôlés. En fait, il en reprend conscience, lorsque l’acteur s’effondre au sol, sur les genoux, et qu’il est secoué de sanglots. À ce moment précis, cette vision plus cauchemardesque que toutes les autres, elle lui massacre l’âme et son cœur se presse si fort qu’il a l’impression qu’il va arrêter à tout moment. Noah n’est pas tactile, encore moins avec les hommes, sa plus grande phobie, mais celui-là, ce putain de male à genoux, il lui embrouille les neurones, le battant et on dirait que chaque cellule de son être le réclame. « Zéro?  » Il a osé le demander, d’une toute petite voix, avant de s’accroupir devant lui, comme on fera devant un enfant. « Hey Zéro… pleures pas.  » parce qu’à le voir faire, lui aussi a les yeux brûlants, lui aussi, sent le liquide translucide couler sur ses joues, et cette chaleur, cette chaleur si intense dans son poitrail. Il l’observe, ses traits harmonieux, cette bouche charnue, ce regard de chiot égaré, son chiot, et c’est plus fort que lui, ses bras se tendent et passent automatiquement autour du corps de son cadet. Il ne lui demande pas son avis, ni même celui de ses phobies.

Il le serre. C’est tout, contre lui, et sans réfléchir, comme il l’a fait mille fois, comme il l’a toujours fait quand il pleurait. En équilibre précaire, il finit par basculer vers l’arrière, ses fesses heurtant le solde la ruelle, et il ne profite de cette position assise que pour attirer plus doucement l’inconnu dans ses bras. Il le serre fort, tellement fort qu’on pourrait croire qu’il veut le fusionner, et assez près pour que les sanglots qui le prennent, son corps qui tremble, le pauvre Zéro puisse assurément le sentir. Noah d’ordinaire tellement paniqué, horrifié même, au moindre contact, à la moindre étreinte, il pose sa tête contre celui de ce type et ne le lâche pas, plus jamais. Pour la première fois en trente ans, dans ses souvenirs flous, dans son univers semi-heureux, incomplet, il a l’impression de ne pas être un étranger, d’être arrivé à la maison… d’appartenir là, à ce parfait inconnu, ce type, c’est le sien, son humain, son évidence.  « J’étais mort… Putain j’étais mort sans toi.  » Il ne sait pas pourquoi, il ne sait pas comment, mais cette étreinte-là, cette chaleur-là, il réalise qu’il la cherche depuis vingt-deux ans maintenant.

© nightgaunt
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Kwon Zero
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Kwon Zero
Mer 26 Juin - 16:24
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ft. Noah

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~ Ce vide immense. Ce gouffre qui l’avalait chaque jour un peu plus. Un manque inexplicable qui le mettait à genoux. Des années à souffrir de son absence. De cette partie de lui qu’on lui avait arraché. Si brusquement, dans une violence indéfinissable. Le jour où Noah était parti, il avait perdu son âme. Tout ce qui faisait de lui un gentil gamin. Un Zero capable d’aimer. Ce regard, ce visage qu’il avait tant cherché, il l’avait sous les yeux. Une chaleur dans le creux de l’estomac alors qu’il avait l’impression de suffoquer. Que son cœur si longtemps éteint se remettait à battre. Pour quelqu’un. Il se sentait entier. Un sentiment bouleversant, une gifle, un tsunami en pleine gueule. Une vague d’émotion qui le submergeait et qu’il ne comprenait pas. Pour la première fois de sa vie, la toute première fois. Il se sentait à sa place. Chez lui. Bienvenue à la maison Noah.

Alors pourquoi tant de rage et de colère ? Pourquoi en vouloir à un gosse à qui on n’avait pas laissé le choix ? Parce qu’il l’avait laissé aux mains de cette terrible famille qui lui avait appris la haine et la brutalité. Qui lui avait ôté le peu d’empathie qu’il lui restait, piétiné l’innocence et les rêves d’un garçon de sept ans. Qui savait ? Qui pouvait deviner à quel point on l’avait blessé ? Lui qui passait son temps à se pavaner et à jouer les crétins insensibles. Détestable. Mais qui lui avait appris à aimer ? Qui lui avait appris que c’était humain de pleurer ? Qui lui avait dit qu’il valait quelque chose ? Qu’il n’était pas juste un minable dont la présence était toxique. Des mots qu’il avait secrètement espéré entendre. Et puis il avait dit à la vie d’aller se faire foutre, prêt à lui prouver qu’il pouvait s’en sortir seul. Mais sans Noah putain… Sans Noah, il n’avançait pas.

Et ce garçon qu’il avait toujours admiré, il le voyait fragile sous ses gestes brusques, bien plus que lui ne l’était aujourd’hui. Parce que Zero, c’était un roc, un pilier, que rien ni personne ne pouvait briser. Parce qu’il n’avait plus rien à perdre. Sa seule faiblesse se nommait Dae Suk, et il était prêt à crever pour lui. Mais maintenant ? Maintenant il y avait Noah. Une âme de plus à protéger. Les deux hommes qui donnaient un sens à sa vie. Et son cœur se brisait quand il l’entendait supplier de ne pas le blesser. Comme lui avait longtemps supplié ses parents d’arrêter. Qu’est-ce qu’il avait bien pu vivre ? Qui avait osé lui faire du mal ? Cette colère qui grondait au fond de lui était sur le point d’exploser. Prêt à tuer.

La douleur, il ne la ressentait plus, la main pourtant écorchée. Assailli par les larmes, une folle envie de lui demander pardon. De ne pas avoir été là pour veiller sur lui. Il l’entendait prononcer son nom, perdu dans ses souvenirs. Avec sa voix d’enfant. Quand il le berçait pour faire fuir les cauchemars. Zero. Quand lui le murmurait, il se sentait vivant. Il devenait quelqu’un. Et cette étreinte inattendue le faisait hoqueter. L’acteur, il ne pleurait jamais, incapable de laisser paraître un seul de ses points faibles. Mais dans les bras de Noah… Contre son corps brûlant. Il se sentait en sécurité. A l’abris de tous les malheurs. Les doigts serrés sur le haut du plus âgé, comme si sa vie en dépendait, il l’autorisait à l’étouffer. Ce genre de geste il avait tendance à les fuir Zero. Parce qu’il n’avait aucune idée de ce que signifiait le mot tendresse.  Et que l’inconnu, c’était terrifiant.

« T’en vas plus… Jamais.» Le souffle court, il se faisait violence pour stopper ses larmes, épuisé par toute cette tension et sa courte nuit. Il avait terriblement besoin de Noah. Bien plus qu’il n’avait envie de le croire. Alors il se redressait, s’échappant doucement de ses bras, son front posé contre le sien. Ce regard triste. Il avait envie de s’y perdre. De s’y noyer. De se laisser bouffer par ce qu’on appelait : l’amour. L’amour d’un frère. L’amour d’un homme. « Noah…» Un murmure, comme une promesse silencieuse de ne plus jamais le quitter, alors que sa main valide se glissait sur la nuque du plus âgé. Noah...J’ai besoin que tu sois mon quelqu’un.


© nightgaunt
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Beom Noah
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Beom Noah
Dim 30 Juin - 19:41
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~ Ça le tuait Noah, on aurait dit que son esprit était un gouffre sombre duquel il ne parvenait pas à extirper le moindre souvenir avant l’âge vénérable de dix ans. Les évènements demeuraient intangibles, insaisissables, et quoi qu’il s’efforce de se remémorer, il en était incapable de déceler plus que de vagues songes, des images imprécises teintées d’horreur et un visage, toujours le même, celui du jeune homme qui se tenait devant lui, des années plus tôt. Comme si son esprit malade avait décidé de supprimer certains évènements trop terrifiants, trop horribles. Mais les émotions demeuraient, il avait beau être incapable de comprendre pourquoi, ou d’où venaient certaines réactions, son corps lui, se souvenait. C’était encré dans ses chaires, dans son sang, cette assurance que l’être humain, son humain qu’il venait d’enlacer, de serrer à l’étouffer, était le sien, une partie intégrante de tout ce qu’il avait oublié … et la clé de tout ce qu’il cherchait. Le sien, son saint graal.

Alors il l’avait attiré contre lui, entre ses bras, comme si sa vie en dépendait, comme s’il voulait fusionner avec lui, ne faire qu’un pour combler toutes les années d’absence, pour remplir le vide cuisant dans son poitrail, ce gouffre douloureux, glacé, qui ne semblait être emplis que parce que cet homme-là était niché dans ses bras. Et l’étreinte, elle était désespérée, viscérale, elle lui retournait chaque cellule et si son cœur battait si fortement dans son poitrail, comme pour s’en extirper, ce n’était pas à cause de à panique ou de la peur, c’était pour rejoindre celui de Zéro, battre à l’unisson, retrouver cette harmonie qu’il avait cherché sans savoir depuis les vingt dernières années. Ses doigts se pressaient contre son dos, s’agrippaient à son T-Shirt, pour ne pas le laisser filer, pour calmer les frémissements de son pauvre corps secoué de spasmes alors que sa gorge noué lui refusait tout couinement, et que les larmes roulaient de plus belles sur ses joues. Il se sentait comme un gamin à nouveau, comme une petite créature fragile dont la vie dépendait de la créature qu’il serrait contre lui. Et dieu seul sait que c’était le cas. Et le serrer contre lui, ça n’était pas assez. Il avait des années de manque à rattraper, un besoin cuisant de l’emprisonner, de ne plus jamais le libérer, alors il avait tout bonnement perdu la tête. Son esprit était paumé, confus par le lot d’émotions qui lui donnait envie de hurler, pleurer, rire tout à la fois. Lui qui n’aimait pas être touché, câliné, était pratiquement émerveillé de la facilité avec laquelle son corps acceptait ces bras-là. Alors les joues toujours humides de larmes, il avait abdiqué, cédé, c’était simplement laissé guider par ce besoin maladif de ne plus jamais le perdre.

Ses mains avaient grimpés sur le dos de son cadet, sur ses épaules, et il s’était permis de l’embrasser sur la joue. Puis la tempe, le front, la mâchoire, le nez, un peu comme un chiot trop heureux de retrouver son maître, un peu par besoin maladif de s’assurer qu’il était là, mais surtout, par incapacité verbale de lui dire combien il était heureux de le revoir. Alors il vénérait pratiquement son visage de tendres baisers, le serrait contre lui. Ce n’était pas vraiment un geste séducteur, ou même amoureux, juste, désespéré, cuisant, comme s’il avait voulu le dévorer de trop d’adoration, un peu comme un chat qui mord une fois trop stimulé. Et Noah? Il n’osait même pas se demander si c’était saint ou normal, lui qui d’ordinaire avait si peur des contacts, là, ça lui semblait nécessaire. Il l’avait couvert de baisers tout en douceur, décroché, débile, s’arrêtant finalement quand il réalisa qu’il était à deux doigts de le mordre… Ok. On se calme. « Plus jamais. » Son front posé contre celui de cet homme, de cet humain qui représentait le monde – le sien, il avait juré, dans un souffle, une promesse, une qu’il comptait bien tenir vu la façon désespérée avec laquelle il le serrait. « Zéro. » et voilà les larmes qui font un comeback, ses doigts qui se pressent sur sa nuque, il ne va jamais le lâcher… « Mon zéro. » Lorsqu’enfin il se décale, toujours aussi secoué, bouleversé, il remarque la main blessée sur plus jeune, et semble soudainement reprendre vie, ou à tout le moins, réaliser qu’il faudrait la soigner… « T’es blessé… tu veux… tu veux venir avec moi … j’ai de quoi la soigner à la maison. » Et comme il ne l’avait pas lâcher, on peut penser qu’il ne le fera pas, plus jamais.

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Kwon Zero
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Kwon Zero
Mar 2 Juil - 21:33
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~ C’était trop. Trop profond, trop intense, trop d’émotion pour son petit cœur abimé. Noah, il l’avait toujours cherché, même inconsciemment. Chaque victoire, chaque défaite, chaque peur, il avait eu envie de les partager avec ce petit garçon qu’il avait tant aimé. Le cherchant du regard sans pourtant imaginer à ce qu’il pouvait ressembler maintenant qu’il était devenu un homme. Un bel homme, il ne pouvait pas le nier. Il avait étouffé de son absence, il étouffait encore plus de sa présence. De ses bras si possessifs autour de lui. Une présence qui lui avait fait baisser les armes, qui l’avait poussé à se montrer si fragile. Si vulnérable. Et Zero, il détestait l’être. Les larmes. Elles lui brulaient les yeux, trop peu habitué à pleurer. Perturbé par toute cette frustration qu’il avait accumulé durant toutes ses années.

Il ne s’était pas attendu, en sortant de chez lui ce matin, à retrouver cette partie de lui qui lui avait tant manqué. Il ne s’attendait pas à finir à genoux dans une ruelle, dans les bras d’un homme, et pour autre chose que du sexe. C’était de la pure tendresse. Un shoot de douceur qui lui faisait l’effet d’un rail de coke. Des frissons dans chaque partie de son corps. Personne ne l’étreignait jamais. Personne. Parce qu’il ne se laissait pas faire. Parce que ce genre de geste le terrifiait. Alors pourquoi est-ce que tout était si naturel avec Noah ? Comme si sa place ne pouvait pas être ailleurs. Pour une fois, il se sentait bienvenue. Réellement à sa place. Il sentait ses mains sur son corps, sans attendre quoi que ce soit. Il l’avait supplié, son front contre le sien, alors que ses larmes s’évaporaient enfin. S’il venait à disparaître de sa vie encore une fois, il serait capable de se foutre en l’air.

Surpris par ses baisers, il restait figé alors qu’il sentait ses lèvres sur sa peau brûlante. Paralysé par la peur qu’il éveillait. Noah il était prêt à la dévorer, et Zero, il se laissait faire. Si quelqu’un d’autre avait osé, il lui aurait sûrement balancé son poing dans la figure Mais là ? Il n’attendait que ça. Une avalanche de caresse qui lui donnait l’impression de valoir quelque chose. Et quand il prononçait son nom, il sentait son cœur se briser. Une douleur si brutale qu’elle lui coupait le souffle.  « Arrête de pleurer s’te plait...» qu’il murmurait la voix cassée, son regard ancré dans le sien. Zero, il n’avait jamais été aussi sérieux. Et voir souffrir cet homme le terrassait. Ses larmes étaient une véritables torture et il ne savait pas comment les arrêter. Il n’avait jamais su consoler, lui si maladroit, si brusque.  « Arrête Noah...» Alors il posait ses lèvres contre les siennes, comme une évidence. Spontané. Un baiser chaste. Le premier qu’il offrait. Délicat comme il ne l’était jamais.

Et sa main, il s’en foutait bien. Tout ce qu’il voulait, c’était resté accroché à sa moitié. Pour le restant de sa vie. Reniflant doucement, il hochait pourtant la tête.  « Oui je veux bien...» Parce qu’il ne pouvait pas rentrer chez lui. Parce qu’il avait trop peur de le perdre à nouveau. Il lui avait fallu beaucoup de force pour se relever, et une fois debout, il passait son pouce sur les joues de Noah pour effacer les dernières traces de son chagrin.   « T’es beau quand tu souris...» Bien plus beau. Il se souvenait du sourire sincère de ce gamin. Celui auquel il s’était raccroché pour trouver la force de survivre.  « Je... J’sais pas quoi dire... Je sais pas par où commencer.» Zero, il ne trouvait plus les mots. Pour lui dire à quel point il lui avait manqué. A quel point il l’aimait.

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Beom Noah
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Beom Noah
Mer 3 Juil - 14:53
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~ Quand Zéro avait fondu en larmes, c’était comme si une brèche s’était ouverte sur l’âme de l’agent de probation, une crevasse si profonde qu’elle pouvait contenir tout le désespoir du monde, une douleur tellement cuisante que pas une seule minute dans son existence pourtant bien fournie en torture, n’ait été aussi intolérable. Ça lui retournait les tripes, ça lui déchirait le cœur et il était prêt à tout pour le consoler, pour le soulager, il ignorait d’où lui venait un tel besoin, mais il n’avait pas cherché à s’y soustraire alors que ses lèvres trouvaient sa peau et choyaient son visage de baisers tendres, désespérés. Son cœur battait à tout rompre, ses bras refusaient de le libérer et comme un malade, comme un affamé, il le couvrait d’adoration, le vénérait de ses lèvres sans une once de malice. Ce n’était pas de l’envie, qui guidait ses actes, c’était plus profond, c’était ce besoin cuisant de le reprendre, de le garder, ce besoin maladif de ne plus jamais être séparés… Il l’avait tellement cherché, sans savoir, sans se douter, et maintenant que sa moitié était prisonnière de son étreinte, il ne comptait pas le libérer, aussi forts pouvaient être ses hoquets, ses couinements. Il pleurait lui aussi, incapable de s’arrêter. Zéro, il faisait mal, il faisait du bien… il le rendait vivant et ça, après toutes ses années de noirceurs, de mort émotive… c’était exaltant. Et qu’il puisse le toucher… qu’il puisse s’octroyer cette chaleur humaine sans même un fond de panique… putain c’était un baume sur son âme. Déchainé, paumé, les neurones déconnectés, il n’avait même pas pensé à protester quand le visage du plus jeune s’était approché du sien.

… Un couinement étouffé lui avait même échappé, presque suppliant, quand Zéro l’avait arrêté dans sa rage de tendresse… avant de se taire totalement en sentant des lèvres sur les siennes. D’ordinaire, il aurait eu la peur au ventre, il se sentait enfuit, et il aurait eu un choc nerveux à embrasser un mec … mais Zéro. Si c’était Zéro, il voulait bien simplement poser une main sur sa joue, choyer sa peau, et laisser ses lèvres sur les siennes ainsi pendant de longues secondes… minutes ? Il n’en savait trop rien, et chaque fois qu’il tentait de faire un mouvement de recul, son cœur se serrait et il pressait se lèvres plus fermement sur les siennes, comme un besoin viscéral de s’assurer qu’il était bien réel. Zéro fini toutefois par avoir un peu plus de volonté, par les relever, et Noah, toujours aussi confus, les joues humides, passa son avant-bras devant son minois, toussa pour chasser la gêne et observa l’acteur qui semblait aussi paumé que lui. « J-je… désolé. Je me jette pas sur n’importe qui comme ça. » Une main dans sa tignasse, un air timide, le rouge qui lui monte aux joues alors qu’il lui propose de soigner sa main…Avant de s’étouffer avec sa propre salive à la rétorque de son vis-à-vis. Puis, il rit, sincèrement, vraiment, et lui tire un sourire timide mais bien franc, qui creuse sa joue, qui fait danser une étincelle dans ses iris. « Crétin... Je me suis déjà jeté sur toi… c’est un peu tard pour la drague. » Autant en rire… Sans lui demander son avis, sa main attrape celle encore intacte de son cadet et il enlace leurs doigts, comme s’il redoutait qu’il ne prenne la fuite. Il lui sourit, calme, protecteur, doux. « Viens. On n’est pas pressés, non? »

Sans lui demander son avis, il le guide jusque chez lui. Jusqu’à ce bloc assez miteux où il vit, au troisième, dans un logement sans verrou – il pousse la porte du pied, même. L’intérieur est grand, vaste, propre… mais moche. La peinture est inégale sur les murs, les meubles sont peu nombreux et semblent tous de seconde main, ils jurent entre eux. Il n’y a aucun électronique, aucun objet e valeur – on les lui pique toujours – bref, c’est miteux mais au moins, c’est chez lui. « Bienvenue ! Bon … c’est pas le grand luxe mais… c’est chez moi. Fais comme chez toi. » Il fixe le sol, gêné, c’est assez minable en fait… il n’invite jamais personne. Heureusement pour lui, une petite boule blanche rompt l’atmosphère en courant vers eux, couinant son bonheur, et léchant avec une excitation canine, la jambe du pauvre Zéro. « Max! » À son nom, le petit chien fige, avant de reprendre de plus belle, comme si cet inconnu devait être analysé à coup de langue et de museau. Il l’a adopté, il semblerait. Noah tire un sourire d’abruti à son invité dans un : « J’crois que c’est ta journée, deux mec qui se jettent sur toi en moins d’une heure… » Oui, il est encore gêné de son manque de contrôle. Lui désignant le salon, il lance un : « Bouges pas. » Avant de filer vers la salle de bain et de revenir avec la trousse de premier soin. Il prend place sur le canapé, le cœur en vrai, et lui tend la main, attendant la sienne, un coton imbibé d’alcool à friction dans l’autre. « Allez donnes moi ta main grand idiot. Ça va piquer un peu mais fallait pas frapper sur le mur… Mais ça va aller, t’as déjà eu ton bisou magique. » Mais arrête de rougir triple idiot!

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Kwon Zero
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Kwon Zero
Mer 3 Juil - 15:53
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ft. Noah

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~ Zero, il n’avait embrassé qu’un homme dans sa vie, et pas de cette manière. Un baiser qui traduisait certaines envies, avec un peu trop de passion. Quelque chose de sauvage sur une banquette arrière. Avec Noah, c’était si différent. Empli de douceur. Une tendresse qu’il n’avait pourtant pas en lui. Alors d’où lui venait toute cette affection. Ses lèvres contre les siennes, parfaitement à leur place. Une main contre sa nuque pour être certain qu’il ne s’enfuie pas. Ce n’était pas juste un bisou de gamin. C’était bien plus fort et il s’en rendait compte alors qu’il mouvait légèrement ses lèvres, intensifiant l’instant sans pour autant dépasser les limites. Et l’acteur, il ne se sentait pas stupide, lui qui avait tendance à dégrader ce genre d’acte, ou n’importe quelle histoire d’amour parce qu’il ne les comprenait pas. Et il avait fallu se faire violence pour se détacher du brun. Faire preuve d’une volonté de fer pour ne pas se jeter à nouveau sur sa bouche. Etouffer ses sanglots qu’il ne voulait plus jamais entendre. Trop douloureux. Zero, il ne se sentait pas mal à l’aise. Il ne réalisait pas vraiment qu’il venait d’embrasser un homme. Un homme dont il ne savait rien. Mais il était la seule personne qu’il avait aimé dans sa vie.  « Oh t’inquiète pas, moi je me jette toujours sur les gens comme ça...» Sauf qu’il n’y avait jamais rien d’aussi intime qu’un baiser. Ce qui le dérangeait, c’était de s’être montré aussi faible face à lui. Mais le seul qui méritait ses larmes, c’était bien Noah.

Et son sourire. Il le confirmait encore une fois. Il était prêt à se damner pour y avoir le droit. Jusqu’à la fin de sa vie.  « J’essaye de faire les choses bien d’accord ? Normalement on fait les compliments avant je sais....» Zero, il n’avait jamais été très conventionnel. Que ce soit dans son enfance, avec son travail et même dans sa vie privée. Ses doigts mêlés au sien, il se laissait trainer dans la rue, en se foutant bien du regard des autres. D’ailleurs... Il n’avait jamais tenu la main de personne. Encore un geste trop profond. Lui qui tentait de garder à distance tous ceux qui avait l’audace de l’apprécier. L’acteur. Il baisait. Mais tout le reste ? C’était bien trop effrayant. S’ouvrir voulait dire souffrir. Et la douleur il en avait bouffé un peu trop longtemps. Noah ? Noah il avait tous les droit sur lui. Il pouvait bien lui demander de se jeter sous un train qu’il le ferait sans même poser de questions.

Il se demandait bien où vivait le plus vieux. Il s’imaginait un bel appartement. Celui qu’il méritait après avoir vécu dans un taudis, mais le quartier lui faisait froncer les sourcils et plisser son petit nez.  « Qu’est-ce que...» La porte sans verrou le laissait sous le choc. L’acteur, il avait toujours vécu de cette manière, jusqu’à ce qu’il rencontre Dae Suk, jusqu’à ce qu’il trouve ce travail qui l’avait sortie de la misère. Aujourd’hui, il était hors de question de revenir en arrière. De dormir sur un matelas dégueulasse.  « Noah t’es sérieux là ? » Mais il se faisait interrompre par une boule de poil et il se baissait pour la saluer.  « Mon maximum c’est cinq dans une même journée...» Et il laissait planer le doute. Est-ce que c’était la vérité ?

Un soupire fatigué s’échappait de ses lèvres alors qu’il prenait place dans un canapé loin d’être confortable.  « Pourquoi tu vis là ? Je veux dire... Pourquoi comme ça ?» Comme avant, il avait failli le dire. Mais le passé, il n’avait pas envie de le ramener à la surface. Il voulait juste profiter de son Noah. Cette inquiétude, il ne savait pas comment la gérer, alors quand il le taquinait avec cette histoire de bisou magique...  «Tu me fais super mal...» Mensonge.  « Alors je crois qu’il va m’en falloir un autre....» Et sans lui laisser le temps de répondre il s’emparait de ses lèvres, comme une vieille habitude. Comme s’il n’y avait rien de plus normal. Sa main abimée au creux de sa nuque.  « C’est bon ça va mieux...» qu’il murmurait la tête baissée.  « Tu veux pas... Venir un peu chez moi ?» Zero qui ne supportait pas l’idée d’avoir un colocataire, de ne pas se sentir libre dans son propre appartement. Il était prêt à tout partager avec Noah. Absolument tout.  « Y’a de la place pour le chien...» Et ils ne seraient plus séparés. Jamais.


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Beom Noah
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Beom Noah
Jeu 4 Juil - 16:49
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~ Il est encore sous le choc, Noah, disons que le lot d’émotions qu’il vient de ressentir en quelques heures à peine a de quoi rendre fou n’importe quel homme. Alors il sourit, timidement, et le prend par la main, déterminé à ne plus le lâcher, et à rendre un peu de joie dans cette atmosphère lourde… Alors il se moque, à sa comparaison bidon avec de la drague, enlace ses phalanges aux siennes, ignorant le reste de l’univers, et le nargue d’un : « … Ça passe. Mais vraiment juste parce que t’es mignon. » des plus innocents. Puis, il le guide jusque dans son taudis, sans daigner lâcher sa main, il faudra probablement le forcer à le faire, parce qu’il a cette peur panique au ventre, que son cadet disparaisse à nouveau s’il ne lui touche pas. Il est incapable de le laisser sans surveillance, il a besoin de ce mirage. Poussant la porte, et sous le regard un eu choqué de son visiteur, il affiche une bouille gênée. « Ah fais pas attention. » C’est qu’il a plutôt honte de son chez lui, mais pas de ce qui l’a mené là. Aider son prochain, les cas perdus, il a ça dans le sang. Et heureusement pour lui, Maximum accours, déterminé à accueillir le visiteur, d’autant plus exalté quand ce dernier se penche pour le cajoler. Noah lance une blague, Zéro rétorque, et dans sa grande naïveté, il lance un : « Cinq chiens? T’as des animaux ! On tu vas adorer Chico alors! S’il peut sortir de sa cachette! » Des yeux, il cherche son pigeon, sans succès. Il doit être caché quelque part, il est souvent dans la chambre d’Eun Mi ces temps-ci, il semble aimer les trucs de bébés. Incroyable.

Guidant son compagnon jusqu’au tout petit salon, il regarde autour de lui, embêté. Il a honte, de recevoir comme ça, et encore plus quand il remarque que Zéro, il est inquiet de son mode de vie… de cet endroit. Noah n’a aucun souvenir des taudis ou ils ont vécus, il se souvient du sien, à Montréal, de cet endroit lugubre ou il a été victime de sa dépendance… Mais sans plus. Alors il ne comprend pas ce qui choque tant Zéro. C’est propre ici. « Comme ça? Ah ! Tu veux dire les meubles et la porte? C’est parce que mes pensionnaires la défonçaient tout le temps alors j’ai abandonné… et j’ai bien dû me faire voler trois téléviseurs avant d’abdiquer. C’est pas leur faute… ils veulent payer leur dose. » Et les drogués, Noah il avait toute la patience du monde avec eux, il comprenait qu’on rechute, qu’on lutte, et il voulait aider tous ceux qui avaient ses démons à les combattre. Leur offrir un endroit sécuritaire, chaud, dans cette vie merdique. Quelque part ou on ne jugerait pas… Pourtant, il y avait un moment que plus personne ne venait ici, il avait dû faire un choix, quand Eun Mi avait emménagée. « Mais j’ai promis à ma colocataire qu’on déménagerait avant qu’elle ait le bébé. C’est pas un endroit pour un enfant... je cherche du côté de Mapo, c’est plus sécuritaire. » En même temps… mieux qu’ici ne serait pas difficile à faire. Et son enfant – adoptif certes – aurait le meilleur, il se l’était juré!

Assis sur son divan, il s’affaire à désinfecter le poing salement amoché du plus jeune, avec les yeux plissés et les lèvres pincées, un vrai pro à l’œuvre. Il y met une telle délicatesse, trop habitué à s’occuper des divers sans-abris et junky qu’il laisse squatter chez lui par bonté de cœur. Alors lorsque Zéro ment effrontément et prétend avoir mal, il relève la tête, franchement concerné pour son bien-être, et commence même à s’excuser, tampon d’alcool en main. « Ah? Déso- » lorsque des lèvres se posent sur les siennes. Encore. Il n’aurait pas eu besoin de cette main sur la nuque du caribou, l’acteur, pour qu’il demeure parfaitement immobile. Les contacts, avec lui, c’est comme une drogue, un shot de tendresse à laquelle il ne peut pas dire non. Ça envoie valser une chaleur rassurante dans tout son corps et comme un perdu, il s’y accroche, pressant ses lèvres plus fermement sur les siennes, comme pour lui partager un peu la décharge électrique qu’il ressent à son contact, pour que tous les deux… ils soient juste bien. Sa main libre se pose sur le bras de son cadet, et il le caresse tout doucement, avant de finalement se décaler. L’acte n’a étrangement rien d’une attirance quelconque, il ne s’est même pas formalisé que ça soit un baiser, il a juste ce besoin poignant, cuisant, de ne plus jamais le quitter. C’est sa pièce de puzzle. Quand enfin il se décale, l’ainé sourit, ses doigts glissent sur sa joue, il suit ses traits, songeur. « ... C’est bizarre. D’habitude… je panique quand on me touche. » mais pas lui, on aurait dit que ses terminaisons nerveuses se souvenaient. « Tu sais, j’ai aucun souvenir avant mes dix ans… mais j’arrête pas de rêver à toi… t’es un peu comme une créature magique là… d’être réel. » Si réel qu’il voulait le dévorer, pour ne plus jamais être séparé.

Alors sa proposition, elle lui fit chaud au cœur, et il demeura silencieux en finissant de soigner sa main et de l’envelopper d’un bandage, avant de la serrer entre les siennes, un sourire timide aux lèvres. « Tu veux dire aujourd’hui? Je dois visiter un appart à Mapo mais après je peux… » il avait presque oublié, et l’idée de le laisser filer ne lui plaisait pas, pas du tout… plus jamais. Alors il avait serré la main du blessé dans les siennes, timide. « Tu veux venir avec moi? On pourra parler un peu… » Attirant cette main blessé contre lui, il y posa ses lèvres, comme s’il ne pouvait réprimer cette envie viscérale d’adorer chaque parcelle de son corps, de son être. « J’ai pas envie de te laisser filer… » pas quand son cœur tambourinait autant, pas quand il avait tant de question, pas quand putain, son être entier réclamait sa présence.

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Kwon Zero
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Kwon Zero
Jeu 4 Juil - 19:18
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ft. Noah

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~ Zero, il était perturbé par ces retrouvailles, par la facilité avec laquelle il pouvait le toucher. Il l’était également par l’appartement de Noah. Est-ce que ses parents ne l’avaient pas élevé correctement ? Est-ce que lui aussi avait continué à subir des maltraitances même en quittant la maison ? Qu’est-ce qui pouvait pousser un homme à vivre de cette manière ? Un verrou, ce n’était pourtant pas grand-chose. La télévision peut-être pas nécessaire, même si lui aimait regarder certains films sur grand écran. En particulier ceux de sa compagnie. Au moins il était corporate l’acteur. Et ne pas faire attention à la médiocrité de son lieu de vie n’était pas simple pour le plus jeune. Lui qui s’était battu si fort pour obtenir ce qu’il avait aujourd’hui. Un meilleur ami qui représentait sa seule famille et sa carrière. Deux choses pour lesquelles il était capable de tuer. Maintenant, il y avait Noah.  « Cinq chiens ? Non cinq mecs.» C’était sans compter l’orgie sur la plage. Un de ses premiers films. Et puis c’était qui Chico ? Une petite voix au fond de lui le convainquait de ne pas poser la question. Zero, il n’avait pas envie de savoir.

 « Tes pensionnaires ? Tu fais quoi comme job ?» Parce que sérieusement, il ne faisait que l’inquiéter d’avantage avec ses discours sans queue ni tête. Des drogués vivaient chez lui ? Son petit cerveau était en train de bouillir alors qu’il essayait de connecter le peu de neurones qu’il lui restait.  « Leur dose ? Tu... Toi aussi t’en prends ?» qu’il n’avait pas pu s’empêcher de demander le regard grave. L’acteur, il ne prenait jamais rien au sérieux. Mais Noah... Personne ne touchait à Noah. C’était trop d’informations pour le plus jeune qui n’arrivait pas à remettre les pièces du puzzle dans le bon sens.  « Le bébé ?? » Est-ce qu’il avait mis une nana en cloque ? Son cœur se serrait sous la panique qu’il était en train d’éveiller en lui.  « Noah... Tu me fais flipper...» Et pourtant Zero, il n’avait peur de rien. En dehors de l’obscurité.

Il ne pensait même plus à sa main endolorie, jusqu’à ce que son regard croise celui de son brun. Encore une fois, il en oubliait de respirer. Ses iris, si profondes. Il pouvait y lire sa détresse, ce passé si douloureux que lui avait gravé dans sa mémoire. Alors il l’avait embrassé, par envie, mais aussi pour partager cette peine qu’il dissimulait assez mal. Les lèvres humides, il l’observait sans rien dire. Il n’avait pas le droit de le détruire. Pas aujourd’hui. Un jour peut-être. Il lui dirait pourquoi. Pourquoi est-ce qu’il ne supportait pas qu’on le touche. Ce mot, il l’avait entendu, mais n’en n’avait pas compris le sens. Trop jeune. Un mot qu’il avait trouvé assez moche. Viol. Voilà ce qu’il avait subi Noah. Et l’acteur, il n’avait aucune envie de lui briser le cœur en lui crachant la vérité à la gueule. Ce secret, il l’avait gardé et il préférait mourir que le lui avouer.  « Crois moi... C’est mieux comme ça... T’as pas besoin de te souvenir Noah... Je le fais pour nous deux.» Un passé ancré dans sa peau, des cicatrices qu’il n’avait jamais expliqué à ceux qui avait osé jouer les curieux.

 « Je veux dire... Pour quelques mois ? Un moment ? Trente ans ça fera l’affaire...» En revanche, il n’avait aucune envie de se coltiner une mère et son gosse... Par égoïsme. Parce qu’il voulait que cet homme lui appartienne.   « Je veux bien t’accompagner, mais j’en aurais un à te faire visiter si tu veux..» Celui en face du sien. Il pouvait bien prendre en charge une partie du loyer si c’était pour l’avoir à ses côtés. L’argent, il n’en manquait pas Zero. Il n’en manquait plus.  « Je compte pas m’en aller.» Terminée la fuite. Il bougeait ses doigts une fois dans le bandage en grimaçant.  « Je vais me faire tuer... J’ai un tournage dans deux semaines...» Le directeur allait lui faire une scène. Lui rappelant qu’il avait besoin qu’il soit irréprochable.  « Merci en tout cas. Je t’invite à diner après pour te remercier...» Et pour continuer à plonger son regard dans le sien.


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