[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ce n’était pas juste, d’avoir mis un tel homme sur son chemin. Et sa façon de draguer digne d’un film comique ne faisait qu’accentuer l’intérêt qu’elle avait pour lui. Et le démon c’était plutôt lui, à la faire sourire comme une idiote alors qu’elle n’aurait pas dû passer cette journée avec lui. Et plus elle passait du temps avec Noah, moins elle culpabilisait pour son correspondant. C’était un monstre. Oui Riley se sentait comme un monstre. Mais ce sourire qu’il lui offrait en valait la peine.  « Hey ! Je pourrais être un ange aussi. Ça veut dire quoi ça... Un démon... Tu vas voir ce qu’il va te faire le démon...» Et elle préférait ne pas penser à tout ce qu’elle avait envie de lui faire.  « J’y croyais pas au destin avant. Je trouvais ça un peu... cheesy. Mais depuis que je t’ai rencontré, je crois que je change un peu d’avis... » Et un clin d’œil ponctuait sa plaisanterie, qui n’en n’était qu’à moitié une.  « Je ne sais pas quel genre d’homme tu es mais tu restes un homme mon cher, et c’est plus fort que vous...» Elle avait choisi de mettre une robe. Parce qu’elle savait l’irlandaise qu’elle avait de jolies jambes et elle imaginait que c’était un bon moyen d’accrocher le regard de son inconnu. Mais elle avait celui de Noah. Et étonnement, c’était suffisant.  « Han ! Reviens là pervers ! » La course débutait, et elle en oubliait presque les chocolats, son esprit de compétition prenant le dessus. Il était hors de question qu’elle le laisse gagner pour qu’il se pavane devant elle avec ses grands airs de vainqueurs. Elle grimpait avec agilité, souvenirs d’escapades dans la forêt avec son frère, en riant de bon cœur. Replaçant sa robe, elle reprenait son souffle une fois la première plateforme atteinte. Avant Noah. Première victoire.  « Alors tu traines chaton ? T’as encore mal à ton dos peut-être ?» Parce qu’elle se souvenait de sa chute et du bruit sourd qu’il avait fait en touchant le sol.   « Je te laisserais pas gagner pour autant. Jamais de pitié pour les adversaires.» Et elle déposait un léger baiser contre sa joue avant de prendre la fuite. L’abandonnant sur la plateforme, comme il l’avait abandonné dans ce café. Une petite vengeance et une bonne excuse. Comme un signe d’encouragement. Juste pour l’aider à la rattraper.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Quoi? Il avait un rancard avec sa correspondante? Vraiment? Parce que la minute où la jolie irlandaise lui avait décroché son sourire si radieux qu’il rivalisait avec le soleil, l’agent de probation avait été incapable de se souvenir. Il y avait quelque chose chez cette fille, sa bonne humeur, ses plaisanteries, on aurait dit qu’il la connaissait depuis des mois, des années, que tout coulait naturellement, sans qu’il n’ait besoin d’angoisser sur l’échec cuisant qu’il était. Non, son sourire était contagieux, et il trouvait dans sa chaleur un baume sur le néant qu’avait été jusque-là son battant, en dix années de privation. Elle était tout simplement à lui couper le souffle, et c’est certainement pour cette raison qu’il n’avait pas fut très vite, éclatant de rire pour lui jeter un regard par-dessus son épaule alors qu’elle lui hurlait de revenir. Jamais! Son ton était moqueur, quand il rétorqua : « Revenir? Contrôle tes pulsions Lilith, je sais bien que je suis irrésistible!  » avant de se retourner pour regarder devant lui et se prendre le pied dans le sol… Heureusement, il avait faillis piquer du nez mais s’était redressé au dernier moment, alors que la délicieuse gazelle revenait vers lui, pour se payer sa tête.

…Elle ne lui laisserait jamais oublier sa chute hein? Gonflant le torse, il s’était défendu d’un : « N’importe quoi! Mon dos va très bien, c’est pas facile de jouer les justifier grimpeurs tu sauras! Je fais que ralentir pour te voir courir… j’ai une supe vue.  »  avant de demeurer sans voix au baiser qu’elle posa sur sa joue. Sans voix et, le cœur en plein émois, battant beaucoup trop vite pour qu’il puisse formuler une seule pensée cohérente. Il aurait voulu la retenir, l’attraper, observer une seconde de plus son visage qui lui donnait le vertige tant il l’ensorcelait. Mais non, cette fourbe l’avait seulement sonné pour prendre la fuite, et rapidement, il se retrouva comme un con à lui courir après dans un : « Hey! Reviens là!  » pas très convaincant. Grimpant sur la plateforme, en aillant totalement oublié l’œuf de pâques, il s’y était hissé, attrapant la première liane – en ignorant le staff qui lui disait d’attendre que l’irlandaise ait quitté le filet de sécurité où il devrait se laisser tomber, puis l’autre, sans jamais la quitter des yeux. Il était compétitif et puis… aussi, très con. Lorsqu’enfin il atterri sur le filet – sans l’écraser mais bien proche, allongé juste à sa droite, ses iris sombres se posèrent sur la demoiselle qui devait encore chercher son œuf de pâques. D’un ton essoufflé il lança un très innocent, avec son sourire à faire fondre le pôle-nord : « Et puis merde.  »  Impulsion, connerie? Ou alors une envie qui ne le quittait pas depuis ce fichu gâteau chocolaté, il avait glissé une main sur la nuque de l’irlandaise, l’attirant vers lui d’une autre main posée au creux de son dos, pour contrôler la distance, ses phalanges se perdant dans ses mèches sombres en désordre alors qu’il posait un baiser qui n’avait rien d’hésitant sur ses lèvres, choqué lui-même d’en avoir envie à ce point, perturbé qu’elle ne lui inspire aucune peur.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Courir après Noah. Au sens propre comme au figuré. C’était idiot, mais elle aimait ça l’irlandaise. Cette tension entre eux, ce feeling inexplicable, qui lui donnait envie d’abandonner tous les autres et jurer fidélité à son sourire pour l’éternité. Et abandonner son correspondant pour un quasi inconnu c’était moche. Mais un inconnu qui lui avait payé le meilleur gâteau au chocolat, même si cette fin d’après-midi lui avait laissé un goût amer. Parce que s’éprendre d’un homme marié, c’était prendre le risque de se faire briser le cœur. Encore une fois. Et pourtant, elle avait cette impression qui la prenait aux tripes à chaque fois que son regard croisait le sien. Qu’il en valait réellement la peine. Malgré les blessures, malgré les cicatrices. Malgré tout. Il plaisantait le canadien, mais irrésistible ? Il l’était indéniablement. Raison pour laquelle elle devait se concentrer sur la course si elle ne voulait pas perdre. Et Riley aimait gagner autant qu’elle aimait manger.

« C’est mignon de te trouver des excuses Spiderman. Mais l’âge ça nous rattrape toujours, faut accepter de vieillir.» C’était si facile avec Noah. De plaisanter, de le taquiner, sans avoir peur du jugement, sans avoir peur de le vexer. Être soi-même tout simplement, sans passer pour une sauvage. Et ce baiser, il n’était pas réfléchi, résultat d’une pulsion, d’une envie dissimulée depuis leur première rencontre. Authentique. Alors elle jubilait Riley, de l’entendre l’appeler, alors qu’elle se laissait tomber dans le filet pour essayer de trouver son petit trésor. Mais elle trouvait bien mieux. Tellement mieux. Un rire arrêté par un baiser qu’elle n’avait pas vu venir. Un baiser qui n’avait rien d’innocent. Rien de chaste. Rien à avoir avec cet espèce de bisou sur le front digne d’un gamin de cinq ans. Il n’y avait plus de doute, plus aucune maladresse. Et son estomac se serrait sous la chaleur qu’il lui procurait.

Souriant contre ses lèvres, le souffle court, elle levait la main, l’air victorieux. « J’en ai trouvé un… mais on s’en fout pas vrai ? » Et sans lui laisser le temps de répondre, elle repartait à l’assaut de cette bouche enivrante à laquelle elle n’avait cessé de penser. Effacé, son inconnu, effacée sa culpabilité. Parce que bordel, il y avait bien longtemps qu’elle ne s’était pas sentie aussi vivante. Parole d’irlandaise. « On devrait continuer…» Un chuchotement, peu convaincue par sa propre réflexion. Difficile de quitter ses bras, esclave de sa douceur. Et de son parfum aussi. Il sentait bon Noah.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Noah n’avait pas réfléchit une seule seconde, lorsqu’il s’était laissé tomber dans le filet protecteur, lorsqu’il avait décidé de pousser l’expérience sensorielle à un autre niveau en cédant au baiser qu’il crevait d’envie d’offrir à l’irlandaise depuis leur toute première rencontre. Ce baiser, auquel il avait longuement réfléchit, après le désastre de lui avoir embrassé la tête avant de prendre la fuite comme un lâche, était encore plus délicieux que dans son imaginaire. C’est que son pauvre battant partait en vrille, en pleine montagne-russe alors qu’il résistait à peine à l’attirer contre lui, sa main trouvant par elle-même un environnement accueillant sur sa hanche si délicate, si désirable, alors que le néant englobait ses piètres neurones. Disparue la correspondante, Tiffany, les doutes, il semblait bel et bien déterminé à visiter l’Irlande aujourd’hui. Et ça le troublait un peu, en vrai, d’apprécier autant. Il n’y avait jamais eu que Tiffany dans sa vie … et depuis le fiasco de leur séparation, il n’avait pas eu envie de se rapprocher de qui que ce soit d’autre. Les contacts le rebutaient, le terrorisaient, mais avec elle… c’était presque naturel… ça devait être l’équinoxe… ou cette petite brise, partie de l’ouest.

Le canadien avait souri, plutôt amusé, en la voyant agiter un œuf chocolaté qui devait être nettement moins sucré et addictif que ses lèvres, sa joue délicieusement creusée par cet air taquin. « On s’en fou? Riley franchement, c’est pas avec une attitude comme ça qu’on va gagner cette chasse à l’œuf.  » Mais il avait quand même éclaté de rire, avant de se faire attaquer à nouveau. Si si, violence! Et c’est dans un effort d’auto-défense qu’il l’avait attiré d’avantage contre lui – pour l’immobiliser! – en approfondissant le baiser. Il était encore sous le choc, de ne ressentir rien d’autre qu’une euphorie, pas une once de crainte. Bon après, ce n’était qu’un baiser! Lorsqu’enfin, elle lui permis de respirer à nouveau, en suggérant à contrecœur qu’ils continuent la chasse, il avait volontairement pris cette bouille chieuse, ce sourire séducteur, « T’as raison, on devrait continuer...  » rien à voir avec les œufs! Laissant toujours sa main posée sur sa hanche, l’autre glissant délicatement sur sa nuque pour chasser quelques mèches de son visage. Elle était tellement belle, Riley, il ne se lassait pas de l’admirer, il allait même demander une deuxième portion de baisers lorsque le staff pris sur lui de leur hurler de laisser la place aux autres. Rabat-joie. Attrapant le premier œuf qui passait par là, Noah avait pris la jolie irlandaise par la main pour l’attirer dans la prochaine pièce. Quel que soit l’issue de cette chasse, il avait déjà attrapé la plus jolie proie. « Me lâches pas, un farfadet viens de m’attaquer sauvagement, j’ai peur.  » Et t’es toujours aussi con!

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Oh, comme c’est charmant ici ! Un peu abstrait, mais charmant. Plus que certaines salles précédentes en tout cas… La pièce dans laquelle vous venez de pénétrer est ronde et haute. Au dessus de vos têtes semblent flotter toutes sortes d’objets hasardeux : réveil matin, chaise, service à thé… Une peluche de lapin blanc tenant une montre à gousset au centre vous révèle que vous n’êtes pas loin du Pays des Merveilles. Mais ce qui attire votre attention se sont les deux portes qui sont devant vous : sur la première, un écriteau porte la mention : « Drink Me » et un petit flacon l’accompagne ; sur la seconde, l’écriteau indique « Eat me » et c’est un petit sachet remplis de petits gâteaux colorés qui y est attaché. Buvez ou mangez, choisissez. Puis passez la porte sélectionnée.
Si vous avez bu, vous vous retrouvez alors dans un pièce où vous aurez l’impression de mesurer que 5cm. Le mobilier fantaisiste fais bien vingt fois votre taille. Espérons que les oeufs que vous devrez trouver ont aussi été rétréci…
Si vous avez mangé, en revanche, il vous faudra vous serrer avec votre partenaire dans une pièce devenue trop étroite pour votre grande taille. Des oeufs y sont pourtant bien cachés dans cette maison de poupée… Attention de ne pas y rester coincé comme la petite Alice.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Embrasser Noah était surprenant. Terriblement excitant. Il réveillait chacun de ses sens. Provoquait des sensations qu’elle pensait avoir oublié. Un brasier au creux de ses reins et une indéniable envie de sourire. Il était beau. Il était drôle. Marié. Et elle avait envie d’oublier ce détail. Juste pour cette journée. Profiter de ce peu de bonheur qu’il pouvait lui offrir. Elle avait le droit d’être heureuse l’irlandaise. Même quelques heures. Et son canadien faisait bien le job.  « Oh parce que t’as pas l’impression d’avoir déjà gagné là ? » Le gros lot. Dans le bon comme dans le mauvais sens. Ce n’était qu’une blague, mais dans son esprit embrouillé, les chocolats n’avaient plus tellement leur place. Il n’y avait plus que ses lèvres qui comptaient. Ses lèvres et les frissons qu’elles provoquaient dans chaque parcelle de son corps. Est-ce qu’on appelait ça un coup de foudre ? Quand on devenait obsédée par un homme rencontré dans un arbre ? Un homme qui effaçait chacune de vos certitudes. Un homme qui effaçait tous les autres. Dont son pauvre correspondant. Elle ne pourrait pas le regarder dans les yeux. Cette histoire était terminée avant qu’elle ne commence. Parce qu’il y avait Noah.

Ses doigts sur sa peau, un choc électrique, violent, et terrassant, arrêté par le staff qui commençait à s’impatienter. Alors elle se relevait, attrapant sa main, un geste naturel, comme si elle l’avait toujours fait. Sa main qui tenait parfaitement dans la sienne. Comme une évidence.  « Je suis pas du genre à lâcher alors t’inquiète pas. Je suis là pour te protéger. » Et ça n’avait rien d’une blague. Parce qu’elle n’avait jamais été aussi sérieuse Riley.  « Mais dis moi... C’est pas un œuf que t’as dans la main là... C’est... Tu l’as vraiment attrapé ou tu l’avais dans la poche et t’essaye de faire passer un message ? » Elle riait, tout simplement joyeuse. Elle lui aurait bien arraché ses fringues, à ce dieu vivant, mais il n’était pas comme les autres. Il n’avait rien à voir avec tous les autres. Tout comme cette nouvelle salle qui lui rappelait quelques souvenirs. Un livre qu’elle avait lu à son petit frère durant des semaines.  « Wow... Alors... Je sais qu’on doit faire un choix... Et j’ai toujours préféré manger mais... Changeons les règles. A toi de choisir cette fois. Je te suivrais au bout du monde. » Un clin d’œil plus tard, elle serrait sa main un peu plus fort. Elle ne lui tournerait pas le dos. Marié ou non.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Lorsque ses doigts avaient extirpés de l’œuf … un préservatif – dieu merci encore dans son emballage, le canadien avait littéralement figé. Heureusement que son irlandaise était occupée à descendre de son perchoir, sans quoi, elle aurait pu remarquer sa panique, celle qu’il tentait de refouler au plus profond de son être, et qui pourtant lui tordait les tripes. Noah, il n’était pas fan des contacts, et c’était pour lui une tâche titanesque que d’envisager l’intimité avec qui que ce soit. Il était même encore sous le choc de constater qu’il avait pu échanger un baiser avec Riley sans faire de crise de panique. Heureusement pour ses nerfs, elle avait l’air de prendre ça à la blague, ce qui lui avait redonné un semblant de calme, et son petit sourire en coin alors qu’il se payait ouvertement sa tête dans un : « … Ça aurait été une tactique de drague next level, je te l’accorde. Mais non…on me l’a filé. » Un petit rire, alors qu’il analysait sa prise en marchant vers la prochaine salle, une petite main dans la sienne, une drôle de chaleur au poitrail. Tendant le préservatif à Riley, il s’était amusé d’un : « T’as vu, saveur de chocolat… on reste dans le thème. » … Qui diable utilisait ces choses-là?

Heureusement pour ses nerfs, la prochaine salle eut tôt fait de captiver son attention. En bon fan de Disney qu’il était – ce fut, après tout, son plus grand amour d’enfance, il s’était excité d’un : « Oh!!! On dirait Alice au pays des merveilles!! » Sautillant presque sur place, en attirant la pauvre brunette avec lui, n’ayant pas libérer ses doigts. Songeur, il avait lancé un : « Donc, si on suit la logique... » vas-y, flash ton savoir de films pour gamins, abruti. « Le truc à boire, ça devrait nous rendre ‘’petits’’ et l’autre … très grands. Hmmm. Allons-y pour le géant! Et la bouffe, gloire à la bouffe. » Optant pour l’option manger, il avait attiré Riley vers la seconde salle, celle toute petite, ou ils avaient à peine de place pour bouger, ou il n’avait eu d’autre choix, que de l’attirer contre lui avec un petit sourire chieur, une main dans la sienne, l’autre retrouvant sagement sa place au creux de ses reins, ses iris rivé sur les siens, sa joue creuse, petit sourire joueur. « Hey finalement, elle était peut-être pour ça la capote! » Au moins, il avait éclaté de rire, signalant qu’il n’était pas sérieux, nettement pas ce genre de mec. Riley, elle l’intéressait, pour de vrai, alors il voulait prendre son temps, et la façon dont il la fixait avec adoration trahissait au moins cette idée.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Embrasser « Je serais presque un peu déçue que tu pousses pas la drague jusque-là… Je comptais sur toi pour être le mec le plus lourd que j’ai jamais rencontré.» Difficile de faire le poids face à ses tarés qui essayaient de filmer sa culotte alors qu’elle montait les escaliers. Mais ce n’était qu’un détail. Trop peu important. Elle préférait se concentrer sur Noah. Et le préservatif. « Chocolat ? Jamais entendu parler. Peut-être qu’on devrait l’essayer ? » Et c’était à son tour de jouer les séductrices à deux balles. Ce n’était que pour plaisanter, et l’irlandaise n’était jamais fermée à l’humour. Ils s’étaient embrassés alors qu’ils se connaissaient à peine, et elle ne se sentait pas mal à l’aise. Au contraire. Ses lèvres contre les siennes ? Il n’y avait rien de plus naturel. Rien de plus naturel que de s’éprendre d’un homme marié qui finirait par lui briser le cœur. Elle en était persuadée. Mais quand elle voyait la lueur dans ses yeux alors qu’il découvrait la nouvelle salle, elle ne pouvait que le trouver attachant.

« Un fan de Disney. Je sais pas si je dois trouver ça mignon ou effrayant ?» Les dessins animés, les princesses, les quêtes. Tout ce qui avait marqué son enfance et celle de son frère. Mais elle n’avait jamais été une de ces princesse Riley. Pas d’espoir héroïque, ni de bonnes manières. Juste ce qu’il fallait pour être polie. « Avoues que t’adore les reine des neiges..» Et elle n’avait pas le temps de rire qu’elle se faisait déjà entrainer. La bouffe toujours en premier. Au moins, ils étaient sur la même longueur d’ondes. Il était trop beau pour être gentil. Et son cœur ne cessait de lui lancer un signal d’alarme. Qu’elle ignorait de façon magistrale alors qu’elle se retrouvait à nouveau contre lui. Cette main dans le bas de son dos lui faisant l’effet d’un brasier. Elle fonçait droit dans le mur non ? Alors pourquoi est-ce qu’elle riait à sa blague idiote. Avec tant de sincérité. « Je savais que t’en avais juste après mon corps ! » qu’elle dramatisait en posant une main contre son torse. Elle pouvait sentir son cœur battre, sûrement aussi vite que le sien. « Aller Casanova, trouves moi un vrai œuf cette fois….» Un clin d’œil plus tard, l’irlandaise se penchait légèrement en avant à la recherche d’un nouveau trésor. « Cette salle me plaît..» Noah lui plaisait

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Sans plus y penser, Noah avait glissé le préservatif dans la poche arrière de son jeans, un brin paniqué par la proposition moqueuse de l’irlandaise. S’il arrivait à lui tenir la main, voir à l’embrasser (un pas de géant pour sa phobie du toucher), pousser plus loin cette relation le laissait avec un drôle sentiment de panique et une angoisse pratiquement palpable. Pendant une seconde, il avait même évité de la regarder, le cœur tambourinant de crainte, un peu honteux que ses vieux démons prennent le dessus. Il ne faisait pas dans les coups d’un soir, le canadien, après tout, ça prenait pratiquement une patience d’ange pour arriver à le toucher… il n’allait pas avouer cette vulnérabilité à n’importe qui. « Peut-être.  » qu’il avait marmonné, un peu trop heureux que la prochaine pièce lui offre une diversion face à cette discussion qui prenait une drôle de direction. Tout sourire, il regardait la pièce, comme un gamin, pouffant des joues dans un air faussement outré alors qu’elle se payait une fois de plus sa tête. Ayant retrouvé son assurance et son sourire taquin, il avait rétorqué : « Mignon? Diablement virile oui! Tu ris maintenant, mais dans dix ans, tu serais rudement heureuse que le père de tes gosses chante Let it go! Faut voir à long terme, ça devient tout de suite un point vendeur d’aimer Disney.  » Il le mettrait sur son CV lui, le jour où il voudrait des gamins.

Ayant finalement opté pour la pièce bouffe – cette femme était parfaite – il s’était retrouvé coincé contre elle, le cœur en plein battement frénétique, probablement à cause de cette proximité, de cette envie de goûter encore ses lèvres… et de cette main qu’elle avait posé sur son torse, lui coupant le souffle partiellement par envie… probablement par panique. Pourtant, il était demeuré immobile, concentrant toutes ses forces à ne pas flipper. Et observer son minois, ça aidait, elle n’était pas bien menaçante, l’Irlande. Pourtant, en gentlemen, il avait laissé une main taquiner des mèches sombres, ses phalanges effleurant sa joue. « Au risque de te décevoir, pas du tout.  » son corps, c’était la dernière chose qui lui plaisait chez elle. « Je suis plutôt vieux jeu… et j’aimerais beaucoup mieux t’inviter à sortir… je ne fais pas trop dans le cul sans lendemain.  » Smooth. Il se féliciterait presque de cette assurance. Son sourire chieur était pourtant revenu, histoire qu’elle ne s’imagine pas qu’il la trouvait moche. « Mais comme t’es mignonne, je veux bien garder ma trouvaille juste pour toi.  » Gros con. Gros con qui avait pouffé de rire et s’était emparé du premier œuf à sa disposition. Il devait sortir de cette pièce avant de faire une bêtise.