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Blacky

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Forum fondé par Lauly et P'tit Biscuit. Graphisme et codage réalisés par Felicis. Forum ouvert depuis le 28.02.2019. Forum optimisé pour google chrome.

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Une vie à Séoul, des histoires qui s'entrecroisent, des liens qui se forment et se déforment. C'est dans cette ville que des histoires s'écrivent sans en avoir l'air, des histoires qui pourraient tout à fait voler la vedette aux dramas affichés sur vos téléviseurs. Votre vie n'est pas pas si différente que celle de l’acteur des plateaux. Déciderez-vous d'obtenir le premier rôle de votre existence ?
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SOS est un forum CITY et privé à petite communauté intimiste. Aucun minimum de mots demandés par rp. Merci de prendre en compte le règlement pour toutes les petites spécifités de la vie de vos bébés au cours de leur vol à bord du jet de la Sos Company Airlines

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(warning) Sineul ★ You're killing me
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Ven 5 Juil - 22:46

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You're killing me
Sin & Haneul heart

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~
Trois.
Trois jours.
Trois jours sans l’avoir vu.
Trois jours que Haneul n’est pas venu.
Trois jours entiers à s’inquiéter,
Trois. Jours.
Trois.

Il enrage dans les locaux du boulot. Il tourne en rond. Et pourtant, ils lui ont donné une tonne de travail depuis plusieurs jours. Ils se sont tous déchargés sur lui tant que le grand maître n’était pas là. Sin fait ci. Sin fait ça. Il n’a rien dit. Après tout, il est le dernier arrivé dans l’équipe, et il n’a pas de traitement de faveur. Mais là, clairement, on pourrait appeler ça du traitement de défaveur. Trois jours qu’il arrive là-bas à 6h30, trois jours qu’il est encore là à 23h30. Soupirant, il finit par poser son bol de ramens avalées à la va-vite avant de se masser doucement l’arrête du nez. Pas qu’il soit fatigué. Enfin si en fait. N’importe qui serait épuisé. Mais avec le mariage qui se profile, ses journées à rallonge, son inquiétude pour Haneul, il a mal à la tête. Son téléphone se met à vibrer et il l’attrape alors, haussant un sourcil. Sérieusement ? Aller le chercher ? Ça veut dire : prendre un taxi pour rentrer chez lui, prendre sa voiture (heureusement qu’elle est d’une bonne marque, bien entretenue, et belle comme tout, d’un bleu électrique associé à celui de son costume) et qu’il ne lui collera pas la honte. Franchement… Il fait n’importe quoi pour lui.

Refermant son ordinateur, il se lève et observe le bureau vide du plus vieux, vide de sa présence depuis trois jours. Puis, il ramasse ses affaires, salue la femme de ménage en se disant que quelque part à Beijing, sa mère fait exactement la même chose dans un grand building et qu’elle est sans doute ignorée. Alors, il ne veut pas faire ça à cette dame.

Comme prévu, il prend un taxi, court dans le parking, grimpe en voiture et démarre. Heureusement, l’hôtel de luxe n’est pas si loin que ça de chez lui. Alors, il roule, inquiet quand même de savoir dans quel état il va le retrouver après leur altercation, et… les baisers. Ça le hante tellement tout ça. Il voulait juste lui dire d’arrêter de faire la girouette. De lui dire clairement les choses. Juste ça. Au lieu de changer constamment. Mais il sait aussi que Haneul n’y peut rien au fond. Et il aurait peut-être dû se radoucir au lieu d’enfoncer le clou.

Il roule, prudemment, mais son esprit est embrumé de pensées diverses. Pourquoi son absence ? Pourquoi l’appeler lui ? Pourquoi tout ça ? Il mordille sa lèvre, puis enfin, il se gare, lui fait un message pour lui dire qu’il est là. Et il attend. Encore. Il attend après l’homme qui le hante tant.

Lorsqu’enfin, une silhouette se dessine, si familière, dans cette nuit intense, il sort du véhicule, pour lui ouvrir la porte arrière, au cas où quelqu’un regarderait. Mais ce qui l’arrête dans ses gestes, c’est le sourire que Haneul lui lance et qui le tue sur place. Vraiment. Mon dieu. Il ne lui a jamais souri ainsi. Sin s’en mord la lèvre et il déglutit faiblement, ne sachant plus s’il doit lui ouvrir la portière ou pas.

Il finit quand même par ouvrir la porte arrière et le laisse grimper avant de la fermer, puis de se redresser, chamboulé au possible par ce sourire. Vraiment ? Grimpant rapidement à l’avant, il démarre et se lance dans la circulation, prenant naturellement le chemin pour la maison du politicien. « Je te dépose bien chez toi ? Où tu dois aller ailleurs ? »
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Im Haneul
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Im Haneul
Sam 6 Juil - 16:04

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Sin & Haneul heart

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~ Trois jours. Trois putain de jours depuis qu’il avait franchi cette porte avec la ferme intention de ne jamais y retourner, de ne jamais le revoir au risque d’en perdre la raison. Ce fichu chinois, c’était un passe-temps, une pute, il pouvait très bien s’en passer, l’oublier, le remplacer. Il n’était ni unique, ni spécial, et en débit de la cervelle fascinante qu’il possédait, il n’avait rien de particulier… À tout le moins, c’est ce qu’il se répète, Haneul, pour justifier son comportement minable, pour nier aussi fort que possible toute envie de recommencer… Parce que c’est mal. Et comme pour le lui confirmer, le soir ou il a largué Sin en plan, sa maladie a fait un retour brutal, cuisant, une crise assez intense qui l’a conduit à l’urgence, vrillé de douleur, les tremblements plus sévères que tout le reste. Il avait d’ailleurs passé un bon 24h sous observation, le temps que la médication calme ses douleurs, le temps que l’engourdissement dans ses jambes s’atténue, qu’il soit capable de tenir debout. Il n’était donc pas allé au bureau – blasphème qu’on le voit ainsi, et n’avait, pour ainsi dire, pas donné signe de vie. Ça le tuait, de devenir aussi inapte, aussi faible, et quand son médecin lui avait confirmé que ses jambes étaient plus gravement affectées, que cette zone serait sans doute la première à céder, il avait tout bonnement grogné, feint l’indifférence, et s’était plongé plus profondément dans son déni. Hypocrite, il était allé prier, certain que ce mal il l’avait attiré en cédant un peu trop aux demandes d’un chinois… Il devait le sortir de son système, se purifier de ce mal-là… et il avait essayé, vraiment, en ramassant le premier débile sur son chemin, cette chienne de Zéro… pour ne s’enfoncer de plus profondément dans son obsession. Parce que cet acteur pourtant attirant, trop même, il n’avait ressenti que du dégoût à le toucher, que de la hargne… alors que son esprit s’entêtait à lui renvoyer le visage plus jeune, plus arrogant, qui le hantait… Il avait beau l’éviter comme la peste, à croire que ses songes elles, prennent plaisir à lui renvoyer en boucle le visage du chinois… à comparer tous les sons à ses couinements, pour les rendre fades. Trois jours… trois jours d’enfer à être incapable de se départir de son obsession, au final, elle était pire que la maladie.

Sauf que sa vie publique n’attend pas, que certains évènements, il n’a d’autre choix que d’y assister, comme cette ridicule soirée bénéfice qu’il a promis d’animer. Un calvaire, d’autant plus que dans son état actuel, avec les mains encore douloureuses de sa dernière crise, et ses jambes trop raides … il remonte la pente, les médicaments aident, mais ce soir, peut-être par phobie d’être publiquement vulnérable, il a doublé la dose. Un succès, en ce qui a trait à la douleur, et pendant les premières heures de l’évènement, il papillonne de groupe en groupe, véritable animal social, il porte son masque d’homme irréprochable à la perfection, serre des mains, force des sourires qui bernent des débiles bref, il fait son job avec brio, sans même une pensée pour la dernière fois où il fait ça … bon d’accord, juste une petite pensée, pour ce costume bleu qui le rend dingue, qui hante un peu trop ses rêves ces temps-ci. Alors il avait pris un verre, deux, et avait arrêté de compter. D’ordinaire, il tient très bien l’alcool, il est costaud, il est grand, sauf que ce soir, il n’a pas considéré la double dose de médicaments, et lorsque 23h30 sonne, que les gens sont largement plus défoncés que lui, il réalise qu’il a un peu abusé. Marcher est difficile, la douleur le nargue, et son esprit est un peu embué. Il est encore conscient, il marche droit, parait bien, mais il est un peu trop franc, un peu trop direct… et c’est mauvais signe dans son job. Alors il envoie un texto à son chauffeur, se prend un silence – ce con sera viré au petit matin – et, à bout d’option, il finit par se résigner et contacter son esclave. Parce Sin, il est fiable, parce qu’il le sait, ce gamin, il ne posera pas de question… et au point où il en est, c’est probablement la seule personne qui ne se formalisera pas d’un peu trop de franchise, il n’est jamais que trop direct avec lui.

Après une tournée de bonsoir polis, il sort de la salle de réception et se plante devant l’entrée, attendant son chauffeur. Il est d’humeur festive, comme n’importe qui en était d’ébriété. Il est à ce stade délicieux ou tout semble plus joyeux, plus beau … et il en serait presque agréable. Raison pour laquelle quand cette bagnole s’arrête, quand son attaché de presse en sort avec ce putain de complet bleu qu’il a immédiatement envie de lui arracher, c’est plus fort que lui, un large sourire appréciateur, arrogant, jovial… vrai, étire ses traits et il ne se gêne même pas pour le dévorer des yeux. Encore heureux qu’il soit assez sobre pour ne pas le prendre sur le capot de sa bagnole ici et maintenant, parce que merde, pour le type qui hante ses pensées, là, il tape haut. Il ne l’insulte même pas, quand il grimpe à l’arrière, sagement, et passe sa ceinture. Il s’adosse, un peu moins droit de d’habitude, un peu plus zen. Il semble quand même tenter de connecter ses neurones quand Sin le questionne, mettant la bagnole en route. « Eh…. Non pas chez moi. Je suis supposé dormir à l’hôtel ce soir… »  Et donc, sa femme doit avoir fait venir un amant, il n’a pas envie de gérer ça. Il soupire, passe une main dans ses cheveux, jette un coup d’œil furtif au chinois assis à l’avant. « Sauf que ça serait mauvais pour mon image qu’on me voit comme ça… non? Choisis j’veux juste dormir. » Autant lui demander, c’est lui, son attaché de presse. Il se penche vers l’avant, comme pour entendre sa réponse et ça le frappe – ouai, il oublie vite, dans cet état. « T’as remis cet habit bleu? T’essais de m’amadouer? » Et revoilà son sourire un peu trop charmant, un peu trop franc, visiblement, il n’est pas totalement présent. Mais il ne sent pas l’alcool, il n’est pas ivre mort, les effets sont juste… pires, vu les médicaments. Ça le rendait étrangement loquasse. « ... Tu conduis vachement mieux que moi. » En même temps… c’était pas vraiment difficile!

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Sam 6 Juil - 17:30

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Sin & Haneul heart

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~ Haneul, il n’est pas comme d’habitude. Vraiment, vraiment pas comme d’habitude. Déjà, il sourit et il se met assis sans rien dire, sans demander son reste. Il a l’air zen, content… C’est très étrange. Trop même. Et Sin, il fronce ses sourcils en essayant de comprendre. Il sait que son patron tient bien l’alcool, très bien même à vrai dire. Alors, le voir pompette comme ça, c’est impressionnant en soit. Il ne s’y attendait tellement, mais tellement pas. Déglutissant, il reprend alors sa place au volant et démarre pour se lancer dans la circulation. Il demande s’il doit bien le déposer chez lui, ou ailleurs. Il l’observe à la dérobée régulièrement, mais pas trop, il doit surveiller la route. Mais vraiment, cet étant second lui fait se poser beaucoup trop de questions. Il disparaît trois jours et il le retrouve comme ça ? Sans aucune explication concrète ? « Eh…. Non pas chez moi. Je suis supposé dormir à l’hôtel ce soir… »  Donc madame doit sans doute passer ses nerfs sur un amant plus jeune qu’elle doit mener à la baguette…

Toussant un peu, il détourne le regard brièvement. « Sauf que ça serait mauvais pour mon image qu’on me voit comme ça… non? Choisis j’veux juste dormir. » Vraiment ? Il hausse un sourcil et réfléchit. S’il ne faut pas qu’on le voit ainsi, alors, il va devoir l’amener là où personne ne le verra sauf lui. Changeant de file, il prend la prochaine sortie pour partir alors vers le sud de Gangnam, là où il y a son appartement. « T’as remis cet habit bleu? T’essais de m’amadouer? » Il frémit presque lorsque Haneul se penche ainsi vers lui. « Il y avait une réunion importante avec le patron de KBS aujourd’hui. » Mais il a dû oublier. En tout cas, il a su trouver une excuse plausible pour ça. En même temps, c’était principalement pour la communication, sa présence n’était pas fondamentalement obligatoire. Mais il a dû la préparer seul, dans tous les sens du terme, ranger la salle et faire le dossier détaillé ensuite. Ils sont chiens avec lui, mine de rien, lorsque le chef n’est pas là. Sin n’est vu que comme un sale chinois voulant voler leurs places et qui avance trop rapidement. « ... Tu conduis vachement mieux que moi. » « C’est pas difficile... » qu’il lance avant d’avoir petit rire qui lui échappe lourdement. Mais lorsqu’il entend Haneul rire, son coeur fait un bond. C’est… Papillonnant encore des yeux, il se tourne pour le regarder avant de fixer à nouveau la route. « Tu es malade ce soir ? Tu as fumé un joint ? » Il est vraiment inquiet pour le coup à vrai dire.

Il slalome entre les voitures pour aller plus vite, sans jamais dépasser la limite autorisée avant de prendre la grande avenue non loin de son immeuble. « Tu veux manger quelque chose ? » Il regarde à nouveau la route, mais souvent lui, dans le rétro central… Ce qu’il est beau, mais ce qu’il semble défoncé. Il faut bien l’avouer… et lorsqu’il demande un burger, Sin le regarde encore. « Complètement défoncé... » qu’il murmure pour lui-même avant de s’arrêter dans le premier fast food sur son chemin. Il se gare et va chercher lui-même de quoi manger, pour ne pas que Haneul soit reconnu au drive. Il réfléchit constamment, prend toutes les précautions du monde. Remontant en voiture, il lui donne alors le sac et se contente de reprendre la route en le laissant manger.

Enfin, l’immeuble se dessine devant eux au bout de dix longues minutes depuis le dernier arrêt. Soupirant doucement, il se masse le crâne, puis active son pass pour que la porte du parking s’ouvre. Garant la voiture, il sort et vient lui ouvrir la portière, dans des gestes mécaniques, jusqu’à entrer dans l’immeuble et prendre l’ascenseur avec lui, encore chamboulé par tout ça… « Je suis désolé. Pour l’autre soir. » Il aurait dû se radoucir, en sachant parfaitement que Haneul faisait des efforts pour lui. Mais il n’était qu’un être blessé ne voulant pas avoir à dealer avec quelqu’un d’autre. Il l’a regretté en le voyant partir ainsi.
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Im Haneul
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Im Haneul
Sam 6 Juil - 20:18

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~ En dehors de quelques soirées bien arrosées avec Jude – l’alcool ayant toujours été un mal nécessaire pour endurer leurs deux idiotes d’épouses dans la même pièce – Haneul a toujours fait extrêmement attention de ne pas se retrouver bourré nulle part. C’est qu’il n’aime pas perdre le contrôle, le politicien, l’idée que son corps et ses pensées lui échappent, qu’il ne soit plus maître absolu d’une situation, de ses gestes, lui est horripilante, abominable. Il est calculateur, manipulateur, et ses talents ne sont franchement utiles que s’il est en pleine possession de ses moyens. Un beau coup de karma quand on sait qu’un mal le ronge et l’en privera tôt ou tard… Mais ça aussi, il prévoit l’éviter, ou à tout le moins, finir sur une note positive et mettre aux devants un successeur, un digne héritier pour reprendre son empire et laisser à sa mémoire un charme glorieux. Alors l’état pompette dans lequel il se retrouve ce soir, cet air désinvolte qui le pousse à s’approcher de son attaché de presse pour le draguer effrontément, ouvertement, c’est une erreur. Le trentenaire a passé trop de temps à se torturer les méninges au sujet de son obsession, de ce chinois en bleu qui lui coupe toute envie de baiser la première chienne qui s’offre sans qu’il ne s’explique cette nouvelle incapacité, tellement de temps, en réalité, qu’il a été insouciant. Il a omis de considérer le facteur médications dans sa consommation d’alcool et, dieu merci, il a encore assez de jugement pour ne pas faire de bêtise en publique. Mais toujours est-il qu’il a merdé, encore, et que le dénominateur commun à ses conneries… c’est lui, c’est Sin. Ce crétin qui se permet de se payer sa tête au sujet de sa conduite. Un sujet sensible qu’un Haneul sobre n’aurait pas laissé passer. Le Haneul du soir, il se contente de ricaner et de lui jeter une œillade scandaleuse dans un « Bien envoyé… » des plus sincères. Avant de devoir connecter ses neurones à la question du jeunot. Lui? Fumer un joint? Jamais de sa sainte vie. Il commence à se justifier d’un « Un joint? Non. Mais j’ai pris un truc pour la migraine avant de… » lorsque sa gourde l’atteint. Bordel. « OH! … Shit. » Voilà tout ce qu’il a à dire, pour sa défense, avant de réclamer de la nourriture de gueux, histoire de vraiment confirmer qu’il est défoncé.

Carrément défoncé en réalité. Parce que sinon, jamais personne ne verrait Im Haneul évaché sur une banquette arrière avec un sac de McDo et un air satisfait, comme s’il s’amuse de blagues imaginaires. Pas plus qu’on aurait pu visualiser cette scène tout droit sortie d’une mauvaise sitcom : le politicien qui s’approche du chauffeur, lui tend une frites qu’il force pratiquement dans sa bouche dans un presque généreux « Tu veux une frite? » … D’ordinaire, il force autre chose entre ses lèvres. Mais ne cherchons pas, il n’était pas lui-même, la preuve flagrante étant ce sourire totalement satisfait qui orne ses lèvres alors qu’il passe le reste du trajet à se goinfrer et à observer de manière plus que scandaleuse son chauffeur. Au moins, et on tient à le préciser, il avait un minimum de classe en dépit de son choix douteux d’alimentation, il reste une parcelle démoniaque en cet homme. Et une fois de retour chez son sbire, une fois dans l’appartement, il se tient plus droit, reprend contenance, comme s’il se souvenait qu’il ne peut pas être entièrement con non plus. Il a une image à tenir. Enfin image… Comme un roi des lieux, il jette le reste du fast food dans la poubelle et se lave les mains dans l’éviter et reviens vers lui. C’est que cet ensemble bleu, il éveille bien des idées pas trop catholique, et qu’il est juste assez ivre pour ne plus entendre cette voix dégoutée qui lui dit que c’est une idée de merde. Il s’approche, en le dévorant littéralement des yeux, avec un regard presque brûlant pour ce joli petit cul que lui fait ce pantalon, lorsque le plus jeune décide de ramener ses excuses. Urg. Il n’a aucune envie de faire de même, en vrai, il est déjà maladroit sobre avec les pardons… impensable qu’il s’y risque dans son état. Il hausse les épaules dans un désinvolte. « Hnnn. J’ai pas envie de parler de ça... » mais, contrairement à d’habitude, son ton est doux. Genre, il n’y a rien à pardonner… il était dans l’erreur aussi, mais il ne formule pas cette phrase, il lui sourit simplement, et passe scandaleusement sa langue sur sa lèvre inférieure. Et encore une fois, drunk Haneul brille de sa trop grande sincérité quand il avoue, d’une voix rauque mais ô combien directe, en dépit de son déni usuel. « J’ai envie de toi là. »

Ses iris demeurent un instant de trop rivés sur ses lèvres, il tente de comprendre, vraiment, en quoi elles sont différentes. Pourquoi celles de cet acteur étaient si fades, pourquoi cet autre corps sous ses doigts appelait au dégoût. Impossible de déterminer la cause, en tout cas, pas avec cet état, et encore moins avec son déni cuisant. C’est que la source de son mal, elle lui est inconnue, défendue, alors plutôt crever que d’imaginer qu’il puisse avoir un réel intérêt pour cette créature infâme. Oubliant un moment ce qu’il vient de dire comme blasphème, il regarde autour de lui et retire son veston sans plus de cérémonie, il le laisse tomber sur une chaise, sans égard. Rapidement, il défait son nœud papillon dans un « Il fait super chaud chez toi putain. » nouvel aveux d’ivrognerie. Ses doigts s’activent à défaire les premiers boutons de sa chemise, histoire que sa gorge soit libre, qu’il puisse respirer adéquatement et arrêter de crever de chaleur. Encore une bêtise qu’il n’aurait pas dû faire, vu tout le mal qu’il a pris à trouver LA tenue qui maquillerait son cou couvert de suçons d’origine inconnue. Pour sa défense, il l’a jeté hors de sa bagnole ce connard d’acteur…

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Sam 6 Juil - 22:01

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~ « Un joint? Non. Mais j’ai pris un truc pour la migraine avant de… OH! … Shit. » Il hausse les sourcils et le regarde, un peu confus. Une migraine ? C’est la combinaison des deux qui le rend comme ça ? Il réfléchit alors, intensément. Il n’a jamais connu Haneul si bavard, si… sympa ? Joyeux ? Différent ? Fiou, bordel. Gentil, il s’arrête lui acheter son mac do, alors qu’il a horreur de ce genre de nourriture de son côté et il reprend la route.

« Tu veux une frite? » Voilà qu’il force une frite entre ses dents et Sin la mange en grimaçant, détestant le goût et la texture. Mais… Mais il le trouve presque mignon en vrai, entre sa voix et ses sourires. C’est pas possible. Ce soir, il veut sa mort ? C’est ça ? Et demain, il va lui cracher à la gueule et le rabaisser devant tout le monde pour se venger ? Comme si c’était la faute du pauvre chinois tout ça ?

Une fois à la maison, il le regarde et viens s’excuser pour l’autre soir. Il sait les efforts que Haneul fait pour lui et il ne voulait pas les bafouer. Il voulait juste lui faire comprendre qu’il ne pouvait pas jouer avec lui comme ça. « Hnnn. J’ai pas envie de parler de ça... » Il l’observe alors, et remarque bien sa langue qui caresse sa lèvre inférieure d’une façon scandaleuse. Il a toujours son regard arrogant, mais à la fois, plein de douceur. Parce que c’est lui. « J’ai envie de toi là. » Il ne lui a jamais dit ces mots-là et Sin, ça lui tord violemment le ventre.

Il le regarde et tend une main vers lui afin de l’attraper pour se coller à son corps, mais Haneul lui échappe rapidement. Il n’a même pas du voir son geste, son esquisse, sa tentative. Il déglutit en le regardant, des papillons dans les tripes, le coeur et la tête. « Il fait super chaud chez toi putain. » Sa veste vole, puis son nœud de papillon et enfin, il commence à ouvrir sa chemise. C’est à ce moment précis que les yeux du plus jeune s’arrêtent sur des marques bien particulières qui viennent décorer le cou du plus âgé. Rageur, jaloux, il le fixe alors, arrogant, distant, sombre. « Trois jours que tu fais le mort et que je m’inquiète… que tu ne réponds pas à mes appels… Et tu passais juste du bon temps à te faire des putes ? » Il a mal. Vraiment. Et pourquoi hein ? Qu’il est con lui aussi, à croire que Haneul allait lui être fidèle, comme ce qu’il exige du jeune chinois. Et lui, par fidélité, par… sentiment, il suit les ordres. Il s’en veut. Il s’énerve… Il n’a même pas réussi à smacker Camila ce matin. Non, même elle, il n’y arrive pas. Tout ça pourquoi hein ?

Il détourne son regard et croise les bras. Lui qui venait de se faire chauffer de partout, en voilà une belle de douche froide et à la place, il va dans la cuisine, ouvre le frigo et prend du thé glacé pour en servir un verre à son patron dans l’espoir de le refroidir aussi. Hors de question qu’il écarte les cuisses. Qu’il passe après quelqu’un d’autre. Qu’il ne le touche encore, malgré ses sourires, et son beau visage, et son air tendre de mec bourré qui fait chavirer son coeur. Dire que ce matin, il a avoué à sa meilleure amie qu’il l’aimait, cet abruti. Pourquoi hein ? Il aime souffrir ? Il est maso ? Il se sent con. Vraiment con. Serrant les dents, il se sert un verre et commence à le boire en restant face à la vitre de la cuisine, le regard perdu sur la ville. « idiot... » qu’il murmure alors, pour Haneul, lui, ou les deux…
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Im Haneul
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Im Haneul
Dim 7 Juil - 12:13

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~ Lorsqu’il l’a forcé à partager ses frites, avec un grand sourire niais, ses phalanges se sont attardées sur les lèvres du pauvre conducteur qui doit vraiment se demander dans quel merdier il a atterri. C’est qu’il est tellement différent de d’habitude, Haneul, à se permettre quelques contacts sans rien demander en retour, sans l’insulter ou le rabaisser pour se sentir mieux. Dans son état un peu pompette, il ne se préoccupe plus de cette honte cuisante qui le prend généralement au ventre à désirer un autre homme, pas du tout même. Plutôt que de refouler ses envies, de retenir ses mains pour ne surtout pas les poser sur lui et le laisser deviner ce qu’ils savent tous les deux : il lui plait, il se contente d’aller d’affront en affront en le laissant conduire. Ça lui semble tellement débile, de se restreindre comme ça, et l’idée d’avoir à le faire lui déplait, ça ruine son humeur festive qu’il doit à quelques verres. Demain, il regrettera, demain, il se sentira probablement humilié de tout ça, d’avoir été aussi transparent, aussi faible. Ça va à l’encontre de l’éducation qu’on lui a donné, ça contredit son mantra de ne faire confiance à personne, de ne jamais laisser voir ce qu’il pense réellement… Ça contredit chaque ligne de son code génétique et pourtant, pour la peine, ce soir, il assume … et Sin n’a jamais été aussi beau que lorsqu’il s’autorise à l’observer, un peu trop, à s’attarder sur ses traits qu’il connait par cœur et ne cherche plus à dénigrer pour contrôler une envie un peu trop prononcée de lui toucher. Lorsqu’enfin ils arrivent dans son appartement, à l’abri des regards, le plus vieux semble avoir jeté son amour propre et sa retenue par la fenêtre.

Lui qui ne boit pas d’habitude, qui ne perds jamais le contrôle, peut-être que ça le rassure, au fond, de voir que son employé prend toutes les précautions pour protéger cette image à laquelle il tient tant, c’est du jamais vu, en même temps, qu’on protège ses arrières quand il ne le fait pas lui-même. Mais ce gamin, il l’a prouvé à de nombreuses reprises, sa loyauté, et si un Haneul sobre est incapable d’y croire, celui-ci sembla voir eu l’illumination. Et s’il lui faisait un peu confiance, hmm ? Debout dans cet appartement – encore – il prend une moue blasée lorsque son sbire tente des excuses pour l’autre soir. Urg. Il n’a certainement pas assez bu pour lui en présenter, des excuses, et juste de repenser à cette foutue soirée l’enrage. C’est qu’il en avait fait des efforts, pour lui, il avait tenté un pas de géant : proposer de rester, comme s’il était son égal, comme s’il méritait peut-être, juste peut-être, un peu de tendresse au lieu d’être traité comme un vidoir. Et ça lui était revenu en pleine gueule. Même ce soir, ça le mets hors de lui… Alors il préfère ne pas y penser, ne pas s’éterniser. C’est fait. Et tous idiots soient-ils, il y a un genre de non-dit entre eux… ils comprennent, au final, pourquoi l’autre a réagis de cette manière, nul besoin d’épiloguer, et surtout pas quand il est trop ivre pour se défendre de manière rationnelle. C’est qu’il a peu de scrupules, ce soir, sinon comment expliquer cette façon ludique qu’il a de l’observer, ces iris sombres qui pourraient presque l’immoler sur place alors qu’il se permet une confidence scandaleuse… Il a envie de lui. No Shit Sherlock …. Bah… il le verbalise, ça, c’est un grand pas, et de voir le regard que lui tire son jeune employé ne fait qu’enflammer un peu plus ses terminaisons nerveuses, il se damnerait pour cet air-là. Et ce soir, peut-être qu’il le fera.

Puis son regard change, se fait plus sombre, plus arrogant, et l’ainé est assez confus de ce changement soudain d’attitude. D’autant plus que dans son état, il n’a pas suffisamment de neurones fonctionnels pour décoder les non-dits. Alors quand le plus jeune s’emporte, lève le ton et lui faire la morale comme s’il n’était rien de plus qu’un crétin, le trentenaire l’observe, immobile, son regard un véritable bloc de glace. Fini la douceur, fini le sourire un peu trop tendre et définitivement, l’air ludique qu’il abordait une seconde plus tôt s’est volatilisé. Il se contente d’encaisser, en pinçant les lèvres, mécontent. Il n’approche pas de lui, et ne s’en éloigne pas non plus, il le dévisage comme s’il était tout bonnement débile, en prenant une voix détachée, froide, en abordant son je-m’en-foutisme usuel soudainement teinté d’un peu moins d’arrogance et de contrôle, il est un brin trop ivre pour que l’inquiétude ne soit pas mal masquée sur ses traits. Ça l’affecte, et il n’a pas toutes les facultés requises pour prétendre au contraire. « De quoi tu parles encore? » qu’il crache, rageur, pas trop heureux de la tournure des évènements. Il passe une main sur sa nuque, la masse, douloureuse terminaison nerveuse. Il le laisser pester, servir des rafraîchissements et, dans son état ralenti, cherche encore ce qu’il a bien pu faire de travers, encore. Et après, c’est lui qui est déraisonnable?

Vu son état, il met un bon moment à chercher pourquoi ce jeunot est aussi stupide, ce qu’il a bien pu voir qui l’a définitivement convaincu de ne pas retirer cet habit bleu qui le rend dingue. Il soupire, passe une main sur sa gorge, et semble réaliser, enfin, percuter… les marques qui ornes sa peau. Plus pour lui que pour Sin – il n’est quand même pas SI con, en dépit de son manque de retenue et d’inhibition. « Ah. Ça. Je ne l’ai pas baisé. » Il presse une main sur son cou, sens la rage grimper en lui, même ivre, elle n’est jamais très loin. Ça lui revient, cet acteur débile qui osé marquer sa peau. Juste d’y penser, il est hors de lui. Quiconque connait Im Haneul sait très bien qu’il ne tolère aucun résidu, aucune trace. Ses crimes, il les enterre bien. Sans trop savoir pourquoi il lui lance ça d’un ton aussi froid, aussi rageur, il y va : « C’est pas faute d’avoir essayé! Même si je voudrais me taper une pute ou quelqu’un d’autre. J’y arrive pas. Ya mon putain de chaton arrogant qui occupe mes pensées 24/7 et ça fait chier! ». Ouai, et il se sent d’autant plus débile de l’avoir verbalisé là. Il soupire, abdique, semble fait un pas vers la porte. Un grand classique : se barrer quand ça ne tourne pas en sa faveur.

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Dim 7 Juil - 19:40

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~ « De quoi tu parles encore? » Parce que genre, il ne les a pas vu les suçons sur sa gorge ? Non ça, il a du mal à y croire hein. Où alors Haneul a un sacré problème de vision, parce que même de là où il était, il les a très bien remarqué. Franchement… Il en a marre des fois, d’… aimer autant ce type et de sentir ses tripes le prendre comme ça à chaque fois. Mordant sa lèvre, il part à la cuisine pour boire un truc et tenter de se calmer. C’est fou comme tout peu vriller lorsqu’il s’agit de Haneul, mais surtout, lorsqu’ils sont juste ensemble. Devant les autres, il sait agir, réagir et se tenir, mais là, ici, il n’y a plus besoin de filtres ni de barrières, tout tombe et il devient vulnérable devant lui. Pour lui. Déglutissant, il regarde quand même son amant fixement lorsque celui dit avance un peu pour l’avoir dans son champ de vision. Il le regarde se masser la gorge, et il grogne intérieurement.

« Ah. Ça. Je ne l’ai pas baisé. » « Mweo ? » Déjà, il trouve ça dingue de voir Haneul avec des traces, il sait parfaitement que son homme à horreur de ce genre de choses. Il se dit aussi que la personne qui lui a fait ça a dû passer un sale moment ensuite. Mais quand même, il est allé voir une pute, encore. Ou au moins quelqu’un d’autre. Encore… Et rien que pour ça, il devrait bouder. Lui, il n’arrive plus toucher Yeji, ce matin encore, il n’a même pas su laisser Cami l’embrasser alors qu’il sait qu’il n’y a aucun sentiment amoureux entre eux. Pas comme ça en tout cas. C’est sincère et pur. Mais il n’a pas su, et lui, il essaie encore ? Mais le fait qu’il ne l’ait pas baisé raisonne intensément dans sa tête et fait écho dans sa poitrine. « C’est pas faute d’avoir essayé! Même si je voudrais me taper une pute ou quelqu’un d’autre. J’y arrive pas. Ya mon putain de chaton arrogant qui occupe mes pensées 24/7 et ça fait chier! » Cet aveu.

Ce putain d’aveu.

Ça le cloue sur place.

Il a vraiment dit ça ?

S’il pouvait, il couinerait intensément, mais à vrai dire, il est bien trop choqué. Sauf que lorsqu’il voit Haneul esquiver une fuite vers la porte, cette fois, son corps entier réagit. Non, hors de question qu’il ne le perde comme l’autre soir. Il n’a jamais utilisé sa force avec Haneul et pourtant, il en a. Alors là, lorsqu’il arrive le plaquer contre la porte, il ne se surprend pas vraiment, mais un peu, parce qu’il a osé le faire. « Idiot. » cette fois, il lui dit, avant de venir l’embrasser en se collant à lui dans un lourd soupir plein de sens. Il lui a manqué. Vraiment manqué. C’est parce qu’il lui a autant manqué durant deux jours qu’il a compris ses sentiments pour lui. Mais il n’ira pas lui dire. Non, il ne veut pas que Haneul le repousse plus violemment. « Fais plus ça... » Le laisse plus dans l’ignorance comme ça durant plusieurs jours. Fais pas ça. Il reprend encore ses lèvres et lui déboutonne alors sa chemise pour venir caresser son torse. Sa main vient caresser les bleus à la gorge, les traces de morsures, et il gronde. « Je le hais... » qu’il murmure faiblement. Il hait ce type qui a voulu s’approprier son homme. Il vient embrasser sa nuque, ses épaules, remonte à sa mâchoire, sa bouche et soupire en gémissant contre ses lèvres avant de l’entraîner vers la chambre et ce foutu grand lit qu’ils n’ont toujours pas testé.
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Im Haneul
Lun 8 Juil - 15:42

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~ Cet aveux, cette confession bien involontaire, échappée pour faute d’être dans un état second, dans une position ou son cerveau omet de filtrer ses paroles, il le regrette dès qu’elle lui échappe. Le mélange d’alcool, le médicaments et surtout, de Sin, est destructeur, il faut dire qu’il a cette tendance, généralement imperceptible, à baisser rien qu’un peu sa garde devant son cadet, juste assez pour s’autoriser quelques écarts… quelques faiblesses, comme l’autre soir, quand il a eu l’infâme idée de rester dormir pour lui faire plaisir. C’est qu’il en fait, des conneries, dans l’espoir de lui tirer un sourire et franchement, ça le terrifie. Il a pu y réfléchir, durant ces trois jours, et n’eut été de sa mauvaise préparation de ce soir, il l’aurait certainement évité encore longtemps. Il ne peut se permettre autant de proximité avec quelqu’un qui lui fait perdre la tête, le contrôle… C’est un risque qu’il ne s’autoriserait jamais sobre et pourtant, maintenant que cette voix hargneuse et dégoutée a cessé de l’importuner dans sa tête… il s’y risque, il s’y abandonne, juste un peu, à cette envie de le posséder, de se l’approprier, et pire encore, de le garder. C’est une chose d’en être conscient, d’assumer que ce chinois est un poison qui coule dans ses veines, une dépendance dont il ne peut et ne veut se défaire, s’en est une autre de le verbaliser. Dès lors qu’il en prend conscience, il tente une fuite – un classique signé Im Haneul – et se dirige vers la porte, espérant que ce abruti de chaton oublie, ou soit assez brillant pour ne jamais plus mentionner cet incident devant lui, pour changer de sujet. Il s’attend à tout, sauf à la démonstration de force de ce petit être qui, en dépit de l’image vulnérable et faible qu’il a de lui, est à tout le moins capable de rivaliser avec son ainé en matière de muscles et de force. Ça le prend de court, le trentenaire, lorsqu’il le plaque contre la porte, il ne s’y était pas attendu le moins du monde – et c’est loin de lui plaire.

Ses doigts trouvent presque instantanément le col de la chemise du plus jeune et ils s’y serrent, mise en garde pour l’inciter à relâcher sa prise, à se calmer un peu. Il peut sentir son sang bouillir et il se redresse, histoire de le dominer de sa grandeur, histoire d’avoir le dessus même si c’est son dos qui se plaque contre la porte. En temps normal, il aurait certainement grondé pour cet affront, mais sa version ivre elle, a une mémoire assez courte et pour la peine, il oublis pourquoi il était si enragé lorsque les lèvres du plus jeune se pressent sur les siennes. En fait, il a même omis qu’aucune permission n’a été donné pour ce baiser, quand le corps qui se presse contre le sien l’a subjugué d’un soupire scandaleux. Par automatisme, par envie, il a laissé son bras l’entourer, sa main libre explorer son dos avec une envie explicite, assumée, avant de se presser sur sa fesse pour l’attirer d’avantage contre lui dans un grognement satisfait. Il a à peine les neurones requises pour contrôler ses paroles…. Alors réprimer ses sons? Impossible. Son autre main libère le tissu de sa chemise, glisse sur son épaule, sa nuque, alors qu’il tire son minois vers lui pour approfondir l’échange. Ce baiser, c’est tellement différent des autres, de cet autre, qui a profané sa peau diffame, il peut sentir le creux de ses reins s’enflammer, son souffle se faire plus ardu alors que sa langue est pourtant bien déterminée à franchir la barrière de ses lèvres pour lui prouver qui domine ici. C’est sauvage, animal presque, mais il est bien incapable de s’en empêcher, comme s’il avait décidé que ce soir, il ne s’imposait aucune limite, qu’il assumait, en quelque sorte, l’envie cuisante qu’il avait de le faire sien… Et d’être un chieur, quand même. Parce que quand Sin lui demande de ne pas répéter sa bêtise, il se contente de lui tenir tête dans un « Je fais ce que je veux. » un peu moins froid qu’à l’accoutumé, un brin déconcentré par les baisers dont il parsème sa peau.

Il sent bien ses mains s’activer sur sa chemise, parcourir sa peau et il frémis, sans chercher à contrôler cette pulsion, sans réprimer ce besoin de presser sa main contre son postérieur pour le coller contre son bassin, l’avoir plus près. Cet échange-là, dans son état d’ébriété actuel, il n’est étrangement pas teinté du dégoût habituel. Il n’a pas assez de matière grise pour se remettre en question, pour être horripilé de l’attirance qu’il a pour cet être, cet homme, ce moins que rien selon ses standards bidons. Le truc, c’est que ce jugement qu’il s’impose lui-même, ce code morale déficient, intransigeant, il reviendra le hanter au petit matin, alors quand son cadet se permet de parsemer sa gorge de baisers, ses épaules, en lui arrachant un soupire appréciateur, puis un sourire, lorsqu’il maudit son ‘’rival’’ il met le pauvre jeunot dans une impasse. Parce que oui, cet air moqueur, presque sympathique avec lequel il donne une permission d’un « T’as qu’à faire pareil. » elle est risquée. Comme une bombe à retardement, il autorise son otage à le marquer, avec la ferme conviction pourtant oubliée sur le moment, qu’un tel acte sera lourdement puni. Son image immaculée, c’est tout ce qui lui importe, il vendrait femme, enfants et n’importe quel personne de valeur pour la préserver, alors lui demander de laisser une preuve infâme sur son corps? Risqué… Au moins autant que ses lèvres qui trouvent les siennes à nouveau, fiévreusement, et que cette docilité inhabituelle avec laquelle il le suit vers la chambre, sans pour autant le libérer, sans lui rendre la pleine possession de sa personne, ses mains beaucoup trop avides de lui.

Sans vraiment lui demander la permission, il se permet d’explorer sa taille, de le prendre par les hanches avec un air de pur désir, ses prunelles si sombres scintillent un moment de cette d’envie assumée. Il le touche, avec une certaine urgence, comme s’il tentait de dresser une carte vers un territoire inconnu, comme si le tissu de sa chemise brouillait les pistes. Avec une certaine délicatesse, un réflexe, un égard pour le tissu de ce veston qui le rend dingue, le politicien s’autorise à lui retirer son veston, à le poser sur le premier meuble à porter, sans grande réflexion, puisque ses lèvres retrouvent les siennes, avides, accro, le bon une minute à s’en priver a suffi à lui tordre l’estomac. D’ailleurs, ses mains ont retrouvées sa taille, l’explorent, la serrent, comme on marquerait une possession, comme on clamerait un continent. Il s’égare, se perd, victime de ses pulsions, esclave de ses envies et franchement, sur le cou, il s’en fiche. Son code moral débile selon lequel il ne doit pas prendre de plaisir, il ne doit pas en avoir envie, il ne doit pas franchir trop de barrière comme les baisers, ou le toucher, ou même, le regarder en face, ce soir, il l’a presque oublié. Lorsqu’il prend place au pied du lit, s’y assoit en posant ses pieds sur le sol, ses doigts attrapent le jeune chinois par la ceinture et il le tire vers lui, le force à grimper sur sa personne. Il presse une main au creux de ses reins, plaque son bassin contre le sien et soupire avant de narguer ses lèvres des siennes, son souffle si près du sien. Il en a envie, chaque putain de fibre de son corps le réclame, et lorsque son autre main caresse sa gorge lentement, avec ce petit sourire ludique alors qu’il défait les premiers boutons de cette chemise, laisse ses doigts entrer en contact avec sa peau, il se permet de l’observer. Comme s’il voulait le dévorer, comme s’il voulait absorber ce visage si parfait, si unique. Ses doigts griment sur sa gorge, emprisonnent son menton pour le forcer à lui faire face. Il se permet de narguer ses lèvres du bout des doigts, alors qu’il lui ordonne d’une voix rauque. « Sin. Regardes moi. » ce gouffre béant qui lui sert de regard, on dirait un brasier quand il l’observe ainsi. Et il peut se sentir prendre flamme, alors qu’il le presse d’avantage contre lui. Il s’approche, pose un baiser sur son menton, descend sur sa gorge d’abord presque avec hésitation, avant de reprendre de l’assurance et d’y aller plus franchement, plus fiévreusement. Il souffle, grogne, contre sa peau. « T’es pas une pute. » et quand bien même il le serait, il s’en fiche, alors que sa langue s’est mise à narguer son cou avec envie, avant qu’il ne revienne provoquer ses lèvres en soufflant, sans équivoque. « Et t’es le seul. » Le sien, son chat, son homme… Alors oui, il abandonne peut-être sa foi ce soir, mais bordel, si s’emparer de ses lèvres comme s’il en avait besoin pour respirer est un acte satanique. Il veut bien être un païen qu’on condamne au bûché pour être incapable de s’arrêter.

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Mar 9 Juil - 20:27

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~ Il sen fiche complètement des doigts qui agrippent le col de sa chemise d’un air menaçant. Il n’est pas là pour lui faire du mal, il est là pour le forcer à rester, pour lui montrer comme il tient à lui, pour lui dire, avec des gestes, ce qu’il ne peut pas avouer, avec des mots. Il le plaque, se colle à lui et l’embrasse avec passion et désespoir, avec cet élan qu’on peut avoir lorsqu’on est sur le point de perdre la vie. Parce que sa vie, maintenant, c’est Im Haneul, qu’on le veuille ou non. Sauf que Haneul, il ne le repousse pas. Il l’attrape, l’enlace, répond à son baiser, caresse son dos, ses fesses, et lorsqu’il l’entend grogner de plaisir, Sin, il a un frisson. Il aimerait le voir ivre comme ça plus souvent, parce que c’est facile au moins, lorsqu’il est comme ça. Mais en même temps, ça fait mal, parce que ça veut juste dire, ça prouve, comme il a honte de lui-même et d’eux. Il aimerait l’aider, lui dire que ça va aller, lui dire que tout peut bien aller. Mais il sait que ça ne servirait à rien, parce qu’au fond, Sin, il a cette honte aussi. Et Cami, elle avait raison en lui demandant « depuis quand t’aimes les mecs » parce qu’en vrai, il a joué avec eux pour l’argent, mais il n’a jamais aimé ça. Cela dit, il n’a jamais aimé le sexe avec personne. Il se pensait plus asexué qu’Hétéro ou autre chose. Mais certainement pas bi, pas gay. Il le pense encore. Il sait qu’il n’est pas homosexuel. Il est haneulsexuel. Il n’y a que lui qui le rende ainsi. Et tant mieux en fait.

« Je fais ce que je veux. » « Tu m’soûles... » qu’il avoue alors tout en gémissant à cause des baisers qui parsèment sa peau d’une chaleur ardente. « T’as qu’à faire pareil. » « Ani... » Non. Non, il n’est pas assez con pour le faire. Même s’il en aurait envie, ce qui n’est pas forcément le cas, il sait qu’au réveil, Haneul serait capable de le gifler avant de s’en aller. D’être mauvais avec lui et de lui faire vivre pire que ces trois derniers jours. Non. Il n’est pas assez con. Et il se dit que même ivre, il doit le tester. Donc il ne tombera pas dans le piège. A la place, il se permet de l’entraîner dans sa chambre. Ce soir, il le veut, il lui a manqué, il veut se donner entièrement à lui.

Haneul commence à le déshabiller et il frissonne, il observe sa veste ailleurs, puis ses lèvres qui viennent se reposer sur les siennes. Il ne cherche pas à comprendre bien loin et commence à l’embrasser intensément en lui donnant autant d’amour que possible, peut-être que ça laissera une trace sur son âme brisée. Son homme l’attrape par la ceinture lorsqu’il se met assis aux pieds du lit et il le tire vers lui, le force à grimper sur ses genoux. Sin ne se fait pas prier, il vient, enlace son cou, ronronne, frissonne. Chaque geste de son amant le tue un peu plus. Il déglutit sous ses lèvres qui narguent les siennes, il ronronne presque sous ses doigts qui déboutonnent sa chemise avant de flatter sa peau. Il couinerait de cette autre main qui le maintient. Ses phalanges glissent et viennent tenir les joues du plus vieux, afin de le caresser doucement, tendrement. Il frémit. Il l’aime. Il le sait. Il en est sûr. Surtout lorsqu’il le regarde ainsi, sans barrière. « Sin. Regardes moi. » Quelque chose de violent se produit en lui. Il a dit son prénom, sans doute pour la première fois depuis leur rencontre. Il l’a dit… Perdu, confus, heureux, anxieux, il finit par obéir et laisse ses prunelles s’accrocher aux iris perçantes du plus grand. Un baiser, un second, d’abord chastes, d’abord tendres. Puis, davantage de passion d’envie, de brûlure, de désir. Sin soupire, gémit... « T’es pas une pute. » Ne pas pleurer… « Et t’es le seul. »

Interdit, il le regarde les yeux humides, se retenant malgré tout… lentement, il vient l’embrasser, d’abord doucement, puis avec une envie, une passion sans précédent. Il aide Haneul à lui retirer sa chemise, il a un besoin viscéral de sentir son torse contre le sien. Il veut se gluer à lui, ne fait qu’un avec lui. Il l’embrasse encore, et encore, avant de tenir ses joues doucement, de les caresser de ses pouces. Yeux clos, bouche contre la sienne, il finit par y murmurer un : « je t’aime... » Parce que tout ça, le lendemain, il sera le seul à s’en souvenir. Haneul grondera, pestera, de se réveiller à ses côtés le matin. Il lui dira qu’il a profité de lui, qu’il n’a pas intérêt à en reparler, jamais. Qu’il ne veut même pas savoir ce qui s’est passé. Comme à chaque fois. Et s’il se réveille avant lui, alors, il partira, sans un mot, sans un regard, et il claquera simplement la porte. Ces mots-là, il ne les a jamais dit, à personne. Haneul le torture depuis deux mois. C’est sans doute trop tôt, mais c’est la première fois, pour le jeune, d’être amoureux. C’est tombé, c’est comme ça, il n’y peut rien. Alors, il lui dit, même si ça sera sans doute sa seule chance.

Sa bouche embrasse la sienne avec douceur, et il dévie sur sa mâchoire, sur sa nuque. Il souffle sur les suçons, doucement. « You’re mine… » Il ne l’a jamais verbalisé. Il sait qu’il appartient au plus vieux, mais il n’a jamais dit que ça marchait dans l’autre sens aussi. Il vient attraper sa lèvre inférieure de ses dents et lui suce doucement avant de s’en prendre à sa langue tout en gémissant lourdement. Il le regarde, pose son front contre le sien et vient chercher son bassin avec le sien pour se frotter contre lui, délicieusement. « Haneul-ah…. » qu’il murmure suavement.
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Im Haneul
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Im Haneul
Dim 14 Juil - 20:02

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~ « T’es baisable quand t’es soulé… » Et toi, t’es stupidement franc! Peut-être qu’il devrait boire plus souvent, parce qu’avec l’organisme empoisonné par le liquide viticole et les narcotiques, avec ce mixte destructeur de médicaments et de vins, il est plutôt jovial, le politicien, ça lui fait un bien fou de ne pas avoir à lutter avec cette voix hargneuse, méprisante qui lui tords les entrailles à chaque fois qu’il s’autorise à observer un peu trop longtemps le chinois. C’est lourd, à force, la honte de lui-même qu’il ne peut s’empêcher de ressentir, cette impression de suffoquer, d’étouffer, à chaque fois qu’il déroge un peu de la perfection. La combinaison usuelle d’attirance, d’envie et de culpabilité le détruit à petit feu, il en est au moins conscient, et il ne peut généralement pas faire autrement que de réagir avec hargne à chaque tentation, à chaque nouvel élément qui pourrait le priver de l’anonymat et du déni si complaisant dans lequel il s’emmure pour ne surtout pas avouer ce qui pourtant, lui est impossible de refouler depuis des dizaines d’années : il est homosexuel. Et le nier, se mentir à lui-même chaque jour, ça devient de plus en plus ardu, surtout quand  ses pensées impures, ses envies horribles, tangibles, elles ne sont plus si floues, si dispersées, elles ont un nom … étrangement chinois. Chinois qui se permet l’infâme affront de l’attraper par le collet de l’embrasser, et de le tirer vers cette chambre qui lui a coûté une petite fortune, un geste qui serait hautement puni si le ministre avait un minimum de sobriété, chose qui lui fait hautement défaut ce soir. Non, plutôt que de le repousser comme il devrait, il réagit par automatisme l’enlace, le touche, ses doigts avide de lui, de ses formes, de ce corps contre le sien.

Cette brève étreinte entière, réelle, et pour une fois pas entaché de dégoût ou de culpabilité, elle l’électrifie, elle lui fait l’effet d’un courant électrique dans tous les nerfs, si bien qu’il ne peut s’empêcher de le serrer plus près, de laisser ses doigts glisser sur sa peau, ses reins, ses fesses, alors que ses lèvres avides se posent sur sa gorge, son épaule, comme un prédateur dégustant son gibier. Il pourrait le dévorer et d’ailleurs, cette étincelle qui brille dans ses iris sombres laisse présager que c’est une possibilité très plausible. Avant qu’il ne comprenne ce qui lui arrive – et à sa décharge, il a plutôt abandonné vu le temps record que mettent ses neurones à se connecter dans son état – Haneul se retrouve assis au pied du lit, le jeunot sur les genoux. La vérité, c’est qu’il est terrorisé par cette soudaine proximité, par cette envie brûlante qu’il a de le faire sien que rien ne freine, et surtout pas lui-même… À croire qu’il n’aura fallu qu’une erreur, un baiser, pour qu’il y soit accros et ne cherche pas tous les moyens, à s’emparer de ses lèvres avec fougue… Au moins aussi fou qu’il l’est de chacun des sons qu’il lui arrache… Et encore, s’il n’y avait que ça… Le plus vieux demeure incertain lorsque son jeune assistant se permet d’immobilier ses joues avec une certaine tendresse, une douceur tellement étrange qu’il réagit comme si ça l’avait brûlé, avec un mouvement de recul bien vite retreint par l’emprise de son camarade et surtout, par ces trois petits mots qui l’immolent et le terrifient en même temps. « Tu vas regretter ça… » son ton est assez froid, sans équivoque, mais il se permet quand même de poser ses lèvres sur les siennes, pour qu’il la boucle. C’est qu’il n’a pas envie d’entendre ça, il n’a pas envie d’analyser pourquoi son propre organisme réagit aussi doucement quand il est question du chinois. Jamais. C’est une chose d’avoir envie de le baiser, de le regarder, d’avouer une certaine attirance, mais ça, des sentiments, c’est non. Et pas que pour lui, pour le monde entier. Haneul, il n’aime pas! Peut-être que ça devient trop personnel, peut-être qu’il devrait arrêter… mais comme un junky, il veut sa dose, une de plus, et il peut sentir l’effet violent du manque sur son organisme, trop longtemps frustré d’avoir canalisé bien involontairement toutes ses envies vers cette créature infâme qui se frotte contre lui et le met dans un état second.

Lentement, il laisse une main possessive grimper sur le dos désormais dénudé du plus jeune, longer sa colonne vertébrale dans toute sa longueur, pour la marquer, pour se l’approprier, puis il la pose sur sa nuque, ses phalanges s’égarent dans ses cheveux sombres alors qu’il y pose une certaine pression pour le maintenir par son cou, pour l’encourager à narguer sa peau de ses lèvres chaudes qui l’émoustillent plus que de raison. Il grogne, sous les paroles du chinois, et son torse est secoué d’un spasme plutôt doux alors qu’un ricanement plus échappe. C’est presque terrifiant, de voir qu’il sait s’amuser, que certaines choses peuvent lui tirer un sourire arrogant un brin plus doux, ou un son très rauque, alors que sa gorge gronde d’amusement. Ses doigts se pressent sur la peau du plus jeune, possessif, dominant, sans réelle douceur, mais sans violence, juste un aveu silencieux de l’envie qu’il peut avoir pour lui. « Tu deviens possessif chaton? » C’est l’hôpital qui se fou de la charité, vu comment il répond à sa langue, enfonçant ses doigts dans sa peau pour approfondir le baiser, pour faire sien chaque fichu centimètre de sa bouche jusqu’à ce que ses poumons demandent grâce. Son ton est teinté de tendresse, de cette complicité qu’il refuse sobre, alors que sa main libre immobilisé sa hanche, le colle contre son torse dans un très moqueur. « … Je devrais te le faire payer, ces sons scandaleux. » Et cette façon qu’il a … de gémir son nom, son corps entier en frémis. C’est un manque flagrant de professionnalisme, que de laisser son employé utiliser son prénom pour s’adresser à lui, et il l’aurait peut-être repris si sa langue ne s’était pas mise à titiller la sienne, sans un effort silencieux de le rendre plus ivre, plus fou de lui qu’il ne peut l’être. Alors il se contente de le reprendre, d’ordonner de cette voix grave comme il le fait souvent, pour conserver le contrôle. « Dis-le encore. » Dis-le sans arrêt, parce que ça lui fait perdre la tête, ça fait bouillir son sang, et ça lui donne envie de vénérer chaque putain de centimètre de son corps, surtout dans cet état.

Lorsque le plus jeune frotte scandaleusement son bassin contre le sien, il ne cherche même pas à réprimer le grognement qui lui échappe, ses lèvres pressées sur celles du plus jeune, ni même cette envie de plus de proximité, de plus de contact, alors que ses mains se posent avec une assurance toute assumée sur les fesses du chinois comme un conquérant, comme leur propriétaire, alors qu’il le presse d’avantage contre cette bosse plutôt éloquente que son pantalon peine à contenir. Il ne dit rien, mais ses gestes sont assez clairs : occupes toi que ce que t’as créé. Parce qu’il n’est pas d’humeur à se faire revirer ce soir. Ses mains se pressent sur lui, le caressent avec insistance sans réel objectif outre s’attarder à ce qui déclenche plus de sons, plus de frémissements, c’est qu’il est attentif, quand il ne se dégoute pas pour s’y attarder, à ce qui plait à son … partenaire. Bordel, il va se haïr au matin, mais pour le moment, rien ne compte plus que de le faire sien… ce soir… et tous les autres. Haneul a ce petit sourire joueur, arrogant au possible, alors qu’il use de tout son poids pour le faire basculer, le dos contre le matelas, alors qu’il se glisse immédiatement au-dessus de lui, en le dévorant de ces iris si sombres, si indéchiffrables et pourtant clairement allumé. Il glisse ses mains sur le torse dénudé de plus jeune, titille sa peau du bout des doigts, puis s’y presse, envieux, avant de glisser jusqu’à ses cuisses et de les écarter pour prendre place entre celles-ci et de se presser contre son bassin dans un soupire équivoque. Il ne le quitte pas des yeux, il l’observe, sans cesser ses caresses. « T’as dit que tu ne simulais pas... je comptes bien te garder à l’œil. » Emmerdeur, d’autant plus que ses lèvres se permettent de se presser sur sa gorge, et dans son état second, il ne réfléchis pas une seconde avant de laisser a langue découvrir sa peau, une rare première, de le toucher aussi ouvertement, avant de reprendre des mordillements plus possessifs sur son épaule, son torse, soupirant contre lui un : « Sin... » plutôt scandaleux. Aveux discret qu’il sait très bien qui il baise ce soir… que ça a une importance. Les mains toujours pressées sur ses cuisses, il se permet de s’en prendre au pantalon du plus jeune, de le narguer en glissant ses doigts entre le tissus et la peau du chinois. Ses iris sont ardents, illégaux, alors qu’ils remontent s’accrocher aux siens et qu’il ose, probablement une première en 36 ans, il n’aura certainement pas l’audace d’explicité, mais il le scrute avec envie, se presse d’avantage contre lui, alors qu’il demande « Montres moi. » … Oui, qu’il lui montre, Sin, comment lui faire du bien, comment le rendre fou, parce que si c’est pour lui, alors ça importe… Parce qu’il a beau être ivre et égoïste, il est assez certain que le prendre violement sans préparation n’est pas spécialement romantique, ni même agréable. Sauf qu’Haneul, il ne s’est jamais préoccupé de comment faire autrement, parce que baiser, il fait généralement ça pour son propre compte… S’il n’était pas aussi ivre, peut-être que ça serait un traumatisme pour lui, que d’avoir envie de le faire gémir d’extase plus que d’être satisfait lui-même…

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Jeu 18 Juil - 9:49

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You're killing me
Sin & Haneul heart

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~ « T’es baisable quand t’es soulé… » « Crétin…. » qu’il souffle doucement vers lui en fronçant les sourcils. Il en a marre d’être autant retourné lorsqu’il s’agit de ce type. Vraiment, mais… en même temps, il ne veut pas que ça s’arrête. Jamais, ou au moins, pas pour le moment. Il l’embrasse, il l’entraîne vers la chambre, il profite de son état. Oui, c’est mal, mais Haneul n’a jamais agi si librement avec lui. Il sait que demain, il aura sans doute encore plus mal que les autres fois, pas physiquement, mais dans l’âme, dans le coeur, parce qu’Im Haneul, une fois dessaoulé, au réveil, il risque d’être vraiment méchant.  

« Tu vas regretter ça… » Oh oui. Il le sait. Mais il est aussi persuadé que demain, il va oublier. Oui, il aura oublier. C’est sûr. A chaque fois, il semble oublier comme c’était bien entre eux, vu la manière dont il réagit ensuite… Déglutissant, Sin profite de cette bouche contre la sienne pour frissonner, frémir, l’embrasser encore un peu, et y déposer de petits coups de langue. Il sait qu’Im Haneul n’est pas homme à aimer. Il sait. Pourtant lui, il ne peut pas s’en empêcher. Il sait qu’il a aimé Wei Xi, plus que de raison, mais comme Camila sans doute. Et même s’il a couché avec elle, parfois, pour panser leurs plaies, il n’a jamais vraiment aimé ça. Et il n’a jamais désiré Wei de cette façon. Le sexe a toujours été un poison dans les veines de Sin. Il se dit qu’il a eu une chance folle de ne jamais tomber malade avec toutes les passes qu’il a dû faire en 7 ans. Sept longues années…

« Tu deviens possessif chaton? » « L’hôpital se fout de la charité, » qu’il lance en roulant des yeux. Haneul est tellement possessif, il n’a jamais vu ça. Alors, il soupire un peu et ne répondra pas. Oui, il devient jaloux et possessif avec lui, et à juste titre. Il a une femme, il va voir ailleurs, pourtant, il sait que leur relation, elle est unique, et qu’il n’irait pas avoir ça aussi facilement avec quelqu’un d’autre. Il n’a pas vraiment peur des autres en réalité. Il est jaloux d’une seule chose : L’envie de pouvoir de son patron. Il sait que c’est ce qui risque de les briser. Haneul est un carriériste. Il veut se propulser le plus loin possible et si Sin devient un obstacle, alors, il aura le même traitement que les autres. Le chinois le sait. Et ça l’effraie. Alors, il veut devenir la pièce indispensable au succès de l’homme et il a déjà commencé son petit manège dans le bureau. « … Je devrais te le faire payer, ces sons scandaleux. » « Je serai foutrement riche alors. » Oui, il sait bien que Haneul ne l’a pas dit dans le sens là, mais il tourne les choses en sa faveur, c’est ce qui fait son charme, son arrogance, son intelligence. « Dis-le encore. » « Haneul-ah… » qu’il vient murmurer contre sa bouche en se frottant doucement contre son bassin dans une envie non dissimulée.

Il le fait ba&sculer et le chinois se retrouve sur le dos, son homme entre ses cuisses. « T’as dit que tu ne simulais pas... je comptes bien te garder à l’œil. » Le plus jeune sans son ventre se tordre et quelque chose… se casse un peu en lui à vrai dire. Alors, même après les moments qu’ils ont déjà eu, Haneul le croit pas ? Il ne sent pas qu’il le fait jouir ? Il ne sent pas qu’il est différent avec lui ? Pourtant, le polyglotte s’est abandonné à son patron d’une façon qu’il n’a jamais offerte à personne. Personne. Il fixe le plafond avec une envie de chialer d’un coup. Pourquoi ? Il ne sait même pas. Mais l’envie est retombée comme un soufflé et il serait presque dégoûtée de ces lèvres et cette langue qui narguent sa peau. « Sin... » Ce prénom qu’il dit de cette façon le ramène un peu à la réalité du moment, et il le regarde, alors, perdu. Il veut retirer cette main qui le touche mais tout ce qu’il se dit, c’est que s’il s’expose, Haneul va encore partir… Parce qu’il sera frustré. « Montres moi. »

Il s’arrête alors un peu de respirer et le regarde avant de détourner rapidement la tête, incapable de savoir quoi lui dire pour une fois. Il sait de quoi Haneul parle. Il le repousse, s’extirpe de son étreinte et s’installe au bord du lit en se frottant les cheveux et le visage doucement. Haneul vient de lui poser une des rares questions à laquelle il n’a aucune réponse positive à apporter. « J’peux pas... » Comment espérer qu’il comprenne hein ? Comment ne pas craindre de le voir partir… ? « Et tu penses encore que je simule…. » Il a mal de ça. « Haneul, tu crois vraiment que j’ai pu avoir du plaisir à me faire baiser par des gens qui me payaient ? » Il n’ose même pas le regarder. « Qui m’utilisaient ? » Jamais…. « J’ai jamais été amoureux... » qu’il murmure. « J’ai jamais eu envie de personne... » qu’il déglutit difficilement. « Et si j’étais en couple parfois, c’était uniquement par intérêt. » C’est fini de toute façon maintenant, même s’il a mis en danger son droit de rester sur le territoire. Il espère vraiment qu’avec son boulot et ses mentions d’excellence à la fac, ça suffira. Il n’y arrivait plus avec sa copine de toute façon, à quoi bon hein ? Sa salive devient une arme tranchante dans sa gorge qu’il a du mal à avaler. « Je ne peux pas te montrer, t’expliquer, quelque chose que j’ignore. Jusqu’à toi, j’ai toujours détesté ça. Je le faisais par automatisme. » Rien de plus. Rien de moins. C’était son job. Un job qu’il détestait. Mais quand on finit sans choix, on agit. On peut lui reprocher énormément de choses, et il le sait, mais il ne peut pas lui reprocher de simuler ou d’être en jeu lorsqu’il est dans ses bras. Il n’a jamais été aussi vulnérable et honnête avec personne jusque là. C’est sans doute pour ça que les baisers de Haneul sont ce qui lui a toujours fait le plus d’effet. Parce qu’il n’en avait jamais eu des comme ça. Parce qu’il n’avait jamais goûté d’aussi près, à ce qu’on peut ressentir lorsqu’on est aimé par quelqu’un.

« Je ne mens pas... » finit-il par murmurer doucement, pour que son amant comprenne réellement ce qu’il dit. Pour qu’il arrête de croire ce qu’il veut uniquement croire…
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Im Haneul
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Im Haneul
Jeu 18 Juil - 23:08

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Sin & Haneul heart

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~ Les bras serrés autour de la taille du plus jeune, ses mains effrontément pressées sur ses hanches avec une certaine tendresse, pour l’emprisonner contre lui alors que ses lèvres narguent sa gorge, suçotent son oreille dans une croisade toute personnelle, tentative de convertir la chine, ou à tout le moins, cet émissaire-là, à une nouvelle religion dont il est l’unique divinité, Haneul se permet quand même une œillade joueuse lorsque son employé se permet de répliquer. Avec cette bouille arrogante, cet air presque hautin qu’il se permet de prendre pour lui tenir tête, pour lui renvoyer en pleine gueule ses provocations avec un sourire victorieux … il le rend fou, tout simplement déchainé, si bien qu’il se permet même d’avoir une étincelle rieuse dans le regard, une rare offrande, une franchise qu’il en s’accorde pas en temps normal, ou plutôt, qu’il ne s’accorde avec personne d’autre. Sa main grimpe le long de son corps, caresse sa peau, son bras, emprisonne avec un soin calculé, précis, d’une infime douceur, la joue de son chaton alors qu’il s’autorise à poser un baiser sur sa tempe, puis un autre, comme pour s’approprier sa matière grise, ou pour lui dire en geste ce qu’il refuse de verbaliser, il est fier, de ce petit crâne prometteur… « Tu finiras par l’être, riche… avec cet esprit de contradiction. » Avec ce cerveau indispensable, créatif et fourbe, cet esprit unique qui l’aguiche plus que tout le reste. Parce que oui, s’il a envie de mettre Sin dans son lit, ne nous mentons pas, c’est grandement pour son physique harmonieux, mais s’il revient, s’il le laisse l’obséder de la sorte, c’est pour ce tempérament indomptable, acharné, combattant… qui l’a ensorcelé dès le premier soir. Faut dire que le gamin, il avait le culot de lui faire de l’attitude en tenue d’Adam … ça marque! Il faut dire qu’il lui accorde bien des passe-droit, à son chaton, comme celui de l’appeler par son nom, ou plutôt, de le soupirer de cette manière en se pressant contre lui, tout contre ses lèvres, en lui arrachant un grognement satisfait alors qu’il le presse contre lui avec un peu plus d’urgence dans un très rauque. « Encore. » Parce que oui, il demande, plus que patron, ou même maître, c’est son prénom qui sonne comme une incantation sur ses lèvres… Ces syllabes subjectivement soufflé contre ses lèvres. Sin, il est probablement la seule créature qu’il a envie de baiser comme un égal…

Sauf que visiblement, il fait tout de travers, parce que dès qu’il renverse la position et presse le dos du chinois contre le matelas, dès qu’il blasphème une moquerie sans importance, le plus jeune change d’attitude. Dans son état de bourré, il met quelques secondes à réaliser, quelques baisers de trop, quelques caresses un peu soutenue qui ne lui arrachent pas l’effet escompté. Il a besoin de temps pour analyser, comme on le ferait avec un jouet brisé, défectueux… ou plutôt, pour assimiler cette information et accepter qu’il en ait quelque chose à foutre, du plaisir que prend le plus jeune. Le manque de réceptivité des mecs qu’il paie pour ça, normalement, il s’en fiche … Mais Sin, c’est différent. Alors il ose, piler sur son orgueil, trahir tous les hommes de l’histoire en demandant son chemin, en lui proposant de lui montrer, de lui expliquer comment faire. Il a juste besoin d’une carte, d’instructions basique, parce que ça le prend au ventre, la crainte de le blesser, de lui faire mal, ou de lui faire revivre un traumatisme quelconque. Les images du vidéos, avec cette cinglée, lui revienne en tête et il ne peut rebuter ce besoin quasi-primaire de ne jamais le revoir dans cette torpeur d’effroi. Jamais. Il a envie de l’entendre gémir son nom, de  le sentir frémir de désir, il a envie de suivre à la lettre la recette miracle qu’il lui donnera parce que c’est quand il le sent s’abandonner sous ses doigts, qu’il est le plus excité… C’est peut-être ça qu’il aurait dû lui dire, au final, qu’il voulait qu’il le guide, qu’il lui montre comment être un partenaire et non pas un simple consommateur… Mais visiblement, quoi qu’il fasse, quand il tente de le traiter avec un minimum de dignité humaine, ça lui revient en pleine gueule… Il devrait juste arrêter d’essayer. Pourtant, quand il réalise que son cadet demeure immobile, quand il remarque cette expression vide sur son visage harmonieux, il bug. Immobile, ses iris sombres rivés sur lui. Il retire ses mains, l’observe, indécis, confus, jusqu’à se faire repousser sans qu’il n’ait réussi à déceler le problème.

« Quoi? Quoi encore? » Son ton est froid, hargneux au possible, et il se fait violence pour ne pas tourner les talons alors qu’il s’assoit à côté de lui, sans le toucher, sans oser lui faire l’affront d’une main non désirée sur sa personne. Il soupire, passe une main rageuse dans sa tignasse sombre, avant de masser avec énervement le haut de son nez en réprimant un nouveau grognement. Il est claqué, il est un peu trop ivre pour vraiment comprendre les subtilités de l’instant, enfin non, même avec toutes ses cellules grises, il serait bien incapable de décortiquer le bordel sentimental qui habite le chinois. Parce que de l’empathie, il en est dépourvu, et que franchement, dans cet état d’excitation, il a fort peur de sang disponible pour faire fonctionner son cerveau. Pourtant, il s’étonne lui-même, en serrant les lèvres d’un air mécontent, exaspéré au possible, le regard aussi vide et illisible qu’un mort, de rester en place. Aussi dysfonctionnel soient ses réflexes de compassions, et aussi grande soit sa rancœur d’être laissé en plan … il reste, et il ne l’interrompt pas, il l’écoute même. « » Pour Im Haneul, c’est un grand pas, un noble sacrifice. Bon … il n’est pas forcément tendre pendant le processus, mais la main qu’il tend vers lui, les doigts qui emprisonnent ce minois qui le fuit, ce regard qui fixe le sol avec gêne, ils sont doux, tendre même, il coince son menton entre le pouce et l’index, et le force à le regarder. Ses doigts tremblent, de rage contenue, de douleur peut-être, mais il reste d’une infime précaution alors qu’il le force à plonger son regard dans le sien. Pourtant, son ton reste sec, autoritaire, il ne sait pas faire autrement. « Regardes-moi quand tu me parles, c’est la moindre des choses si tu veux m’obliger à écouter tes monologues. Si t’as un truc à me dire, dis-le et assumes. Et arrêtes de prendre cet air coupable, c’est insupportable! » Il soupire à nouveau, relève son autre main, la tend vers son bras dans l’idée de le toucher, de s’y presser, mais il se ravise, comme s’il attendait son autorisation. Il gronde, sérieusement, mais il fait quand même l’effort de rester, de tenter de dialoguer même si ce n’est ni son fort, ni son envie…. Mais il essaie, pour lui, pour eux, pour chasser cette putain de crainte qu’il lit sur ses traits. Est-ce que c’est de lui, qu’il a peur? Franchement, la question le traverse. Et il ne pourrait pas le blâmer. « Je t’ai déjà dit de pas avoir honte de ce que tu as fait... De ce qu’on t’as fait. Jamais. »

Il prend une grande inspiration, énervé, le souffle sillant de cette envie avortée, de ce désir toujours aussi bouillant en ce qui le concerne et qu’il aurait exhaussé dans perdre de temps si son vis-à-vis avait été n’importe qui d’autre. Urg! Ça l’enrage, d’être incapable de l’utiliser comme un objet, comme un minable… ça le perturbe un peu trop, maintenant qu’il est trop ivre pour le nier, pour se mentir à lui-même… Trop franc de nectar viticole pour ressentir de la honte d’être aussi faible. Il se mord la lèvre, réfléchit, cherche ses mots, et semble abdiquer. Lui si doué en société, pour manipuler, pour tordre la vérité, il se retrouve pris au dépourvu quand vient le temps d’exprimer le bordel dans sa tête. « Et non. Non, je ne pense pas que t’as pu prendre du plaisir à te faire baiser par des clients ou des sadiques. Faudrait être sacrément brisé pour aimer ça. » Pour le peu qu’il a vu, ça semble d’avantage être une torture, un enfer qu’un moment plaisant… même pour tout l’argent du monde. Mais et lui alors? Lui qui le force pratiquement à se plier à ses désirs abjectes, contre nature, lui qui en fait son jouer, son objet… ne fait-il pas partie de cette catégorie de connards qui le brisent un peu plus? Parce qu’il est conscient ce soir, que son manque de douceur, ses exigences, sa façon de prendre sans égard, elle ne doit pas être bien loin des autres monstres qui l’ont possédé… Alors il pince les lèvres, demande, d’une voix grave, dénuée de douceur. « T’aimes pas être utilisé hein …. C’est si déraisonnable alors, de penser que t’as pas non plus apprécié me servir de vidoir? Parce que je fais que ça, t’utiliser sans demander ton avis. » À lui, ça semble être une conclusion sensée… Mais visiblement, il est encore à des kilomètres de la réalité parce que Sin, il nuance…. Il ose quelques mots qui le heurtent de plein fouet.

« Jusqu’à moi… ? » Il le fixe, indécis, incertain, pas trop certain si c’est une façon de se foutre de sa gueule. Il n’est ni spécial, ni apprécié, il le sait, il a été élevé ainsi, alors croire qu’il puisse être spécial pour autre chose que ses capacités mentales… impensable. Il demeure immobile, incertain, et le laisse parler. Une première, une exception, et ça l’épuise de ne pas lui en coller une, de ne même pas en avoir envie. Quand Sin avoue ne pas mentir, il a une gueule indéchiffrable, il soupire un « Je sais... » Résigné. Il va le rendre fou, comme une maladie incurable, cet abruti a mis le bordel et le chaos dans sa vie, et il est à peu près certain de perdre d’avantage le contrôle de lui-même pour son sourire qu’à cause de sa condition médicale… Haneul passe une main dans ses cheveux, fixe le plafond en soupirant un très franc mais presque tendre. « Tu me soule… t’en est bien conscient au moins ? » Et plutôt deux fois qu’une. Raison pour laquelle il se permet d’attraper son bras et de le tirer vers lui alors qu’il laisse son dos retomber contre le matelas. Sans lui demander son avis, il l’emprisonne contre lui, presse cette tête de mule contre son torse ou son pauvre battant s’emporte depuis un peu trop longtemps. Ses lèvres se posent sur le dessus de son crâne. Il est toujours en quête d’une carte, mais au moins, il a quelque part conscience que ce genre d’étreinte, il ne les a jamais repoussé. Il laisse son visage pressé contre sa chevelure, gronde, à bout de nerf. « Ça va comme ça? Tu détestes ou pas? » Il ressert son étreinte, le presse contre lui et laisse ses doigts choyer son dos dans une mimique presque maladroite, hésitante, de caresse… il ne sait pas y faire Haneul, dans les câlins et encore moins les chastes. Mais il essaie, pour lui, parce qu’il est bien conscient qu’on ne lui en a jamais donné. Histoire de sauver sa dignité, il précise. « J’te jure que si tu me parles de dormir en cuillère, je t’étrangle. »

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