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Blacky

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Forum fondé par Lauly et P'tit Biscuit. Graphisme et codage réalisés par Felicis. Forum ouvert depuis le 28.02.2019. Forum optimisé pour google chrome.

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Une vie à Séoul, des histoires qui s'entrecroisent, des liens qui se forment et se déforment. C'est dans cette ville que des histoires s'écrivent sans en avoir l'air, des histoires qui pourraient tout à fait voler la vedette aux dramas affichés sur vos téléviseurs. Votre vie n'est pas pas si différente que celle de l’acteur des plateaux. Déciderez-vous d'obtenir le premier rôle de votre existence ?
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SOS est un forum CITY et privé à petite communauté intimiste. Aucun minimum de mots demandés par rp. Merci de prendre en compte le règlement pour toutes les petites spécifités de la vie de vos bébés au cours de leur vol à bord du jet de la Sos Company Airlines

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Kwon Jun Ho
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Kwon Jun Ho
Mar 28 Mai - 15:48

Tiffany & Jun Ho
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] || Quand Kyung Ho l’avait contacté, lui expliquant que Tiffany cherchait à le joindre et qu’elle avait l’air inquiète, Jun Ho n’avait pas compris. Evidemment l’idée qu’elle l’appelle pour renforcer leur lien ne lui avait aucunement traversé l’esprit ; ça lui avait semblé être évident que quelque chose avait dû arriver… Il n’y avait pas d’autres raisons à ce que la jeune femme l’appelle sinon cela signifierait qu’il avait manqué un détail quelque part. Mais comme attendu, la voix de la fleuriste à l’autre bout du fil n’avait annoncé rien de bon et les premiers mots énoncés n’avaient fait qu’accentuer ses tracas ainsi que ce mauvais pressentiment qui rongeait son âme depuis plusieurs minutes déjà. Chul Hei avait été enlevé, voilà ce qu’elle lui avait rétorqué… Son fils, ce petit homme que le mafieux s’était toujours refusé d’approcher de trop près, ce petit homme qu’il avait quasiment tout le temps regarder que de loin, ce petit homme qu’il avait vu grandir mais au côté de qui il n’a jamais pu être… Ce petit homme qu’il n’avait jamais cessé de vouloir protéger, au prix de sa propre vie s’il le fallait, voilà qu’on le lui retirait sauvagement, trop brutalement… Jun Ho avait quitté leur existence pour les préserver d’une vie horrible et douloureuse, il l’avait fait pour qu’ils soient en sécurité et soient heureux n’importe où ils allaient… Mais les voilà au bout du compte confronter à un malheur que lui-même n’avait pas vu venir. Il ne comprenait pas, il ne saisissait pas d’où est-ce que cette lubie venait et ça l’angoissait autant que ça ne faisait qu’échauffer un peu plus son sang dans ses veines.

A peine lui avait-elle dit l’endroit où la retrouver qu’il n’avait pas attendu une seconde de plus pour raccrocher, attraper sa veste et ses clés pour quitter l’hôtel dans lequel il séjournait. Il n’avait jamais roulé aussi vite qu’à cet instant précis, n’hésitant même pas à griller les feux pour arriver à destination plus rapidement… Cette histoire le tracassait et il espérait sincèrement que de rien de grave ne soit arrivé à Chul Hei. Il connaissait la mafia mieux que personne, que cela soit son gang ou un autre, la manière de faire n’était pas si différente… On n’avait pas peur d’utiliser la violence pour arriver à nos fins, on n’avait pas peur de frapper les plus faibles juste pour évacuer une frustration débordante et parce que lui y avait eu le droit dés son plus jeune âge, il priait fort à ce qu’on n’est pas touché à son fils, à ce que celui-ci soit saint et sauf… Partagé entre la colère, l’inquiétude et l’angoisse, il peinait à songer convenablement, se disant que quiconque avait osé en paierait fortement le prix pour avoir enlevé son enfant.

Une fois à destination, il ne chercha pas à perdre son temps puis se gara en double fil près de la boutique de la fleuriste. Cette dernière était déjà présente alors il n’attendit pas une seconde de plus pour sortir de son véhicule puis se presser auprès d’elle. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » La questionna-t-il aussitôt, une lueur anxieuse brillant dans ses pupilles « Je peux voir le message qu’on t’a envoyé ? » Il ferait tout pour le retrouver, vraiment tout. Il n’hésiterait pas à utiliser le moindre de ses contacts et même si cela signifiait à révéler son identité, terminer en prison, se faire repérer par son père, ça n’avait aucune importance. Tout ce qui comptait en cet instant était de sauver son fils…



(c) élissan.
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Bae Tiffany
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Bae Tiffany
Mar 28 Mai - 21:09

Tiffany & Jun Ho
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] || La journée avait été tranquille comme toutes les autres. Tiffany avait envoyé Chul Hei à l’école avec son compagnon, remerciant encore sa voisine qui avait gentiment proposé de l’accompagner en même temps que son propre fils. Ainsi, la québécoise pouvait aller travailler tranquille, s’occupant de l’ouverture de sa boutique. Il n’y avait rien eu de particulier, de nouveaux clients, des habitués… Puis, l’après-midi avait commencé à s’étirer. La jeune femme surveillait toujours l’heure, puisque Chul Hei revenait toujours environ au même moment. Elle essayait d’être libre pour au moins l’accueillir et s’en occuper avant de reprendre le travail pour une heure ou deux. Le petit s’occupait, en général, dessinant à la table qu’elle lui avait installé, jouant avec ses jouets ou posant des questions sur les plantes, quand il n’y avait personne. Or, aujourd’hui… il n’arrivait pas. 5 minutes de retard… bon, ça peut arriver… puis, 10… peut-être s’étaient-ils arrêtés pour prendre quelques courses rapides avec la maman de son ami… 15 minutes, 20 minutes… Tiffany s’excusa auprès de son employé et tenta d’appeler sa voisine qui devait le ramener. Aucune réponse. Elle s’en inquiéta, mais tenta de se raisonner. La voisine était une femme de confiance qui faisait toujours très attention à la sécurité. La fleuriste ne tenait toutefois pas en place et elle retourna s’excuser à nouveau auprès de son employé, lui expliquant qu’elle allait juste voir chez la voisine et qu’elle reviendrait rapidement. Personne chez la dite gentille voisine… Comment était-ce possible ? Tiff était loin de s’imaginer que sa voisine avait eu un petit accident, en chemin et était donc à l’hôpital. Rien de grave, juste quelque chose de suffisant pour qu’elle ne puisse pas aller chercher les enfants et donc qu’une autre personne ne s’en charge… Sauf que lorsque la personne était arrivée, Chul Hei n’était plus avec son ami…

S’inquiétant davantage alors que les minutes s’écoulaient sans que son rayon de soleil ne lui revienne, elle avait commencé à appeler et envoyer des messages à tous les gens qu’elle connaissait et qui auraient pu le voir. Hélas, personne ne l’avait vu ou n’avait la moindre idée d’où il pouvait se trouver. Les pires scénarios commencèrent à se former dans sa tête. Avait-il été victime d’un accident ? Pleurait-il quelque part tout seul et il attendait qu’elle ne vienne le chercher ? Un maniaque l’avait enlevé ? Il n’avait pas idée de quelle mère maniaque il allait avoir sur le dos ! Son employé finit par lui dire de rentrer chez elle ou chez sa tante, elle n’était pas en état de travailler alors qu’elle s’inquiétait comme ça. Il l’appellerait si jamais l’enfant se présentait à la boutique. Le cœur qui se prenait pour un batteur professionnel, elle lui fit promettre mille fois de la contacter s’il y avait quoique ce soit et partit à sa recherche. Tiffany deviendrait folle si elle restait à un seul endroit à attendre. Ne quittant pas son téléphone, ayant espoir d’avoir une réponse positive, elle allait aux endroits favoris de Chul Hei. Introuvable. Son cœur se serrait davantage au fil des secondes, les larmes lui montaient aux yeux et son calme pliait ses valises pour laisser sa place à une panique grandissante. Puis, son cœur lâcha, alors qu’elle posait les yeux sur son téléphone. CHUL HEI AVAIT ÉTÉ ENLEVÉ ?! MAIS C’ÉTAIT QUOI CETTE HISTOIRE ?! Pourquoi quelqu’un voudrait enlever cet ange mangeur de fleurs ?! Les larmes dévalaient sur ses joues, alors qu’elle appelait son meilleur ami, ne pouvant pas gérer cette situation toute seule.

Appeler la police… oui… mais non. Il était expressément dit dans le message de ne pas le faire. Tiffany ne voulait pas qu’il n’arrive rien au petit homme de sa vie ! Elle alla chez sa tante, comme elle en était à côté et dans le désespoir, appela Kyung Ho pour lui demander de lui donner le numéro de… Kôsei… enfin… il avait dit s’appeler Jun Ho, la dernière fois, mais elle ne savait pas ce qui était vrai ou faux. Il ne voulait plus d’eux dans sa vie, il avait dit être de la mafia… il avait été jusque là ? Pourtant, la fleuriste ne le cherchait pas du tout et ne lui demandait rien. Elle vivait sa vie… sans lui et n’envisageait pas non plus qu’il n’y revienne. Donc, il n’avait pas à pousser jusque là pour que la québécoise ne se mêle pas de sa vie. Elle ne le faisait déjà pas ! Elle avait répondu au numéro inconnu, espérant que ce soit les kidnappeurs qui lui disaient ce qu’ils voulaient. Peu importait, tout ce qu’elle voulait, c’était Chul Hei ! Hélas, non. C’était… monsieur aux milles prénoms. Il ne semblait pas plus savoir ce qui se passait, alors qui avait enlevé son fils ? Pourquoi ? Elle ne pouvait que toujours plus s’inquiéter. À la limite… si ça avait été Kôsei pour la faire partir du pays… il n’aurait pas fait mal à son enfant, non ? Si ce n’était pas lui… qu’arrivait-il à Chul Hei alors ? Alors qu’elle était en panique, en colère, qu’elle retenait ses larmes au téléphone… elle ne pouvait pas se permettre de relâcher quoique ce soit, même s’il avait raccroché. Ne voulant pas davantage mêler sa famille à ces mafieux, elle avait préféré lui dire de la rejoindre à sa boutique. Après avoir fait promettre à sa tante et son oncle de l’appeler,  s’ils avaient une quelconque nouvelle, elle avait pris sa veste et son sac à mains. Sa tante n’habitant qu’à 10 minutes à pieds, elle avait couru jusqu’à sa boutique. À bout de souffle, autant physiquement que psychologiquement, elle attendait nerveusement devant la vitrine. Tiffany préférait ne pas entrer, elle ne ferait que déranger son pauvre employé.

Elle ne savait pas ce qu’elle ressentait lorsqu’elle vit le père de son fils arriver. De la colère ? Elle en ressentait pour tout le monde… surtout pour elle-même, puisqu’elle se disait évidemment que si elle avait été le chercher elle-même, ça ne serait pas arrivé. Était-elle rassurée ? Peut-être… s’il se montrait réellement utile… elle lui serait reconnaissante. Pour le moment… elle ne savait pas, elle était trop inquiète, trop en proie à la panique et la culpabilité. Chul Hei est son fils, il est sous sa garde, elle est celle qui est sensée s’en occuper, le protéger, s’assurer qu’il ne lui arrive rien…

Qu’est-ce qu’il s’est passé ? »

Je ne sais pas… J’aurais dû aller le chercher moi-même… » répondit-elle en premier, sa culpabilité pouvant clairement s’entendre dans sa panique. « C’est toujours la voisine qui va le chercher, en même temps que son fils… mais… je ne sais pas… elle ne répond pas à mes appels et elle n’est pas chez elle… et Chul Hei n’est pas rentré de l’école et j’ai reçu ce message… » tenta-t-elle d’expliquer, s’efforçant à trouver du calme pour faire du sens.

Comment on pouvait expliquer une situation aussi insensée et horrible ? Elle gardait son téléphone dans sa main, le serrant si fort qu’il allait bientôt s’intégrer à sa paume.

Je peux voir le message qu’on t’a envoyé ? »

Sans hésiter, elle lui tendit son téléphone. Il ne savait pas son code, donc, ça ne l’avançait pas trop, cela dit. Se rendant compte de son oubli, elle le tapa rapidement et lui ouvrit le message qu’on lui avait envoyé.

Pourquoi quelqu’un voudrait enlever Chul Hei ? Je peux compter sur ma main le nombre de gens qui ont une vague idée de qui en est le père… et sinon… c’est un ange qui mange des fleurs ! » commenta-t-elle, ne comprenant toujours rien à cette situation.

Puis bon… ce n’était pas Hye Rin ou Hyun Jae qui iraient faire quelque chose contre l’enfant. Si réellement Kôsei n’était pas son vrai nom, il y avait alors encore moins de chances qu’on n’utilise Chul Hei pour atteindre le supposé parrain de la mafia… Tiffany ne trouvait donc qu’à s’en prendre à elle-même, si elle avait fait plus attention, son fils serait à la maison et non pas elle-ne-sait-où ! Elle s’inquiétait terriblement au sujet de ce qu’il vivait, espérant qu’il allait bien et n’avait pas peur…


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Kwon Jun Ho
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Kwon Jun Ho
Mer 29 Mai - 10:27

Tiffany & Jun Ho
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] || Ce mauvais pressentiment n’avait refusé de le quitter depuis qu’il était monté dans la voiture et conduisait le plus rapidement possible pour rejoindre Tiffany. C’était louche que leur fils se fasse enlever de cette manière, lui plus qu’un autre, et pour que cela se passe si peu de temps après le mariage, ça ne pouvait pas être une coïncidence. Jun Ho espérait sincèrement que ça le soit mais il ne pouvait empêcher ce pressentiment de lui compresser son cœur. Il était frustré, en colère, stressé, angoissé et prié à ce que rien de grave ne soit arrivé à cet enfant. Si c’était la mafia, ils ne pouvaient omettre aucune possibilité et ça lui faisait peur. Terriblement. Peu importait ce qu’il désirait, ce n’était sûrement pas de l’argent… S’il détestait son gang, ils n’avaient jamais atteints une telle bassesse juste pour se remplir les poches. Malheureusement, il ne connaissait pas les valeurs des autres néanmoins pour sûr que quoi qu’il arrive, il ne resterait pas les bras croisés sans rien faire. Tous ceux là en paieraient amèrement le prix ; il ne savait pas encore comment cependant il se promettait qu’il ne les laisserait pas tranquilles et qu’ils regretteraient d’avoir levé ne serait-ce qu’une seule main sur son fils. Ils n’en donnaient peut-être pas l’impression cependant bien sûr qu’il voyait rouge, bien sûr qu’il était en colère et qu’il aurait envie de tout saccager simplement pour extérioriser. Hors un tel comportement ne ramènerait pas Chul Hei, il aurait tout le temps de s’emporter plus tard une fois qu’ils l’auraient retrouvé.

Voir la fleuriste dans un tel état ne faisait que le tracasser un peu plus et il n’avait su quoi dire si ce n’était de voir le message en question. Il aurait pu la rassurer, lui dire que tout irait bien toutefois sans même savoir ce qu’il en était, il refusait de donner des faux espoirs… Il était paré à toute éventualité et c’était la raison pour laquelle ça l’inquiétait bien plus que ce qu’il affichait en cet instant précis. « Tu sais parfois, il n’y a pas de raison particulière pour commettre un crime… » Et même s’il avait l’impression que ce n’était pas le cas dans leur situation, ses paroles étaient aussi véridiques. Il avait eu l’occasion de le voir à plusieurs reprises dans ses études ou même pendant ses nombreux stages. C’était malheureux mais c’était ainsi. Les yeux rivés sur le téléphone de la jeune femme, concentré, il ne cessait de relire ce qui était écrit comme s’il espérait obtenir ne serait-ce qu’un semblant d’information, en vain. Il s’excusa un instant puis retourna brièvement dans sa voiture afin de s’emparer de l’un de ses téléphones avant de revenir puis d’appeler l’un de ses contacts. « Il faut que tu me traques un numéro. » Avait-il déclaré après que son interlocuteur l’eut salué, un contact qu’il avait dans la mafia et qui lui était plus que redevable. Sans attendre, sans daigner lui donner d’explication, il lui fit parvenir le dit numéro et l’homme expliqua qu’il lui enverra la localisation sur son portable. « Il va me tenir au courant d’ici quelques minutes. » Expliqua-t-il à Tiffany, essayant de rester calme malgré l’affolement qui agitait son cœur. Et en effet, plusieurs instants plus tard, il reçut l’information sur son mobile. « Je l’ai ! Viens, dépêchons nous ! » qu’il s’exclama dans la précipitation tandis qu’il se pressait à l’avant de son véhicule, n’attendant pas pour s’asseoir à l’intérieur, mettre le contact puis suivre la direction que lui indiquait le GPS.

Les minutes lui paraissaient incroyablement longues et il ne pouvait s’empêcher de râler quand les voitures de devant refusaient d’avancer. Ils n’avaient pas de temps à perdre alors évidemment que c’était frustrant… La localisation les amena malheureusement dans un endroit perdu, au bord d’une route sur laquelle Jun Ho venait de se garer. Après être sorti à l’extérieur, il avait regardé autour de lui, espérant voir ne serait-ce qu’un bâtiment qui puisse les guider mais il n’y avait rien… A l’aide de la lampe de son portable, il commença à fouiner avant de trouver le fameux objet qui avait servi à contacter Tiffany. Un soupir traversa ses lèvres alors qu’il lui montrait le téléphone. « Ils s’en sont débarrassés. » Déclara-t-il d’un ton désolé et anxieux malgré tout. « On peut toujours aller voir plus loin. Peut-être qu’on trouvera quelque chose. » Tout en rétorquant cela, il fouillait l’intérieur du portable avec espoir d’obtenir une vulgaire information mais il n’y avait rien qui pouvait les guider sur la voie. Bordel. Ne pouvoir rien faire était si oppressant et se dire que pendant ce temps, leur fils attendait très certainement qu’on vienne le sauver ne faisait qu’accentuer l’angoisse qui l’habitait.


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Bae Tiffany
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Bae Tiffany
Ven 31 Mai - 22:43

Tiffany & Jun Ho
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] || Combien de fois s’étaient-elles répété qu’elle aurait dû aller le chercher elle-même, depuis… 5 minutes après l’heure à laquelle il était supposé être de retour à ses côtés ? Un nombre incalculable de fois… Elle avait appelé tout le monde, envoyé encore plus de messages. Encore et encore, elle était allée aux endroits préférés de Chul Hei près de chez elle, près de l’école, près du Wild Flower… Elle avait été cogner à la maison de tous les voisins, Rae Hwa était d’ailleurs venu l’aider à chercher. Elle avait demandé à Cahya et Nathan s’ils ne l’avaient pas croisé. Ils ne travaillaient pas, mais sachant combien l’enfant les aime, elle n’aurait pas été étonnée qu’il ait décidé d’aller vers eux, s’il les avait croisés. Évidemment, Tiffany se disait que ses employés l’auraient prévenu, s’ils avaient été avec son fils, mais… elle était prête à leur pardonner cet oubli, s’il était sain et sauf avec eux. Personne ne l’avait vu, personne ne savait où il pouvait se trouver. La police ne pouvait rien y faire, n’allant pas à la recherche des enfants disparus depuis une heure… Ils avaient déjà pas mal de boulot comme ça, en plus. Rien qui ne rassurait la pauvre mère célibataire ! Tiffany pensait avoir vécu son lot d’emmerdes, mais ça, ça venait battre tous les records ! Au bord de la dépression nerveuse, ne sachant que faire ni vers qui se tourner, elle avait cherché à le contacter, lui. Étonnamment, il avait répondu présent à l’appel. Plutôt qu’il l’avait rappelé, à vrai dire… et il était venu la rejoindre.

Tu sais parfois, il n’y a pas de raison particulière pour commettre un crime… »

Je pourrai t’en donner mille pour ceux que je commettrai s’il arrive quelque chose à Chul Hei ! » grommela-t-elle d’une triste voix.

Paniquée, triste, coupable, frustrée, angoissée, énervée… Trop de choses se battaient en elle, alors qu’elle sentait son cœur douloureusement se mettre en miettes devant son impuissance. Ce n’était pas après qu’elle voulait faire quelque chose, c’était maintenant. Elle voulait son fils dans ses bras, maintenant ! Sans réfléchir, elle lui avait passé son téléphone lorsqu’il le lui avait demandé, le laissant lire le message. Tiffany ne savait toujours pas si elle le croyait à propos de son histoire d’être de la mafia. Mais, en ce moment, c’était le cadet de ses soucis. S’il en faisait vraiment partie, il était peut-être son seul espoir pour retrouver le rayon de soleil de sa vie. Elle ne supporterait pas de le perdre, ça, elle le savait. Tout, mais pas ça.

La québécoise se contenta de hocher la tête lorsqu’il lui demanda un instant. Qu’est-ce qu’il allait faire ? Peut-être repartir, puisqu’il allait vers sa voiture ? Une partie d’elle avait envie de lui crier dessus, de le supplier de ne pas la laisser dans cette impuissance étouffante… mais elle se retint. Elle-même ne saurait trop dire pourquoi, cependant, la confiance n’était peut-être pas morte ? À moins que ce ne soit le désespoir qui se déguisait et s’amusait à faire qu’elle croyait à cette anxiété qu’elle lisait dans ses yeux.

Il va me tenir au courant d’ici quelques minutes. »

De nouveau, un simple mouvement de la tête. Sa gorge est si nouée qu’elle lui en devient souffrante. Les mots peineraient à en sortir. La fleuriste le jauge du regard, quelques secondes.

Tu… tu n’en savais rien… alors ? » demanda-t-elle finalement pour en avoir le cœur net.

Après tout, si elle l’avait appelé à la base, c’était pour lui dire de lui rendre son fils… peu importe s’il exigeait qu’elle ne change de pays pour quitter sa vie, en échange. Le temps s’étire, s’allonge, s’amuse à s’écouler avec toute la lenteur imaginable, puis, Jun Ho reçoit enfin une réponse.

Je l’ai ! Viens, dépêchons nous ! »

Une lueur d’espoir effleure son âme alors qu’elle le suit, sans réfléchir. Pour la première fois depuis plusieurs années, elle se retrouve à ses côtés dans une voiture. Tiffany ne pense même pas à combien c’est étrange, restant silencieuse, se battant contre elle-même pour rester calme. Aucun son ne sort de sa bouche, aucun mot. Elle a peur de se briser, si elle le fait. Dans sa tête, elle cherche continuellement Chul Hei, se répète qu’elle aurait dû être plus responsable, plus attentive… Elle s’inquiète à savoir comment il doit se sentir, de son côté… Est-ce qu’il a peur ? Est-ce qu’il l’attend ? Est-ce qu’il lui en veut de ne pas être là pour lui ? Jun Ho immobilise la voiture, la ramenant à la réalité. Elle cligne à peine des yeux qu’elle est déjà dehors, à regarder partout, à crier le nom de son fils. Rien. Il n’y a aucune réponse, aucun bruit… puis, son compagnon lui montre un téléphone.

Ils s’en sont débarrassés. »

Ils ne pouvaient pas être plus cons que ça ? Garder le téléphone ? » s’exclama-t-elle, voyant son espoir s’évanouir.

Elle laisse Jun Ho fouiller dans le téléphone et continue de fouiller partout autour d’eux, l'espace de quelques secondes.

On peut toujours aller voir plus loin. Peut-être qu’on trouvera quelque chose. »

Faisons ça… » dit-elle, son cœur se serrant à l’idée que son fils ne soit en train de souffrir.

Tiffany regarde encore autour d’eux, l’espoir de voir le visage de Chul Hei quelque part… mais… non. Elle inspire profondément en se mordant les lèvres. Les larmes coulent tout naturellement sur ses joues et elle n’arrive pas à les en empêcher. La jeune femme les essuie presque avec violence, se disant que ce n’est pas le moment et retourne à la voiture.

On peut peut-être voir sur le gps s’il n’y a pas des bâtiments ou habitations proches… ? » tente-t-elle, cherchant à se rendre utile d’une quelconque manière. « Tu ne sais pas où ils emmènent les gens, dans ce genre de cas ? » ajoute-t-elle, se disant qu’ils avaient peut-être des habitudes de mafieux secrètes.

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Kwon Jun Ho
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Kwon Jun Ho
Sam 1 Juin - 9:49

Tiffany & Jun Ho
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] || « On sera deux, t’en fais pas. » Peut-être n’aurait-il pas dû déclarer cela néanmoins les mots s’étaient échappés d’eux-mêmes avant que le jeune homme ne s’en rende compte. S’il semblait calme, la vérité était toute autre ; il était beaucoup plus en colère et furieux que ce qu’il exprimait. Il avait toujours détesté ce monde dans lequel il avait été élevé et il le maudissait encore plus à l’heure actuelle. Chul Hei n’avait rien fait de mal, il n’était qu’un enfant innocent qui voulait s’amuser, croquer la vie à pleine dent et qui méritait d’être heureux plus que n’importe qui d’autre hors on l’avait kidnappé aussi sauvagement. Jun Ho ne comprenait pas pourquoi la mafia s’en prenait à un petit garçon… Hormis que cela soit pour l’atteindre lui, non, il ne saisissait pas. Jusqu’à présent il avait toujours fait de son mieux pour être discret, pour qu’on ne fasse aucun lien entre lui, Tiffany et leur fils… Puis si ce geste le visait principalement, il aurait certainement été le premier à avoir été contacté. Cette situation était compliquée mais il ne se laisserait pas abattre. Hors de question. La vie de son enfant était en jeu, comment pourrait-il rester ici les bras croisés sans rien essayer. Il était intelligent, il avait de l’expérience que cela soit dans le milieu de l’illégalité ou dans la justice, tout ce qu’il fallait était de ne pas se précipiter et réfléchir. Plus facile à dire qu’à faire certes.

Une fois qu’il eut raccroché, son regard s’était directement posé sur la fleuriste qui était complètement déboussolé par les circonstances. Qui ne le serait en même temps ? « Hein ? Bien sûr que non je n’en savais rien… » Lui avait répondu le jeune homme doucement, l’inquiétude se reflétant encore probablement dans le ton de sa voix. « Je n’ai aucune raison d’enlever Chul Hei. » Il a toujours voulu le protéger jusqu’à présent, ce serait idiot… Il n’était pas aussi cruel, il ne l’avait jamais été. Sa vie, on la lui avait imposé, il ne l’avait malheureusement pas choisi.

Ils avaient alors pris la voiture pour se rendre jusqu’à la destination indiquée sur la carte ; Jun Ho lui-même était extrêmement silencieux, se contentant de rouler le plus vite possible tandis que son cœur menaçait d’exploser d’angoisse. Il priait fort, très fort, à ce que tout rentre l’ordre et que rien ne soit arrivé à ce petit garçon. Son sang s’échauffait de plus en plus et il se connaissait assez pour savoir qu’il ne laisserait pas un tel incident partir aux oubliettes… Si la jeune femme avait parlé de tous ces meurtres qu’elle pourrait commettre, elle n’avait pas idée de la rage qui l’habitait en cet instant et du ô combien Jun Ho serait sûrement capable de le faire pour de vrai. Ses mains n’avaient jamais été tâché de sang, il avait toujours su éviter cela toutefois c’était différent quand on s’en prenait à ceux qui étaient les plus chers à son cœur. Il n’hésiterait jamais, pas même une seconde, à se sacrifier pour eux s’il le fallait.

Quand il avait mis un pied dehors, il avait su d’avance que son fils ne se trouvait pas ici… Cela lui avait paru évident qu’on les avait mené en bateau et retrouver le téléphone en fut la preuve. Malheureusement non, il n’était pas aussi stupide que ce que le mafieux avait espéré et ses doigts secouèrent nerveusement ses cheveux sous la frustration. Retournant dans la voiture, non pas sans jeter des coups d’œil désolé à la jeune femme, il s’installa sur le siège avant, prêt à repartir. « Dans des endroits isolés, comme des hangars par exemples, des bâtiments abandonnés, là où il n’y a aucune caméra de surveillance. » Afin de ne pas se faire repérer et que la police puisse retrouver leurs traces. « Plutôt qu’un GPS, essaie de voir sur internet s’il n’y a pas ce genre de choses, ça pourrait aider. » Avait-il rétorqué tandis qu’il repartait, conduisant sans trop savoir où il allait exactement.

Ils avaient cherché de partout autour d’eux, fouillant chaque recoin dans les alentours, se rendant également aux endroits que Tiffany avait trouvé sur le net, en vain. Puis, il y avait cette route… Une route qui semblait déserte, perdue au milieu de nulle part qui les avait finalement mené à une vieille usine délabrée. L’entrée principale était gardée par des hommes complètement vêtus de noirs, au style bien particulier ; une situation que Jun Ho connaissait plus que bien et qui ne lui disait rien qui vaille. « C’est peut-être là. » Qu’il déclara avec sérieux, priant intérieurement à ce que ce soit le cas. Son instinct lui disait que oui, ils n’étaient pas si loin du lieu où ils avaient trouvé le portable et ce serait réellement une malchance extrême s’il s’agissait d’un autre gang qui traînait dans le coin. Tout d’abord en silence, il s’était penché au-dessus de la jeune femme pour accéder à la boîte à gant qu’il ouvrit aussitôt. Il en sortit une casquette, un masque ainsi qu’une arme. Il était dans la mafia, c’était évident qu’il en avait une et ce n’était pas le moment d’essayer de s’en cacher. « Je vais aller voir. » Lui rétorqua-t-il ensuite, plaçant la casquette sur sa tête. « Reste là, et enferme-toi. » Il se doutait que ce n’était pas une tâche facile néanmoins il ne souhaitait pas qu’il lui arrive malheur à elle aussi… Il promettait de donner le meilleur de lui-même pour ramener Chul Hei mais pour cela Tiffany devait lui faire confiance.
 

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Bae Tiffany
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Bae Tiffany
Dim 2 Juin - 17:30

Tiffany & Jun Ho
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] || Rien ne faisait de sens ce soir, ça, Tiffany en était certaine. Elle ne voyait pas pourquoi la mafia avait décidé d’enlever son fils. Ni elle, ni Chul Hei, ni aucun de ses proches n’avaient quoique ce soit à se rapprocher. Elle était fleuriste bordel ! Fleuriste ! Y a-t-il un travail plus pacifiste que ça ? Kôsei ou Jun Ho, elle ne savait pas trop, lui avait dit que le mariage auquel elle avait assisté était un mariage de mafieux… Mais même si c’était vrai, ils n’avaient tout de même pas de raisons de s’en prendre à elle et son enfant ! Elle s’était occupée des arrangements floraux ! Jong Sook en avait été plus que ravie ! Chul Hei avait à peine joué avec les autres enfants, il n’avait abordé aucun adulte… sinon… son père biologique. Homme qui se trouvait d’ailleurs devant elle, pour la plus grande surprise de ce monde.

On sera deux, t’en fais pas. »

Pourquoi disait-il ça ? Ses iris sombres se posèrent sur lui, comme si une quelconque réponse se trouverait sur sa personne. Non, rien. Tiffany restait toujours aussi confuse. Qu’est-ce qu’il en avait à faire de ce qui arrivait ? Il ne connaissait pas ce petit ange. De ce qu’elle avait cru comprendre, il savait déjà qu’il avait un enfant… mais il n’avait jamais cherché à la contacter. Selon ses connaissances, il n’avait jamais non plus tenté d’avoir une quelconque relation avec Chul Hei. Il avait même dit de se faire passer pour mort ! C’est la québécoise qui avait reçu les cartes de fête des pères, qui avait joué le rôle des deux parents, toute seule. Jun Ho avait répondu présent, alors que son fils était en danger… elle ne savait pas si elle en était surprise ou non. La personne qu’elle avait connue n’aurait pas rester les bras croisés face à un enfant en détresse… mais… Tiffany n’avait aucune idée de si elle avait connu la vraie personne ou un personnage. Trop de choses étaient arrivées, encore plus n’avaient jamais eu lieu et tant d’autres avaient été soulevées, récemment. Qu’il ne vienne l’aider était donc une chose, mais pourquoi disait-il ça ? Pourquoi avait=il l’air de s’en soucier ? La fleuriste avait tenté de le contacter, pensant qu’il était derrière tout cela, pas qu’il viendrait le chercher avec elle…

Hein ? Bien sûr que non je n’en savais rien… »

Il avait l’air sincère… étonnamment. En agissant ainsi, l’homme ne faisait qu’ajouter des couches à la confusion de la jeune femme. Comme si elle avait vraiment besoin de plus que ce qu’elle ne vivait déjà.

Je n’ai aucune raison d’enlever Chul Hei. »

Si tu es vraiment de la mafia… » commença-t-elle, toujours incertaine d’y croire. « Tu aurais pu l’enlever pour me faire peur… Pas lui faire du mal, parce que je t’aurais tué… mais… juste me faire peur et que je te dise que j’allais amener Chul Hei à l’étranger… Tu voulais que je lui dise que t’es mort et qu’il ne te cherche pas, après tout… » marmonna-t-elle en détournant le regard.

Son cœur se serra, alors qu’elle voyait une mère et son fils, de l’autre côté de la rue. Scène anodine et commune, pourtant, elle avait peur de ne plus jamais la revivre… Elle était terrifiée par cette possibilité qui lui était tout simplement inadmissible. Comment pourrait-elle continuer sans lui ? Il était devenu sa raison de se lever le matin, de se botter les fesses quand elle touchait le fond, sa raison de sourire, sa fierté… Petite surprise inattendue de la vie, il avait été son plus beau cadeau. La québécoise ne pouvait se faire à l’idée qu’on le lui enlève possiblement à jamais. Tout, mais pas ça. Elle pouvait prendre la place de Chul Hei, se faire tuer, n’importe quoi… mais pas qu’on ne lui dérobe son brillant avenir. Tiffany avait suivi son ancien ami jusqu’à sa voiture, silencieuse, anxieuse, en plein combat intérieur pour ne pas se laisser dévorer par tout ce qui se battait en elle. La piste qu’ils avaient suivie ne menait nulle part, rien pour encourager la mère affolée. Elle avant tant espéré entendre une réponse, alors qu’elle avait appelé son fils… mais… rien. C’était évident, mais… la fleuriste n’aurait pu se résigner à repartir sans avoir tenté. Son cœur était sur le point d’imploser. Pourquoi n’était-il pas là ? Pourquoi sa petite voix n’avait pas répondu ? Pourquoi n’avait-il pas couru dans ses bras…? Elle allait devenir folle. Si elle avait été au Wild Flower, elle aurait sûrement déjà nerveusement mangé toutes les fleurs de sa boutique. Tiffany avait toujours eu cette tendance à manger quand elle était anxieuse, ce n’était pas nouveau… Or, elle n’avait rien d’autre que ses doigts, de nouveau assise dans cette voiture. Désespérée, elle tentait de réfléchir, ne calculant pas trop l’homme qui l’aidait pourtant.

Dans des endroits isolés, comme des hangars par exemples, des bâtiments abandonnés, là où il n’y a aucune caméra de surveillance. »

Logique… Elle se contenta de doucement hocher la tête, se mordillant les doigts. Chose qu’elle faisait depuis qu’elle avait pris place dans la voiture, plus tôt. La fleuriste se les mettait dans un sale état, sans s’en rendre compte. Elle devrait probablement travailler avec des gants, le temps que tout cela ne guérisse… Tiffany n’y pensait toutefois aucunement.

Plutôt qu’un GPS, essaie de voir sur internet s’il n’y a pas ce genre de choses, ça pourrait aider. »

De nouveau, un hochement de tête silencieux. Elle prit son téléphone et grimaça en remarquant qu’elle s’était mordue au sang. La douleur n’était pas ce qui la gênait le plus, c’était plutôt que le liquide rouge salissait l’écran et le cachait. Frustrée, la mère soupira et essuya son écran sur son pantalon. Elle appuya ses doigts contre le tissu foncé, le sang ne coulait pas à profusion. C’était juste des petits points gênants dans cette situation. Puis, sans perdre plus de temps, elle se mit à rechercher comme il lui avait dit de faire. La jeune femme lui donnait l’adresse de tout ce qu’elle trouvait dans les environs qui semblait correspondre, mais rien ne semblait jamais coller… Son désespoir devenait étouffant, même si elle restait silencieuse. Il ne servait à rien de pleurer, de paniquer et de s’imaginer le visage larmoyant de Chul Hei… et pourtant, tout ça se passait, en elle. Puis… un élan d’espoir. Enfin… il est difficile de s’admettre qu’une telle scène était porteuse de ce sentiment brillant, mais, elle l’était.

C’est peut-être là. »

En effet, il n’y avait pas mille raisons qui venaient en tête à la jeune femme, en ce moment, pour expliquer deux hommes plantés devant un immeuble autrement… anodin. Sans réfléchir, Tiffany allait se détacher, mais elle fut arrêtée dans son geste puisque Jun Ho s’était penché au-dessus d’elle. Se plaquant contre son siège, elle s’était faite le plus menue possible. Elle allait lui demander ce qu’il faisait, mais elle n’en eut pas besoin, voyant très clairement ce qu’il prenait. Ainsi, il avait une arme ? Si son histoire était vraie, ça faisait du sens… Étrangement, elle ne se sentait pas en danger pour autant. Peut-être parce qu’elle était trop préoccupée par ce qui arrivait à son fils. Peut-être que dans d’autres circonstances, elle aurait réagi autrement.

Je vais aller voir. »

Tout naturellement, elle avait détaché sa ceinture.

Reste là, et enferme-toi. »

Ramène-moi mon Chul Hei… je t’en supplie… » avait-elle fini par murmurer, d’une voix brisée, en posant sa main sur son avant-bras.

Elle qui évitait toujours au maximum les contacts physiques avec lui… La fleuriste retira lentement sa main, le laissant y aller. Elle savait qu’elle ne supporterait pas d’attendre trop longtemps, c’est pourquoi elle n’avait rien promis. Cependant, elle lui laissait sa chance, priant tous les dieux qui existent et qui n’existent pas encore de ne pas faire une erreur.

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Kwon Jun Ho
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Kwon Jun Ho
Dim 2 Juin - 19:22

Tiffany & Jun Ho
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] || Pourquoi avait-il prononcé ses mots ? Parce que lui aussi avait des envies de meurtre en cet instant, parce que lui aussi ne supportait pas l’idée qu’on ait pu lever une main sur son fils et parce que contrairement à ce que Tiffany croyait, Jun Ho n’avait jamais cessé d’être là. Même s’il n’avait été qu’une ombre dans leur vie à tous les deux, il les avait observé pendant toutes ces années, il les avait soutenu à sa façon et n’avait fait que leur souhaiter tout le bonheur du monde. Et c’était une raison en plus pour augmenter cette rage qui l’habitait, ils ne méritaient pas tant de tragédie, ils méritaient d’être couvert d’amour et d’affection, alors bien sûr que ça le mettait hors de lui. De plus, sans parler du fait que c’était son garçon qu’on avait enlevé, comment pouvait-on être aussi cruel au point de kidnapper un enfant ? Dans le fond, il n’était pas si étonné, il avait vécu cette vie depuis qu’il était tout petit néanmoins cette manière ne penser n’avait jamais quitté son esprit. C’était d’ailleurs probablement la raison qui l’avait poussé un peu plus vers le droit chemin, qui l’avait motivé à ne pas être comme sa famille et vouloir détruire son propre clan. Aujourd’hui, ses sentiments étaient beaucoup plus sombres et confus ; tant d’émotions le parcouraient alors que s’ils s’écoutaient, il ferait en sorte de tous les enfermés derrière les barreaux… Malheureusement tout n’était pas aussi simple puisque s’il le faisait maintenant, il savait d’avance que tous seraient libérés rapidement. Des preuves solides, il n’en avait toujours pas mais pour sûr que concernant ceux qui avaient touché Chul Hei, il ne resterait pas les bras croisés.

Son regard au creux du sien, la boule au ventre et le cœur serré, une certaine brillance dans ses pupilles, il n’avait pu s’empêcher de la contempler en silence. Son raisonnement était logique donc il ne pouvait guère lui en vouloir d’avoir pensé ainsi à son sujet… Pourtant jamais, ô grand jamais, il ne se permettrait de blesser son fils. Réellement, il préférerait se tirer une balle dans la tête que lever la main sur son enfant. « J’ai dit ça pour vous, pas parce que je le veux vraiment. » Avoua-t-il calmement et avec sincérité. Il aurait pu lui mentir, se cacher derrière ce masque détestable cependant il avait conscience que ce n’était pas le moment et que s’il voulait qu’elle lui fasse confiance, il devait être lui-même. Puis, en réalité, plus que pour la rassurer il avait ressenti ce besoin de lui faire connaître la vérité. « C’est trop dangereux d’être avec moi. » Si la jeune femme s’apprêtait à lui répondre, elle n’en eut guère le temps que Jun Ho reçut ce message qui lui indiqua la localisation du téléphone de l’un des criminels. Localisation qui ne les avait mené nulle part ailleurs qu’en bord de route.

Ils n’avaient jamais interrompu leur recherche, se rendant ici et là, les minutes lui paraissant longues, très longues. Hors finalement, cette once d’espoir se dessina devant eux à la vue de ces hommes qui gardaient un endroit délabré. Le jeune homme ne voyait pas d’autres raisons pour ces derniers d’être ici et son instinct lui disait qu’ils devaient être dans la bonne voie. Avec tout ce qu’il avait besoin entre les mains, ses yeux s’étaient posés sur sa vis-à-vis qui étaient plus que chamboulés par les évènements… De ses doigts, il lui avait chaleureusement caressé sa main afin de la réconforter et de lui en faire la promesse silencieuse. Coûte que coûte, il ramènerait leur fils. « Si je ne suis pas revenu d’ici trente minutes, appelle la police. » Lui déclara-t-il avec sérieux sans jamais retiré ses iris des siennes, souhaitant qu’elle lui fasse confiance et exécute si la situation finissait par mal tourner… Sans un mot de plus, il lui avait embrassé suavement le front avant de sortir précipitamment du véhicule. A peine fut il à l’extérieur qu’il enfonça la casquette sur ses cheveux et cacha son visage à l’aide de ce masque noir. Son arme entre les doigts, il n’avait pas attendu une seconde de plus pour se diriger discrètement vers le bâtiment.

Mettre à terre ces deux gardes ne fut pas une tâche très difficile pour quelqu’un comme lui toutefois il se doutait que ça risquait de se compliquer une fois à l’intérieur. Il ignorait combien de personnes se trouvaient dedans ni les capacités de combat de celles-ci. Jetant de bref coup d’œil autour de lui, avec le plus de minutie possible, il avait silencieusement ouvert la porte avant d’y pénétrer… Vide. Pour l’instant. Jun Ho ne perdit pas espoir, connaissant mieux que quiconque le fonctionnement des mafieux pour ne pas se laisser berner par le manque d’hommes à l’entrée… Et il ne s’était pas trompé puisque au fur et à mesure qu’il marchait, des sons de voix commençaient à atteindre ses oreilles. Se cachant à l’entente de pas, il en profita pour essayer d’écouter leur conversation sans obtenir d’informations vraiment intéressantes. Ce n’était qu’après s’être avancé jusqu’à leur hauteur qu’il s’était adossé au mur, se penchant discrètement afin de compter combien ils étaient : bien plus que ce à quoi il s’attendait. Un soupir traversa ses lèvres à cette constatation mais il se reprit bien vite à la mention d’un « gosse » dans la discussion. C’était le bon endroit, il en était désormais certains. Si sa spécialité était de réfléchir avant d’agir, Jun Ho ne l’avait pas fait cette fois-ci, pénétrant dans la pièce avec son arme, n’éprouvant aucun remord à tirer sur chacun d’entre eux. Ils étaient bien trop pour qu’il les affronte au corps à corps… Tous avaient riposté, râlant auprès de cet inconnu qui s’était immiscé dans leur planque, essayant de l’attaquer sans y parvenir au départ. Ce fut plus facile pour eux une fois que le chargeur de son revolver fut vide et qu’il n’avait ainsi plus d’autres choix que de les combattre à mains nues. Il s’était bien défendu, oui, cependant il n’avait pas pu éviter tous les coups, il n’avait pas pu éviter cette barre en fer qui l’avait aussitôt fait tomber sur le sol, une grimace sur sa figure. Est-ce qu’il était resté à terre ? Bien sûr que non, il avait connu pire par le passé et la vie de son fils étant en danger, il n’y avait rien qui l’importait plus. Il s’était relevé, avait continué de se battre, parvenant même à voler un couteau à l’un d’entre eux… Le nombre avait grandement diminué et s’il était affaibli, pas une seule fois il ne perdit pied, pas même lorsque l’un de ses adversaires le blessa au bras avec son poignard… Celui-là il n’avait pas tenu une seconde de plus avant d’être achevé par ses mains et finir inconscient sur le sol.

Tous étendus au sol, ses yeux brûlant de fureur, il avait attrapé l’un d’eux par les cheveux, l’obligeant à s’asseoir sur les genoux. Il l’avait interrogé sur les évènements, sur le lieu où se trouvait l’enfant et il n’avait cessé de le menacer afin d’avoir toutes les informations nécessaires… Il avait besoin de savoir qui avait organisé une telle cruauté et à peine eut-il toutes ses réponses qu’il l’avait assommé avant de se rendre à l’endroit où était prisonnier son fils. C’était dans le propre intérêt de cet homme de lui avoir dit la vérité… Et heureusement pour ce dernier, c’était bel et bien le cas. Sans chercher à être discret, il avait cassé le cadenas qui verrouillait la porte avant de l’ouvrir puis d’apercevoir son enfant qui semblait terrifier. Un bandage était enroulé autour de ses yeux alors qu’un morceau de scotch était collé à ses lèvres, l’empêchant ainsi de s’exprimer. Jun Ho se précipita aussitôt vers lui pour le serrer vivement dans ses bras et lui chuchoter que tout était terminé à présent… Ses mains lui câlinèrent ses cheveux, des larmes de soulagement déferlant le long de sa figure quelque peu abîmée. La première chose qu’il fit ensuite fut de le libérer, retirant aussi le bandeau et le scotch pour lui redonner l’accès à chacun de ses sens. « Rentrons à la maison. Maman t’attends » Sur ses dires, le mafieux ne lui laissa pas le temps de répondre qu’il le porta dans ses bras, supportant encore et toujours les douleurs que lui lançaient son corps… L’adrénaline aidait certainement beaucoup aussi.

Quelques minutes plus tard, ils étaient enfin de retour à l’extérieur sans qu’aucun des hommes ne les poursuivent, n’étant sûrement pas en état de le faire. Jun Ho n’avait pas regardé un seul instant derrière lui, courant le plus rapidement possible jusqu’à son véhicule où Tiffany en sortait. Une fois à sa distance, il avait machinalement posé l’enfant sur le sol qui s’était pressé dans les bras de sa mère… Ce n’était qu’à cet instant que le jeune homme put enfin souffler, rassuré que tout se soit bien terminé et que Chul Hei soit saint et sauf. « Il ne faut pas trop traîner. » Expliqua-t-il doucement à la fleuriste pendant qu’il se déchargeait de sa casquette et de son masque. « Monte derrière avec lui si tu veux, allons dans un endroit plus sûr. » Et le seul auquel il pensait, c’était son appartement. Il ne vivait quasiment jamais là-bas, personne hormis Kyung Ho ne connaissait son mot de passe et pour le moment oui, le plus important était que tous deux soient en sécurité.

 

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Bae Tiffany
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Bae Tiffany
Lun 3 Juin - 3:48

Tiffany & Jun Ho
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] || Tiffany n’avait pas pensé que Jun Ho viendrait l’aider à retrouver son fils. C’était plutôt le scénario opposé qu’elle avait eu en tête… Il était donc étrange de le voir devant elle, alors qu’il semblait inquiet et anxieux, lui aussi. Pourquoi cela ? La fleuriste n’arrivait pas à le comprendre, n’ayant pas assez d’éléments pour le faire. Au cours des dernières semaines, quelques petits indices lui avaient été lancés, ici et là, mais rien qui ne lui permettait de voir le tableau d’ensemble. Puis de toutes manières, elle ne savait même plus quoi croire à son sujet. Il y avait tellement de non-dits, tellement de secrets, tellement de façades présentées pour faire croire à quelque chose… Elle n’était pas devin, elle ne pouvait pas non plus lire dans ses pensées. Ne sachant pas vraiment si elle devait réellement le lui dire, elle avait tout de même fini par lui expliquer la raison pour laquelle elle l’avait appelé. Pourquoi elle avait insisté, encore, à savoir s’il n’en savait rien… Mal à l’aise par ce silence et ce regard lourd, elle avait fini par détourner les yeux. Pour d’obscures raisons qui lui échappait, elle avait l’impression d’y croire… et se sentait coupable d’avoir pensé ça. Tiffany culpabilisait pour tellement de petites choses, en ce moment précis… Peut-être mélangeait-elle ses sentiments.

J’ai dit ça pour vous, pas parce que je le veux vraiment. »

Qu’est-ce qu’il inventait encore ? Elle plissa les yeux, fronçant les sourcils et lui lançant un énième regard de confusion. Ce n’était pas ce qu’il voulait ? Ainsi… il n’était pas hermétiquement fermé à Chul Hei ? Tiffany ne savait pas trop quoi en penser… Puis, de toutes manières, était-ce vraiment le moment où elle pouvait s’inquiéter du fait qu’un jour, son fils recherche ou non son père ? La seule piste qu’il aurait serait un faux nom, de toutes manières, si Jun Ho était son vrai prénom…

C’est trop dangereux d’être avec moi. »

Il revenait encore sur ça. C’était vraiment sa thématique préférée, depuis qu’ils s’étaient croisés dans cette cabine de grande roue… Toujours en proie à trop d’émotions et de confusion, elle n’aurait probablement rien répondu, même si le téléphone n’avait pas tenté de leur donner une piste. Piste qui n’avait servi à rien… Enfin, sauf peut-être à les aiguiller dans une direction… Tiffany n’avait plus de doigts, les ayant rongés au sang, à défaut d’avoir quelque chose à manger pour calmer ses nerfs qui étaient bien à vif et bien exposés ! Le silence était pesant, mais il restait plus doux que l’ouragan qui se déferlait en elle. Il n’était rompu que par les indications qu’elle lui donnait, lorsqu’elle pensait avoir trouvé quelque chose qui les aiderait. Les recherches semblaient durer éternellement, elle allait faire une crise de panique s’ils ne le retrouvaient pas bientôt…! Jun Ho avait finalement trouvé ou du moins, tout laissait croire que quelque chose se tramait là. Bien qu’il lui en coûtait, la québécoise n’avait pas refusé de ne pas le suivre à l’intérieur. Elle ne pourrait certainement pas se rendre utile… L’intensité de la situation avait eu raison d’elle et elle avait posé un geste que, bien qu’anodin, elle n’aurait jamais posé autrement. La jeune mère n’avait pas retiré sa main en sentant ses doigts, essayant de se convaincre qu’elle faisait la bonne chose. La dernière fois aussi, elle lui avait fait confiance… Était-elle stupide d’encore vouloir y croire ? Ou était-elle simplement désespérée ? Dans l’urgence, Tiffany souhaitait ne pas se tromper et bien faire. Il s’agissait de la vie la plus importante de cette planète : celle de son fils.

Si je ne suis pas revenu d’ici trente minutes, appelle la police. »

Elle serra la mâchoire en entendant ses mots, ses muscles se tendant sous la peur qui se dessinait dans son regard chocolaté. La fleuriste refusait cette éventualité, elle voulait que Chul Hei ne soit déjà sain et sauf avec eux maintenant ! Elle inspira et hocha la tête. Elle appellerait la police… puis, irait le chercher elle-même, s’il le fallait. C’était idiot, mais elle n’arriverait pas à rester immobile indéfiniment… à penser que son fils souffrait et avait peur… Tiffany s’était figée en sentant ses lèvres sur son front, ne comprenant pas le sens de ce geste, ni d’où ça venait. Elle avait raté un épisode ? La jeune mère n’y pensa guère plus longtemps, se disant qu’il avait simplement voulu la rassurer ? Elle avait hésité, puis avait verrouillé les portes, comme il lui avait dit de le faire. Sa silhouette avait déjà disparu, laissant la québécoise seule avec elle-même, sa culpabilité et ses scénarios catastrophes. Comment allait-elle survivre à l’attente ? Son cœur se brisa, ses larmes en profitèrent pour couler en torrents. La pression était pourtant toujours là… Rien ne lui enlevait cette peur envahissante de perdre le sens de sa vie.

De son côté, Chul Hei était assis dans cette pièce inconnue. Il n’y voyait rien, ne savait pas ce qui se passait, ni ce qui allait se passer. Il se demandait où était sa maman… Douce femme chaleureuse aux sourires et câlins magiques. Elle devait s’être rendu compte qu’il n’était pas là, alors, elle le cherchait ? Pourquoi prenait-elle tant de temps ? Il avait peur, il voulait retrouver ses bras, il voulait qu’elle ne le réconforte. Il avait faim aussi et soif. Sa maman lui donnait toujours une petite collation lorsqu’il rentrait de l’école. Qu’est-ce que ces gens allaient leur faire à lui et sa mère ? Est-ce qu’il allait bientôt pouvoir rentrer à la maison ? Au début, il avait pleuré, avait demandé sa mère… il avait même essayé de mettre en application ses cours de taekwondo ! Inutile de dire que ça n’avait pas eu grands effets sinon énerver ses ravisseurs qui avaient osé faire ce que personne d’autre n’avait jamais fait : lever la main sur lui. Le choc l’avait rendu muet, puis on lui avait mis du scotch de toutes manières, ne le supportant plus. Ses yeux avaient été bandés, ne faisant qu’accentuer sa peur. Les larmes revinrent à la charge, alors qu’il entendait du bruit venir de la porte. Était-ce encore les méchants monsieurs ? Il s’était montré très sage ! Pourrait-il retourner voir sa maman ? À moins que ce n’était elle qui venait le chercher, enfin ? Il avait eu cet élan d’espoir, chaque fois qu’il avait entendu du bruit… Il sursauta en sentant ainsi des bras l’enlacer, ça n’avait rien des câlins de sa maman, ça ! La voix lui était toutefois familière. Cette fois, ce fut de soulagement qu’il se mit à pleurer. Soulagement, peur, angoisse, espoirs que tout ne soit terminé… Trop de choses pour un si jeune enfant. Revoir la lumière fut si… rassurant ! Ne pas voir le visage de son sauveur l’effraya quelque peu, dans ces conditions, mais il lui avait dit que tout était terminé… et il avait la voix du gentil monsieur… Une douleur lui picota le visage, lorsqu’il retira le scotch qui avait laissé un rectangle rouge sur son petit visage.

Rentrons à la maison. Maman t’attends. »

Une lueur d’espoir avait lui dans son regard humide et il s’était docilement laissé faire. Jun Ho avait dit les mots magiques et surtout, sa mère l’attendait. Elle était venue, vraiment.

Tiffany fixait maladivement son téléphone, les minutes s’étirant, aussi longues que des années. Son regard ne cessait d’aller et venir entre la bâtisse dans laquelle le mafieux était entré et l’heure. Voyant sa silhouette enfin sortir, son rythme cardiaque s’emballa. Elle déverrouilla les portières de la voiture, puis, comme personne ne semblait les suivre, elle était sortie. Dès qu’il avait posé pieds à terre et yeux sur sa mère, Chul Hei avait accouru vers elle, lui aussi. La jeune maman l’avait attrapé le soulevant et le serrant si fort dans ses bras. Elle le couvrit de baisers, les deux pleuraient à chaudes larmes, se sentant enfin rassurés. Tiffany ne cessait de lui murmurer qu’elle était là, que tout irait bien, qu’elle était désolée et qu’elle l’aimait tellement… Naturellement, elle lui parlait en français, ayant pris l'habitude de lui parler dans sa seconde langue maternelle, afin qu'il ne la maîtrise aussi bien que le coréen qu'il entendait à l'école et partout ailleurs.

Il ne faut pas trop traîner. »

Elle avait relevé les yeux vers Jun Ho, toute sa gratitude et sa reconnaissance pouvant se lire dans son regard et avait doucement hoché la tête. Ce n’était pas elle qui le contredirait et souhaiterait rester plus longtemps ici…

Monte derrière avec lui si tu veux, allons dans un endroit plus sûr. »

De nouveau, elle se contenta d’hocher la tête, serrant toujours aussi fort Chul Hei qui s’accrochait à elle comme si sa vie en dépendait. Elle prit place à l’arrière, prenant bien soin d’installer son fils en premier et de bien l’attacher.

Tu veux aller où ? » demanda-t-elle à Jun Ho, dans son français caribou, par réflexe. « Ils avaient mon numéro de téléphone… ils doivent savoir où j’habite… Où veux-tu aller ? » se reprit-elle, en coréen, afin qu’il ne la comprenne.

Ses bras étaient passés autour du petit qui se collait contre elle. Elle lui caressait doucement le visage, essuyant ses larmes et lui faisant de nouveaux plusieurs baisers pour le réconforter. Tous les endroits sûrs qu’elle connaissait… ne le seraient pas… Chez elle… à sa boutique… Autrement, c’était chez sa tante ou des amis, mais elle ne voulait pas les mêler à tout ça. À cette heure, sa boutique était fermée et son employé devait être rentré, sain et sauf. Elle n’avait pas reçu de nouveau message de menaces, donc… elle tentait de se rassurer sur ça. Chul Hei restait encore silencieux, trop choqué. Il s’agrippait à sa mère, acceptant toutes ses caresses, qui le calmaient… très lentement. Tiffany hésita de longues secondes, puis, releva la tête vers Jun Ho.

Je suis désolée… et… merci… » dit-elle, très sincèrement, en serrant doucement le sens de sa vie contre elle.

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Kwon Jun Ho
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Kwon Jun Ho
Lun 3 Juin - 9:23

Tiffany & Jun Ho
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] || Bien sûr que non Jun Ho n’avait pas agi ainsi par pure gentillesse mais bel et bien parce que c’était son fils qui avait été enlevé, parce qu’à peine avait-il entendu la nouvelle que l’inquiétude avait grimpé fortement en lui, s’imaginant les pires scénarios possibles. Ce n’était pas grave que Tiffany doute de ses bons sentiments du moment qu’elle lui faisait confiance en ce qui concernait de sauver leur enfant. Et finalement, malgré quelques obstacles, il y était parvenu… Ils étaient tous les deux revenus saints et saufs, le plus dure étant à présent derrière eux. En silence tout d’abord, sa main discrètement posée contre son bras blessé, il les avait observé d’une esquisse soulagée avant de leur conseiller de partir rapidement puis de leur ouvrir la porte de la voiture. Son sourcil s’était arqué lorsque la jeune femme s’était adressée à lui en français mais il comprit bien vite une fois qu’elle lui fit la traduction en coréen. Pas à un seul instant le mafieux n’avait songé l’amener chez elle ou même chez l’une de ses connaissances, c’était beaucoup trop dangereux. Les malfaiteurs étaient toujours en liberté et celui qui avait organisé le kidnapping également donc il était préférable de l’amener dans un lieu inconnu de ces derniers puis qu’ils y restent enfermés pendant plusieurs jours. Cela risquait d’être compliqué pour eux toutefois c’était pour leur propre sécurité.

Un doux sourire au bord des lèvres afin de la rassurer, le garçon lui avait rétorqué de ne pas s’inquiéter et de lui faire confiance. « Je peux avoir ton téléphone ? » L’avait-il interrogé ensuite ; une fois l’objet entre ses mains, il monta enfin à l’avant de sa voiture où il l’éteignit et en retira la batterie, cassant aussi sa puce en deux. Il jetterait le tout plus loin, une fois qu’ils se seraient assez éloignés des lieux. Déposant le tout sur le siège passager et rangeant ses affaires dans la boîte à gant, il mit en marche le contact du véhicule puis c’était ainsi qu’ils reprirent plus calmement la route cette fois-ci. Jun Ho restait silencieux, se disant que ce n’était pas le moment pour avoir une conversation et que Chul Hei avait probablement besoin de calme… Cependant, c’était plus fort que lui, et il ne pouvait s’empêcher de jeter de bref coup d’œil dans son rétroviseur. Surpris de la remarque de la fleuriste, il n’avait pas compris la raison pour laquelle elle était désolée, c’était lui qui devrait l’être. Evidemment, ce n’était pas de sa faute à proprement parler, sa famille n’y était pas mêlée non plus néanmoins la mafia l’était et il en faisait partie… Dans un sens, aujourd’hui il était reconnaissant d’être membre de son clan puisque qui savait, peut-être que sans ça, il n’aurait jamais été en mesure de retrouver son fils. « Pourquoi est-ce que tu t’excuses ? Tu n’as pas à l’être. » Déclara le jeune homme posément, sans une once de reproche dans sa voix. « Ni à me remercier, c’est normal. » Quel père horrible aurait-il été s’il n’avait pas été présent pour sauver son enfant ?

Le reste du trajet se fit dans le plus grand des calmes, même lorsqu’ils arrivèrent à destination, Jun Ho ne prononça pas un mot si ce n’était pour demander à son « amie » de le suivre. Montant les escaliers jusqu’à son étage, il fit encore quelques mètres avant d’arriver à sa porte sur laquelle il entra son code, les invitant à rentrer à l’intérieur ensuite. « Personne ne connaît cet endroit donc restez ici quelques temps. » Expliqua-t-il en fermant derrière lui. « Ne vas pas travailler, prétexte des vacances, ce que tu veux mais pour l’instant il vaut mieux que vous ne sortez pas. » Il avait conscience que de tels mots pouvaient faire peur mais c’était pour leur sécurité. Après leur avoir déclaré de faire comme chez eux, il s’était échappé dans la cuisine de façon à leur préparer quelque chose rapidement… Il n’avait pas énormément de nourriture, ne séjournant pas souvent ici cependant il fit son possible avec ce qu’il avait ; un bol de nouilles pour chacun serait suffisant, il aurait tout le temps de le faire des courses plus tard. Grimaçant alors qu’il plaçait la casserole d’eau sur le gaz, il abaissa légèrement sa veste et remonta la manche de son tee-shirt pour observer sa plaie qui saignait plus que de raison… Maintenant que la tension avait diminué, les douleurs revenaient l’attaquer peu à peu ; un soupir traversa ses lèvres avant qu’il ne se rhabille correctement puis se concentre sur la nourriture.

Une quinzaine de minutes plus tard, tout était fin prêt ; il déposa le tout dans deux plats différents puis retourna au salon où Tiffany et Chul Hei étaient installés. « J’ai fait avec ce que j’avais. Je vous ramènerais plus de choses demain. » Pour ce soir, il fallait faire avec les moyens du bord puis se reposer, les dernières heures avaient été intense. S’il avait disparu encore quelques minutes, c’était pour revenir avec de l’eau et de quoi assaisonner leur repas s’ils le désiraient. « Dîtes-moi si vous avez besoin de quoi que ce soit, hm ? » Et quand il répliquait cela, ses yeux ne pouvaient s’empêcher de contempler discrètement son fils, une lueur triste et désolée brillant au creux de ses prunelles. Il priait sincèrement à ce que ce dernier ne soit pas trop traumatisé et qu’il passerait vite à autre chose…


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Bae Tiffany
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Bae Tiffany
Mer 5 Juin - 1:57

Tiffany & Jun Ho
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] || Tiffany avait eu si peur ce soir. Pire soirée de toute sa vie, elle n’avait jamais vraiment cherché à se plaindre pourtant ni à vivre plus éprouvant… C’était tout de même arrivé. La peur de perdre son fils à tout jamais l’avait rendu folle pendant un instant et elle en avait perdu le bout de ses doigts… Si elle avait été dans un quelconque domaine illégal, ça aurait été parfait ! Elle avait tant mordillé le bout de ses doigts qu’elle en était au sang et ses empruntes digitales devaient être dans un sale état. Mais non, la québécoise n’était qu’une simple fleuriste. Elle allait devoir porter des gants, le temps que ses doigts ne se rétablissent de cette attaque sauvage due à la nervosité. Ni l’un, ni l’autre ne souhaitait rester plus longtemps en ces lieux. Les cauchemars qui allaient suivre cette nuit allaient être nombreux et cet endroit reviendrait bien assez les hanter sans qu’ils n’aient besoin de s’y attarder. Cependant, où iraient-ils ? Leur appartement ne devait pas être très sécuritaire dans ces conditions et elle ne souhaitait mettre personne d’autres en danger. Jun Ho lui avait souri en lui disant de lui faire confiance. Réponse… qui ne lui disait rien de très précis. Tiffany ne savait toujours pas trop si elle pouvait lui faire confiance, mais, il lui avait tout de même ramener Chul Hei… et elle n’avait pas mille choix. C’était lui qui conduisait, de toutes manières. Elle échangea un regard avec son fils, esquissant un sourire pour lui et déposa un baiser sur son front, pour ensuite acquiescer en hochant la tête en guise de réponse pour Jun Ho. Le principal était qu’elle avait de nouveau son petit rayon de soleil avec elle.

Je peux avoir ton téléphone ? »

Tiffany se demandait bien ce qu’il voulait en faire à présent, mais elle le lui donna, puis prit place dans la voiture avec le petit. Ce dernier se blottissait bien contre elle, refusant de s’en éloigner. La mère le câlinait et tentait de le réconforter au mieux, se rassurant elle-même en se disant qu’il allait bien. Il ne s’était pas plaint d’avoir mal nulle part et il n’avait pas semblé souffrir de graves blessures. Les larmes coulaient encore sur leurs joues, ayant vécu beaucoup trop d’émotions en une seule soirée. Le soulagement ayant atteint son comble lorsqu’ils s’étaient retrouvés. La québécoise avait toutefois grimacé en comprenant finalement ce que Jun Ho faisait avec son téléphone. C’est qu’elle avait des trucs dans cet appareil quand-même ! La sécurité de son fils était toutefois plus importante que quelques photos… Les choses les plus importantes étaient toutes dans un fichier en ligne auquel elle avait accès depuis son ordinateur, de toutes façons. Un silence s’était installé dans la voiture, brisé de temps à autres par quelques murmures en français. Tiffany cherchait toujours à calmer et rassurer Chul Hei, qui l’écoutait en silence et hochait doucement la tête pour répondre à ses questions. Il allait bien, il n’avait pas spécialement mal nulle part, il avait faim… La fleuriste lui caressa la tête et déposa un baiser sur son crâne, il allait pouvoir manger dès qu’ils arriveraient, tout irait bien. Elle avait ensuite hésité, mais avait adressé une phrase sincère et lourdes de sens à Jun Ho.

Pourquoi est-ce que tu t’excuses ? Tu n’as pas à l’être. Ni à me remercier, c’est normal. »

Elle baissa les yeux sur son petit rayon de soleil. Il comprenait très bien le coréen… le français aussi et de toutes manières, c’est Jun Ho qui n’aurait pas compris… et comme elle utilisait quand-même pas mal d’anglais avec Chul, voulant lui donner toute l’aide possible pour avancer dans ce monde… Comment pouvait-elle répondre sans que les petites oreilles n’en entendent trop ?

Je t’ai dit pourquoi j’ai cherché à te contacter… c’est pour avoir pensé ça… que je m’excuse… » finit-elle par admettre, relevant les yeux vers le rétroviseur.

Puisqu’il lui tournait le dos, c’était ce moyen indirect qui se rapprochait le plus de le regarder dans les yeux. Elle était sincère et avait conscience qu’elle s’excusait peut-être trop rapidement… Tiffany osait tout de même espérer que non.

Tu aurais pu ne pas me rappeler après que j’aie appelé Kyung Ho… et continuer ta vie tranquillement… donc, c’est normal que je te remercie… » insista-t-elle, même s’il disait que c’était inutile.

Pour la fleuriste, il n’avait pas vraiment de raisons d’être là… Il avait disparu de leur vie, de ce qu’elle avait cru comprendre, il savait que Chul Hei existait, mais de ce qu’elle savait… ça ne lui avait rien fait de particulier. Il lui avait dit plus tôt que ce n’était pas par plaisir ou envie qu’il lui avait demandé de dire à leur fils qu’il était mort. Mais, qu’est-ce que ça voulait dire ? Qu’est-ce que ça changeait ? Tiffany avait élevé son fils toute seule ces cinq dernières années. Il lui était arrivé en de très rares occasions de demander de l’aide à sa tante et son oncle, mais de manières générales, elle se débrouillait toute seule. Ce n’est pas pour rien qu’elle avait une relation assez fusionnelle avec le petit, ils étaient toujours ensemble et il n’y avait jamais eu personne d’autre dans le tableau. Certes, l’enfant avait nombreuses tantes et sœurs de cœur, autant d’oncles et frères affectueux. Il était choyé ce gamin, ça, il n’y avait aucun doute là-dessus et la famille de sang qu’il n’avait pas, il en avait dix fois plus avec des gens qui auraient pourtant pu être de purs étrangers. Les dernières fois qu’ils s’étaient croisés ne s’étaient pas bien passées non plus, donc si elle s’était attendue à ce qu’il ne la rappelle après qu’elle ait tenté de demander son numéro à son meilleur ami… ! Non. Encore moins à ce qu’il ne se déplace et vienne en faire autant pour l’aider… Puis, plus important que tout le reste : il lui avait ramener le sens de sa vie. Rien ni personne ne comptait plus pour elle que ce petit bout. Normal ou non, incertaine de lui faire confiance ou non, elle lui était reconnaissante.

Une fois arrivés, elle avait pris Chul Hei dans ses bras, ce dernier s’agrippant à elle comme un grand koala. Il devait faire plus de la moitié de son poids, mais, si ça pouvait le rassurer, Tiffany le porterait un peu. Elle ne lui demanda pas où ils étaient, pas alors qu’ils étaient à l’extérieur et que la nervosité venait replanter ses griffes en elle. La jeune femme le suivit plutôt en silence, puis déposa délicatement son fils par terre, lorsqu’ils arrivèrent devant une porte que Jun Ho ouvrit.

Personne ne connaît cet endroit donc restez ici quelques temps. Ne vas pas travailler, prétexte des vacances, ce que tu veux mais pour l’instant il vaut mieux que vous ne sortez pas. »

Où sommes-nous ? » demanda-t-elle d’abord.

Chul Hei ne la lâchait pas, tenant ses jambes. La main de la jeune femme était posée sur sa petite tête, cherchant à le rassurer.

Tout le monde sait que Chul Hei a disparu… Tout le monde le cherche… Je peux demander à ma tante de rassurer tout le monde et de dire que je préfère prendre quelques jours avec lui… » admit-elle, baissant les yeux vers l’enfant.

Elle se pencha d’ailleurs vers lui, se mettant à son niveau. Ses doigts endoloris vinrent essuyer ses larmes et elle vint déposer un autre baiser sur son front, lui faisant un petit sourire rassurant. Tiffany avait peut-être cette expression collée au visage pour lui, pour qu’il ne pleure plus, mais derrière son masque de maman bienveillante… Elle ne pouvait s’empêcher d’avoir peur. Qu’arriverait-il à son fils dans le futur ? Quand pourraient-ils reprendre leur vie normale ? Ils n’allaient pas rester ici tout ce temps, non ? Elle devait penser à un endroit sécuritaire où elle pourrait l’amener… Chul Hei s’était rapproché, lui demandant dans un murmure où étaient les toilettes. Jun Ho n’était plus en vue, donc, la québécoise lança la question dans les airs, attendant une réponse. Elle n’osait pas trop s’aventurer dans cet endroit inconnu… Sa main tenant doucement celle de l’enfant, elle suivit les indications et trouva la pièce. À la demande du petit, elle resta avec lui, puis en profita pour nettoyer un peu son visage après. Son cœur se serrait en voyant ses traits endoloris. Elle s’efforçait à lui sourire, mais son regard restait toujours aussi humide. Ils retournèrent ensuite au salon, endroit où ils étaient, de base. Jun Ho y revenait d’ailleurs environ au même moment. Tiffany haussa un sourcil en le voyant arriver avec des plats, surprise, oui. L’ombre d’un sourire fit son apparition sur le visage du petit qui avait beaucoup trop faim.

J’ai fait avec ce que j’avais. Je vous ramènerais plus de choses demain. »

Demain ? » avait-elle répété, lui lançant un regard interrogateur. « On va rester… ici ? » demanda-t-elle, incertaine de comprendre.

Chul Hei prit sa main et la tira vers le canapé, ayant envie de s’y installer mais ne voulant plus du tout quitter sa mère. Il y prit place et tira de nouveau sur sa main, Tiffany s’assit à ses côtés, toujours aussi perplexe.

Dîtes-moi si vous avez besoin de quoi que ce soit, hm ? »

Merci ahjussi. » murmura timidement le petit, avant de prendre ses baguettes et commencer à manger.

Il ne parlait que peu et toujours à voix basse, pour le moment. Il était encore pas mal secoué, évidemment… Le petit tapota doucement la cuisse de sa mère qui tourna les yeux vers lui. Il lui tendait une bouchée en ouvrant la bouche, voulant qu’elle mange, elle aussi. Tiffany, qui n’avait rien touché encore souri et prit la bouchée pour ensuite l’inviter à manger lui-même. Sa main libre tenait toujours la sienne, comme s’il craignait qu’elle ne disparaisse. La québécoise l’observa manger, quelques secondes, puis retourna son regard vers Jun Ho.

Et toi ? Tu devrais manger aussi… » dit-elle, se demandant pourquoi il n’avait pas un plat aussi.

Ses iris le détaillèrent quelques secondes, avant qu’elle ne fronce les sourcils en remarquant quelque chose.

Tu saignes ? » demanda-t-elle, inquiète.

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Kwon Jun Ho
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Kwon Jun Ho
Mer 5 Juin - 10:45

Tiffany & Jun Ho
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] || Si Tiffany avait cru qu’il était le criminel qui avait kidnappé leur fils, pas à un seul instant Jun Ho ne lui en avait tenu rigueur. Avec ce qu’il lui avait laissé croire de sa personne puis dans la panique, n’importe qui aurait pu avoir ce genre de réflexion ; peut-être que, même lui, s’il avait été à sa place, il n’aurait pas pu songé différemment. Les hommes de la mafia – du moins pour ceux qu’il connaît et qu’il a côtoyé jusqu’à présent – n’éprouve aucun remord à être cruel avec autrui, à détruire chaque obstacle qui s’immisce devant leur passage et tuer un enfant n’en effrayait aucun. Il n’y avait qu’à prendre l’exemple de son père d’ailleurs, pas une seule fois ce dernier n’avait hésité à lever la main sur lui ou le torturer en guise de punition… Voilà pourquoi le fait que la fleuriste lui fasse une telle remarque ne l’avait pas vexé, il l’avait compris et cela faisait déjà un moment qu’il avait oublié. En guise de réponse, la contemplant au travers du rétroviseur, ses lèvres s’étaient étirés dans un doux sourire comme pour lui sous-entendre que, vraiment, il ne lui reprochait rien et qu’elle n’avait pas besoin de s’excuser.

Qu’il soit intervenu pour l’aider à retrouver Chul Hei lui avait paru une évidence ; à peine avait-il reçu le coup de fil qu’il n’avait pas attendu pour se presser à l’extérieur et à la rejoindre. Hors, c’était vrai, Tiffany ignorait ce qu’il en était réellement, elle ignorait tout ce qui se passait dans l’esprit du mafieux ni le fait qu’il ne les avait jamais complètement abandonné et qu’il tenait à eux bien plus que de raisons… Il les aimait sincèrement, du plus profond de son cœur, ils étaient ce qu’il avait de plus cher alors non ô grand jamais, il n’aurait pu rester en arrière quand son propre fils était en danger. « On ne parle pas de la vie de n’importe qui. Il n’y avait pas de quoi réfléchir. » Bien sûr que non il ne considérait pas cet enfant comme un quelconque inconnu, il lui était précieux et il aurait été incapable de rester les bras croisés dans une telle situation… Jun Ho avait également fait exprès de contrôler ses mots, ayant parfaitement conscience que le garçon pouvait l’entendre et comprendre de quoi il parlait… Cela aurait été son plus grand bonheur d’avouer qu’il était son père et qu’il n’avait que d’amour pour lui cependant peu importait à quel point son désir était profond, s’il l’aimait vraiment, il ne pouvait pas faire ça.

Le trajet se fit dans le plus grand des calmes ensuite jusqu’à ce qu’ils arrivent à son appartement où il les invita à entrer à l’intérieur. « Chez moi. » Lui répondit-il posément tout en fermant derrière lui. « Mais je n’y vis pratiquement pas normalement. » S’il avait mentionné le terme « normalement », c’était parce qu’il avait bien l’intention de rester quelques jours avec eux… Pas parce qu’ils voulaient profiter de ces moments à leur côté – bien que dire que ça ne l’enchantait pas serait un mensonge – mais pour s’assurer de leur protection. Et ses paroles semblaient véridiques lorsqu’on observait la décoration des lieux qui était inexistante. Il n’y avait que le stricte nécessaire, aucun cadres accrochés aux murs, aucune plante ou bibelots inutiles.

Sur les propos de la jeune femme, Jun Ho sortit son portable dans lequel seul son numéro et celui de Kyung Ho étaient enregistrés à l’intérieur. « Tu peux utiliser celui-là pour l’appeler si tu veux mais ne dis pas où tu es ni avec qui. » C’était prendre le risque de se faire repérer et dans ce genre de moment il était important de ne faire confiance à personne. Après lui avoir arboré un nouveau sourire pour la rassurer, leur déclarant de faire comme chez eux, il s’était échappé dans la cuisine où il leur avait préparé un repas. Une fois celui-ci terminé, il les avait rejoint au salon pour leur offrir à chacun un bol de nouilles ; ce n’était pas grand-chose mais comme il venait de le mentionner, c’était mieux que rien pour l’instant. « Oui. Vous ne pouvez pas rentrer maintenant, Tiffany. » Lui expliqua-t-il le plus calmement possible, ne désirant pas la braquer ni l’offenser. « Tant que ces gens seront en liberté, vous ne serez pas en sécurité dehors. » Malheureusement Jun Ho ne pouvait pas la forcer à rester ici si elle ne le voulait pas cependant il espérait qu’elle comprenne que s’il leur proposait cela, c’était pour leur bien. « Je t’en prie. » Répondit ensuite le mafieux au garçon, une douce esquisse et désolée au bord des lèvres… Il n’en disait rien, il restait fort et impassible devant eux cependant la réalité était toute autre. Des tas d’émotions parcouraient son être tout entier : énormément d’inquiétude oui mais aussi une colère folle contre ces hommes qui avaient osé leur faire du mal, une culpabilité de ne pas pouvoir leur apporter plus que ce qu’il souhaiterait…

En silence, il n’avait rien pu faire d’autre que les contemplait discrètement avec une expression attendrie et mélancolique accrochée à sa figure. Ils étaient sincèrement adorables et encore une fois il ne pouvait s’empêcher de penser ô combien Tiffany s’en était merveilleusement bien sortie toute seule… Chul Hei était un bon garçon et il ne l’aurait sûrement pas été si elle n’avait pas été aussi présente, aussi aimante pour l’élever. Rien que pour ça, Jun Ho la remerciait silencieusement… Elle n’avait pas lâché, elle n’avait pas abandonné et était finalement restée fidèle à elle-même. Evidemment qu’il se doutait qu’elle avait eu ses moments difficiles toutefois lui notait ce qu’il constatait aujourd’hui et c’était suffisant. « Hum ? Ne t’en fais pas, j’ai grignoté pendant que je préparais. » Cette réflexion était bien sûr fausse hors la vérité était qu’il n’avait pas spécialement faim… Puis quand la fleuriste l’interrogea inquiète sur sa condition, son premier réflex fut de détourner ses yeux vers son bras. Si le tissu bleu de sa veste était désormais teinté de rouge également, du sang avait commencé à couler jusqu’à sa main, quelques gouttes s’écrasant sur le sol. « Ce n’est rien. » Sa voix était posée et rassurante même s’il se doutait que la jeune femme ne croirait pas un seul de ses mots… A moins d’être stupide, qui pourrait croire que tout ce sang n’était vraiment rien comme il le déclarait ? « Je vais aller désinfecter et ça ira mieux. » Lui faisant ensuite signe de continuer de manger dans un léger sourire, il s’était échappé dans la salle de bain. Il était désolé de lui mentir hors il ne souhaitait pas la tracasser plus qu’elle ne l’était déjà, il ne voulait pas qu’elle culpabilise non plus alors que sa blessure n’était pas si grave… Il avait subi tellement pire.

A peine fut-il dans la pièce mentionnée que le mafieux se déshabilla, retirant sa veste et son haut de manière à contempler ses dommages de plus près. La plaie sur son bras n’était pas très jolie à regarder et il n’était pas certain que simplement désinfecter suffirait… Un énième soupir quitta sa bouche avant qu’il n’égare ses prunelles sur son torse marqué par de vieilles cicatrices ; les traces du combat d’aujourd’hui commençait également de plus en plus à ressortir et si bêtement, il avait voulu toucher un endroit où il avait reçu un coup, il s’était vite rétracté à cause de la douleur qui le tiraillait. Une grimace se forma sur ses traits alors qu’il bougeait, ouvrant l’armoire qui contenait le nécessaire pour le soigner sans qu’il ne parvienne réellement à trouver ce qu’il désirait. Le sang qui coulait était loin d’être infime, l’affaiblissant assurément alors que dans la précipitation, il peinait à agir comme il le souhaiterait.


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Bae Tiffany
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Bae Tiffany
Jeu 6 Juin - 0:33

Tiffany & Jun Ho
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] || Ne voulant pas qu’ils ne se retrouvent dans une situation encore plus compliquée, Tiffany avait bien pesé ses mots et les avait encore plus soigneusement choisis. Chul Hei pourrait en comprendre un peu trop et … comment interpréterait-il les choses ? Non, elle voulait éviter au maximum de le mélanger à leurs histoires. La québécoise ne savait pas où il les amenait, elle ne savait pas… beaucoup d’autres choses, mais il lui avait ramené son fils. C’était le plus important. Le bien de son enfant passait avant le sien, c’était ainsi depuis sa naissance. Il était donc naturel qu’elle ne revienne sur la raison de son appel et ne s’en excuse. Peut-être l’avait-elle mal jugé… Elle pensait toujours que sa pensée avait été toute logique et naturelle, aux vues de leur histoire – du moins, de la version qu’elle en connaissait. Cela dit, elle regrettait de l’avoir accusé, alors qu’au final, c’était grâce à lui qu’elle avait son petit bout de chou contre elle.

On ne parle pas de la vie de n’importe qui. Il n’y avait pas de quoi réfléchir. »

Je sais ce qu’il représente pour moi… mais c’est normal d’être surprise… surtout quand on repense à nos derniers échanges… » répondit-elle calmement, expliquant encore un peu mieux pourquoi elle l’avait remercié.

En silence, elle le remerciait aussi de faire attention à la tournure de ses phrases, lui aussi. Qui sait comment Chul Hei pourrait réagir ? Surtout en ce moment ! La québécoise vint déposer un baiser sur son crâne, le sentant se tendre de nouveau sans raisons particulières. Le pauvre, il était encore tout chamboulé et bien nerveux. Tout allait bien, elle le rassura, le cajolant encore et encore, jusqu’à ce qu’ils n’arrivent finalement. Se montrant peut-être trop naïve ou peut-être trop parano, elle avait attendu qu’ils ne soient à l’intérieur pour lui demander où ils se trouvaient.

Chez moi. »

Elle cligna lentement des yeux, abasourdie. Il les avait amenés… chez… lui ? De tous les endroits sécuritaires de la planète, c’était ici qu’il les amenait ? Tiffany comprenait encore moins la situation ou plutôt ce qu’il voulait, au final. Entre ses propos qui pouvaient se traduire par « Disparaissez de ma vie » et maintenant le fait qu’ils étaient chez lui…

Mais je n’y vis pratiquement pas normalement. »

Un simple hochement de tête pour acquiescer fut sa réponse. Elle ne se faisait toujours pas à l’idée qu’ils se trouvaient chez lui, de base. Son regard se balada dans la pièce. En effet, il n’y avait que le minimum pour survivre. Les lieux ne semblaient pas être habités, rien de vivant, rien qui ne laisse deviner la trace d’un être vivant non plus… Répondant à ce qu’il lui avait dit, elle avait souligné que la disparition de Chul Hei n’était pas un secret. La fleuriste n’avait donc pas à inventer une grosse histoire pour que les gens ne comprennent qu’elle ne rentrerait pas travailler. Elle n’avait besoin que d’appeler au minimum une personne… mais n’ayant pas de téléphone et ses dons de télépathie ne s’étant jamais développés, c’était un peu compliqué.

Tu peux utiliser celui-là pour l’appeler si tu veux mais ne dis pas où tu es ni avec qui. »

Je n’avais pas l’intention de m’étendre sur ces détails. L’interrogatoire sera déjà assez laborieux sans que je ne lui ajoute ça… » dit-elle, après l’avoir remercié en prenant le téléphone.

Comment sa tante réagirait et qu’est-ce qu’elle lui dirait si elle savait hein ? Il y pensait au fait qu’il n’avait pas vraiment le beau rôle dans l’histoire familiale ? Tiffany n’avait pas parlé du message de la mafia à sa tante, non plus. Elle avait directement appelé Kyung Ho… Si elle commençait à dire à sa tante avec qui elle était et où, elle devrait expliquer pourquoi et c’était une conversation qui ne lui faisait absolument pas envie ! Surtout pas maintenant, alors qu’elle-même peinait à comprendre tout ce qui se passait ! Jun Ho était parti et la jeune mère s’était occupé de son fils, téléphonant à sa tante en même temps. Chul Hei avait souri en entendant la voix de sa tante au téléphone et lui avait dit un petit « bonne nuit » pour la rassurer. Comme elle le lui avait dit, Tiffany préféra ne pas entrer dans les détails. Ils allaient bien, ils avaient besoin de repos, elle la recontacterait plus tard. La québécoise souligna toutefois qu’elle comptait sur elle pour le faire savoir à tout le monde. Elle hésita longuement, appeler Hyun Jae la rassurerait sûrement. L’entendre pourrait peut-être réconforter un peu le petit aussi, il s’y était énormément attaché. Cependant, ce n’était pas son téléphone et la situation restait encore un peu trop stressante, trop de choses étaient encore en zones grises… Tiffany demanda donc à sa tante de contacter son premier ami en premier lieu, lui aussi pourrait aider à faire passer le message… Elle la remercia, lui répétant que tout allait bien et qu’elle la rappellerait, puis avait mis fin à la conversation. La main de Chul Hei dans la sienne, elle était retournée au salon.

Oui. Vous ne pouvez pas rentrer maintenant, Tiffany. »

Ça, elle le savait bien. Ce qui la surprenait et soulevait tant son étonnement était que Jun Ho souhaitait qu’ils ne restent… chez lui. De son côté, elle avait essayé de penser justement à l’endroit où ils pourraient aller, tous les deux. La jeune mère n’avait pas songé à l’idée qu’il voudrait se mêler davantage à cette histoire. Il avait été chercher Chul Hei, il le lui avait rendu, elle pensait que leurs chemins allaient se séparer ici. Tout simplement.

Tant que ces gens seront en liberté, vous ne serez pas en sécurité dehors. »

Une autre évidence dont elle se doutait bien. Elle avait encore la peur au ventre, la culpabilité s’était installé un lit confortable en son cœur… Si elle tenait ainsi la main de son fils et le collait autant, c’était pour le réconforter, oui, mais ça lui faisait le même effet à elle aussi… C’était pour eux deux.

Je t’en prie. »

Elle plissa les yeux, le regardant avec toutes les interrogations du monde. Vraiment, elle ne comprenait plus rien… La seconde petite main de son rayon de soleil se posa sur la sienne, attirant son attention. Il hochait doucement la tête pour accepter, en la regardant. L’enfant était encore un peu à l’ouest, toujours aussi apeuré et nerveux. Il ne comprenait pas vraiment, mais ici… ils étaient ensemble avec le monsieur qui était toujours gentil avec lui. Tiffany se mordilla les lèvres, puis soupira.

Tu sais qu’on est bien vivants ? » demanda-t-elle en retournant ses iris vers Jun Ho.

Cette réponse pouvait sembler sortir de nulle part, mais elle faisait pourtant référence à son appartement où il ne semblait entretenir que le vide… N’allaient-ils pas détonner ? Être de trop ? Il avait dit ne presque jamais y être, donc ceci expliquait cela.

On va sûrement déranger ta vie, tes habitudes… » souligna-t-elle en soupirant. « C’est bon pour ce soir… Chul Hei est fatigué et a besoin de calme… mais je nous trouverai un endroit où aller demain, ne t’en fais pas… » ajouta-t-elle, calmement.

Elle ne lui répondait pas ainsi par manque de confiance ou par simple méfiance non plus, mais bien parce que c’était ainsi qu’elle avait l’habitude de fonctionner. Tiffany s’était occupée toute seule de Chul Hei, ces cinq dernières années, elle n’allait pas subitement développer le réflexe de s’imposer à quelqu’un pour avoir de l’aide. La jeune femme ne cherchait pas à le blesser ou le tenir spécialement à l’écart non plus, son but était simplement de trouver la meilleure solution possible pour tous. Le petit l’avait entraîné jusqu’au canapé et avait commencé à manger, non pas sans s’assurer que sa maman faisait comme lui. Ils mangeaient toujours ensemble. Lorsque l’enfant n’avait pas faim ou faisait mine grise, Tiffany trouvait toujours un moyen de le faire manger. Il était donc normal qu’il ne lui fasse la même chose et ne lui tende des bouchées, lorsqu’il trouvait qu’elle ne mangeait pas assez à son goût. Il reproduisait tout simplement les gestes affectueux de sa mère…

Hum ? Ne t’en fais pas, j’ai grignoté pendant que je préparais. »

Elle hocha la tête, se disant qu’il devait bien avoir ses propres habitudes, lui aussi…

Grignoter n’est pas un repas… ne montres pas un mauvais exemple à Chul Hei, même si ce n’est que pour un soir. » répliqua-t-elle tout de même, sentant la petite main de ce dernier se resserrer sur la sienne.

Le petit reconnaissait bien là sa maman, toujours à s’occuper des autres et à penser à leur santé. En gros, oui, elle lui disait qu’il devait manger avec eux. Tiffany ne l’obligerait pas à manger l’équivalent d’un buffet à volonté, mais qu’il se prenne un petit quelque chose. Attendant qu’il ne s’exécute, puisqu’il pouvait être de la mafia pour vrai ou non, il allait devoir se nourrir pour montrer le bon exemple à son fils, elle l’avait détaillé. L’inquiétude était venue remplacer l’expression autoritaire sur son visage, alors qu’elle avait remarqué le sang.

Ce n’est rien. »

Ne dis pas de bêtises plus grosses que toi… » répliqua-t-elle, changeant son vocabulaire puisque Chul Hei était avec eux.

Jun Ho l’avait connu avant que le sens de sa vie ne pointe le bout de son nez, s’il se rappelait le moindrement d’elle, il devait bien remarquer qu’elle faisait plus attention en sa présence.

Je vais aller désinfecter et ça ira mieux. »

Et moi, je fais pousser de l’argent dans les arbres, oui… » répondit-elle, ne le croyant pas du tout.

C’était sa version approuvée pour les enfants de « et mon cul c’est du poulet ? ». Jun Ho était parti dans la salle de bain, sans traîner plus longtemps. Tiffany avait doucement caressé la tête de Chul Hei avant de déposer un baiser sur son crâne. Elle lui avait murmuré qu’elle reviendrait vite, chose qui rendit nerveux l’enfant qui resserra sa main dans la sienne. La québécoise grimaça, n’aimant pas le savoir dans cet état. Il ne lui laissait pas vraiment le choix… Elle lui expliqua que son « ami » s’était fait mal et qu’elle devait aller voir s’il n’avait pas besoin d’aide pour se soigner. L’enfant n’avait pas à s’inquiéter, tout irait très bien et comme il l’avait dit lui-même, ce n’était rien. Les mamans sont les meilleures pour guérir les bobos, tout comme il le savait bien, donc elle devait s’en occuper. Chul Hei hocha doucement la tête, mais ne lâcha pas sa main pour autant. Tiffany lui souligna qu’elle aurait besoin de ses deux mains pour le soigner… elle hésita quelques secondes, puis lui dit qu’il pourrait être gentil et tenir la main de son « ami ». Après tout, Chul Hei était un homme fort ! Entre hommes forts, on se tient la main pour se supporter face aux bobos ! La merde qu’elle n’inventait pas pour cet enfant… Le petit l’avait toutefois cru, acquiesçant en se levant. C’était même lui qui l’avait tiré jusqu’à la salle de bain.

Ses yeux se firent plus ronds que des pièces de monnaies en trouvant Jun Ho, torse nu. Elle l’avait déjà vu, mais… ça datait… et l’état dans lequel il se trouvait aussi. Son cœur se serra en voyant toutes les couleurs qui venaient s’ajouter aux cicatrices qu’il avait déjà, tout le sang et la plaie sur son bras… Il était évident qu’il était dans cet état parce qu’elle n’avait pas été capable de s’occuper convenablement de son fils… Si elle avait été le chercher, le petit ne serait pas traumatisé et le plus vieux ne serait pas dans cet état. Chul Hei cligna des yeux et se rapprocha, venant doucement prendre la main de Jun Ho, sans pour autant lâcher celle de sa mère encore. Elle avait dit qu’entre hommes forts, il fallait s’encourager, c’était ce qu’il faisait. Tiffany lui fit un petit sourire, se sentant encore plus coupable de ne pas avoir pu protéger cet être adorable par elle-même.

Si tu as tant de difficultés à faire des nouilles… sans… te battre avec toute ta cuisine… tu aurais pu me le dire… » commenta-t-elle avec un rire nerveux.

Mieux valait inventer une histoire plutôt que de laisser Chul Hei comprendre. Il n’allait pas croire ça non plus, mais n’ayant été témoin de rien… le petit ne faisait pas le lien que sa mère pouvait bien faire. Un sourire désolé et triste s’étira sur ses lèvres, à l’intention de Jun Ho. Elle déposa un petit baiser sur les phalanges de son fils et lâcha doucement sa main en lui disant qu’elle ne partait pas.

Ton désinfectant est magique pour que ce soit suffisant ? » dit-elle sur un ton qui montrait clairement qu’elle savait qu’il lui avait dit n’importe quoi.

Tiffany grimaça en posant de nouveau les yeux sur la plaie sur son bras et fouilla pour trouver des compresses. Déjà, arrêter le sang de couler… Elle les posa délicatement sur son bras, s’empressant ensuite de laver le sang qui avait coulé. La jeune mère souhaitait éviter que son fils ne soit exposé au liquide rouge trop longtemps. Chul Hei, pour sa part, tenait la main de Jun Ho et la tapotait doucement de son autre main. Il était confiant que sa maman ferait des miracles et que tout irait bien. Le monsieur ne criait pas à l’agonie, sa mère lui avait dit de ne pas s’inquiéter, il lui faisait confiance. Une fois son bras nettoyé, elle tenait toujours la compresse en place d’une main et fouillait pour trouver le désinfectant et de quoi lui faire un bandage, de son autre main. Il aurait besoin de plus, mais… Tiff ne voulait pas exposer son fils à plus pour ce soir…

Attention… ça va piquer un peu… beaucoup… » dit-elle, grimaçant d’avance pour lui. « Tiens bien sa main, hein, Chul Hei ? Il a besoin de ta force ! » ajouta-t-elle avec un sourire forcé pour son fils, tentant toujours d’adoucir la situation pour lui.

Elle appliqua le désinfectant, son visage expressif se tordant en imaginant combien ce devait être désagréable. Le petit y avait l’habitude, elle faisait pareil lorsqu’elle désinfectait ses petites plaies. Au final, ça le faisait bien rire, lui… Cette fois encore, cela lui arrachait un mince sourire.

(c) élissan.
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